vendredi 15 décembre 2023

La flèche de Notre-Dame


L'ancien Premier ministre Edouard Philippe aurait dit, au sujet de la flèche de Notre-Dame qu'il voulait moderniser : « Notre-Dame n'est pas un objet figé baigné dans le formol ». C'est bien peu comprendre ce qu'est une église ! Notre-Dame, Monsieur, n'est pas un monument, mais un sanctuaire. Un tel sanctuaire ne se "modernise" pas ! On ne dira jamais assez combien les pierres, les voûtes, les clochers, le marbre des statues de nos églises sont imprégnés de la ferveur suppliante des millions de prières qui s’y sont élevées. Des siècles de suppliques s’y sont accumulées, souvent exaucées, au moins adoucies par la divine consolation de l’Au-delà. Nos ancêtres célébraient Bélénos dans les bois sacrés. Les arbres en étaient leurs témoins. Aujourd'hui nous tendons les bras sous les chefs-d'œuvre des bâtisseurs d'hier. Leurs pierres en gardent la charge. « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » demandait le poète Lamartine. Il faut entrer, le soir, dans la pénombre d'une modeste église de campagne, sous la lueur chancelante de quelques cierges usés, pour en ressentir la réponse. Alors, Notre-Dame... Oh ! Bien sûr ! Reconstruire à l'identique ne remplacera pas le matériau détruit. Mais l'âme y retrouvera sa place. 

jeudi 30 novembre 2023

Compostage humain


Voilà que (selon Le Figaro de ce 14 septembre 2023) nos députés, décidément marinés dans un bouillon de culture d'une haute spiritualité, vont débattre de "l'humusation" des corps humains.

Pour l'écologisme, l'inhumation occupe trop de place sur "la planète", et l'incinération l'asphyxie de son CO2. Alors, ils veulent en faire du compost... ! On imagine déjà le commerce juteux (pardon pour cette évocation horrible) des sacs de compost humain dans les supermarchés. 

Puis-leur suggérer une autre technique, celle des zoroastriens du IIe millénaire avant Jésus-Christ, qui avaient pour habitude d'exposer leurs cadavres au soleil brûlant, en haut d'une tour, où les faucons venaient les dévorer. C'était écolo en diable... 

Pierre Chaunu a écrit quelque part que l'homme devint Homme quand il apprit les rites funéraires et à enterrer ses morts. C'était il y a deux cent mille ans. Un jour, peut-être, nos descendants diront de nous que l'homme a cessé d'être Homme quand il a consommé ses morts, non pas comme nourriture du corps (cela viendra peut-être), mais comme objets de négoce.

jeudi 23 novembre 2023

Guerre de religions

 L'éditorialiste du magazine "Le Point" écrit cette semaine : C'est la laïcité qui nous protégera du spectre des guerres de religionsJe crois que c'est tout le contraire. Je veux ici dénoncer l'effet pervers de cette laïcité, fille d'une vision positiviste erronée de la vie humaine. 

Vouloir nier la réalité de ce qui ne se voit pas, c'est tricher avec la science. Écrire, comme on peut le lire sous la plume d'Yves COPPENS dans "La plus belle histoire du monde” : Les molécules du vivant sont des assemblages d’atomes de carbone et d’atomes d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de phosphore et de soufre. Rien de plus, c'est regarder le monde en fermant ses volets. Cette science qui se veut "laïque", c'est pourtant elle qui nous a appris que : L’aspect corpusculaire et l’aspect ondulatoire sont deux représentations complémentaires d’une seule et même réalité. Un être physique unique peut nous apparaître tantôt sous forme de corpuscule, tantôt sous forme d’onde (Sven ORTOLI & Jean-Pierre PHARABOD : “Le cantique des quantiques”). Cela veut dire que l'être humain est autant esprit que chair. Cela dépend du point d'observation. 

Dès lors, nous devons comprendre que la vie humaine est un phénomène naturel qui relève autant de l'esprit que de la matière, et qui, comme tel, a horreur du vide de spiritualité. Quand la laïcité s'entend comme article du règlement intérieur de la fonction publique demandant de laisser une place égale à toutes les expressions de cette spiritualité, pourvu qu'elles ne portent pas atteinte aux autres, alors elle est légitime. Quand la laïcité devient laïcisme, et prétend anéantir en son pays l'expression religieuse de sa culture spirituelle, alors d'autres religions viennent prendre la place vide, et s'en suivent des guerres de religion. La laïcité ainsi conçue a une lourde responsabilité dans les désordres que connait la France aujourd'hui, consécutifs à l'islamisme conquérant. Croit-on que ledit islamisme se serait précipité ainsi sur une France soudée autour de ses églises, de son Église, de sa culture religieuse millénaire, de son Dieu, de sa foi ? Les athées avaient leur place dans une France chrétienne, mais leur place seulement. L'athéisme intégriste qu'ils en ont fait est une usurpation de pouvoir dont les conséquences se mesurent aujourd'hui dans le drame qui se prépare des guerres de religions. Ce que ce laïcisme-là n'a pas compris, c'est que cette religion de remplacement ne se contentera pas du spirituel, elle prendra aussi le pouvoir.


samedi 11 novembre 2023

Laïcisme à la française

« Pour nous faire entendre, nous, responsables des grandes religions et spiritualités de France (...), avons décidé de nous exprimer ensemble ».

Cette annonce dans la presse française au sujet de la légalisation de l'euthanasie, mais qui pourrait tout autant concerner l'avortement, la PMA d'orphelins de père, la GPA d'orphelins de mère, les manipulations transgenres et toutes ces horreurs du siècle, illustre tragiquement la fourberie de notre laïcisme républicain. 

Si l'État laïc français interdit aux religions tout pouvoir politique en son sein, il ne peut anéantir pour autant les forces spirituelles que représentent celles-ci qui, dès lors, ont le droit de s'exprimer. 

Si l'État laïc est seul à exercer le pouvoir, il n'est pas la nation à lui tout seul, il n'est que le fondé de pouvoir temporaire du peuple souverain, il n'est pas le peuple souverain. 

Dès lors, les voix qui s'expriment, y compris celles issues des religions et spiritualités diverses, participent au pouvoir au même titre que celles issues du clan laïc. Le laïcisme, tel qu'il est pensé aujourd'hui, serait sinon  un détournement de pouvoir. 

lundi 30 octobre 2023

Avortement dans la constitution !


Ainsi ce Présidente la République veut inscrire dans la constitution de la France le droit à l'avortement de convenance, le droit de tuer la vie dès son apparition, le droit au crime ! 

