dimanche 16 décembre 2018

Viol de l'esprit

N'avez-vous donc jamais été enfant . Ce n'est pas à ceux qui ont subi les outrages des dépravés pédophiles que je m'adresse, mais à ceux qui les ont commis. Ne vous souvenez-vous donc pas de ce que vous étiez, vous aussi, à cet âge tendre de l'enfance, de ce que vous saviez et que ne saviez pas de ce monde, de ce que vous croyiez qu'il était, de ce que vous vouliez qu'il fût ?
L'enfant est un être neuf qui vit encore dans un univers de pureté, à des années-lumière de celui des adultes sali, déformé, pourri par le cloaque du péché qui le baigne. L'amour, pour l'enfant, n'est pas acte de chair. Il ne connaît pas vos ressorts. Il n'en comprend pas la raison. Il subit sans participer. L'amour, pour lui, est un élan de la pensée,  le battement d'un cœur vierge, le souffle de son univers de l'esprit.
Il y a l'univers des enfants, il y a celui des adultes, il y a celui des vieillards. Les trois ne communiquent plus que par le souvenir. Le vieillard fut un adulte qui fut un enfant. L'enfant fut un nouveau-né qui fut un embryon. L'embryon fut une vie qui fut un ailleurs. 
La matière ne se révèle que lorsqu'elle est observée. C'est l'insondable découverte contemporaine de la physique ultime de l'infiniment petit qui nous révèle cette nature immatérielle de ce que l'on croit être matière. Eh bien ! l'Être humain aussi n'est chair que par la vision qu'il donne de lui à l'observateur qu'il est par ailleurs. Au-delà de son aspect de peau, de chair et d'os, c'est l'esprit qui se meut ; un esprit né de l'Esprit ; une pensée engendrée par la Pensée. 
Pourquoi cette vérité immatérielle, spirituelle, de l'être humain, issue de la pureté totale, se corrompt-elle ainsi dès qu'elle est plongée dans le temps et son espace ? Est-ce pour terrasser ce mal, n'en laisser que charogne, et renaître  enfin dans sa pureté originelle ? 
En tout cas, au-delà de l'agression physique, charnelle contre un enfant, qui est votre méfait bestial, c'est un être d'esprit que vous salissez, une pensée d'Au-delà que vous violez. Sous vos coups, dans les cris de l'enfant, C'est une âme que votre âme martyrise. 
La souffrance du corps est peu. La blessure de l'âme est immense.

jeudi 13 décembre 2018

Diésel et gilets jaunes

On oublie un peu trop que ce qui a déclenché l'émeute "gilets jaunes", c'est l'attaque en règle du Gouvernement contre le diésel. Eh ! Oui ! C'est à ce moment-là que tout a explosé. Oh! Bien sûr ! Le motif est vite apparu léger, et s'y sont greffé des revendications d'un tout autre ordre qui sont finalement le fond du problème : le fameux pouvoir d'achat, les retraites, l'immigration, les changements de société, tout ce qui n'est pas, en effet, admissible, et qui mérite bien que le peuple se révolte. Mais, à cette explosion populaire, il a fallu un catalyseur. C'est le diésel qui l'a fourni. Rendez-vous compte ! Pendant des années on a tout fait pour promouvoir la religion de dieu gas-oil et de la déesse diésel. Les gens se sont saignés pour arborer les trois initiales sacrées à l'arrière de leur véhicule : TDI, HDI etc. Et voilà que tout à coup, on les traite de pollueurs, on les voue aux gémonies, on voudrait  les ramener à l'essence qu'ils ont tant méprisée ! Il faut que ce gouvernement soit bien inexpérimenté pour avoir appuyé sur ce bouton-là ! Sans cette maladresse d'amateur, les gilets jaunes n'auraient jamais existé. Ce qui, entre nous, eût été dommage…

samedi 8 décembre 2018

"Écologisme"

Ils veulent "sauver la planète". Ils ne parlent jamais de la Terre, mais de la "planète". 
« La Terre, en effet, se défend toute seule, avec férocité parfois. La Terre n’a que faire des hommes, ces pucerons infimes qui lui parcourent l’écorce, et qu’elle peut anéantir par le moindre tressaillement. La Terre est une boule de feu, à peine emballée dans une mince écorce, aussi mince, en proportion, qu’une peau de pomme. C’est sur cette pellicule que nous sommes installés. Une peau craquelée, mouvante et fragile, peinant à contenir le feu qui la ronge, et que ravage par endroits des crevasses et des éruptions incandescentes. C’est dans l’épaisseur infime de cette croûte que nous apparaissent, colossales, les montagnes de l’Himalaya ou de la cordillère des Andes, ou les abyssales fosses marines inexplorées. C’est aussi dans cette mince pellicule que, minuscules ouvriers, nous forons toujours plus profondément pour trouver notre précieux pétrole, sans que nos modestes piqûres n’affectent l’impassibilité de la Terre »
Comment prétendre, dans cette optique, sauver la Terre sans se ridiculiser ? En inventant un autre concept, celui de "planète". La planète de Saint-Exupéry, dont l'écolo s'imagine être le petit prince. Il veut interdire aux autres de piétiner sa planète. Ne nous y trompons pas, il y a lui... et les autres ! Protéger l'environnement, c'est protéger "son" environnement. Écologiste rime aussi avec égoïste. Il n'imagine pas un instant qu'il est, lui-même, "l'autre" d'un autre.
Il veut, par exemple, interdire ou au moins sérieusement limiter l'accès à "sa rue". Car, devant chez lui, c'est sa rue, son trottoir ! Entretenus, pourtant, à l'aide des impôts des autres. Mais, qu'importe. Alors, il intrigue auprès du maire qui, toujours prompt à pêcher des voix, installe dans "sa rue" les plus invraisemblables obstacles à la circulation des autres. L'écologiste est tout le contraire d'un altruiste.
D'ailleurs, qu'est-ce que l'écologie ? C'est la science de l'habitat — au sens le plus large — des organismes vivants. Elle étudie depuis un siècle et demi la dépendance réciproque du vivant et de son environnement. Science parfaitement respectable ! Mais, les écologistes sont-ils des scientifiques ? Que nenni ! Les écologistes constituent un mouvement politique, comme les socialistes, les communistes et d'autres. Ils bâtissent une idéologie, bien peu scientifique, et travaillent à en imposer la doctrine pour gagner des élections. Alors, pourquoi continuent-ils d'appeler leur mouvement "l'écologie" ? Les socialistes appellent-ils le leur "la socialie" ; les communistes, "la communie" ? Le mouvement politique des écologistes doit s'appeler, en français, l'écologisme !

