mardi 30 octobre 2012

Écran noir…


Pierre Papon relate dans son livre “Bref récit du futur“ (Albin Michel) que le directeur de la recherche de Google prévoit à l’horizon 2020 l’expérimentation de « liaisons directes entre les moteurs de recherche et leurs utilisateurs, via des signaux électriques émis par le cerveau ». J’en connais quelques-uns qui auront de réelles surprises en ouvrant leur ordinateur…

Démocratie absolue ?


La ligne rouge de toute démocratie est, par définition, le pouvoir absolu. Qu’une partie du peuple vienne à rassembler en ses seules mains la totalité des pouvoirs d’un pays, alors le régime n’est plus démocratique, ou bien les mots n’ont plus de sens. L’histoire est pleine de ces pouvoirs absolus qui ont mal fini…

lundi 29 octobre 2012

Salariés et actionnaires.


Voilà plus de dix ans que l’on entend la même chose.
« Les sociétés font des bénéfices records, ce sont les actionnaires qui en profitent, les salariés n’ont rien ». 
C’est tout le problème de l’équitable répartition du résultat qui est posé entre ces deux acteurs obligatoires d’une entreprise. Car sans capitaux, pas d’entreprise possible. Sans collaborateurs non plus. Mais c’est aussi le problème de la juste répartition du risque ! Répartir le profit n’est pas le plus difficile. Mais comment répartir le risque ? 
Car il faut bien envisager le cas où la Société ferait des pertes. Par les temps qui courent, ce n’est pas si rare. Ou bien celui où la Société fait des bénéfices, mais manque dangereusement de trésorerie disponible? C’est le cas le plus fréquent de dépôts de bilan. Dans ce cas, non seulement l’actionnaire ne reçoit rien, mais est prié de remettre au pot, voire d’abandonner ses comptes courants, peut-être de perdre tous les fonds qu’il a investis.
Le salarié, quant à lui, devra-t-il rendre les primes qu’il a perçues quand tout allait bien ? Ou bien, pour lui, le cliquet ne laisserait-il tourner la roue que dans un sens ?
Allez, Messieurs les yaka faucon, convenez que ce n’est pas si simple.

samedi 27 octobre 2012

Les pédocides…


L’Assemblée vote le remboursement de l’IVG à 100% !
Si cette Assemblée représente les Français, alors les Français, désormais se vautrent dans l’abject. Comment ceux-ci ont-ils pu, en nombre, perdre ainsi toute dignité humaine ? Pour jouir de la vie, il leur faut de la place, de l’espace vital. Alors, ils veulent tuer les enfants avant qu’ils naissent, ils veulent tuer les vieux avant qu’ils meurent. À quand le prix Nobel de l’IVG ? 


vendredi 26 octobre 2012

Dieu ?


S’agissant de l’Univers, nous ne connaissons au mieux que 5% de sa substance. La science ignore tout  des 95% restants.
S’agissant de l’être humain, nous savons à quoi sert 1% seulement de ses gènes. La science ne sait rien des 99% restants.
Et l’on prétend refaire la création en laboratoire ! La sortie de Laplace, disant à Napoléon qu’il n’avait pas besoin de l’hypothèse de Dieu, est une sottise de prétentieux.

mercredi 24 octobre 2012

Quand tu manques…


"Quand tu manques d'élan, écoute Strauss, le père et le fils.
"Quand tu manques de flamme, écoute Brahms ou Dvorak.
"Quand tu manques de cœur, écoute Schumann ou Debussy.
"Quand tu manques de tendresse, écoute Chopin.
"Quand tu manques de lyrisme, écoute Tchaïkovski.
"Quand tu manques de joie, écoute Offenbach ou Satie.
"Quand tu manques de densité, écoute Wagner.
"Et quand tu manques d'amour et de bon sens, écoute Édith Piaf."(*)

(*) Père Michel-Marie Zanotto-Sorkine - «Au disble la tiédeur - Robert Laffont

lundi 22 octobre 2012

La mort.


Dans cette vie où l’ADN a tout prévu, où la fin programmée se dissimule quelque part, au tournant d’un instant quelconque — si toutefois l’accident ne vient pas se servir avant —, que reste-t-il de la liberté de l’Homme, sinon la liberté de ne pas perdre ce temps si chèrement confié ? 
Pourquoi te caches-tu, mort sournoise ? Montre-toi, si tu es un homme ! Car avant que tu fasses ta besogne, je veux remplir d’énergie ce monde que tu t’échines à vider.
Publicités de niais, ne me bassinez plus avec vos contrats obsèques obscènes ! Après, il ne me resterait qu’à m’installer sur mon canapé et attendre…
J’ai mieux à faire. Viser l’impossible, voir grand, car pour atteindre le ciel, il ne suffit pas de se hausser sur la pointe des pieds. L’avenir se construit toujours d’en haut ! Être passionné, pugnace, acrobate peut-être, pour virer les marchands du temple de la pensée bancale.