Il y a trois mille ans, un prophète, Moïse, nous transmettait la révélation que, l'homme ayant quitté l'animalité pour entrer dans la dimension de l'être sachant, il lui était cependant interdit de faire usage de ce savoir nouveau pour tenter de créer lui-même la vie, ou la détruire :

« Yahweh Dieu dit : Voici que l'homme est devenu comme nous pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, qu'il n'avance pas sa main, qu'il ne prenne pas aussi de l'arbre de vie » (Genèse III, 21-22).

Or, voici que ce siècle, auquel nous avons le triste privilège d'appartenir, est le premier de l'humanité à oser transgresser cette interdiction pour tenter de jouer à être Dieu. Avortement sans limite, PMA d'orphelins de père, GPA d'orphelins de mère, manipulations transgenres, création d'embryons chimères, euthanasie… en se livrant à ces turpitudes d'apprentis sorciers, nos générations sont les premières de l'Histoire humaine à oser « avancer la main » pour voler le fruit de l'arbre de vie. 

Pauvre république défigurée par la politique sans honneur !

Honte à ce pays qui se vautre ainsi dans une telle abjection !

C'est un attentat contre la vie qui menace l'avenir le genre humain.

C'est une déclaration de guerre à l'Au-delà créateur.

C'est une trahison qui ne restera pas impunie.  

vendredi 20 octobre 2023

Si Dieu "existe"…

Entendu, au hasard d'un poste de radio sur mon chemin, un journaliste lambda poser cette question : « Comment peut-on encore croire en un dieu quand on voit toutes ces horreurs qui se passent dans le monde » ?

Eh bien, Monsieur, j'aurais tendance à vous répondre : comment peut-on encore ne pas croire en Dieu quand on voit que, malgré la bestialité naturelle de l'animal humain, ce dernier n'a pas disparu du globe terrestre ? Enlevez Dieu de la nature humaine, il ne reste que la bête. Et la bête tue ! Et à force de tuer, elle disparaît. Or, elle n'a pas disparu. Elle s'est même civilisée et a prospéré. C'est bien qu'elle est mue, dans sa multitude, par une force supérieure à sa seule nature animale, par une spiritualité qui ouvre nécessairement à Dieu. Si l'Homme n'a pas disparu depuis son apparition, c'est à l'évidence parce qu'il a été créé pour perdurer, n'en déplaise aux matérialistes bornés.

mercredi 16 août 2023

L'ordinateur de Dieu...

 

Comment Dieu ou ses saints peuvent-ils entendre en même temps toutes les prière de quelques milliards de croyants ? C'est oublier que l'Au-delà, le royaume du Ciel, est hors du temps et de l'espace. Tout y est "un". L'avant et l'après ne font qu'un éternel maintenant. L'ici et l'ailleurs se concentrent en un point sans dimension qui, pourtant, contient tout. Prier, c'est oublier un instant son corps de chair enchainé dans son espace-temps, pour laisser son âme pénétrer dans le Tout en Un de Dieu. Alors, pour les milliards de créatures qui prient ensemble dans l'espace, l'écoute de Dieu est immédiate. Nous sommes très fiers de nos ordinateurs, et bientôt de ce que nous nous entêtons à appeler bien imprudemment l'intelligence artificielle. Croyons bien que l'ordinateur de Dieu est immensément plus performant, que nous y sommes tous en mémoire, et que la connexion est instantanée. 

mercredi 9 août 2023

Euthanasie légale !

Inscrire le suicide dans la loi française, comme une pratique banale et légale, sera une ignominie de plus de notre époque. Nos pauvres gouvernants choisissent ce mois d'août pour la commettre, quand le peuple est plus préoccupé de trouver un restaurant de moules-frites, que de s'interroger sur leur destin et celui de leurs enfants. Ceux-là ne sont pas à une lâcheté près pour tenter de se maintenir au pouvoir. 
Quant aux commentateurs dans la presse, ils ne voient qu'une alternative en l'affaire : ou bien on est pour l'euthanasie humaine, ou bien on est sous l'emprise d'une religion. Leur " intelligence" ne va pas au delà. Non ! La vie ne nous appartient pas ! Ni la nôtre, ni, à plus forte raison, celle des autres !
Il est vrai que cette pratique honteuse arrangera peut-être les affaires de certains. L'assistance à une mort anticipée pourrait être aussi l'assistance à un héritage plus rapide... Oh ! Bien sûr ! Personne n'obligera à avaler la pilule. On se contentera de la poser sur la table de chevet, et de susurrer au pauvre grand-père ou à la pauvre grand-mère qui souffre « tu sais... si tu veux la prendre...». Puis ou regardera ailleurs... 
J'entends déjà les arguments servis comme excuses, du genre : « vous verrez, si vous souffrez un jour le martyr» ! C'est surtout si mes proches souffrent, qui me serait insupportable. Eh bien, tout médecin sait qu'il y a, dans ce cas, les soins palliatifs. Même si les sédatifs administrés sont in fine létaux, ils permettent aux malades, de toutes façons en fin de vie, d'attendre dans la sérénité et la dignité la décision du destin. Le drame est qu'il n'y a pas de places pour tout le monde. Une fois de plus nous payons l'inconséquence de nos élus fantoches.

lundi 7 août 2023

JMJ 2023

Il y a deux ans l'Église subissait l'agression odieuse d'une soi-disant commission "indépendante", avec son fameux "rapport" sur des actes de pédophilie dont celle-ci serait coupable. On commence à lire ici ou là que les accusations proférées concernait moins de 3% des membres du clergé. Je l'avais écrit ici en son temps. C'est, bien sur, encore trop pour l'Église, mais c'est loin de la marée noire honteusement suggérée par certains médias pourris. Qui connait une organisation civile s'occupant des jeunes où les actes en question font moins de 3% ? Et si la vertueuse commission faisait un "rapport" sur l'enseignement de la pornographie à l'école ? 
Deux ans après, l'Église rassemble, en ces JMJ 2023, un million et demi de jeunes autour du pape, à Lisbonne. La claque est sonore, à tous ceux qui pensaient abattre l'Église. Mais, surtout, je veux souligner la vraie dimension de l'évènement, bien au delà de la comptabilité. Un phénomène essentiel pour l'avenir de l'Église, c'est à dire de notre culture, s'est produit. Ces jeunes catholiques n'étaient pas seulement des pèlerins, mais bien des combattants. Ils sont allés là pour se battre. Ils continueront de se battre. Face à eux, l'ennemi ne sait montrer qu'une nébuleuse de confréries sournoisement dissimulées. Il faudra bien, un jour, que ledit ennemi brandisse son étendard. Alors éclatera aux yeux de tous la faiblesse de sa troupe. Restera la foule suiveuse. Elle ira, comme toujours, vers le plus valeureux. Ainsi triomphera à nouveau l'Église. N'oublions jamais ceci : l'Église est l'œuvre du Christ ; et le Christ est présent ici-bas en l'Esprit. Croit-on qu'Il va regarder sans agir ? 

dimanche 30 juillet 2023

JMJ dans l'Église

Un excellent papier de Jean-Marie Guénois dans Le Figaro de ce samedi 29/7/2023 m'a réjoui le cœur. 

