samedi 25 novembre 2017

La femme

N'en déplaise aux bobos du moment, la femme n'est pas l'égale de l'homme, elle passe en premier. Pas seulement parce que, par courtoisie, les anciens qui savaient vivre la laissaient passer en premier, cédaient le passage ou leur place assise ; pas seulement parce que, par chevalerie, nos ancêtres mouraient pour ses beaux yeux ; mais parce que la femme est notre origine sur terre. Sans la femme, pas d'homme ! Alors, oui, la femme se respecte. La femme est notre sanctuaire. Marie fut le plus merveilleux de ces sanctuaires. Mais, pour moi, toutes les femmes s'appellent Marie.

lundi 13 novembre 2017

Les cathédrales de Monsieur Bern

Voici que Monsieur Bern, chargé par Monsieur Macron de se pencher (!) sur le sort financier du patrimoine de la République, a eu l'idée géniale de faire payer l'entrée des cathédrales. Sans doute, personne ne lui a-t-il expliqué à quoi elles servaient. À moins que, le sachant trop bien, il veuille en expulser l'occupant.
Quand, il y a deux siècles, les ancêtres de Monsieur Bern ont pourchassé les prêtres et confisqué les biens de l'Église, ils ont placé la République dans la situation d'une copropriété qui s'approprierait certaines parties privatives au profit des parties communes en spoliant les propriétaires légitimes. Quand, plus tard, le clergé a pu rentrer dans les lieux, il était devenu occupant précaire.
Mais, voilà ! En ayant mis la main sur lesdits édifices, l’État, c’est-à-dire l’ensemble des contribuables (Car, ne l'oublions pas, « L’État, c’est moi », disait, paraît-il, Louis XIV. Désormais, « L’État, c’est nous »), se trouve aujourd’hui contraint de financer les travaux d’entretien de ces locaux à usage privatif. Cruel dilemme ! 
Notre locataire précaire se retrouve dès lors dans la situation d’un commerçant qui ferait payer ses clients pour qu’ils entrent dans son magasin ! Pardonnez cette comparaison un peu triviale, mais Dieu ne fait pas payer ceux qui viennent le voir ! J'imagine le public s'acquittant de vingt euros pour assister aux obsèques de Monsieur Bern ! Il ne restera donc plus au copropriétaire spolié, si toutefois cette idée stupide était retenue, qu'à quitter les lieux et à exercer son culte dans la rue. Nous sommes revenus deux siècles en arrière, avec la certitude de guerre sanglante entre confessions.

samedi 11 novembre 2017

Grammaire Femen

L'adjectif et le sujet doivent être, en français, du même genre (masculin ou féminin) et du même nombre (singulier ou pluriel). L'affaire se complique s'il y a plusieurs sujets mixtes. Il est alors convenu d'accorder avec le masculin qui joue le rôle de neutre : "Les habitants et habitantes de ce pays sont beaux".
Certaines femmes découvrant tout à coup dans cette règle une agression insoutenable contre l'égalité des sexes (?) voudraient imposer que l'on accordât désormais avec le sujet le plus proche : "Les habitants et habitantes de ce pays sont belles".
Le problème est que la courtoisie qui voulait jusqu'alors que l'on plaçât en premier les dames amène à écrire : "Les habitantes et habitants de ce pays sont beaux". Patatras ! L'accord new-look de proximité ne fonctionne plus ! 
Mais il y a plus cocasse. Comment s'en sortir pour écrire dans l'égalité des sexes : "Les beaux habitants et habitantes de ce pays" ?… En nous en tenant sagement à notre belle langue qui, associée à la courtoisie encore, sait écrire : "Les belles habitantes et habitants de ce pays".

vendredi 10 novembre 2017

"Écrivaine", "auteure"…


"Écrivaine", "auteure", quelle horreur que ces mots !  Ce n'est pas en fabriquant de tels substantifs et adjectifs monstrueux que les défenseurs de la condition féminine — contre quel assaillant, d'ailleurs ? — vont résoudre leur problème. Car, c'est justement parce que personne n'a en tête de brimer les uns, les unes ou les autres que les mêmes mots, "écrivain", "auteur", désignent indifféremment un homme ou une femme. Et c'est, à l'inverse, en leur affectant un vocabulaire spécial que l'on ghettoïse les femmes, ce qui est un comble ! La littérature ne se mêle en rien du sexe de l'auteur. Les belles lettres sont féminines autant que masculines. Faudra-t-il désormais que l'écrivain masculin trempe son plume ?