jeudi 22 novembre 2018

PMA pour couples homosexuels

Réponse à Monsieur Luc Ferry.
Monsieur,
Vous publiez dans Le Figaro de ce jour une "lettre à un ami prêtre" par laquelle vous faites réponse à l'argumentation de celui-ci contre l'ouverture de la procréation médicale assistée aux couples homosexuels. 
Souvent, avant d'entamer la lecture de telles chroniques, je jette un œil à la phrase de conclusion. Ici, je lis que vous citez le message du Christ "nous invitant à ne pas juger pour ne pas être jugés". Monsieur Ferry, faut-il user de ce même argument pour ne pas juger la gestation pour autrui, l'euthanasie, l'eugénisme, l'avortement, etc. ? Pensez-vous que le Christ nous ait recommandé de tout laisser faire ? Cet enseignement, rapporté par Matthieu (7,1), ne doit pas être dissocié de sa suite, à savoir : « Hypocrite, ôte d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras ôter la paille de l'œil de ton frère ». Voilà pourquoi ce que je me permets de juger, indûment selon vous, ce n'est pas mon frère ou ma sœur homosexuels, mais seulement votre chronique. En tout cas, cette chute m'a incité à lire celle-ci avec un œil a priori critique.
Que dit le prêtre — selon ce que vous en rapportez — ? 
1 - Qu'un enfant a vocation à être élevé par ses parents biologiques.
2 - Que, chez l'être humain s'entend, l'acte charnel et la procréation sont liés.
Que répondez-vous en substance ?
1 - Qu'il y a de nombreux enfants adoptés qui sont bien élevés, mieux peut-être qu'ils ne l'auraient été par leurs parents biologiques.
2- Que la plupart des couples mariés ont des relations charnelles sans viser la procréation.
Sur le premier point, vous trichez avec les propos de ce prêtre inconnu. Il parlait d'enfants adoptés par des couples homosexuels. Vous répondez en citant les cas d'enfants adoptés par des couples bisexuels unis par le mariage. Le problème, si l'on veut rester rigoureux, est celui-ci : un enfant sera-t-il, oui ou non — et en général ! — plus heureux entre son père et sa mère qu'entre sa mère et la partenaire de celle-ci ?
Sur le second point, je me plais à vous suivre sur l'idée que l'être humain, en effet, n'est pas seulement un animal, mais est doué d'un libre arbitre qui lui permet de dissocier la gaudriole du seul réflexe de reproduction sexuée. Aussi, je ne juge en rien ce premier ressort de l'acte sexuel humain chez quiconque, mais puisque le second ressort est évidemment inopérant, s'agissant de couples homosexuels, la motivation d'enfanter doit dans ce cas en être exclue. Et la PMA avec ! CQFD ! 
Très amicalement.  

samedi 17 novembre 2018

Nos esclaves les robots

Le coût du travail humain n'a cessé d'augmenter depuis un siècle. Sa quantité n'a cessé de décroître. Et pourtant, la production mondiale est en hausse exponentielle. L'explication est simple. La technologie a remplacé la sueur. La machine a pris la place de l'esclave. 
Ce mouvement ne peut plus s'arrêter. Après l'âge du travail humain, voici que se profile à l'horizon de nos enfants ou petits-enfants l'âge du tout robot , du travail délégué à la machine. 
La formidable révolution du numérique va octroyer, demain, à des robots des facultés de mémoire et de décision sans aucune commune mesure avec le médiocre cogito humain. On appelle cela, à tort d'ailleurs, l'intelligence artificielle — à tort, parce que l'intelligence humaine, c'est autre chose que la performance intellectuelle —. Mais, qu'importe !  il nous faudra maintenant tenir le robot en laisse ! En effet, il autoalimentera son savoir à la vitesse de la lumière, et si nous oublions de lui fermer certaines portes, il envahira nos vies.
Or, quel est aujourd’hui le dénominateur commun à toutes nos sociétés humaines, sociétés industrialisées en tout cas ? Quelle est l'unité de mesure universelle qui régit l'ordre établi ? Le salaire du travail ! Qu'en sera-t-il demain d'un monde sans salaire ?
Le machinisme du XIXe siècle a libéré l'animal. L'électronique du XXIe siècle libérera-t-elle la bête humaine  ? Les robots seront-ils les nouveaux esclaves qui nous serviront les dividendes de leur labeur ? Les citoyens actionnaires du PIB national, voilà un nouveau paysage !
C'est un ouragan qui s'annonce, qui emportera tout l'échafaudage social de nos sociétés. Il faudra reconstruire l'édifice de la cohabitation des hommes. À la course au plein emploi, va brutalement succéder l'organisation du non-emploi. À la démocratie, succédera une "robocratie" à inventer. Tout est à réinventer, l'oisiveté, la rivalité, l'altruisme, la pensée, Dieu ?

vendredi 9 novembre 2018

Vichy

S'il y a une citadelle de la pensée unique, c'est bien celle qui tente d'enfermer l'histoire de Vichy et du maréchal Pétain dans les remparts de la pensée obligatoire. Il suffit que quelqu'un évoque le sujet, et les gardes du politiquement correct montent aux créneaux. Le lobby juif en tête, qui s'est approprié ce pan de notre Histoire : la Shoah nazie fut une horreur, mais la guerre de 39 fut tout entière une horreur, est-ce juste d'en effacer le reste ? Les lobbies franc-maçons et homosexuels ensuite, auxquels le maréchal osa s'attaquer. Les socialistes enfin, qui voudraient bien faire oublier que c'est leur parti qui vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, et l'un des leurs, Laval, qui s'engagea ouvertement dans la collaboration. Alors, ils veulent faire taire ceux qui pensent autrement. Ils écrivent des livres sur le sujet, à leur convenance. Un des best-sellers est même américain, comme si les Français n'étaient pas capables d'écrire leur Histoire eux-mêmes ! Ils imposent leur enseignement de l'Histoire dans les écoles  : les adultes d'aujourd'hui régurgitent ce qu'enfants, on leur a appris. 
Mais, leur a-t-on appris qu'au début de l'invasion allemande, nombreux furent les Français qui partirent en Angleterre, le général de Gaulle parmi, quand d'autres restèrent à leur poste, à la proie de l'ennemi, le maréchal Pétain parmi. Où se situait le courage ? 
Leur a-t-on appris que pendant cinq ans la Gestapo et les SS sonnaient aux portes de ceux qui étaient restés, pour emmener le père ou le frère vers des destinations tragiques ? Que la mort, la torture nazie, rôdaient à chaque coin de rue ? Que, dans ce malheur, un vieil homme de 84 ans qu'on était allé chercher pour remplacer ceux qui avaient fui, tentait de résister à mains nues ? 
Leur a-t-on appris que, l'ennemi enfin chassé, le peuple français n'était plus qu'un bourbier de haine, de vengeance, de règlements de comptes ? On y jugeait sommairement, on y tondait, on y tuait. 
Alors,  De Gaulle, rentré d'Angleterre, n'eut d'autre choix pour ressouder un semblant d'unité nationale, que d'offrir à tout ce monde une victime expiatoire des lâchetés de chacun. Pétain était vieux, il ferait l'affaire. On dansa autour de l'autel. Bourreaux et victimes d'hier s'enlacèrent, collabos et résistants s'embrassèrent, toutes fautes pardonnées. De Gaulle avait reconstruit la France sur les restes du maréchal, jetés là-bas, au loin. 
Soixante-dix ans après, est-ce trop demander aux petits-enfants de ceux-là, d'être enfin lucides, de sortir du mensonge, de construire à leur tour ?

vendredi 2 novembre 2018

Cons ?