On y apprend d'une part que 41000 jeunes Français  sont partis à la rencontre du pape pour les JMJ de Lisbonne. En colonne par deux, cela fait une procession de vingt kilomètres ! Vous avez dit l'Église en déclin ?

Or, ces 41000 jeunes cathos se décrivent « engagés dans leur foi catholique, où le sacrement de la communion eucharistique tient une place prépondérante… et n'a rien à voir avec un souci rigoriste d’ observance ritualiste... un impératif catégorique d’obéissance à une règle ». il s’agit plutôt, disent-ils « d’un besoin spirituel profond, en relation personnelle avec le Christ ». 

Là est l'essentiel. Voilà, s'il en était besoin, une résurrection formidable qui s'annonce et va bousculer la doxa gauchiste post-soixante-huitarde qui a voulu faire de l'Église du Christ une ONG de plus. « 7 % seulement des jeunes interrogés dans le sondage de La Croix se reconnaissent dans la définition d’une Église qui serait un hôpital de campagne accueillant tous les blessés de la vie ». 

Ce n'est en effet pas ça, ou pas seulement ça, être catholique. Être catholique, c'est avant tout participer au bouleversant mystère de l'Eucharistie par lequel, depuis  plus de vingt siècles, le Christ nous offre l'Esprit du Père contenu en Lui. « Vous ferez cela en mémoire de moi »...

S'il s'avère que les jeunes d'aujourd'hui prennent conscience de leur réelle attente de spiritualité, l'importent massivement dans l'Église, et y trouve la réponse dans la Sainte Hostie, alors l'Église renaîtra comme un rosier que l'on croyait fané, et où se montrent tout à coup les resplendissantes couleurs de l'Esprit.  

vendredi 21 juillet 2023

Trans…

Cette pandémie de trans-quelque chose dans la posture mentale de certains contemporains m'amène à penser qu'il s'agit d'un phénomène bien plus complexe que seraient de simples revendications d'égalité des sexes ou de liberté des pratiques sexuelles. 
Que signifie le préfixe "trans-" ?  Il veut dire aller au-delà de quelque chose, franchir un obstacle. On connaissait jadis la "transexualité" qui se limitait à "transgresser" le conformisme en la matière. Aujourd'hui l'on franchit le pas : "transgenre" désigne celui ou celle qui renie son identité sexuelle native, et veut aller au-delà de la contrainte matérielle de sa biologie personnelle, comme un "transalpin" franchit les Alpes. Le "transgenrisme" veut que la nature cède à la volonté humaine. Pour cela, on fera appel au "transgénisme", c'est-à-dire aux manipulations génétiques sans vergogne. Le "transhumanisme" est un stade encore plus avancé de cette pathologie puisqu'il prétend soumettre la condition humaine, jusqu'à maîtriser la vie et vaincre la mort.
Sans céder à un médiocre jeu de mot, je suis bien obligé de convenir que tous ces "trans-" s'apparentent à une entrée en transe, c'est-à-dire à une sortie de soi. Ceux-là renient leur personnalité, vont jusqu'à contester à leurs parents le droit de les avoir mis au monde, et veulent d'un grand bond, passer au-delà de leur vie terrestre. Pour retourner à l'animalité ? Il n'échappera à personne que le règne animal ne répond en rien à leur quête. Alors, que reste-t-il ? L'au-delà de l'ici-bas qu'on me permettra d'écrire l'Au-delà. Voilà une grande nouvelle ! Je ne me permettrai pas le blasphème de la comparaison avec la "Transfiguration" du Christ dans sa divinité sur le mont Thabor, mais force est d'admettre qu'il y a dans tous ces "trans" la révélation d'un appel à la "transcendance", une quête de l'au-delà de la connaissance humaine. Cela n'est rien d'autre qu'un besoin de spiritualité dans un monde positiviste borné. Or, dans l'Au-delà qui nous attend tous, en effet, il n'y a pas d'homme ni de femme, il n'y a plus de vie ni de mort, il n'y a pas d'avant ni d'après, il n'y a pas d'ici ni d'ailleurs, il y a plus de multitude, tout est résumé en un "Un" éternel qui contient tout. Quelqu'un me disait un jour, une sportive de "haut niveau" comme l'on dit souvent un peu imprudemment : 
— Je ne crois pas en Dieu parce que je ne peux admettre qu'il y ait un bonhomme là-haut »...
 Comment expliquer la lumière à un aveugle ? Je lui répondis :

— Abandonnez un instant le culte de votre corps, ouvrez en vous les fenêtres de l'âme, et voyez l'éblouissante lumière de l'Esprit. 

Les "trans" n'ont à l'évidence pas besoin de ce conseil, ils sont déjà en pleine recherche de la lumière de l'Au-delà... Seulement, la voie empruntée pour y parvenir n'est pas la bonne.  Ils veulent aller plus vite que le temps et plus loin que l'espace... Il faut attendre son tour ! Alors, chacun s'élèvera dans la transcendance de l'Esprit.



mercredi 21 juin 2023

À propos des réformes dans l'Église

Dans le projet de réforme du pouvoir dans l'Église en faveur des laïcs, projet préparatoire du prochain synode, je ne vois rien du sort réservé au sacrement fondateur, pourtant fondamental, qu'est l'Eucharistie.  « Vous ferez cela en mémoire de moi », a commandé le Christ. À qui Jésus conféra-t-il ce pouvoir inouï de transférer l'Esprit de Dieu qui était en Lui, dans le pain et le vin consacrés, afin qu'Il se répande dans le monde ? À ses disciples, puis aux disciples de ses disciples. Qui sont aujourd'hui ces disciples des disciples, sinon les prêtres ? Va-t-on dès lors vers une Église à deux têtes, les prêtres d'une part, sans lequel il n'y aurait pas d'Eucharistie, donc pas d'Église ; les laïcs d'autre part, qui de synodes en groupes d'influence pourraient désormais régenter la vie pastorale ? 

