mercredi 25 mars 2015

Au-delà des rites...

Ce dimanche 8 mars 2015, Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a célébré deux messes à Saint-Germain l’Auxerrois, l'une dans la forme traditionnelle du rite romain, l'autre dans la forme postconciliaire. Cet évènement, qui n'intéressera bien sûr que les deux milliards et demi de chrétiens du monde, réjouira tous ceux qui souhaitent la réconciliation permise par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI.

dimanche 15 mars 2015

Respect de la vie

Pourquoi un chrétien ne pourra jamais refuser que vive une vie, qu’elle soit à naître, qu’elle soit mourante ? Benoit XVI, citant Pascal dans son livre "Jésus de Nazareth", fait dire au Christ supplicié : "Ce sang, je l'ai versé pour toi". Il le versait pour nous, alors à naître. Il le versait pour tous les enfants à naître. Il le versait pour les jeunes et pour les vieux. Il le versait pour les mourants aussi. Qui oserait, dès lors, empêcher que naisse un seul de ces enfants, ou que vive encore un seul de ces vieux ?

dimanche 1 mars 2015

Démocratie et République

Avez-vous remarqué qu'en France, et au sujet de la France, on parle peu de démocratie, mais plutôt de république. Cela n'est pas anodin, qui révèle, à qui possède encore quelque esprit critique, le déni de démocratie dans lequel a sombré notre pays. 
Qu'était cette démocratie que nos ancêtres, ceux en tout cas qui étaient bien intentionnés, voulurent offrir aux Français ? C'était une forme de gouvernement où le peuple exercerait la souveraineté, en lieu et place du roi. Pour que cela pût fonctionner, et non basculer dans l'anarchie, il fallait que la souveraineté en question fût déléguée, pour un mandat temporaire, à une "chose publique" qu'alors on appela République. Mais une république n'est pas nécessairement démocratique. Elle peut être aristocratique, oligarchique, fédérale, etc.  La République d'Athènes était une démocratie. La République française se voulait ainsi à son origine : l'organe délégué du peuple pour exercer la démocratie. Or ceci ne convint pas longtemps aux hommes et aux femmes qui devaient assumer cette tâche. Ceux-ci, issus des écoles spécialisées, et entendant faire carrière, voulurent vite le pouvoir pour eux, et non par délégation éphémère d'une population souvent versatile, plus encline à jouer au souverain qu'à en exercer les prérogatives avec responsabilité. Par un renversement des valeurs qui passa inaperçu, s'installa peu à peu l'idée que le souverain était la république, et non le peuple qui, dès lors, n'était plus que l'ensemble des "assujettis" à ladite république. Le pouvoir était passé définitivement des mains du délégataire à celles du délégué. Restait à parodier l'exercice de la démocratie, contrainte de pure forme que maintes manipulations médiatiques sauraient bien domestiquer. Les confréries qui rassemblaient ces carriéristes s'emparèrent de cette chose publique pour la déifier et en faire la République, souveraine absolue. L'autoadoubement par filiation scolaire ou maçonnique assurerait cet absolutisme. Captation réussie de l'héritage de la Révolution par une république oligarchique ! Voilà pourquoi je suis démocrate plutôt que républicain.

Comment revenir à une vraie démocratie, sachant que le peuple souverain est, dans chacun de ses membres, le plus souvent incapable de participer sérieusement au pouvoir ? Ce fut l'énorme erreur des révolutionnaires : l'utopie d'une masse souveraine. Il faut saisir l'occasion de la mutation considérable qui s'opère sous nos yeux, avec la connexion désormais mondiale et instantanée de l'humanité. Le peuple recèle un gisement inexploité de talents qui ne peuvent franchir les limites de leur trottoir parce que la République veille. Il faut libérer cette énergie créatrice et la mettre au service de tous.
Mon prochain livre sera-t-il politique ?