Connaissez-vous un mot de notre langue qui comporte autant de synonymes que "con" ? En voici quelques-uns : bête, arriéré, attardé, taré, nigaud, idiot, imbécile, débile, crétin, beauf, dingue, stupide, niais, toqué, sot, fêlé, corniaud, ballot, bêta, benêt, nigaud, gourde, cloche, abruti, âne, minus habens, couillon, buse, bécasse, courge, cornichon, patate, connard, tête de nœud… J'en passe sans doute, et des plus colorés.
Sachant qu'en plus, on peut décliner les cons en gros con, petit con, grand con, sale con, pauvre con, vrai con et roi des cons… cela multiplie par autant les qualificatifs ci-dessus. Vertigineux ! 
Les cases sont tellement nombreuses que personne, au fond, ne peut en réchapper. L'inconnu qui passe doit bien entrer dans l'une d'elles. Cet autre, aussi. etc. Et moi, alors ? Moi aussi, sans doute, tant il est vrai que l'on est toujours le con de quelqu'un.
Le drame est que résister à cette connerie ambiante est mission impossible. Le con est sûr d'avoir raison. C'est d'ailleurs pour cela qu'il est con. Luttez, il se défendra et s'enfoncera dans sa connerie. Alors, il faut s'y installer, entre le beauf bête et méchant, et le con cultivé dont on dit à tort qu'il est intelligent.

mercredi 31 octobre 2018

Intelligence, artificielle ou pas



Les ordinateurs qui commandent aujourd'hui nos machines, outillages, véhicules et robots divers sont réputés être devenus "intelligents". Des exemples : l'ordinateur qui gagne au jeu de go ou d'échec sur un adversaire humain ; le robot qui trie les ordures mieux et plus vite que la main humaine ; le véhicule qui anticipe l'accident et freine plus rapidement et plus fortement que le conducteur ; etc.
Par quel miracle est-ce possible ? J'y vois trois explications. 
1°) La rapidité de calcul fulgurante des ordinateurs, à la vitesse de la lumière. Pourtant, ce sont aussi des électrons qui font le travail dans le cerveau humain. Mais, il semble bien que ce soit plus laborieux,
2°) La capacité de mémoire vertigineuse de ces machines. Si le cerveau humain n'était pas handicapé par sa propension à oublier, il serait un génie. L'ordinateur n'oublie rien.
3°) La faculté d'apprendre désormais programmée dans les logiciels d'ordinateurs. Ils observent et enregistrent des milliers de situations à la seconde.
Apprendre vite, tout retenir, et comparer toutes les situations en un clin d'œil, voilà la recette de l'intelligence dite artificielle. Mais, est-ce pour autant de "l'intelligence" ? 
Un être humain qui disposerait de ces mêmes facultés serait-il "intelligent" ? Il serait un monstre de savoir, une bibliothèque universelle à lui tout seul, un phénomène intellectuel, mais il pourrait ne pas savoir aimer, ne pas savoir rire, ne pas savoir pleurer. 
Qu'est-ce que l'intelligence humaine ? Et, d'abord, qu'est-ce que l'homme ? "Du carbone, du phosphore et quelques autres ingrédients chimiques, c'est tout", disent certains scientifiques positivistes inconditionnels. Vu comme cela, en effet, l'homme n'est plus qu'un mauvais computer où circulent péniblement des électrons fatigués. L'affaire, alors, est entendue. Il n'y a entre l'intelligence humaine et ladite intelligence artificielle qu'un écart de performance. Le combat est perdu d'avance pour l'être humain. 
Mais, le "c'est tout" de l'affirmation ci-dessus n'est-il pas un peu rapide ? Je me suis longuement étendu sur ce sujet dans mon livre "Pourquoi quelque chose ? Pourquoi quelqu'un ?". Je le résume : pourquoi y a-t-il quelque chose, (et quelqu'un qui se pose la question) ? Parce qu'il y a autre chose ! L'ordinateur, dès lors, sera "intelligent" le jour où il sera capable de se poser la question : pourquoi suis-je ?

mardi 30 octobre 2018

Toussaint

Dans quelques jours, les familles sillonneront la France pour aller fleurir les tombes de leurs défunts, et, peut-être, y faire quelque prière. Mais, lorsqu'il il n'y aura plus que des petites boîtes de cendres à honorer, rangées dans les étagères d'un coin de cimetière — quand elles ne sont pas restées sur le buffet de la salle à manger — qu'en sera-t-il de ce grand rendez-vous du souvenir ? 
Cet engouement incompréhensible pour l'oubli procède-t-il lui aussi du plan pervers de démantèlement de la famille, du mariage, de la procréation ; de libéralisation du commerce d'enfants, de leurs manipulations génétiques ; de la destruction des racines d'un peuple, de sa langue, de sa culture ; de la mise à terre de l'Occident, en un mot ? 
Oh ! certes ! L'âme du mort n'est pas plus dans la tombe qu'ailleurs, et son écoute n'est pas plus audible ce jour-là qu'un autre. Mais, le vivant a besoin d'un lieu pour fixer sa pensée dans l'espace ; il a besoin d'un instant pour mesurer l'éternité. C'est à cela que sert un sépulcre. Une tombe est un sanctuaire.

Un peuple sans tombeaux est un peuple mort.

lundi 29 octobre 2018

#PMA… encore.

Sous réserve de l'exactitude d'une phrase lue dans un quotidien, la Comité national d'éthique serait favorable à l'extension de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes. Voilà qui clôt définitivement l'opinion que l'on peut avoir de ce comité-là. 
On définit l'éthique comme la science de la morale. Est-ce moral de fabriquer en laboratoire un orphelin de père ? Que la mère inséminée soit lesbienne ou pas n'est d'ailleurs pas le fond du problème, et l'argument de la sempiternelle discrimination montre que ceux qui s'en servent n'ont rien compris. L'immoral réside dans l'absence d'un couple père/mère ayant fondé préalablement une famille pour y recevoir le nouveau-né. C'est la loi universelle de la nature. On ne viole pas impunément la nature. La nature sanctionnera durement les bouleversements qu'engendrerait une telle dérive. 
Il est tout de même étrange que l'Administration française soit si pointilleuse sur le droit à l'adoption, si sourcilleuse sur l'existence d'une famille d'accueil adaptée, et "qu'en même temps" la gente politique soit si laxiste sur la fabrication légale d'enfants orphelins de père. Les enfants ayant perdu, jeunes, leur père, savent ce qu'en est la douleur. Leur mère en est témoin. L'égoïsme est odieux, coupable, de certaines autres femmes que cette situation n'émeut en rien.