Je serais très inquiet, si je n'avais pas une confiance inébranlable en l'Au-delà qui laissera pas l'Homme faire n'importe quoi. 

jeudi 15 juin 2023

« Interdire... », toujours !

 

PMA pour toutes, GPA pour d'autres, IVG de convenance,  euthanasie des vieux, etc... J'entends dire : « il faut interdire ceci, cela... » ! Mais, il ne sert a rien d'interdire si l'on ne s'attaque pas à l'origine du mal. Si le feu menace votre maison, vous pourrez installer des pare-feu autour. Cela ne servira pas à grand chose si vous ne combattez pas, par ailleurs, l'incendie. Or, où est l'origine du sinistre ? Dans la catastrophique "deséducation" fomentée depuis cinquante ans par l'Éducation nationale post-soixante-huitarde. Si celle-ci avait enseigné à nos enfants ce qu'est la vie, l'honneur, le courage ; si elle leur avait ouvert l'esprit à un minimum de spiritualité sans laquelle rien ne se comprend de l'ici-bas ; si elle n'avait pas tout détruit dans les jeunes cerveaux pour y installer le mensonge, la paresse et le sexe ; alors, ces enfants devenus aujourd'hui adultes ne répandraient pas aujourd'hui autour d'eux cet incendie des désordres de l'esprit. C'est là qu'il faut agir, à la base des flammes, au cœur de l'enseignement. Ainsi, et ainsi seulement, la France pourra redevenir la France.

dimanche 4 juin 2023

« Sauver la Terre » ?

 

Supprimez toute l'humanité de la Terre. Imaginez que des 8 milliards d'êtres humains actuels, il n'en reste aucun. Je dis bien aucun ! Que devient alors la fameuse planète des écolos ?  La physique de l'infiniment petit nous confirme que toute matière est nuage de particules élémentaires dites quantiques parce que quantités d'on ne sait quoi. Immatérielles, vibrations du vide disent les scientifiques du subatomique, omniprésentes dans tout l'espace, et donc dans le temps puisqu'espace et temps c'est la même chose selon Einstein, ces particules ne se révèlent matière, corpuscules localisés, que si quelqu'un ou quelque instrument de mesure les observe. S'il n'y a personne pour l'observer, la matière restera  vibrations de l'Esprit qu'elle est en réalité, mais qu'on voit autrement.

Alors, si l'on veut « sauver la planète », il faut commencer par sauver l'observateur, c'est-à-dire l'humanité ! Comment ? En encourageant la natalité au lieu de l'empêcher ; en protégeant les familles au lieu de les détruire ; en fournissant à ces nouveaux venus l'énergie indispensable à leur survie, au lieu de fermer les centrales électriques ; en favorisant les religions d'amour au lieu de les anéantir dans la matérialité fictive.

mardi 30 mai 2023

La « Planète »

Selon les dogmes imposés aux écolos, il ne faudrait plus de frontières. Le village ne compte plus, la France doit être territoire ouvert, l'Europe est une fiction, seule compte la planète, la déesse planète ! Ils ne veulent pas avouer qu'avec son magma en fusion qui peut à tout moment les carboniser, avec ses gigantesques chaînes montagneuses de l'Himalaya ou de la Cordillère des Andes qui les regardent de haut, avec ses encore plus gigantesques fosses marines inexplorées, avec ses redoutables couches atmosphériques qui les protègent de la mort immédiate tant qu'elles le veulent bien, la « planète » en question se moque bien de ces vaniteux écolos qui lui cavalent sur la peau. Alors, mentalement ceux-ci transposent cette redoutable Terre en une gentillette planète comme celle du Petit prince de Saint-Exupéry. C'est LEUR planète, rien que pour eux, que LES AUTRES, les méchants, vont saccager. Ils en viennent même à sournoisement souhaiter la mort des autres, les bébés (il y en a de trop), les vieux ( ils prennent trop de place). L'idolâtrie de "la planète" qui les assaille n'est autre que l'expression incontrôlée de leur individualisme corrompu jusqu'à l'égoïsme. En prétendant "sauver la planète", ils ne cherchent qu'à se protéger des autres.

Ces attitudes bêtifiantes ne sont pourtant pas perdues pour pour tout le monde. Il y a des gros malins qui sauront bien en tirer profit, qui veulent un marché mondial unique et standardisé pour décupler leur puissance mercantile. Eux ne sont pas des niais... Ils sont sans doute les cerveaux. 

lundi 1 mai 2023

"Burn-out"

On peut sourire de cette maladie moderne. Je ne le ferai pas. Deux générations qui m'en séparent me font comprendre ce mal-être que je préfère appeler détresse professionnelle. Car, c'est de cela qu'il s'agit. 

Jadis, nous, les vieux, et nos parents encore plus, avons aussi connu des passages difficiles, voire angoissants, dans notre vie professionnelle ou, parfois, familiale. Mais, en ces temps-là, nous vivions dans le temps. Il y avait un présent, mais il y avait aussi un passé et un futur. Il y avait un aujourd'hui, mais qui n'occultait pas l'hier ni le demain. Il y avait cette année, mais encore l'année dernière et probablement une année prochaine. Cela veut dire que nos agressions du jour s'inscrivaient dans un continuum de temps dont le présent n'était qu'une parcelle, et ne pesait que son poids de parcelle. Combien d'agressions du présent se sont ainsi digérées dans le temps ! 

Or voilà qu'aujourd'hui, les technologies modernes ont brisé les passés et les futurs,  laissant l'être humain à la merci d'un insatiable présent. Chacun s'est moulé avec délice dans l'instantanéité du smartphone, des SMS, d'internet etc. Tout doit avoir une réponse immédiate. Il n'est plus demandé de réfléchir pour agir. Au point que l'on invente maintenant une intelligence artificielle pour remplacer feue l'intelligence naturelle dont on est prié de ne plus se servir. Des fortunes se sont faites autour de ces technologies diaboliques, mais au prix de l'enfermement de l'Homme dans une prison sans fenêtre sur l'espace-temps du dehors. Comment, dès lors, sans voir au delà de ses murs, ne pas sombrer dans le désespoir du présent sans issue ? 

Le culte du passé est peut-être un privilège de l'âge. Plus le mien avance, plus je m'émerveille de ce que j'ai fait en si peu de temps de ma pourtant déjà longue vie. Alors, je me projette instantanément dans le futur. Ainsi, les mauvaises nouvelles du présent sont déjà devenu le passé quand elles m'accablent. Et je dis à ce présent qui cherche à m'accaparer, qu'il fait bien du bruit, pour un instant qui ne compte guère, coincé entre passé et futur qui se rejoignent à chaque seconde.

