mercredi 25 janvier 2023

Cette soi-disant intelligence dite artificielle

Qu’est-ce qui se cache derrière le vocable « d’intelligence artificielle »?

1°) Une gigantesque base de données rassemblant toutes les connaissances disséminées sur Internet, sur tous les sujets possibles. 

2°) Une rapidité de lecture et de calculs époustouflante, à la vitesse de la lumière, bien au-delà des capacités cognitives humaines.

3°) Une énorme bibliothèque de logiciels de fonctions statistiques et de probabilités lui permettant de choisir les séquences les plus vraisemblables parmi des montagnes de possibilités.

Ainsi armé, le robot est capable de calculer le mot le plus probable qui doit succéder à un mot précédent, dans le respect des directives qui lui ont été données. Il saura dès lors, composer des phrases qui répondront à une question posée, en résumant tout le savoir d’Internet sur le sujet.

Il faut toutefois noter qu’Internet pullulant aussi de fausses informations, celles-ci ne seront pas forcément éliminées au crible probabiliste. Quant aux directives données, elle pourront faire la part belle au politiquement correct du moment, barrant la route à toute expression non conforme. Cette intelligence là est un magnifique vecteur de propagande.

Il fut un temps où, si nous voulions écrire un texte sur Charlemagne, il nous fallait aller en bibliothèque, lire des livres qui nous apprenaient que le brave empereur avait « une barbe blanche et le chef tout fleuri ». Puis, Internet est arrivé avec ses moteurs de recherche qui nous racontent cela, et beaucoup plus, en un simple clic sur notre ordinateur. L’intelligence artificielle qui maintenant s’ouvre au public rédigera directement le texte. Voilà un progrès technologique fabuleux, mais un progrès technologique seulement.

Il fut un temps encore, où, si nous étions souffrant, nous allions voir un médecin qui, se fondant sur son savoir personnel, diagnostiquait la maladie et délivrait les médicaments. L’erreur n’était cependant pas impossible. L’intelligence artificielle est désormais à même de faire ce travail. C’est ainsi qu’aux États-Unis, un robot aurait réussi l’examen pour exercer la médecine…

Pourtant, il n’échappera à personne que dans tout cela, il semble manquer quelque chose. 

Si l’intelligence artificielle sait écrire ce que contient Internet sur un sujet donné, elle ne peut pas en enrichir le savoir par des données nouvelle, puisqu’elle ne saurait pas où les trouver. Écrire un livre, ce n’est pas recopier autrement ce que d’autres ont déjà écrit. C’est apporter, soit une connaissance humaine inédite, soit une interprétation, une philosophie personnelle innovante des connaissances acquises. Cela s’appelle en termes scolaires, une dissertation. Même un roman doit apporter du nouveau dans son scénario et ses dialogues. L’art du roman est d’écrire ce qui n’est pas arrivé, mais qui aurait pu arriver. Par définition, cela ne peut pas se trouver déjà dans la mémoire, même colossale, du robot.

Quant à la médecine, nul ne contestera qu’à côté des médicaments, le mental, le psychisme, le moral sont indispensables pour guérir. Cela ne relève d’aucun calcul d’association d’idées, mais de sentiments humais qui ne transitent sans doute pas par les neurones. On n’annonce pas à un patient qu’il a un cancer, comme on lui donnerait l’heure. Et puis, quel robot osera prendre la responsabilité du diagnostique ?

Cette soi-disant intelligence dite artificielle n’a rien d’intelligent au sens humain. Le cerveau humain a ceci de plus que celui de l’animal et bien sûr de la machine, qu’au delà de la masse de ses neurones de l’inconscience qui gouvernent l’instinct, s’ouvre une zone de la pensée consciente qui lui laisse le choix de la décision. C’est le libre arbitre laissé à la créature humaine, et à elle seulement. L’Homme sait qu’il sait. Puis, au delà encore de cette zone neuronale de la pensée consciente, s’ouvre un autre pouvoir qui semble bien ne pas siéger dans la machinerie cognitive du cerveau, mais dans un au-delà de la matière, dans cet univers de l’Esprit que la science découvre avec l’univers quantique. Là se puisent les sentiments sans lesquels l’intelligence humaine ne serait qu’érudition froide incapable de création. 

Le jour où l’intelligence artificielle sera capable d’aimer, alors elle sera intelligente. 

vendredi 20 janvier 2023

Retraites, démographie, même déclin.

 

Les manifestations soi-disant historiques de ce 19 janvier contre le recul de l’âge légal de la retraite auront surtout été le révélateur du point de non-retour atteint par le déclin de notre peuple et sans doute de la civilisation occidentale.

Les motivations des manifestants, les commentaires entendus partout, se résument tous à un seul souci : moi et ma retraite.  Mais, parler des retraites, ce n’est pas parler de soi ! C’est parler des autres.  De ses enfants d’abord, des enfants de ses enfants, de sa postérité. De ses parents ensuite, des parents de ses parents. Nous ne payons pas nos cotisations pour nous ! Nous les payons pour nos anciens, et travaillons pour nos enfants. Alors, que voulons nous ? Travailler moins, afin que les autres aient moins, et garder tout ?

