lundi 11 mars 2024

"Mon corps est à moi", vraiment?

"Mon corps est à moi" ? Mesdames, ne brandissez pas ce slogan pour justifier la pratique de l'avortement, il pourrait être le cri de guerre des combattantes du plus vieux métier du monde... Le drame de l'interruption volontaire d'une vie mérite mieux que ce vulgaire cri de ralliement.

D'ailleurs, en opposant "moi" et "corps", vous admettez que mon "moi" n'est pas la même chose que mon "corps". Sinon, la phrase voudrait dire "mon corps est à mon corps" ou bien "mon moi est à moi ". Vous confirmez ainsi, bel et bien, que mon "moi" n'est pas fait seulement de mon "corps", et que mon "corps" n'est pas mon "moi" à lui tout seul. 

Quel est donc ce "moi"  à qui mon corps appartiendrait au côté d’autre chose ? J'ai beau chercher, je ne trouve rien de terrestre, rien de l'immense cosmos, rien de la matière, de l'espace ou du temps, qui puisse s'attacher à mon "corps" pour construire mon "moi". Force est donc d'admettre que ce complément obligatoire à mon "corps" est au-delà de notre univers ! 

L'explication du mystère se trouve peut-être dans la fabuleuse découverte qu'a fait la physique de l'infiniment petit. Elle nous apprend que chacune des cent milliards de milliards de milliards de particules élémentaires qui constituent mon "corps" (je ne sais qui les a comptées) est à la fois un corpuscule matériel et une vibration du vide. Que peut-être un vide qui vibre, s'il est privé de matière ? Je ne vois que cette réponse : il est un vide plein de Pensées, plein de l'Esprit. Alors, cet autre chose qui complète mon "corps" pour en faire mon "moi" ne serait-il pas la céleste symphonie de ces innombrables vibrations de Pensée que laissent entendre mes fameuses particules élémentaires ? Dès lors, mon "moi" serait à la fois mon "corps" et ces vibrations de l'Esprit qu'il est aussi.

Voilà qui sent l'Au-delà, osons le mot : l'Esprit Créateur, Dieu ! Bien entendu, la science athée s'en défend : “Mais non ! Ce qui est vrai pour une onde de vibration ne l'est plus pour un paquet d’ondes“ ! Elle appelle cela le principe de décohérence. Explication laborieuse pour nier l’Au-delà ! Circulez, il n’y a rien à voir…. De quoi ont-ils peur ? Ils n'ont donc jamais écouté cette symphonie de leur "moi" ? Ils n'ont jamais entendu l'appel d'une conscience qui ne siège pas dans leur chair ? Quand la science ne manie que les outils du matérialisme, elle ne peut expliquer que des phénomènes, des apparences de vérité, et non les causes cachées. Voir dans la particule de lumière un corpuscule de matière, en isoler le photon, c'est voir le phénomène matériel de la lumière. Mais, reconnaître en elle la vibration d'un vide matériel qui ne peut être qu'un plein de l'Esprit, c'est ouvrir tout grands les yeux de l'âme pour s'éblouir de l'autre Vérité. La parole populaire, qui est souvent d'une richesse spirituelle qui étonne, ne nous dit-elle pas qu'un jour il nous faudra "rendre l'âme". Rendre à qui, sinon à Celui auquel elle appartient !

Alors, mesdames, "mon corps est à moi", peut-être, mais la Pensée qui vibre en moi n'est pas à moi ! Chaque être humain est une Pensée qui traverse le monde ! Et cette Pensée me crie que ce que je fais à mon corps, c’est aussi à elle que je le fais. Elle me crie que le petit corps que mon corps abrite, même s'il ne ressemble pas encore à mon corps, est aussi vibration d'une Pensée qui n'est pas à moi. Si vous pouviez comparer tous les flocons de neige tombant un jour, vous n'en trouveriez pas deux strictement identiques, car aucun n'a rencontré dans sa chute des conditions atmosphériques rigoureusement identiques. Si vous pouviez connaître tous les flocons tombés depuis que la Terre et son atmosphère existent, vous n'en trouveriez pas non plus deux identiques. Si vous pouviez deviner tous les flocons de neige qui tomberont encore avant que la Terre ne disparaisse, vous n'en trouveriez toujours pas deux identiques. Un flocon qui tombe n'a jamais existé auparavant, et n'existera plus jamais. Voila qui donne le vertige... Eh bien ! l'être humain est semblable à un flocon de neige ! Chacun est unique dans l'histoire de l'Univers, n'a jamais encore existé, et n'existera plus jamais. 