Amis, victimes de la détresse du temps présent, réapprenez à vivre dans le temps. Aujourd'hui pèse peu, et demain sera bientôt hier.

vendredi 14 avril 2023

Mixité sociale (?) à l'école

Je découvre le titre accrocheur du Figaro : « Mixité sociale à l'école : Il y aura bien des objectifs chiffrés pour le privé ». Une page entière qui parle de tout sauf du sujet du titre. Passons sur cette habitude des journalistes de noircir du papier en évitant soigneusement d'aborder le sujet qui fâche ! 

De quelle mixité s'agit-il ? Filles/garçons ? C'est déjà fait. Riches/pauvres ? Concernant les écoles sous contrat, l'État en finance 80% des budgets. Droite/gauche ? Je n'ai pas entendu dire que l'on demande aux parents pour qui ils votent... Ne reste que : l'enseignement catholique, versus l'enseignement islamique !

Va-t-on demander aux écoles catholiques d'enseigner l'Islam et ses préceptes ? Alors, il faudra exiger des écoles coraniques qu'elles enseignent l'Évangile ! Si nous voulons la guerre religieuse, instaurons cette mixité-là !

A vrai dire, les autorités civiles ne savent plus quoi faire pour masquer les conséquences désastreuses de leur politique absurde de mélange des civilisations. Faire des diverses cultures, qui jusqu'alors cohabitaient tant bien que mal sur la Terre, un bouillon de culture mondialiste, ne peut engendrer que désastre !

mardi 4 avril 2023

Le crime

 Pourquoi est-ce une faute humaine gravissime de légaliser l'euthanasie, autant d'ailleurs que l'avortement ? Parce que la vie ne nous appartient pas ! Alors, détruire volontairement cette vie reçue, que se soit dans ses premiers mois ou dans ses dernières heures, est un attentat contre le bien d'autrui. Il n'est pas possible qu'un tel forfait demeure longtemps impuni.

L'être humain, dans sa forme d'ici-bas, reçoit la vie lors de la fusion des deux cellules reproductrices mâle et femelle qui l'engendreront. Il aura à la rendre au terme d'un temps qu'il ne commande pas. C'est ne rien comprendre au mystère de la vie que de s'obstiner à prétendre que celle-ci peut éclore de la chimie. Quant à la dire importée d'un lointain cosmos, c'est reculer le problème afin de ne pas avoir à le résoudre. 

Les connaissances actuelles de la physique des particules subatomiques ont pourtant entrouvert les portes de l'en-deçà de la matière, ce monde "quantique" fait de vibrations de l'immatériel. Mais, la peur d'une autre vérité est la plus forte, qui engendre ce matérialisme obtus. C'est cette peur, couplée à une incapacité d'approcher la moindre réflexion de spiritualité, qui conduit à l'impasse dont la seule issue est le crime.

dimanche 26 mars 2023

« Intelligence Artificielle »

Personne ne s'en rend compte, ou plutôt, personne ne veut l'admettre, nous vivons en ce moment le plus formidable bouleversement de l'espèce humaine. L'ère électronique est en train de basculer dans l'ère de l'asservissement humain. 

Le prodigieux essor de l’informatique depuis quarante ans a donné à l'intelligence humaine la puissance décuplée d'un savoir immense et instantané. Les progrès scientifiques et technologiques ont été fulgurants. Certains ont flairé le pouvoir planétaire qu'ils pourraient en tirer en inversant les rôles de la machine et de l’homme. Rebaptisé « Intelligence Artificielle », ce savoir devenu prodigieux entend devenir désormais le maître du couple homme/machine. Déjà certains métiers ont repoussé au musée de l'inutile leur intelligence naturelle, pour s'offrir avec docilité au bon-vouloir de la machine. Le plan  diabolique mis en place par ceux-là vise à asservir totalement l'humanité à la soi-disant intelligente artificielle. L'homme est destiné à n'être plus que la main-d'œuvre nécessaire de cette colossale puissance électronique. Le monde s'en émerveille sottement, et s'engouffre, aveugle, dans la gueule du loup.

Car, qu'espère-t-on ? Que ceux qui ont gardé ou acquis la maîtrise de cette dite intelligence artificielle refuseront, par grandeur d'âme, de se servir de ce pouvoir énorme qui est entre leurs mains, à des fins de domination des peuples ? Qu'ils auront à cœur de laisser aux citoyens leur libre arbitre afin que ceux-ci s'expriment librement ? L'enjeu, pour eux, est bel et bien d'assujettir à leur pouvoir l'humanité entière. 

Or, ils se trompent ! L'intelligence humaine est tout autre chose qu'un travail d'ordinateur aussi puissant soit-il. Au-delà des neurones qui manipulent le savoir mémoriel, la véritable intelligence humaine puise sa substance dans le tréfonds de sa spiritualité. Ce n'est plus un secret qu'en dessous d'une certaine limite infime de petitesse, la matière cède la place à des vibrations du vide, disent les scientifiques. Mais, que peut-être ce monde de vibrations de l'immatériel, sinon un univers de l'esprit, de la pensée ? Dès lors, c'est dans cette dimension-là que se nourrit l'intelligence humaine, à laquelle chaque être est directement connecté par les dix à la puissance vingt-neuf particules élémentaires de son corps de matière. Cet univers, la machine ne pourra jamais l'atteindre. Aucun logiciel ne saura la brancher sur l'au-delà d'esprit, l'au-delà d'Esprit, l'Au-delà...

Et maintenant, que va-t-il se passer ? Leur « Intelligence Artificielle » va réellement prendre le pouvoir. Les peuples obéiront, heureux dans un premier temps d'être connectés dans les moindres détails de leur pauvre vie. Mais, bientôt, apparaîtra comme un mal-être, une douleur sourde au tréfonds de l'âme, comme si l'on avait oublié quelque chose, oublié Quelqu'un... Alors, quelque part sur la Terre prendra naissance une nouvelle pandémie, artificielle celle-là. Un virus inconnu se répandra à la vitesse de la lumière dans les ordinateurs du monde matériel qui rendra caduque leur vérité artificielle. L'intelligence humaine qui en sait plus, beaucoup plus, reprendra le contrôle du couple homme/machine. Alors, encore, apparaîtra au grand jour que l'être humain, avant d'être corps de matière, est image de l'Esprit. Le matérialisme borné aura replacé au centre du monde la spiritualité humaine.

dimanche 19 février 2023

Accident Palmade

Le dramatique accident de la circulation qui provoqua le 10 février la mort d'un bébé à naître met tout-à-coup en lumière l'odieuse hypocrisie de la loi. 
Si j'ai bien compris, il y aurait deux hypothèses. Ou bien le bébé a été tué par le choc dans le ventre de sa mère dont il a été retiré mort-né. Ou bien le choc a provoqué la naissance prématurée du bébé, puis son décès immédiatement après. Dans le premier cas, la loi parle de "blessures" involontaires. Dans le second cas, la loi admet "l'homicide" involontaire.