Cette négation du souci de la postérité comme de ses souches est mortelle. D’ailleurs, elle ne s’exprime pas seulement dans le rejet du travail. Elle est aussi la cause cachée du refus de la famille et du déclin de notre démographie — Pourquoi faire des enfants ? C’est mauvais pour ma bourse et aussi pour "ma planète"—. Elle provoque enfin le syndrome le plus cruel peut-être de notre décadence : la généralisation des avortements de convenance. Quant au refus de regarder l’avenir, il accompagne la négation du passé. Quelles seraient nos retraites aujourd’hui si nos parents avaient refusé de travailler ? Quelle justification avons nous à nier nos ancêtres, notre culture ? Et comment osons nous vivre encore après avoir prôné l’euthanasie de nos propres parents ?

L’hypocrisie moderne de la défense de "MA planète" tente de dissimuler cet égoïsme du " MOI d’abord". Une civilisation qui perd le sens du futur comme du passé au profit d’une jouissance exclusive du temps présent est déjà morte.


dimanche 15 janvier 2023

Vidéos et images subliminales : danger !

Les nouvelles technologies offertes par les smartphones ont fait basculer la communication entre les êtres, de l’écriture à la vidéo. On n’aime plus lire, cela prend trop de temps, demande trop d’effort mental. Une vidéo, c’est prêt à consommer, c’est instantané, cela dit tout en un clin d’œil. Oui, mais le malheur est que cela en dit plus que l’on ne croit. 

Les logiciels amateurs permettent maintenant à quiconque de fabriquer de très bonnes vidéos en travaillant à volonté les images qui constitueront le film diffusé. On peut y inclure des images étrangères à la prise de vue, déplacer des séquences, inclure des textes etc.

Or, les sciences cognitives connaissent mieux depuis une vingtaine d’années le fonctionnement du cerveau qui ingurgitera de telles vidéo. L’œil reçoit quantité d’informations superposées qu’il transmet au cerveau. La plus grande partie en seront traitées par les milliards de neurones du cortex de manière "automatique", avant d’atteindre le niveau de la conscience. Si vous posez le doigt sur la plaque de cuisson, votre cerveau donnera immédiatement l’ordre de le retirer avant que vous n’ayez pris conscience que vous vous brûlez. Mais le cerveau fait aussi le tri dans cet afflux d’informations. Seules quelques unes atteindront ce que l’on appelle la conscience, les autres ne seront jamais "vues" par l’observateur. Ainsi, une seule image de cinéma d’une quarantaine de millisecondes incluse dans une séquence sera bien saisie par l’œil et traitée par le cortex, mais n’atteindra jamais le stade de la conscience. On l’appelle subliminale, c’est à dire "en deçà du seuil de conscience". Si je glisse plusieurs très courtes photos de choucroute dans ma vidéo qui vous parle de la pluie et du beau temps, vous aurez tout à coup envie de manger une choucroute, sans savoir d’où cela vous vient. 

On imagine le parti qui peut en être tiré aujourd’hui par la faune de politiciens, faiseurs d’opinions et mercantis de tous poils, pour manipuler les cerveaux à volonté. Certes, le phénomène n’est pas nouveau pour la télé d’État. Déjà, il y a quarante ans, les images subliminales avaient fait polémique pour l’élection présidentielle. Le scandale avait été vite étouffé, mais n’imaginons pas que, depuis, les opérateurs aient été touchés par la grâce, et se soient interdit ces procédés peu honorables, même si des moyens techniques permettent maintenant de les déceler. Quant aux médias nouveaux que sont les réseaux sociaux, on ne voit pas pourquoi ils seraient épargnés par ce virus de la manipulation par l'image.

Autre chose est la communication par l’écriture. Là, pas de manipulation possible. L’auteur d'un texte ne peut qu’y exprimer sa pensée, avec talent ou maladroitement, c’est selon, mais nul ne peut tricher avec les mots. Voilà pourquoi, sur les réseaux sociaux, je ne m’intéresse qu’aux textes écrits, en écris mol-même, et ne regarde jamais les vidéos ni n’en produis.

 

vendredi 6 janvier 2023

Épiphanie

La fête catholique de l’Épiphanie, en ce 6 janvier, revêt à mes yeux la solennité d’un sacre. L’Épiphanie célèbre le "phénomène" inouï (même racine) de l’entrée de Dieu en sa Création ! Excusez du peu… C’est, en un seul jour, la synthèse de l’Annonciation faite à Marie par l’archange Gabriel ; de Noël où Marie découvrait à ses pieds l’Enfant-Dieu qui ne l’avait pas traversée ; de Pâques qui commémore le martyre de Jésus sur la Croix et fête sa résurrection parmi les siens trois jours après ; de l’Ascension, enfin, où le Fils rejoignit le Père pour l’éternité. L’Épiphanie ne fait pas double emploi avec toutes ces fêtes, elle les englobe dans une commémoration commune, celle de la foi chrétienne. C’est considérable ! Il n’y eut pas de jour historique de l’Épiphanie. Celle-ci resta l’actualité des hommes pendant trente-trois ans, et dure maintenant éternellement. Alors, direz-vous, que viennent faire les rois dans tout cela ? Il fallait bien un jour pour établir cette fête. Sans doute apparut-il que le jour où, selon les Écritures, des rois vinrent se prosterner devant l’Enfant symbolisait parfaitement la royauté du Christ. L’Épiphanie est ainsi, à mes yeux, la véritable fête du Christ-Roi.