Non, Madame ! Mon "moi" n'est pas à moi, et l'embryon qu’il abrite est un autre “moi“ ! 

vendredi 8 mars 2024

Constitution taguée : et maintenant ?

Et maintenant ? Qu'y a-t-il de changé pour les femmes et les jeunes filles en proie au drame de l'avortement ? 

La faune politicienne s'est emparé du sujet pour en bâtir le château de cartes de ses prochaines élections. Ceux-là n'ont pas craint de se hisser sur le ventre de nos femmes, de nos filles pour en tirer profit. Demain, ces personnages sans honneur savoureront leur sinécure sur les moquettes de l'Europe, en tentant vainement d'étouffer les remords qui les accusent. Le remord, c'est peut-être cela, l'enfer. Mais, le drame des mères face à l'avortement ? Y ont-ils pensé ?

Il est étrange qu'aucun scientifique, aucun sachant des sciences de la vie, n'ait été entendu sur le sujet, en réplique aux flots d'inepties déversées dans la presse ou sur les réseaux sociaux. De quoi ont-ils peur ? Car, la science elle-même, peu suspecte pourtant de spiritualisme, nous a entre-ouvert, avec sa physique subatomique des particules, la porte d'un « vide quantique » qui n'est vide que de matière, mais plein d'un immatériel qui ne peut être qu'Esprit, une phénoménale Pensée. Ils ont découvert que la matière n'est matière que si notre monde la regarde. Mais, qu'elle échappe à l'œil des hommes, alors cette matière se révèle vibration de ce vide quantique, omniprésente hors de l'espace et du temps, vibration de l'Esprit, il n'y a pas d'autre mot pour le dire. N'est-ce pas là, la définition laïque du « Ciel du ciel » de saint Augustin ? Alors, cette vie mystérieuse qui nous interpelle à propos de l'avortement, n'est-elle pas la représentation matérielle ici-bas d'une colossale vibration de Pensée qui agite les milliards de particules de nos deux cellules génitrices ?

Est-il faux, dès lors, de dire que la vie qui procède de la fusion de deux cellules issues de deux êtres de sexes différents, est en réalité fusion de deux galaxies de particules, elles-mêmes vibrations d'une Pensée d'Au-delà ? 

Est-il faux de dire que chacune des ces deux cellules génitrices n'est pas, à elle seule, un organisme vivant puisqu'incapable de se reproduire seule, mais est la partition incomplète d'une symphonie de vie ? 

Est-il faux de dire que la troisième cellule issue de la fusion des deux précédentes est cette symphonie merveilleuse de la vie qui se reproduira désormais, si on la laisse faire, jusqu'à construire seule un être capable, à son tour, d'apporter sa semence à un nouvel être ? 

Est-il faux enfin de dire que cette cellule mixte première porte en elle la vie de l'être désormais en construction, donc qu'une vie humaine est en elle, lui a été apportée ?

Qu'on le veuille ou non, lors de la rencontre des deux gamètes sexuées, se produit le big bang de la création d'une vie humaine. Si l'Univers est né d'un big bang, aucune Administration de nos pays ne prétend décider à quel âge ultérieur ledit univers a eu le droit de s'appeler Univers. L'Administration n'a pas plus le pouvoir de décréter à quel âge l'embryon a le droit de s'appeler être humain. L'être humain est tout entier contenu dans la première cellule issue du big bang de le reproduction sexuée. Mettre fin à la vie de cette cellule, c'est en conséquence mettre fin à la vie d'un être humain.

Ceci étant, il apparaît clairement que notre constitution taguée ne va rien résoudre du drame de l'avortement.

Ce drame que les pro comme les anti ont voulu dissimuler sous le tapis de la constitution n'est rien moins qu'un  combat contre les consciences ! Combat des politiciens contre leurs remords peut-être, mais que ceux-là s'en débrouillent. Mais combat surtout des femmes et des jeunes filles contre leur conscience, face au drame personnel ou familial de l'enfant non désiré. Voilà le seul, le vrai sujet que personne ne veut voir. Un avortement est toujours un drame pour la mère concernée. Même si certaines s'en défendent avec leurs arguties stériles, elles savent bien au fond de leur conscience qu'elles sont dans le mensonge. Il y a des avortements sous contraintes de l'entourage. Des pressions familiales dans la peur du qu'en dira-t-on. Des pères qui refusent d'assumer la responsabilité de leur acte. Il y a des avortements dans l'angoisse de la précarité, dans le vide de la solitude, dans le handicap de l'ignorance.