Propos d'un député : "autrefois les femmes n'avaient pas le droit de porter un pantalon. La société a évolué"... Voilà qui s'occupe, pour nous, de notre avenir ! Comparer un bébé à un pantalon ! Comment peut-on être aussi bête ?

dimanche 28 octobre 2018

#Retraites

Nos retraites seraient soumises au système de la #répartition, et non de la #capitalisation. C'est-à-dire que les jeunes paieraient pour les vieux, et ainsi de suite. Telle est la doxa officielle. 
Or, lorsque je faisais partie des jeunes, l'on ne cessait de me dire : "À ton âge, on ne s'occupe pas de sa retraite, mais c'est un tort. Cotise dans les tranches vers le haut pendant que tu le peux. Tu seras bien content de trouver ce supplément de retraite quand ce sera ton heure, et cela vient très vite". À l'évidence, il n'était pas question, alors, de payer pour les autres. Et aujourd'hui encore, un jeune qui cotise le fait bel et bien en vue de sa propre retraite, et pas de celle des autres. 
Pourquoi, dès lors, cette fable de répartition ? Pour dissimuler la vérité. Parce que l'on confond la gestion et la trésorerie. 
Pour que le système des retraites fonctionne, encore faut-il que le gestionnaire conserve le capital accumulé par vous afin qu'il vous soit rendu plus tard sous forme de rente. Or, l'État impécunieux et sans scrupule a depuis longtemps mangé ce magot à d'autres fins, de sorte que le gestionnaire des retraites est contraint désormais de payer les retraites échues à l'aide des cotisations à venir. En terme juridique, cela s'appelle de la cavalerie. C'est délictueux. Imaginons un instant qu'il n'y ait soudain plus de jeunes. Les anciens ne retrouveraient jamais ce qu'ils ont versé. C'est une situation de faillite frauduleuse. 
Alors, l'on dit : "Il faut revenir à un système par capitalisation". Mais, c'est la même chose ! Est-ce à dire qu'il faut payer les cotisations une deuxième fois pour que l'État vole l'argent une deuxième fois ? Si l'on veut rétablir la capitalisation, alors il faut que l'État rende l'argent qu'il a subtilisé, c'est-a-dire le cumul des retraites d'une génération.  Ainsi le gestionnaire des retraites sera de nouveau assis sur son matelas et pourra servir les rentes pour lesquelles il a encaissé les cotisations.

La politique n'est décidément pas une école de vertu.

samedi 27 octobre 2018

Réchauffement climatique

Je cherchais sur Internet l'historique des précédents réchauffements climatiques. J'y ai fait une découverte". Avant l'ère écolo toute récente, le "réchauffement" n'existait pas. Il s'agissait de "changements" climatiques. Colossale astuce ! Pour éviter d'avoir à répondre à l'objection que la Terre n'a pas attendu la dernière couvée humaine pour se réchauffer, puis se refroidir, les lobbies qui font des fortunes avec cette histoire de co2 ont imposé un nouveau vocabulaire. Avant eux on parlera de changements climatiques, naturels, dus à la Terre elle-même, à son Soleil et à l'univers entier. Depuis eux, on dira : réchauffement climatique, pour bien montrer qu'il est dû à l'embarrassante présence des hommes (les autres). Avant eux, la Terre n'avait que faire de ces minuscules pucerons qui se promènent sur son écorce. Depuis eux, la Terre est devenue la planète du petit prince de Saint-Exupéry, qu'il faut "défendre" contre les autres : "ma planète". C'est vrai que sauver la Terre, ses océans immenses, ses sommets vertigineux, ses 800 km d'épaisseur d'atmosphère, cela ne passe. Mais, sauver la planète... cela se vend bien. 

mercredi 17 octobre 2018

#Généalogie


Depuis que j'ai écrit mon livre sur la découverte de mes #aïeux bretons que je fis en remontant jusqu'au XVIe siècle (avant, je ne sais pas)  ("Français de souche" Éditions id France Loire), je suis fasciné par désir — impossible à réaliser, hélas ! — de reconstituer le chemin qui me relie forcément au premier couple humain. Car, si l'homo sapiens a 200.000 ans, Lucie et les Australopithèques en ont trois millions, et Toumaïe, sept millions, paraît-il. Ceux-ci n'étaient pas encore des hommes au sens propre. Il a donc bien fallu qu'une mutation se produise quelque part sur la Terre pour qu'un premier spécimen humain, mâle ou femelle, apparaisse. Or, un mutant n'est plus fertile avec les congénères dont il est issu. Il a donc fallu qu'une seconde mutation improbable se révèle pour offrir le partenaire fertile. Miracle ! Mais, encore fallait-il qu'il fût du sexe opposé. Miracle à la puissance deux ! Et que l'évènement eût lieu tout près de la grotte du premier mutant. Miracle à la puissance trois ! Qu'on ne me dise pas qu'un tel triple miracle aurait pu se reproduire ailleurs en même temps ! C'est cet impossible hasard qui rend plausible le merveilleux récit de la #Création divine, le sixième "jour". Et depuis ? Eh bien ! depuis, il y a forcément un fil généalogique, une succession de grands-mères ou de grands-pères, qui relie chacun d'entre nous à ce premier couple. Vertigineux !

dimanche 7 octobre 2018

L’ordination des femmes

J’ai assisté un jour à un office, très recueilli, lors duquel le prêche fut tenu par une sœur. Remarquable prédication, d’ailleurs, d’une élévation d’esprit bien supérieure aux rengaines éculées de trop de prêtres, et pourtant interdite. Pourquoi la généralisation de cette pratique est-elle interdite par le droit canon ? Simplement parce que le prêche doit être nécessairement le fait du prêtre célébrant l’Eucharistie. Car, l'Eucharistie n'est pas un rite ésotérique de confrérie. L'Hostie n'est pas un morceau de pain bénit. L'Eucharistie renouvelle à chaque fois le don de lui-même que fit un jour le Christ à chacun de nous. Ce miracle requiert la participation effective et solidaire du fidèle recevant, d'une part, et du prêtre consacrant, d'autre part. Un court instant, celui-ci devient, pour celui-là, le Christ qui s'offre : "Ceci est mon corps". Une telle ascension vertigineuse dans l'au-delà du temps est indissociable de l'écoute du Christ lui-même, par la lecture de ses paroles écrites pour nous, transmises au fil des siècles, et expliquées par la prédication d'un ministre ordonné, un prêtre ou un diacre.
C'est donc au problème de l’ordination des femmes qu'il faut se reporter. 
Après tout, est-il interdit d’imaginer que l’enfant de Marie eût été une fille? Fille unique de Dieu ! La face du monde en aurait-elle été changée ? Non, car Dieu n’est ni masculin ni féminin, même si l’imagerie populaire le représente en grand-père barbu. Dieu n’est pas dans sa création, et si sa créature est à son image, il ne peut s’agir que de ce qui, de cette créature, est immatériel. L'âme n'a pas de sexe.
Mais, voilà ! Dieu a choisi d'apparaître en sa création sous les traits d'un homme ! Pourtant, si les mœurs de l’époque, et de l’orient, n’accordaient aux femmes qu’un rôle secondaire, le Christ n’a jamais abaissé la femme à un rang secondaire. Voyez la place qu’il réserva à sa mère. Voyez aussi le rôle qui fut celui de Marie-Madeleine: le premier être humain choisi pour être le témoin pour l’éternité de sa résurrection fut une femme !