jeudi 18 octobre 2012

adoption homosexuelle

Un “Philosophe“ s’exprime ainsi dans Le Figaro du jour pour défendre l’adoption d’enfants par des couples du même sexe : 
« Le véritable problème qui se pose n’est pas celui du biologique, mais celui de la place donnée à l’enfant. Que les membres d’un couple soient hétérosexuels ou homosexuels, ils peuvent désirer un enfant pour des raisons très variées, parfois même problématiques. Ils peuvent avoir envie de montrer à eux-mêmes et aux autres qu’ils sont capables d’endosser le rôle de parents, à l’image de leurs propres pères et mères. Ils peuvent espérer faire « mieux » que ces derniers et réparer ainsi les éventuels « manques » dont ils ont souffert lorsqu’ils étaient jeunes. Ils peuvent même vouloir utiliser l’enfant comme un «objet» pour combler leur propre vide, en projetant sur lui leurs espoirs et leurs rêves, etc. Mais tous ces cas de figure s’appliquent aussi bien aux couples hétérosexuels qu’aux couples homosexuels»
Ainsi, un bébé ne servirait qu’à « combler un vide » ! On comprend qu’une telle “philosophie“ niaise ne soit guère apte à mesurer l’enjeu humain, cosmique, sacramentel de la question. 

lundi 15 octobre 2012

Les migrants du monde



D'après une enquête américaine publiée ce jour par Le Figaro, sur 214 millions de migrants répartis dans le monde, près de la moitié sont chrétiens, 27% sont musulmans, et 9% seulement se disent athées ou agnostiques. 
Notez que dans les 14% de religions autres, les juifs ne représentent que 2%. Observez également que les athées et agnostiques, qui font tant de bruit dans notre pays, ne comptent que pour 9% dans cette population. 
Voilà qui bouscule un peu les idées reçues en France. 



mercredi 10 octobre 2012

Le goût du pain


Avez-vous remarqué comme le pain, le plus souvent, n’a goût de rien ? “Bien cuit“ ou “pas trop cuit“ n’y change rien. Et quand, par hasard, un boulanger sait encore, ou veut bien, retrouver et offrir le goût et l’arôme perdu du blé, du froment d’antan, c’est, dans la bouche, une explosion de bonheur. Et le lait ! De quoi est donc fait ce lait de supermarché qui a goût de flotte ? Qui me fera retrouver le parfum du lait tiède que Tante Amélie me faisait boire, enfant, dans l’étable, juste sorti du pis de la vache ? Et la viande ? Qui connaît encore le sauvage fumet de la viande fraîche ? Et ces pommes d’étal, belles, roses et brillantes, mais qui n’excitent aucune papille, ou qui sentent la chimie ?  Où sont les pommes des champs bretons de mon enfance qu’en courant l’on croquait jusqu’au trognon ? Elles étaient biscornues peut-être, et donc invendables aujourd’hui, mais elles étaient des fruits. 
D’où vient cette perte du sens de la sapidité des aliments chez la majorité de nos contemporains ? S’agit-il d’une infirmité apparue au niveau des papilles gustatives et de leurs nerfs ? Et si ce n’était plutôt qu’affaire de paresse mentale ? Car le sens du goût mobilise aussi et surtout le cerveau. Il faut “l’écouter“, ce goût, le reconnaître, puis le mémoriser. Rude effort auquel bien peu veulent encore s’astreindre. Alors la faculté s’en atrophie, que l’on remplace par des ersatz, l’aspect, le toucher, la joliesse.
Or cette pauvreté contemporaine ne se cantonne pas à la perte du sens du goût. Elle est tristement générale. On ne veut voir en toute chose que l’apparence, le contact, le dehors. La culture matérialiste, positiviste répandue par une génération de paresseux de la tête a œuvré à tuer toute velléité de connaître l’intangible, l’impalpable, l’immatériel. Qui sait regarder dans une montagne, au-delà de sa masse, la poussière des particules infimes, insaisissables, dont elle est en réalité constituée ? Qui sait voir dans un diamant, au-delà de sa brillance, les milliards d’années de cristallisation du carbone qu’il garde en mémoire ? Qui sait comprendre dans un être humain, au-delà de son physique, la profondeur vertigineuse de sa réalité spirituelle ?
Qui sait, au-delà du “bien cuit“, goûter le pain ?

vendredi 5 octobre 2012

Démocratiser… la faillite !