C'est à cela qu'il faut répondre en agissant, et non en se gargarisant de formules stupides écrites dans la constitution. Voilà cinquante ans qu'une « Éducation » nationale forge les cerveaux des enfants de France sur l'enclume d'un laïcisme obtus, d'un antispiritualisme borné, du mensonge qu'ils n'auraient ni dieu ni maître. Et tout à coup, on voudrait faire comprendre à ces enfants devenus aujourd'hui adultes, que la vie de leur bébé ne leur appartient pas, qu'elle est sacrée ! Si l'on veut épargner aux générations futures les mêmes drames, il faut que les enseignants acceptent de dire que cet état d'esprit que 1968 leur a enseigné, et qu'ils enseignent depuis, doit être jeté aux orties. Alors, ils pourront en finir avec la culture de mort, enseigner à nouveau le sens de la vie, et sauver nos générations d'avenir.

Restent les mères d'aujourd'hui, prises au piège de cet enseignement matérialiste, qui n'ont pas le temps d'attendre d'être instruites à nouveau. Elles ne sont pas les fautives ! Elles sont les victimes. Notre société a le devoir de leur ouvrir les bras ; de tout prendre en charge, bébé et mère ; de les glorifier dans l'amour de la vie qu'elles portent, plutôt que de les enfoncer dans la haine de l'embryon inattendu. Il y a, pour ces mères dans le drame comme pour les personnes en fin de vie d'ailleurs, un investissement considérable en argent, en hommes et en femmes, et en bonne volonté pour chacun de nous, que nous avons le devoir de faire d'urgence. 

lundi 19 février 2024

Interruption Volontaire de Vie - IVV suite

Tout a commencé par l'enseignement donné aux enfants dans les années soixante-dix par l'Éducation nationale post-soixante-huitarde. Il s'agissait alors d'inculquer aux jeunes cerveaux les principes de la libération sexuelle. « Faites l'amour, pas la guerre » ! Tout naturellement, cette revendication entraina le réflexe d'autodéfense du sexe féminin qui, dans l'acte sexuel, est le sexe qui prend le plus de risques. La femme voulut s'affranchir de ce qu'elle estimait être la domination du partenaire masculin. En soi, la revendication n'était pas illégitime, bien qu'elle s'attaquât à une loi naturelle, cruelle certes : il faut être deux pour engendrer une vie humaine, mais, c'est la femme qui termine seule le travail.
Malheureusement, ce féminisme naissant fut vite récupéré par des association à buts politiciens qui en firent un excellent sujet de lutte de classes en l'habillant des oripeaux de la haine du mâle. 
Il était à craindre que cette haine qui s'exprime dans le féminisme politique se reportât sur le produit de l'acte sexuel, l'embryon non désiré. Ainsi est née l'idée que l'avortement n'est qu'un acte de défense légitime dans la guerre des sexes. D'ailleurs, on a débaptisé cet avortement pour l'appeler interruption de grossesse, comme s'il ne s'agissait que de se libérer d'une grosseur...
À ceux qui osent les accuser de tuer un être humain, les interruptrices de grossesse répliquent que « leur corps est à elles » et qu'elles ont le droit d'en faire ce qu'elles veulent. Il faut âprement argumenter pour leur faire comprendre que leur corps est peut-être à elles — et encore !... — mais que l'être qu'elles portent ne leur appartient certainement pas. Il est un être nouveau, issu à 50/50 d'un père et d'une mère, qu'il n'a jamais encore existé, et qu'il n'existera plus jamais. Personne ne peut se prétendre propriétaire d'un être humain, sauf aux temps ignobles de l'esclavage.
Qu'à cela ne tienne ! On prétendra dès lors que l'embryon en question n'a rien d'un bébé avant plusieurs semaines, qu'il n'est qu'un tas de cellules informe, une sorte d'excroissance de chair qui ramène à l'argument précédent. Si le label d'être humain n'est décerné à l'embryon qu'au vu de sa ressemblance physique avec le bipède que nous sommes aujourd'hui, alors on peut devenir un homme en traversant une frontière, et ne plus l'être en revenant sur ses pas, puisque chaque administration prétend faire sa loi en la matière.
Sort alors l'argument qui doit faire plier les anti IVG, forcément religieux, sectaires, réactionnaires de droite : de toute façon, ledit embryon n'est pas viable dans ses premières semaines. C'est faux ! Viable veut dire apte à vivre. Cet embryon est bien « apte » à vivre, puis qu'il montrera qu'il vit si on le laisse se former. Un embryon qui ne serait pas viable serait celui qui serait voué à la mort dans un proche avenir. Ce n'est pas ce dont on parle. Voilà donc l'argument boomerang par excellence : au delà des considérations d'aspect de l'embryon, c'est bien d'une vie que l'on parle, et donc d'une Interruption Volontaire de Vie, une IVV ! Car je ne sache pas qu'il y ait un moyen terme entre le vivant et le non vivant. On ne peut pas être à moitié vivant... Dès lors, par quel miracle la loi d'un pays pourrait-elle donner la vie à un embryon non vivant ? Si un embryon est vivant à un certain âge, c'est qu'il l'était avant ; et nécessairement dès l'instant de sa création ! Qu'est-ce, dès lors, qu'interrompre une vie, sinon donner la mort ? La haine de l'embryon non désiré se résout dans sa mise à mort. 