Il n'empêche, la solidarité, dans l'Eucharistie, du fidèle et du ministre, dont je parlais à l'instant, justifie que ce dernier soit à l'image de celui qu'il représente, un homme.

mardi 2 octobre 2018

Prêtres "pédophiles"

Il paraît que l'Église n'a pas à faire la morale, après le scandale des prêtres pédophiles en Pennsylvanie. D'abord, les prêtres de l'Église catholique n'ont jamais prétendu "faire la morale", contrairement aux imams, pourtant à la mode. Ce sont les âmes noires qui, les voyant passer, se font la morale toutes seules, à elles-mêmes. Cet anticléricalisme à la Peppone est un peu ringard. Un peu de hauteur d'esprit ferait comprendre que les prêtres sont là en témoins de la présence du Christ et de son enseignement. Ce n'est pas la même chose. À chacun d'en tirer les conséquences. Oui, mais les "pédophiles" ! Certes, ils sont une plaie douloureuse. Mais, il y a plus de quatre cent mille prêtres dans le monde, et 300 fautifs. Moins d'un pour mille ! C'est encore trop, bien sûr, et les catholiques doivent combattre ce démon de toutes leurs forces. Mais, si un violon ici ou là fait des fausses notes, faut-il pour autant interdire la musique dans le monde ?

mercredi 19 septembre 2018

Deux religions.


Croire, pour un chrétien, c'est croire en Dieu incarné en Jésus. Dieu et le Christ, dès lors, ne font qu'Un en l'Esprit. Hors de cette foi, il n'est pas de chrétien véritable. Croire, pour un musulman, c'est croire en l'inspiration divine d'un homme, le Prophète. Si Allah s'exprime par le Prophète, le Prophète ne s'identifie pas à Allah. Aussi respectables soient-elles chacune, ces deux religions ne se rejoignent en rien. L'islam s'adresse à la raison. Sa foi est croyance. Le christianisme transcende la raison pour laisser parler l'Au-delà. Sa foi est une rencontre. Voilà pourquoi l'on peut contraindre quelqu'un à adopter la religion musulmane, par les armes ou par les manipulations mentales, mais nul ne peut forcer la rencontre avec Dieu par le Christ. Voilà pourquoi, à l'inverse, on pourrait contraindre un musulman de renier sa croyance, mais nul ne peut briser le lien d'une rencontre établie par le Christ.

mardi 4 septembre 2018

Les scandales de l'Église en Pennsylvanie

Ce que l'on peut lire ou entendre, en ce moment, à propos des drames sexuels dans l'Église est d'une bêtise consternante. On a commencé par parler de pédophilie. Voilà qui a fait de beaux titres ! Puis on a s'est rendu compte que la pédophilie désignait un crime qui n'était peut-être pas parfaitement adapté au problème. Alors, on a dérivé sur le scandale de l'homosexualité. Ah ! bon ! l'homosexualité est un scandale, maintenant, pour la presse de la pensée unique ? Et, les commentateurs éclairés-qui-savent-de-quoi-ils-parlent ont ressorti la vieille rengaine : il faut marier les prêtres. Avec qui ? Le séminaire n'est pas la fac où se forment souvent les couples. Faut-il que le jeune séminariste aille au bal pour trouver compagne ?  Messieurs (et mesdames) cessez de vous ridiculiser. Le scandale actuel dans l'église — il semble bien qu'il y en ait un — n'est pas celui de l'homosexualité ou du célibat, il est celui de la chasteté ! Eh ! oui ! c'est une donnée fondamentale du ministère du Christ. Il faut tout quitter pour suivre le Christ. C'est lui-même qui l'a demandé. Mais, voilà, l'esprit malfaisant soixante-huitard a aussi contaminé l"enseignement religieux. C'était il y a cinquante ans, mais le virus est toujours là. Pour éradiquer le scandale dont on parle (si mal) aujourd'hui, il faut en finir avec ces séquelles de 68, et revenir aux fondamentaux. Et ne croyons pas que c'est en laissant entrer le laisser-aller dans les séminaires aussi que l'on va favoriser les vocations. L'expérience montre que c'est le contraire.

samedi 1 septembre 2018

Le hold-up sur les retraites

Le pouvoir en place justifie sa ponction sur les retraites par le raisonnement suivant :
L'argent que reçoivent les retraités aujourd'hui n'est pas la capitalisation de leurs cotisations versées pendant leur activité. Celles-ci ont servi à payer les retraites de leurs propres aînés. Ce qu'ils reçoivent est le produit des cotisations des nouvelles générations. Il est donc normal que leur montant soit ajusté aux revenus de celles-ci.
Mais, c'est là un raisonnement de comptable qui mettrait dans un pot à tabac l'argent pour ceci, dans un autre pot l'argent pour cela! Ce n'est pas un raisonnement de gestionnaire ! Que le comptable ensuite prenne l'argent dans un pot ou dans un autre ne change rien au fait que ce sont bien les retraités en question qui ont économisé ces sommes sur leur propre salaire EN VUE DE LEUR RETRAITE ! Ceux, par exemple, qui ont fait l'effort, lors de leur vie active, de cotiser dans des tranches supérieures l'ont fait pour augmenter, plus tard, LEUR PROPRE RETRAITE, et certainement pas celle de leurs chers aînés. À l'inverse, ceux qui ont choisi de cotiser à minima l'ont fait POUR EUX, et pas pour amputer celle des autres. 
Le fumeux distinguo entre des retraites par répartition ou des retraites par capitalisation est un leurre, un artifice comptable qui ne change rigoureusement rien à l'évidence que chacun cotise pour SA RETRAITE et pas pour celle des autres !

L'affaire des prêtres de Pennsylvanie

Vertigineuse ignorance de ceux qui demandent aux chrétiens s'ils ont toujours la foi, après les "révélations (?)" sur les scandales sexuels dans l'Église américaine ! Savent-ils ce qu'est la foi ? Non, mais ils en parlent quand même. En quoi, voulez-vous me dire, le péché des hommes fait-il obstacle à la rencontre avec Le Christ ? Car, c'est cela, la foi ! Jésus, lui-même, n'a-t-il pas privilégié l'approche des pécheurs dans sa vie publique ? N'a-t-il pas confié la responsabilité d'organiser SON Église à Pierre, pécheur s'il en est qui l'avait renié par trois fois ? Se croient-ils, ces hypocrites grandes âmes, promptes à dénoncer à toute occasion ce qui nuit aux catholiques, être tellement irréprochables eux-mêmes qu'ils exigeraient que les autres fussent tous saints ? Or, imaginez un instant que, par impossible, tous les prêtres du monde, les religieux, les clercs de l'Église du Christ soient tous saints, sans aucun pécheur. Alors, les laïcs que nous sommes ne se sentiraient-ils pas exclus de cette perfection ? Comment, chacun d'entre nous, honteux de ses péchés, pourrait-il encore se prétendre chrétien ? Laïcards sots et pernicieux : c'est dans le pardon que s'ouvre la rencontre, c'est face au péché que je me sens plus que jamais chrétien.

vendredi 17 août 2018

Cérémonie funéraire "laïque"