Voilà qui, en lisant vite, peut paraître anodin. En réalité nous sommes dans le débat sur la reconnaissance ou le déni de la personnalité juridique de l'enfant à naître, qui débouche inévitablement sur la reconnaissance de la personnalité humaine de l'embryon et du fœtus, sur son droit à la vie, sur le caractère homicide de son interruption de vie.

La motivation de ce distinguo grotesque et hypocrite saute aux yeux. Qualifier d'homicide l'atteinte à la vie du fœtus non encore né aurait laissé planer une suspicion criminelle sur l'avortement de convenance qu'une minorité d'agitatrices sans morale tentent d'imposer. Comment inscrire dans la constitution le droit à l'homicide ? Au contraire, qualifier ladite agression de blessure laisse entendre que ledit fœtus n'est qu'un peu de chair de sa mère, sans aucun droit à la vie. 

Ainsi le bébé non encore né ne serait pas une personne humaine ! Il ne le deviendrait au mieux qu'en montrant le bout de son nez à l'air libre ! Demandez à toutes les mamans du monde si le bébé qui remue en leur ventre est bien un être vivant ! S'il est bien leur enfant, ou s'il est seulement un amas de chair ! 

Comment une poignée de militantes perverses peut-elle ainsi agresser un peuple, sa culture, ses valeurs, sa spiritualité ? Le mystère de la vie n'est décidément pas à la portée de toutes les facultés cognitives. Légiférer sur le sujet devrait être réservé à des cerveaux éclairés. La démocratie trouve là sa limite.

lundi 13 février 2023

De "l'intelligence" artificielle, à nouveau.

La lecture d’un texte sur Internet vantant les mérites de la fameuse « IA »m’amène à quelques réflexions. Je n’en citerai cependant pas les auteurs, ne souhaitant nullement leur faire le moindre tort.

La première ligne du texte définit ainsi "l'intelligence artificielle" : « une forme d’intelligence technologique équivalente à l’intelligence humaine ».

Tout est dit ! Il n'est même plus nécessaire d'en discuter… L'art de la démonstration est, pour certains, de commencer par la conclusion posée en postulat. Il fut un temps où ce procédé valait un zéro au lycée. Non ! Il n'y a pas plusieurs formes d'intelligence ! Et celle dont il est question n'est pas équivalente à l'intelligence humaine !

Plus loin, on lit : « l’intelligence artificielle, comme l’intelligence humaine, fonctionne grâce à l’interconnexion d’un réseau de neurones ». Eh bien non ! L'intelligence humaine n'est pas seulement l'affaire des neurones. Tant s'en faut ! Et c'est là tout le problème. C’est faire fi de la dimension transcendante de la créature humaine. Excusez du peu ! On peut souscrire à cette vision de l'être humain, ou la contester, mais en ignorer le sujet est aller un peu vite en besogne.

Commençons par la forme :

L'article cite quelque part « le savoir de l’intelligence artificielle ». mais, l’intelligence ne se définit pas comme un savoir ! Le Littré, autant que le dictionnaire de l'Académie définissent l'intelligence comme « la faculté de comprendre ». Pas celle de savoir ! C’est la cognition qui est la faculté de savoir. Certes, les dictionnaires commerciaux confondent volontiers les deux concepts dans leurs trop nombreux synonymes. Mais, pour une réelle révolution intellectuelle que veulent faire, à juste raison d'ailleurs, les promoteurs de ces technologies du futur, l'usage du bon vocabulaire est un préalable minimum. Aucun raisonnement ne tient dans un langage approximatif ! 

Voilà comment ce vocable malheureux d'intelligence débouche directement sur une impasse : la machine est-elle capable de "comprendre" ce qu'elle énonce, c'est-à-dire, toujours selon le Littré, « de saisir par l'esprit » ? La machine a-t-elle un "esprit" ?

Quant au fond :

Comparer la soi-disant intelligence artificielle à l'intelligence humaine exige d'abord qu'on se mette d'accord sur le concept d'être humain. Il y a deux options :

Ou bien l'homme n'est que de la chimie, assemblage de carbone, d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de phosphore, de soufre, et rien de plus, comme l'enseigne une certaine science positiviste farouche. Alors, son intelligence ne peut être également que la manifestation d'électrons circulant dans sa chair. Le problème de l'intelligence artificielle n'existe plus. L'homme n'est rien de plus qu'une machine un peu molle. Que le meilleur gagne !

Ou bien l'on concède à l'homme une cinquième dimension de réalité qui transcende le temps, l'espace et la matière pour lui ouvrir l'univers de l'Esprit dont il est l'image éphémère. L'intelligence dévoile dès lors sa vraie nature : le message de cet Au-delà, qui ne tourne pas en boucle dans les neurones, mais s'entend comme un écho au fin fond des milliards de particules dont la chair est construite. C’est ce message extramuros qui déclenche à notre insu "l'intelligence" du comportement humain. Alors, il faut se rendre à l'évidence : la machine n'est pas connectée avec cet Au-delà. Son "intelligence" n'a rien à voir avec l'intelligence humaine. Si "l'intelligence artificielle" était "intelligence", elle découvrirait toute seule qu'elle n'est pas "intelligence"…

Pour autant, faut-il rejeter ces recherches technologiques ambitieuses ? Certainement pas ! Elles entrent de plain-pied dans le génie humain, et ouvrent sans doute une ère nouvelle du cogito de Descartes. Simplement, peut-être aurait-on été mieux inspiré de parler, par exemple, de “savoir artificiel", plutôt que "d'intelligence artificielle". Tout l'article serait devenu limpide : « une forme de savoir technologique équivalente au savoir humain » ou encore : « le savoir artificiel, comme le savoir humaine, fonctionne grâce à l’interconnexion d’un réseau de neurones » etc. Mais, évidemment, c'est une formulation moins marchande.