 

mercredi 14 février 2024

"L'État"

L'État, dans une nation, est le détenteur suprême de l'autorité. Louis XIV disait que l'État, c'était lui. Un dictionnaire, le Robert, définit l'État comme étant "l'Autorité souveraine s'exerçant sur un peuple". En démocratie, par définition, c'est le peuple qui détient cette autorité souveraine. Non pas chaque citoyen pris isolément qui n'a, à lui seul, aucun pouvoir sinon de voter, mais l'ensemble des citoyens constitués en personne morale. C'est donc cette entité juridique du Peuple qui est l'autorité en question s'exerçant sur chacun des membres dudit peuple. Autrement dit, en démocratie, l'état, c'est le Peuple.
Les élus, dès lors, ne sont que des fondés de pouvoir temporaires dudit Peuple souverain, et l'Administration n'est que leur moyen d'action. Or, un détournement de pouvoir s'est produit subrepticement au fil des années. Voilà que l'on découvre que les représentants du peuple dirigent sans vergogne le peuple ! Voilà que l'Administration se prend pour l'État, alors qu'elle n'en est que l'employée. Voilà que les juges, à leur tour, s'arrogent le pouvoir. Ce sont ces nouveaux pouvoirs usurpés qui ne cessent d'interdire ou d'obliger, pour asseoir leur autorité sans fondation. La démocratie a glissé vers le caporalisme sournois. Le communisme est passé à l'Ouest comme l'avait prédit Soljenitsyne.
Quant-au Peuple, l'autorité vraie dépossédée, il laisse faire sans comprendre ce qui se passe. Quand il dit l'État, il ne sait pas que c'est de lui qu'il parle, il pense au gouvernement. Il est nu, et n'a pas vu qu'on le déshabillait... La démocratie exige un peuple mature. Ce n'est hélas plus le cas avec nos nouvelles générations massivement "éduquées" dès l'enfance au venin du gauchisme anarchiste soixante-huitard.
Comment arrêter cette glissade mortifère ? Comment remettre la France sur les rails d'une démocratie ? En remplaçant d'urgence les enseignants de l'anarchie libertaire par des éducateurs de la culture nationale. Plus de deux mille ans d'Histoire depuis Vercingétorix et César ont façonné les gènes d'un peuple désormais soudé sur ses valeurs. Ce ne sont pas quelques écervelés d'après guerre qui vont jeter tout cela aux orties pour imposer, à la place, leur propre inanité ! Alors, et alors seulement, dans une nouvelle génération, la France pourra retrouver son visage de démocratie éclairée.


 

samedi 10 février 2024

Pétain : le procès clos ?