Que c'est triste, une cérémonie #funéraire "laïque" ! Que c'est désespérant ! Un fond musical insipide essaie d'imiter le Ciel… et masque quelques sanglots au premier rang. Des moulures en staff tentent de donner aux murs et au plafond des airs de temple antique. L'assistance bavarde en attendant. Bruyamment parfois. Le cercueil arrive, sur des roulettes. On place dessus une gerbe de fleurs, un objet personnel du défunt, une photo. Un employé des pompes funèbres prend place à un pupitre et demande le silence. Seuls instants authentiques, quand les proches, les amis, viennent exprimer leur peine, leur émotion, leur douleur. Puis, chacun vient, en procession, jeter sur le cercueil son pétale de rose. On peut surprendre, parfois, quelque geste de la main en forme de signe de croix. L'habitude, sans doute. Ou bien, volonté de transgresser cette laïcité factice pour appeler Le Christ au secours ? Que c'est désespérant, une cérémonie funéraire sans Dieu.

mardi 12 juin 2018

La faute

Il est particulièrement inconséquent de laisser entendre aujourd'hui que, finalement, l'élection de l'actuel président serait une bonne chose si elle permet la réforme de la SNCF, et, peut-être, celle de la fonction publique et quelques autres. C'est ne pas voir plus loin que le bout de son nez ! Le drame qui s'est joué lors du complot financier, médiatique et judiciaire qui a successivement éliminé les deux autres candidats pour placer celui-ci en position de candidat unique face au Front National, a livré la France et les Français à une dictature prochaine, inéluctable. Ce coup de force  a fourni la démonstration que les puissances de l'argent, liées aux pouvoirs occultes des confréries, peuvent désormais se jouer de la démocratie, et prendre le pouvoir en France. Nul doute qu'une autre puissance, cette fois moins bien intentionnée, mais aussi riche, a compris qu'elle pourra bientôt en faire autant. La responsabilité des auteurs dudit complot est très lourde pour l'avenir. Le bénéfice éventuel immédiat de quelques réformes, certes nécessaires, se paiera du prix  de notre liberté.

dimanche 15 avril 2018

Euthanasie

Parle-t-on de ce sujet de la même manière quand on a trente ans ou quand on en a quatre-vingt-dix ? Plus proche du second terme que du premier, puis-je me permettre de verser mon avis aux débats ?
Parle-t-on encore de ce sujet de la même manière s'agissant de soi, ou s'agissant d'un autre ? À trente ans, on ne pense guère, en la matière, à sa propre mort, mais à celle des autres. À mon âge, c'est certes aussi aux autres que je pense, aux êtres chers qui m'entourent encore, mais je ne saurais m'empêcher de voir venir l'instant où je serai peut-être à mon tour la victime du choix dramatique qui s'imposera.
Parle-t-on enfin de ce sujet de la même manière s'agissant d'une personne à l'agonie de laquelle on assiste, impuissant, ou de quelqu'un qui se meurt quelque part, hors de vue ? Autrement dit, quelle est la part du ressenti personnel dans le discours sur l'euthanasie ?
Mais, pourquoi ce choix : faire mourir, ou laisser mourir ? Car, c'est de cela dont il s'agit : faut-il, ou ne faut-il pas, cesser le maintien en vie artificielle d'une personne qu'on ne sait soigner, qui souffre pour mourir, et dont on ne sait plus apaiser les souffrances ? Pourquoi cela ? Parce que la science a appris aux hommes, non pas à créer la vie, mais à empêcher la mort. La question de morale qui se pose, d'éthique dit-on maintenant, est la conséquence de ce savoir nouveau qui engendre des problèmes nouveaux. 
J'ai comme maître à penser Jésus. Je ne sache pas qu'il y ait dans son enseignement quelque allusion à la douloureuse question de la fin de vie qui nous assaille aujourd'hui. Et pour cause, l'hypothèse d'avoir à la gérer ne s'envisageait pas alors. Non pas que Le Christ, dans sa nature divine, l'ignorât — il était le présent et le futur réunis — mais, il enseignait à des foules qui n'auraient rien compris à la question. L'on mourait, c'est tout. Seul Jésus avait le pouvoir — naturel celui-là ! —d'empêcher la mort. Aujourd'hui, l'Homme a voulu jouer à être Dieu, mais avec les artifices de l'alchimie. Il lui manque la dimension de l'Au-delà. Que dirait Jésus sur le sujet, aujourd'hui, s'il était de nouveau physiquement parmi nous ? Je n'aurai certes pas l'outrecuidance de répondre à sa place. Mais, je peux dire ce que, modestement, j'en pense.
Il faut souffrir pour naître — semble-t-il, car personne ne se souvient de sa vie d'embryon —. Pourquoi faut-il, de même, trop souvent souffrir pour mourir ? Cette souffrance du corps est-elle le prix à payer pour franchir le seuil ? Dans un sens, puis dans l'autre ? Mais, de quel seuil s'agit-il ?
Pour ceux qui s'en tiennent au positivisme scientifique, la vie ne provient que d'assemblage d’atomes de carbone, d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de phosphore et de soufre… Rien d'autre ! Dès lors, pourquoi, en effet, la chimie ferait-elle souffrir des corps qui ne sont eux-mêmes que de la chimie ? Dans cette vision sans horizon, la morale, l'éthique si l'on préfère, est-elle aussi une réaction chimique, "et rien d'autre" ? D'ailleurs, s'inquiète-t-on de l'éthique d'un scarabée ou d'un rhododendron qui, eux aussi, sont "carbone, azote, phosphore, etc., et rien d'autre ? Allons ! S'agissant de l'être humain, il semble bien que ce ne soit pas de "rien d'autre" qu'il faille parler, mais bien de quelque chose d'autre.
Pour ceux dont le regard porte un peu plus loin que ce matérialisme borné, l'assemblage des atomes en question qui se réalise lors de la reproduction sexuée des cellules parentes est en réalité la fusion de nuages de particules dites quantiques, parce que l'on sait aujourd'hui que celles-ci sont, dans leur infime petitesse, à la limite de l'immatériel. Elles sont, ces particules dont la matière est construite, ici et là à la fois, aujourd'hui et demain en même temps. Elles occupent tout l'espace et le temps. Elles sont vibration. Elles sont pensée, esprit, Esprit ! Et cela change tout !
La vie, dès lors, est évolution sans doute, mais double.
Horizontalement, la cellule biologique qui se duplique par reproduction sexuée permet de conserver les patrimoines génétiques des parents, tout en créant la diversité d'organismes individuels nouveaux. Ainsi chaque être nouveau est différent et unique.
Verticalement, à chaque reproduction sexuée, l'être nouveau ainsi engendré reçoit donc le flux de l'immatérialité des quanta qui dessineront son corps. Il est, nous sommes tous, images de la Pensée, de l'Esprit. Ce n'est pas l'Au-delà qui est image de l'ici-bas, mais l'inverse !
Six siècles avant Jésus-Christ, un prophète le savait déjà :
"…Et Jahweh me dit : 
Avant de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu,
et avant que tu sortisses de son sein, je t'ai consacré ;
je t'ai établi prophète pour les nations." (Livre de Jérémie 1,5).
Non ! La vie matérielle ne nous appartient pas. Elle nous est remise comme un relais transmis à chaque étape. On la reçoit. On la rend !
Que faire, dès lors, dans cette vision de la spiritualité du vivant, face à la souffrance d'autrui en fin de vie ?
Il faut penser, et penser seulement, au modèle dont chacun de nous est l'image, la traduction matérielle. L'image qui doit s'éteindre doit-elle faire semblant de briller encore ? N'est-ce pas faire insulte à l'Au-delà que de chercher à le contraindre ? Le devoir de l'Homme, ici-bas, est de faire prospérer le relais de vie qui lui a été remis. La lutte contre la maladie et la souffrance est la base de ce devoir. Mais, de même que la vie nous est confiée au départ sans que nous ayons à l'accepter, elle nous est retirée à l'arrivée sans que nous ayons à nous y opposer. Quand l'heure a sonné, quand le savoir des hommes est au bout de sa course, quand le médecin sait en son âme et conscience qu'il ne peut plus rien, il faut laisser faire Dieu.