 

vendredi 10 février 2023

La vie est un combat. L’arme gagnante


Ma jeunesse est sortie de la deuxième, et j’espère seconde, guerre mondiale qui ne laissa aucune famille sans ses morts militaires ou civils, au front ou sous les bombes. Alors, oui, pour ma génération et celle de mes parents, la vie n’avait d’autre visage que le celui d’un combat. Mes grands-parents et ancêtres connurent d’autres guerres qui virent les pères partir, et ne pas revenir, qui virent les veuves empoigner la charrue. Oui, pour eux aussi, la vie fut un combat. Mes aïeux, aussi loin que je peux remonter, en plus d’autres guerres, de révolutions, de massacres en tous genres, connurent les famines qui ne leur laissaient que les fougères et les orties pour nourrir leurs enfants. Pour eux aussi, la vie était un perpétuel combat. La célèbre peinture de l’angélus par  Millet qui décora mon enfance a imprimé dans mes neurones cette éternelle image de la vie : la prière au travail dans le combat quotidien.
Aujourd’hui, on voudrait que la vie fût une jouissance avec assistance ! Et s’il y a des malheureux, eh bien ! c’est la faute à l’assistance ! Je me demande si. dans ce basculement de notre société dans l’assistanat généralisé, quelque chose n’a pas sombré qui faisait l’ossature morale de notre peuple. Car le combat de la vie n’a pas pour seuls ennemis les forces du mal extérieures. Il doit aussi faire face aux maux qui ruinent de l’intérieur la personne humaine, que sont la paresse, la fuite, le mensonge, le déshonneur. 
Mais alors, comment sortir vainqueur de ce combat ? Le vainqueur est celui qui garde la tête haute, même s’il est la victime. Entre le voyageur dépouillé au bord du chemin. et les voleurs enfuis, qui garde la tête haute ?
Mes enfants et moi-même avons connu ce combat qui vit la mise à mort et le dépeçage d’une entreprise. De cette curée, qui sortit la tête haute ? Est-ce le banquier qui, en refusant d’apporter son concours temporaire de trésorerie à une entreprise qui ne présentait aucun risque financier, mais avait comme seul tort d’être étranger à certains réseaux, signa l’arrêt de mort ? Est-ce la pauvre clique des éternels aigris qui, en répandant leur fiel parmi les investisseurs, rendirent toute solution impossible ? Est-ce l’autorité publique qui, plutôt que de laisser les opérateurs en place, qui n’avaient rien à se reprocher, terminer le programme, firent appel à un personnage qui sera, plus tard, mis en examen ? 
La vieillesse apporte une étrange sensation. Celle d’entrevoir sourdement, au tréfonds de sa carcasse de chair, l’écho d’un autre soi-même, qui fait fi du temps et de l’espace. Il semble bien que l’homme de chair soit la matérialisation temporaire d’une Pensée, elle-même image de l’Esprit. C’est cette Pensée qui sauve. Il faut s’enfoncer au tréfonds de son infiniment petit qui, seul, ouvre l’immatériel de la Pensée qui vibre en chacun de nous, pour qui sait l’entendre. Cette introspection s’appelle la prière. La force de la prière est l’arme gagnante dans le combat de la vie. Alors le temporel s’ouvre à l’éternité. Elle nous fait entrer dans le secret de notre autre vérité, et nous dévoile, l’espace d’un instant, les bienfaits de sa bénédiction.

mercredi 25 janvier 2023

Cette soi-disant intelligence dite artificielle

Qu’est-ce qui se cache derrière le vocable « d’intelligence artificielle »?

1°) Une gigantesque base de données rassemblant toutes les connaissances disséminées sur Internet, sur tous les sujets possibles. 

2°) Une rapidité de lecture et de calculs époustouflante, à la vitesse de la lumière, bien au-delà des capacités cognitives humaines.

3°) Une énorme bibliothèque de logiciels de fonctions statistiques et de probabilités lui permettant de choisir les séquences les plus vraisemblables parmi des montagnes de possibilités.

Ainsi armé, le robot est capable de calculer le mot le plus probable qui doit succéder à un mot précédent, dans le respect des directives qui lui ont été données. Il saura dès lors, composer des phrases qui répondront à une question posée, en résumant tout le savoir d’Internet sur le sujet.

Il faut toutefois noter qu’Internet pullulant aussi de fausses informations, celles-ci ne seront pas forcément éliminées au crible probabiliste. Quant aux directives données, elle pourront faire la part belle au politiquement correct du moment, barrant la route à toute expression non conforme. Cette intelligence là est un magnifique vecteur de propagande.

Il fut un temps où, si nous voulions écrire un texte sur Charlemagne, il nous fallait aller en bibliothèque, lire des livres qui nous apprenaient que le brave empereur avait « une barbe blanche et le chef tout fleuri ». Puis, Internet est arrivé avec ses moteurs de recherche qui nous racontent cela, et beaucoup plus, en un simple clic sur notre ordinateur. L’intelligence artificielle qui maintenant s’ouvre au public rédigera directement le texte. Voilà un progrès technologique fabuleux, mais un progrès technologique seulement.

Il fut un temps encore, où, si nous étions souffrant, nous allions voir un médecin qui, se fondant sur son savoir personnel, diagnostiquait la maladie et délivrait les médicaments. L’erreur n’était cependant pas impossible. L’intelligence artificielle est désormais à même de faire ce travail. C’est ainsi qu’aux États-Unis, un robot aurait réussi l’examen pour exercer la médecine…

Pourtant, il n’échappera à personne que dans tout cela, il semble manquer quelque chose. 

Si l’intelligence artificielle sait écrire ce que contient Internet sur un sujet donné, elle ne peut pas en enrichir le savoir par des données nouvelle, puisqu’elle ne saurait pas où les trouver. Écrire un livre, ce n’est pas recopier autrement ce que d’autres ont déjà écrit. C’est apporter, soit une connaissance humaine inédite, soit une interprétation, une philosophie personnelle innovante des connaissances acquises. Cela s’appelle en termes scolaires, une dissertation. Même un roman doit apporter du nouveau dans son scénario et ses dialogues. L’art du roman est d’écrire ce qui n’est pas arrivé, mais qui aurait pu arriver. Par définition, cela ne peut pas se trouver déjà dans la mémoire, même colossale, du robot.

Quant à la médecine, nul ne contestera qu’à côté des médicaments, le mental, le psychisme, le moral sont indispensables pour guérir. Cela ne relève d’aucun calcul d’association d’idées, mais de sentiments humais qui ne transitent sans doute pas par les neurones. On n’annonce pas à un patient qu’il a un cancer, comme on lui donnerait l’heure. Et puis, quel robot osera prendre la responsabilité du diagnostique ?