Une chronique du Figaro de ce jour fait la promotion du livre d'un historien britannique sur le maréchal Pétain. Pourquoi faut-il, lorsque l'on veut parler de ce sujet de notre Histoire, que nous aillions chercher un Anglais ou un Américain ? N'y a-t-il pas d'historiens français capables de s'exprimer ? 
Mais, passons ! Ce que je voulais dire est que je lis ceci dans ce papier : « le procès (de Pétain) est clos dans le sens où presque plus personne ne défend le maréchal Pétain ». Voilà qui est énorme, et démontre, s'il en était besoin, l'hypocrisie de ces manuels d'histoire/propagande. Comment, après soixante-quinze ans de pensée unique imposée à nos enfants dans les écoles de la République que l'on sait, quelqu'un pourrait-il encore « défendre » le Maréchal ? Seuls, quelques très anciens qui ont vécu cette époque, et qui surent rester réfractaires à la télé, peuvent encore avoir une opinion personnelle ; une opinion pour ou contre, c'est leur droit, mais personnelle en tout cas ! 
Voilà donc la supercherie du politiquement correct : manipuler les jeunes cerveaux pour qu'un jour l'idéologie du moment devienne vérité unique. La même cuisine peu ragoutante est en train de mijoter aujourd'hui sur les fourneaux de l'écologisme politique, de l'effacement de notre culture, de la destruction de la famille, des atteintes légalisées à la vie humaine, et bientôt du transhumanisme.

jeudi 25 janvier 2024

IVG ? Non, IVV !


« L’embryon n’est pas un être humain », se défendent les promoteurs de l'avortement légalisé. Il est pourtant une vie, que je sache ! Quelqu'un peut-il affirmer qu'un embryon n'est pas vivant ? Alors, il deviendrait vivant plus tard ? Par quel miracle ? Et à quel âge ? L'Administration de chaque pays aurait-elle acquis le pouvoir céleste de donner la vie ? Chacun décidant de sa date, on verrait ainsi des embryons devenir vivants en franchissant une frontière... Restons sérieux ! Si l'embryon est une vie à 14 semaines, en France par exemple, il l'est à l'évidence avant, et dès le premier instant de son existence. Or, de quoi pourrait-il être une vie, sinon d'un être humain ? D’un être humain innocent. D'un être humain qui est ni la mère, ni le père, qui est un autre. D'un être humain dont personne ne peut préjuger de l'importance de la descendance. Non, l'avortement n'est pas une interruption volontaire de grossesse, il est une interruption volontaire de vie humaine, une IVV ! Le mensonge sur le mot ne peut cacher la culpabilité de l'acte. 

Pourtant, l'acte est-il toujours coupable ? Il est des cas où la responsabilité du médecin est énorme. Faut-il sauver l'enfant ou sauver la mère, si sauver les deux est impossible ? Je mesure le bouleversement d'une mère, d'un père, soumis à cet épouvantable dilemme. Mon propos n'est donc pas de formuler ici un jugement moral sur toutes ces interruptions de vie. Si la vie est un don du Ciel, qui serais-je pour en juger, dans chaque cas, du bien-fondé ? Il appartient à chaque personne placée devant cette douloureuse interrogation de consulter sa conscience en connaissance de cause. 

Quant-à inscrire dans la constitution de la France « l'effectivité » d'un droit à pratiquer cette interruption de vie d'autrui, je laisse chacun en mesurer l'incongruité. Une constitution n'est pas un cahier de doléance où chacun peut venir inscrire ses revendications du moment. Il y a quelque chose de sacré dans une constitution. Elle est la bible laïque qui engage tout un peuple, et pas seulement quelques-uns. Elle contraint nos enfants et les enfants de nos enfants. De quel droit autoriserions-nous aujourd'hui les femmes et les hommes de demain à interrompre à leur gré la vie humaine ?

 

vendredi 19 janvier 2024

"Euthanazie"


Ils sont bien jeunes, ceux qui prétendent légiférer sur la fin de vie... Oh ! Bien sûr ! On peut, hélas, mourir jeune. Mais, si l'on demandait aussi aux vieux ce qu'ils en pensent ? J'en fais partie...

Puis-je citer un cas personnel ? Mon frère, plus âgé que moi, souffrait de son cancer en phase finale, sur son lit d'hôpital. La morphine n'agissait plus. Le médecin, conscient qu'il ne pouvait plus rien pour lui, déclare : « c'est inhumain de laisser un homme souffrir comme cela », et il le fait transférer dans le service des soins palliatifs, « là, ajoute—t—il, ils ont ce qu'il faut pour arrêter la douleur ». Au téléphone (on était en plein covid, et les visites étaient impossibles) mon frère me dit : « Je ne souffre plus ». Quelques jours plus tard, on m'annonçais son décès. Était-il mort dans la « dignité » pour reprendre le slogan de quelques-uns ? Ce mot n'a pas de sens ici. Il était simplement mort dans la sérénité ! Le médecin savait parfaitement qu'en prenant sa décision, il mettait son malade en situation de non retour. Mais, en ne la prenant pas, il ne changeait rien à la fin inéluctable, et y ajoutait la douleur insupportable, inutile.