Il n’est pas si vieux que cela, le temps où il paraissait naturel de gagner son argent avant de le dépenser… Jamais, mes grands-parents n’auraient osé acheter quelque chose, et le payer plus tard.  Et mes parents ensuite, ironisaient sur ces nouveaux ménages qui, à peine mariés, avaient “déjà tout“, comme ils disaient, frigidaire compris. On venait de démocratiser l’achat à crédit, c’est-à-dire l’endettement, c’est-à-dire la jouissance avant le travail.
La méthode aurait été sans grande conséquence si elle était restée confinée dans les limites d’une vie humaine active. Après tout, celui qui veut manger le dessert avant la soupe, jouir d’abord des fruits escomptés de son travail et travailler ensuite, est libre. Mais voilà ! Très vite on voulut les deux. Jouir d’abord et se reposer ensuite. Le bon sens criait que c’était folie ! Qui allait payer ? 
L’État, répondirent en chœur ces consommateurs irréfléchis, les industriels ravis de l’aubaine, et les politiques plus soucieux de leur réélection que du bien public. 
Qui était donc ce mécène providentiel, cet état gâteau qui faisait de tels cadeaux ? Il ne vint à l’idée de personne que c’était peut-être soi-même que l’on regardait de l’autre côté de ce miroir aux alouettes. Il n’y avait personne derrière la vitre. “L’État, c’est moi“, disait Louis XIV. Mais, depuis, nos aïeux ont coupé la tête de la royauté pour déclarer le peuple souverain. Alors, désormais l‘État, c’est nous. Nous, nos enfants et leurs descendants. C’est à dire, le contribuable, mais aussi le consommateur. Tout le monde ! 
Foin de ces grincheux ! On n’allait tout de même pas vivre comme nos vieux qui attendaient la fin de leur vie pour découvrir le bord de la mer ! Pour payer ? On demandera de l’augmentation, voilà tout ! 
Alors, comme l’Univers en expansion, la machine à s’endetter s’accéléra. Au début, on en prenait pour dix ans. Chambre à coucher Louis XV, salle à manger Louis XVI — des rois qui n’étaient déjà plus l’État — ! Et la cuisine de mes rêves, et la télé, et les voitures, et l’ordinateur, et les portables, et les Ipads ou autres… Et puis le Club Med, le ski ruineux et les voyages au bout du monde ! Après tout, pourquoi ceux-ci seraient-ils réservés aux retraités ? Allons-y, on paiera après ! Dix ans ne suffirent plus pour rembourser. Il en fallut vingt, trente, bientôt plus qu’une vie active : on endetta les enfants. 
Puis l’État aussi s’en mêla, ce double de soi-même, ricanant de l’autre côté de la glace : donnons leur la Sécurité Sociale, les soins gratuits, les hautes études pour tous. Il fallut aussi les infrastructures pour faire rouler les innombrables voitures impayées, des trains ultras rapides pour occuper les loisirs. Qui paiera ? Mais l’emprunt, voyons ! Et qu’on ne se plaigne pas, l’on n’est pas encore prêts pour aller dans la Lune !
Que chacun veuille bien réfléchir un instant à ce que représente cette masse colossale de dépenses accumulées, et la comparer au produit quantifié du travail qu’il a réellement fourni à la société et qui lui reste à fournir. Le déséquilibre donne le vertige. Combien d’années faudrait-il désormais travailler pour économiser assez, et rembourser ces emprunts ? Beaucoup plus qu’une vie humaine. Les créanciers attendront-ils ? Lorsqu’une entreprise est dans cette situation, elle fait faillite. C’est-à-dire qu’elle est tuée, dépecée, les créanciers s’arrachant la dépouille. S’agissant de l’État, c’est nous tous qui allons être dépouillés.

mercredi 3 octobre 2012

"Duel télévisé"


On annonce dans la presse, comme un événement majeur, le prochain “duel télévisé“ entre les deux candidats à la présidence des États-Unis. On parle en France du prochain “match“ à la télévision entre les deux actuels prétendants à la direction d’un parti politique, possibles prochains présidents de la République. Les populations vont se ruer sur ces jeux du cirque moderne pour évacuer un instant le trop-plein de rancœurs et de rancunes qui les étouffe. Il en sortira l’élection de l’un ou de l’autre. On aura joué, sans réfléchir, entre deux zappings, cinq ou sept ans de l’avenir d’une nation ; plus, car certaines décisions engagent définitivement le futur. La dernière élection présidentielle française ne s’est pas décidée autrement.  
Je sais bien que les chaînes de télévision n’ont que faire du bien public, occupées qu’elles sont à faire de l’audience, donc de l’afflux publicité, donc de l’argent. Mais, qu'on ne s'y trompe pas, la télé elle-même, qui a fait le roi en donnant à manger au public ce qu'il désirait alors : de l'antisarkosisme, le défera dès que se lèvera le vent de l'antihollandisme. Ce qui ne saurait tarder. 
Peut-on comprendre qu’un chef d’État ne se joue pas aux dés, mais se choisit ?
Mon grand-père votait déjà, au siècle passé. Mais, le choix qu’il exprimait dans l’urne, il l’avait médité, les deux bras sur sa charrue, au cul de son cheval. Les citoyens d'aujourd'hui sont-ils devenus si sots, si drogués de télé déjà mâchée, prédigérée, qu’ils en ont perdu toute faculté de réflexion ? 
La démocratie se meurt quand elle devient défouloir, pugilat d’arène, invectives publiques. Si la nôtre est déjà morte, par quoi risque-t-elle d’être remplacée ?