vendredi 30 mars 2018

Parent 1, parent 2, la bonne et moi…

Donc, plus de fête des mères, plus de fête des pères, désormais, mais une fête des "parents 1", puis une fête des "parents 2"…! C'est la voie dans laquelle s'aventure un édile de France avec ses électeurs.
J'imagine un enfant rentrant de l'école avec son petit présent dans les mains, demandant à maman 2 : "où est maman 1 ?"
"Tu n'as plus de maman", chantait Berthe Sylva dans ses célèbres roses blanches. Qui écrira dans une chanson triste : "tu n'as plus de papa 2" ?
On touche le fond de la stupidité. À l'ère de l'intelligence artificielle, des compteurs intelligents, des voitures autonomes, peut-on espérer des élus un peu moins sots ? Mais, pas seulement un peu moins sots. Car, derrière cet obscurantisme politique se cache la haine, la volonté de nuire à ce qu'ils ne peuvent atteindre. La famille est une création aussi vieille que l'Homme (j'écris ce mot avec une majuscule pour montrer qu'il n'est pas le même que l'homme). La famille est même antérieure à l'Homme. Les oiseaux nous le montrent chaque printemps. Et voilà qu'une poignée d'originaux égarés du nid prétendent effacer deux cents millions d'années de maturation sociale et biologique ! Et, bien entendu, des politiciens et politiciennes sans âme et sans scrupule n'hésitent pas à leur emboîter le pas pour glaner quelques voix. On dira qu'à côté de l'impuissance publique à protéger les Français des attentats et autres égorgements, à côté des coups portés à l'embryon et au vieillard, l'affaire en question relève de l'anecdote. Oui, si ces élus inappropriés sont rapidement remplacés par des personnes responsables. Mais, s'ils devaient perdurer, rien alors ne serait plus grave que l'aveulissement moral d'un peuple en marche.

mercredi 28 mars 2018

Mon colonel !

Quel pitoyable réponse à la mort héroïque de cet officier de gendarmerie, que les querelles d'appartenance qui s'étalent sur les médias. Est-il digne de s'arracher ainsi sa dépouille ? Il était des nôtres, crient-ils ! Il était membre de telle loge... Il était membre de telle église... De grâce ! Si vous avez un peu de pudeur, taisez-vous ! Il était Homme, avec un H majuscule. Image de son Créateur. Il est des images qui reflètent le Modèle plus fidèlement que d'autres. Oh ! Je sais combien il est difficile d'être une image fidèle ! Puisse son éclatant exemple réactiver en nous qui sommes trop souvent des couards et des lâches, le ressort de l'honneur et du courage enfoui sous le tartre de la modernité corrompue.

samedi 17 mars 2018

La pub et les moutons

Fascinante accroche publicitaire pour un modèle d'automobile : " Quitte à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même" ! Et, comme si ce titre ne suffisait pas, on peut lire sous une photo de voiture : "Après tout ce temps passé à vous oublier, vous pouvez enfin vous rappeler ce que c'est d'être vous-même". Quelle belle illustration de la richesse intellectuelle du troupeau bêlant ! Sur le véhicule proposé ? Aucun renseignement ! Non ! Le publiciste est un grand philosophe. Il a vu des milliers de clients potentiels qui sont prêts à acheter n'importe quoi pourvu qu'ils lisent que cela va les délivrer de leur inanité inavouée, mais secrètement ressentie. 
Et si, tout dans notre pauvre vie de citoyens manipulés, relevait de la même escroquerie ?

mercredi 14 mars 2018

Euthanasie et "suicide assisté"

Cela fait quand même drôle d'entendre parler les autres de la façon dont ils vont vous "euthanasier" un jour… Car, ce sont les jeunes qui en bavardent. Les vieux ? On ne leur demande pas leur avis ! Au fond, je me demande si le souci de ces bavards n'est pas de s'éviter — à eux ! — la souffrance de voir un des leurs souffrir. Dans une civilisation (??) qui ne fait pas de différence entre un être humain et un singe évolué, voilà où l'on en arrive !
Alors, avant qu'il soit trop tard, permettez à une victime potentielle de dire deux mots sur le sujet.

1 À propos de la sémantique, ceux-là nous expliquent qu'euthanasie et suicide assisté, ce n'est pas la même chose. Que dans un cas, c'est le malade qui avale lui-même la pilule qu'on lui fournit ; que dans l'autre, c'est le médecin qui fait la piqûre. Ne soyez pas trop hypocrites quand même ! Dans les deux cas, il y a quelqu'un qui met volontairement fin à une vie d'autrui. C'est de cela qu’il s'agit. 

2 Sur le fond, de quoi parle-t-on ? Du droit au suicide ? Que je sache, on n'a jamais mis quelqu'un en prison après qu'il se fut suicidé ! Mais, il s'agit du "suicide assisté", répliquera-t-on. Désolé, mais un suicide, c'est lorsqu'on se tue soi-même. Si quelqu'un d'autre le fait à votre place, cela s'appelle un meurtre. N'inventons pas des mots pour dissimuler les faits.

La question est donc celle-ci : aura-t-on le droit bientôt de mettre fin à la vie d'autrui ?
— Seulement, rétorquera-t-on, dans le cas où, d'une part cette personne le demande et, d'autre part est atteinte d'une maladie incurable qui la fait souffrir de façon insupportable.
Quand on parle de droit, il faut préciser de quel tribunal il s'agit. 
S'agit-il du tribunal de sa conscience ? Si tel est le cas, aucune loi humaine n'apportera la réponse. On peut se demander, d'ailleurs, si cette revendication d'une législation civile ne cache pas le besoin de s'affranchir de ce tribunal de la conscience. C'est très dur de décider seul, "en son âme et conscience". Si la loi le faisait à notre place… 
Mais si le "droit" dont on parle est celui du tribunal des hommes, alors il faudra que celui-ci se prononce au préalable, d'une part sur l'irréversibilité de la maladie, d'autre part sur le caractère insupportable de la souffrance. 
Sur la première question, on a déjà vu des guérisons avoir lieu contre tous dires d'experts. Mais, passons ! Si tel est le cas, ce sera simplement une bavure.
Sur la seconde question, c'est plus compliqué. À partir de quel degré de douleur l'euthanasie deviendrait-elle licite ? Et comment le mesurer ? Il n'y a pas d'échelle de Richter de la douleur, et il n'y a pas d'appareil pour la mesurer. Et puis, le caractère "intolérable" est variable d'un individu à l'autre. Enfin, puisque l'égalité est à la mode, qu'en serait-il de l'égalité devant la mort, entre un grand souffrant, et un autre souffrant seulement un petit peu moins ? Une actuelle et dramatique affaire montre que tout cela est utopique, que les tribunaux n'ont d'autre souci que de se déclarer incompétents. Mais alors, si ce n'est pas le juge qui décide, qui d'autre osera prétendre à la légitimité dans la décision de mort ? Nous voilà revenus devant le tribunal de la conscience. On n'y échappe décidément pas !