La morale que je tire de cette épreuve personnelle est que tout existe déjà pour faire face dignement, en effet, au drame de la mort, non pas dans la dignité qui ne veut rien dire, mais dans la sérénité qui est l'aspiration de tout le monde. Il n'est pas besoin de pérorer en Assemblée sur des lois inutiles et perverses, quand il suffit d'appliquer, en les développant, les moyens dont on dispose déjà pour résoudre le problème. 

Il y a trente ou quarante ans, alors dans les affaires, je projetais de financer, construire et gérer, avec un ami médecin déjà spécialisé dans ce domaine, un établissement de soins palliatifs à Tours. Il s'agissait, certes, de soulager le mourant de sa douleur insupportable, mais aussi de l'accompagner dans ses derniers jour par une démarche affectueuse, dans un environnement personnalisé propice à la sérénité. Je me heurtais alors aux entraves de l'Administration qui, « justement, réfléchissait à la question... », et ne toléraient pas que le privé s'en mêlât. Je crois qu'ils réfléchissent encore...

Plutôt que rendre légal le droit de tuer, les pouvoirs publics pourraient-ils faire leur travail en créant dans tous les hôpitaux ces structures d'accueil ultime pour des fins de vie sereines, et laisser les médecins et les personnels soignants remarquables faire leur métier ?

vendredi 5 janvier 2024

Trottinettes connectées

De nouveau, des trottinettes électriques en libre service vont être proposées à Tours. Mais, celles-ci seront obligatoirement connectées à une application qui, par exemple, bridera l'engin à 5 kmh aux abords des écoles, arrêtera le moteur à l'entrée des voies interdites aux deux roues etc. En ville, direz-vous, c'est bien. Non ! c'est mal. On est là face à une diabolique école de déresponsabilisation ! 
Dans quelques années, quand ces jeunes usagers, obéissants par nécessité, seront en mesure de s'acheter une automobile, ce sera jeu d'enfant de leur en vendre une équipée de la même « appli » obligatoire qui les dispensera de décider eux-même de leur vitesse, d'être attentifs et vigilants à ce qui se passe devant, derrière, à droite, à gauche, sur le trottoir etc. Bref, de savoir conduire. La sécurité passe par la responsabilisation du conducteur. En faire un zombie qui ne sait rien, ne pense à rien, mène au désastre. Et puis, ne croyez pas que cette aliénation de responsabilité s'arrêtera aux portes des villes. Ce sera trop tentant pour les malades du « obliger... interdire... » de généraliser le coup de force à toutes les voies de circulation. Déjà, la folie des limitations de vitesse débiles, armée de la prolifération indécente des radars, a fait qu'aujourd'hui plus personne ne règle sa propre vitesse en fonction de la circulation, de l'état de la route, des intempéries etc. Alors, quand demain, les voitures n'obéiront plus au conducteur, mais à « l'appli », il ne sera même plus nécessaire d'avoir le permis de conduire. Attendons-nous au pire !

vendredi 15 décembre 2023

La flèche de Notre-Dame


L'ancien Premier ministre Edouard Philippe aurait dit, au sujet de la flèche de Notre-Dame qu'il voulait moderniser : « Notre-Dame n'est pas un objet figé baigné dans le formol ». C'est bien peu comprendre ce qu'est une église ! Notre-Dame, Monsieur, n'est pas un monument, mais un sanctuaire. Un tel sanctuaire ne se "modernise" pas ! On ne dira jamais assez combien les pierres, les voûtes, les clochers, le marbre des statues de nos églises sont imprégnés de la ferveur suppliante des millions de prières qui s’y sont élevées. Des siècles de suppliques s’y sont accumulées, souvent exaucées, au moins adoucies par la divine consolation de l’Au-delà. Nos ancêtres célébraient Bélénos dans les bois sacrés. Les arbres en étaient leurs témoins. Aujourd'hui nous tendons les bras sous les chefs-d'œuvre des bâtisseurs d'hier. Leurs pierres en gardent la charge. « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » demandait le poète Lamartine. Il faut entrer, le soir, dans la pénombre d'une modeste église de campagne, sous la lueur chancelante de quelques cierges usés, pour en ressentir la réponse. Alors, Notre-Dame... Oh ! Bien sûr ! Reconstruire à l'identique ne remplacera pas le matériau détruit. Mais l'âme y retrouvera sa place. 

jeudi 30 novembre 2023

Compostage humain


Voilà que (selon Le Figaro de ce 14 septembre 2023) nos députés, décidément marinés dans un bouillon de culture d'une haute spiritualité, vont débattre de "l'humusation" des corps humains.

Pour l'écologisme, l'inhumation occupe trop de place sur "la planète", et l'incinération l'asphyxie de son CO2. Alors, ils veulent en faire du compost... ! On imagine déjà le commerce juteux (pardon pour cette évocation horrible) des sacs de compost humain dans les supermarchés. 

Puis-leur suggérer une autre technique, celle des zoroastriens du IIe millénaire avant Jésus-Christ, qui avaient pour habitude d'exposer leurs cadavres au soleil brûlant, en haut d'une tour, où les faucons venaient les dévorer. C'était écolo en diable... 

Pierre Chaunu a écrit quelque part que l'homme devint Homme quand il apprit les rites funéraires et à enterrer ses morts. C'était il y a deux cent mille ans. Un jour, peut-être, nos descendants diront de nous que l'homme a cessé d'être Homme quand il a consommé ses morts, non pas comme nourriture du corps (cela viendra peut-être), mais comme objets de négoce.

jeudi 23 novembre 2023

Guerre de religions

 L'éditorialiste du magazine "Le Point" écrit cette semaine : C'est la laïcité qui nous protégera du spectre des guerres de religionsJe crois que c'est tout le contraire. Je veux ici dénoncer l'effet pervers de cette laïcité, fille d'une vision positiviste erronée de la vie humaine. 

Vouloir nier la réalité de ce qui ne se voit pas, c'est tricher avec la science. Écrire, comme on peut le lire sous la plume d'Yves COPPENS dans "La plus belle histoire du monde” : Les molécules du vivant sont des assemblages d’atomes de carbone et d’atomes d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de phosphore et de soufre. Rien de plus, c'est regarder le monde en fermant ses volets. Cette science qui se veut "laïque", c'est pourtant elle qui nous a appris que : L’aspect corpusculaire et l’aspect ondulatoire sont deux représentations complémentaires d’une seule et même réalité. Un être physique unique peut nous apparaître tantôt sous forme de corpuscule, tantôt sous forme d’onde (Sven ORTOLI & Jean-Pierre PHARABOD : “Le cantique des quantiques”). Cela veut dire que l'être humain est autant esprit que chair. Cela dépend du point d'observation. 

Dès lors, nous devons comprendre que la vie humaine est un phénomène naturel qui relève autant de l'esprit que de la matière, et qui, comme tel, a horreur du vide de spiritualité. Quand la laïcité s'entend comme article du règlement intérieur de la fonction publique demandant de laisser une place égale à toutes les expressions de cette spiritualité, pourvu qu'elles ne portent pas atteinte aux autres, alors elle est légitime. Quand la laïcité devient laïcisme, et prétend anéantir en son pays l'expression religieuse de sa culture spirituelle, alors d'autres religions viennent prendre la place vide, et s'en suivent des guerres de religion. La laïcité ainsi conçue a une lourde responsabilité dans les désordres que connait la France aujourd'hui, consécutifs à l'islamisme conquérant. Croit-on que ledit islamisme se serait précipité ainsi sur une France soudée autour de ses églises, de son Église, de sa culture religieuse millénaire, de son Dieu, de sa foi ? Les athées avaient leur place dans une France chrétienne, mais leur place seulement. L'athéisme intégriste qu'ils en ont fait est une usurpation de pouvoir dont les conséquences se mesurent aujourd'hui dans le drame qui se prépare des guerres de religions. Ce que ce laïcisme-là n'a pas compris, c'est que cette religion de remplacement ne se contentera pas du spirituel, elle prendra aussi le pouvoir.


samedi 11 novembre 2023

Laïcisme à la française

« Pour nous faire entendre, nous, responsables des grandes religions et spiritualités de France (...), avons décidé de nous exprimer ensemble ».

Cette annonce dans la presse française au sujet de la légalisation de l'euthanasie, mais qui pourrait tout autant concerner l'avortement, la PMA d'orphelins de père, la GPA d'orphelins de mère, les manipulations transgenres et toutes ces horreurs du siècle, illustre tragiquement la fourberie de notre laïcisme républicain. 