Pourquoi cette question — grave ! — se pose-t-elle finalement à l'homme moderne ? Parce que celui-ci a franchi sans s'en rendre compte la ligne rouge du savoir interdit. Il sait désormais, non pas créer la vie, mais provoquer à sa convenance la création de la vie, l'entraver ou la modifier. Et à la fin de celle-ci, il sait la prolonger artificiellement, puis y mettre fin à son gré. Le vieux rêve de l'Homme jouant à être Dieu est en train de se réaliser. Une fois, déjà, l'Homme mangea le fruit de l'arbre de la connaissance. Il en perdit le paradis de l'insouciance. Une ère de mutation de même ampleur s'ouvre-t-elle devant nous ? L'interdit divin aura-t-il, dès lors, été transgressé : "Maintenant, qu'il n'avance pas sa main, qu'il ne prenne pas aussi de l'arbre de vie, pour en manger et vivre éternellement" (Genèse 3,21-22). Voilà pourquoi, ce n'est pas sur le "droit" de donner la mort qu'il faut légiférer, mais sur la faute d'entrave inutile à ladite mort naturelle, opérée par des manipulations artificielles finalement coupables. Secourir le mourant par des soins palliatifs anti douleur est un devoir, jusqu'au coma provoqué s'il n'y a plus d'autre solution. Mais, pour le reste, laissons Dieu donner la vie et la reprendre Lui-même.

Je ne sais ce que Dieu qui tient mon âme entre Ses mains entend faire de mon corps. Mais, quand l'heure d'ici-bas sera venue, que personne ne s'aventure à décider à Sa place !

lundi 19 février 2018

Les vieux

Qu'est-ce qui le fait haïr ainsi les vieux, ce nouveau contingent de quadragénaires à peine mature ? Est-ce la peur inavouée de le devenir eux-mêmes ? Pensent-ils qu'en tuant les vieux (après leur avoir fauché leurs économies, quand même...), ils vont tuer la vieillesse, et s'épargner ainsi la maison de retraite ? Car, elle va les atteindre aussi, la vieillesse, et plus vite qu'ils ne le croient ! Alors, ce qui fait mal, quand on est vieux, c'est peut-être une jambe, peut-être le dos, peut-être autre chose, mais c'est surtout la conscience d'avoir été un salaud, un lâche, un voleur qui fait la poche des vieux.

dimanche 28 janvier 2018

Catholicisme

Couramment, on voit apparaître ici et là des soi-disant statistiques de laïcistes mâtinés de maçons ou autres confessions, qui prédisent, courbes de fréquentation des églises, des mariages et des baptêmes à l'appui, la fin prochaine du christianisme catholique. Ils se font ainsi un autoplaisir. Or, s'ils allaient à la messe tous les dimanches, ils trouveraient en nombre des églises pleines et des fidèles fervents. C'est en tout cas ce que j'observe partout où je me rends, de la basilique auprès de chez moi, à la modeste église de Bretagne qui m'est chère. Ce qui les aveugle, et qu'ils se gardent bien de souligner, c'est, d'une part la migration des populations qui a désertifié les campagnes, d'autre part le manque — certain celui-là — de prêtres qui renforce cette nécessité de rassemblement des fidèles. Or, l'on fait volontiers des kilomètres pour aller au supermarché, on peut se bouger un peu pour aller à la messe. Quant à l'effondrement du christianisme, que ces oiseaux de mauvais augure se rassurent, Chateaubriand en ironisait déjà voici deux siècles : "Neuf fois l'Église de Jésus-Christ avait vu les esprits de l'abîme conjurés contre elle ; neuf fois ce vaisseau, qui ne doit point périr, était échappé au naufrage. La terre reposait en paix." En est-on à la dixième tentative stupide ? Reste que la baisse des vocations — en France ! — est réelle. Mais, comment imaginer qu'il en soit autrement, après un demi-siècle pendant lequel les soixante-huitards socialo-anarchistes se sont évertués à prendre les enfants au berceau pour en faire des anti-curés ? S'il y a une urgence, elle est là : redonner à nos enfants le goût de Dieu.  

vendredi 19 janvier 2018

Intelligence artificielle

Ballet désopilant d'Orange et de ses sous-traitants, chez moi, pour installer la fibre ! Je passe les détails de cinq déplacements d'équipes, à chaque fois totalement ignorantes de ce qu'a fait, ou plutôt n'a pas pu faire la précédente. Je vais à la conclusion : l'ordinateur commende tout ! À l'aveugle. Plus personne ne pense. On appuie sur le bouton. Ça déclenche des actions, désordonnées, sans liaisons, sans réflexion. Ah ! L'intelligence artificielle a encore du chemin à faire...

jeudi 11 janvier 2018

Migrants

Je n'ai certes aucune sympathie naturelle pour le régime au pouvoir en France, eu égard aux circonstances de son accession. Mais, j'apprends qu'un projet de loi serait dans les cartons, destiné à "accueillir dignement les réfugiés politiques, et refuser les migrants économiques". Est-ce encore un effet d'annonce en marche, un coup de pub pour berner un peu plus le sondé ? Ou bien la France vient-elle d'être touchée par la grâce, par la lumière ? "Considérer qu'il existe de bons et de mauvais migrants est une erreur absolue", déclare un soi-disant défenseur des droits. Est-ce un droit, la misère au bout du bateau ? Un tel angélisme est coupable. Mais, comment faire le tri, diront les mêmes ? C'est avant d'avoir à faire le tri qu'il faut agir. Il faut au moins cesser de mentir au monde ; de laisser croire à tous ces malheureux qu'ils vont trouver en France le bonheur et la prospérité ; que tout y est gratuit et à profusion. S'il y a de la pédagogie à faire, c'est en Afrique et en Europe de l'est. Finalement, même si le projet de loi en question est une ruse politique de plus, il aura eu le mérite de poser le vrai problème. 

dimanche 7 janvier 2018

Épiphanie

"Ils virent l'enfant avec Marie, sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent" (Matthieu 2,1-12). Je me suis toujours demandé par quel mystère ces rois étrangers savaient. Comment savaient-ils que ce bébé, qui avait à peine commencé sa vie, serait le Christ crucifié et ressuscité ? Il fallait bien qu'il y eût un signe. L'étoile en était le symbole. Symbole que j'ai repris dans mon premier livre et dans ce blog que j'espère littéraire. Alors, cette fête de l'Épiphanie, n'est-ce pas tout simplement l'occasion de s'ouvrir une fois par an à ces signes ? Quand je regarde le monde, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, je me prosterne aussi devant l'immensité d'une autre vérité.