Si l'État laïc français interdit aux religions tout pouvoir politique en son sein, il ne peut anéantir pour autant les forces spirituelles que représentent celles-ci qui, dès lors, ont le droit de s'exprimer. 

Si l'État laïc est seul à exercer le pouvoir, il n'est pas la nation à lui tout seul, il n'est que le fondé de pouvoir temporaire du peuple souverain, il n'est pas le peuple souverain. 

Dès lors, les voix qui s'expriment, y compris celles issues des religions et spiritualités diverses, participent au pouvoir au même titre que celles issues du clan laïc. Le laïcisme, tel qu'il est pensé aujourd'hui, serait sinon  un détournement de pouvoir. 

lundi 30 octobre 2023

Avortement dans la constitution !


Ainsi ce Présidente la République veut inscrire dans la constitution de la France le droit à l'avortement de convenance, le droit de tuer la vie dès son apparition, le droit au crime ! 

Il y a trois mille ans, un prophète, Moïse, nous transmettait la révélation que, l'homme ayant quitté l'animalité pour entrer dans la dimension de l'être sachant, il lui était cependant interdit de faire usage de ce savoir nouveau pour tenter de créer lui-même la vie, ou la détruire :

« Yahweh Dieu dit : Voici que l'homme est devenu comme nous pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, qu'il n'avance pas sa main, qu'il ne prenne pas aussi de l'arbre de vie » (Genèse III, 21-22).

Or, voici que ce siècle, auquel nous avons le triste privilège d'appartenir, est le premier de l'humanité à oser transgresser cette interdiction pour tenter de jouer à être Dieu. Avortement sans limite, PMA d'orphelins de père, GPA d'orphelins de mère, manipulations transgenres, création d'embryons chimères, euthanasie… en se livrant à ces turpitudes d'apprentis sorciers, nos générations sont les premières de l'Histoire humaine à oser « avancer la main » pour voler le fruit de l'arbre de vie. 

Pauvre république défigurée par la politique sans honneur !

Honte à ce pays qui se vautre ainsi dans une telle abjection !

C'est un attentat contre la vie qui menace l'avenir le genre humain.

C'est une déclaration de guerre à l'Au-delà créateur.

C'est une trahison qui ne restera pas impunie.  

vendredi 20 octobre 2023

Si Dieu "existe"…

Entendu, au hasard d'un poste de radio sur mon chemin, un journaliste lambda poser cette question : « Comment peut-on encore croire en un dieu quand on voit toutes ces horreurs qui se passent dans le monde » ?

Eh bien, Monsieur, j'aurais tendance à vous répondre : comment peut-on encore ne pas croire en Dieu quand on voit que, malgré la bestialité naturelle de l'animal humain, ce dernier n'a pas disparu du globe terrestre ? Enlevez Dieu de la nature humaine, il ne reste que la bête. Et la bête tue ! Et à force de tuer, elle disparaît. Or, elle n'a pas disparu. Elle s'est même civilisée et a prospéré. C'est bien qu'elle est mue, dans sa multitude, par une force supérieure à sa seule nature animale, par une spiritualité qui ouvre nécessairement à Dieu. Si l'Homme n'a pas disparu depuis son apparition, c'est à l'évidence parce qu'il a été créé pour perdurer, n'en déplaise aux matérialistes bornés.

mercredi 16 août 2023

L'ordinateur de Dieu...

 

Comment Dieu ou ses saints peuvent-ils entendre en même temps toutes les prière de quelques milliards de croyants ? C'est oublier que l'Au-delà, le royaume du Ciel, est hors du temps et de l'espace. Tout y est "un". L'avant et l'après ne font qu'un éternel maintenant. L'ici et l'ailleurs se concentrent en un point sans dimension qui, pourtant, contient tout. Prier, c'est oublier un instant son corps de chair enchainé dans son espace-temps, pour laisser son âme pénétrer dans le Tout en Un de Dieu. Alors, pour les milliards de créatures qui prient ensemble dans l'espace, l'écoute de Dieu est immédiate. Nous sommes très fiers de nos ordinateurs, et bientôt de ce que nous nous entêtons à appeler bien imprudemment l'intelligence artificielle. Croyons bien que l'ordinateur de Dieu est immensément plus performant, que nous y sommes tous en mémoire, et que la connexion est instantanée.