Cette soi-disant intelligence dite artificielle n’a rien d’intelligent au sens humain. Le cerveau humain a ceci de plus que celui de l’animal et bien sûr de la machine, qu’au delà de la masse de ses neurones de l’inconscience qui gouvernent l’instinct, s’ouvre une zone de la pensée consciente qui lui laisse le choix de la décision. C’est le libre arbitre laissé à la créature humaine, et à elle seulement. L’Homme sait qu’il sait. Puis, au delà encore de cette zone neuronale de la pensée consciente, s’ouvre un autre pouvoir qui semble bien ne pas siéger dans la machinerie cognitive du cerveau, mais dans un au-delà de la matière, dans cet univers de l’Esprit que la science découvre avec l’univers quantique. Là se puisent les sentiments sans lesquels l’intelligence humaine ne serait qu’érudition froide incapable de création. 

Le jour où l’intelligence artificielle sera capable d’aimer, alors elle sera intelligente. 

vendredi 20 janvier 2023

Retraites, démographie, même déclin.

 

Les manifestations soi-disant historiques de ce 19 janvier contre le recul de l’âge légal de la retraite auront surtout été le révélateur du point de non-retour atteint par le déclin de notre peuple et sans doute de la civilisation occidentale.

Les motivations des manifestants, les commentaires entendus partout, se résument tous à un seul souci : moi et ma retraite.  Mais, parler des retraites, ce n’est pas parler de soi ! C’est parler des autres.  De ses enfants d’abord, des enfants de ses enfants, de sa postérité. De ses parents ensuite, des parents de ses parents. Nous ne payons pas nos cotisations pour nous ! Nous les payons pour nos anciens, et travaillons pour nos enfants. Alors, que voulons nous ? Travailler moins, afin que les autres aient moins, et garder tout ?

Cette négation du souci de la postérité comme de ses souches est mortelle. D’ailleurs, elle ne s’exprime pas seulement dans le rejet du travail. Elle est aussi la cause cachée du refus de la famille et du déclin de notre démographie — Pourquoi faire des enfants ? C’est mauvais pour ma bourse et aussi pour "ma planète"—. Elle provoque enfin le syndrome le plus cruel peut-être de notre décadence : la généralisation des avortements de convenance. Quant au refus de regarder l’avenir, il accompagne la négation du passé. Quelles seraient nos retraites aujourd’hui si nos parents avaient refusé de travailler ? Quelle justification avons nous à nier nos ancêtres, notre culture ? Et comment osons nous vivre encore après avoir prôné l’euthanasie de nos propres parents ?

L’hypocrisie moderne de la défense de "MA planète" tente de dissimuler cet égoïsme du " MOI d’abord". Une civilisation qui perd le sens du futur comme du passé au profit d’une jouissance exclusive du temps présent est déjà morte.


dimanche 15 janvier 2023

Vidéos et images subliminales : danger !

Les nouvelles technologies offertes par les smartphones ont fait basculer la communication entre les êtres, de l’écriture à la vidéo. On n’aime plus lire, cela prend trop de temps, demande trop d’effort mental. Une vidéo, c’est prêt à consommer, c’est instantané, cela dit tout en un clin d’œil. Oui, mais le malheur est que cela en dit plus que l’on ne croit. 

Les logiciels amateurs permettent maintenant à quiconque de fabriquer de très bonnes vidéos en travaillant à volonté les images qui constitueront le film diffusé. On peut y inclure des images étrangères à la prise de vue, déplacer des séquences, inclure des textes etc.

Or, les sciences cognitives connaissent mieux depuis une vingtaine d’années le fonctionnement du cerveau qui ingurgitera de telles vidéo. L’œil reçoit quantité d’informations superposées qu’il transmet au cerveau. La plus grande partie en seront traitées par les milliards de neurones du cortex de manière "automatique", avant d’atteindre le niveau de la conscience. Si vous posez le doigt sur la plaque de cuisson, votre cerveau donnera immédiatement l’ordre de le retirer avant que vous n’ayez pris conscience que vous vous brûlez. Mais le cerveau fait aussi le tri dans cet afflux d’informations. Seules quelques unes atteindront ce que l’on appelle la conscience, les autres ne seront jamais "vues" par l’observateur. Ainsi, une seule image de cinéma d’une quarantaine de millisecondes incluse dans une séquence sera bien saisie par l’œil et traitée par le cortex, mais n’atteindra jamais le stade de la conscience. On l’appelle subliminale, c’est à dire "en deçà du seuil de conscience". Si je glisse plusieurs très courtes photos de choucroute dans ma vidéo qui vous parle de la pluie et du beau temps, vous aurez tout à coup envie de manger une choucroute, sans savoir d’où cela vous vient. 

On imagine le parti qui peut en être tiré aujourd’hui par la faune de politiciens, faiseurs d’opinions et mercantis de tous poils, pour manipuler les cerveaux à volonté. Certes, le phénomène n’est pas nouveau pour la télé d’État. Déjà, il y a quarante ans, les images subliminales avaient fait polémique pour l’élection présidentielle. Le scandale avait été vite étouffé, mais n’imaginons pas que, depuis, les opérateurs aient été touchés par la grâce, et se soient interdit ces procédés peu honorables, même si des moyens techniques permettent maintenant de les déceler. Quant aux médias nouveaux que sont les réseaux sociaux, on ne voit pas pourquoi ils seraient épargnés par ce virus de la manipulation par l'image.

Autre chose est la communication par l’écriture. Là, pas de manipulation possible. L’auteur d'un texte ne peut qu’y exprimer sa pensée, avec talent ou maladroitement, c’est selon, mais nul ne peut tricher avec les mots. Voilà pourquoi, sur les réseaux sociaux, je ne m’intéresse qu’aux textes écrits, en écris mol-même, et ne regarde jamais les vidéos ni n’en produis.

 

vendredi 6 janvier 2023

Épiphanie

La fête catholique de l’Épiphanie, en ce 6 janvier, revêt à mes yeux la solennité d’un sacre. L’Épiphanie célèbre le "phénomène" inouï (même racine) de l’entrée de Dieu en sa Création ! Excusez du peu… C’est, en un seul jour, la synthèse de l’Annonciation faite à Marie par l’archange Gabriel ; de Noël où Marie découvrait à ses pieds l’Enfant-Dieu qui ne l’avait pas traversée ; de Pâques qui commémore le martyre de Jésus sur la Croix et fête sa résurrection parmi les siens trois jours après ; de l’Ascension, enfin, où le Fils rejoignit le Père pour l’éternité. L’Épiphanie ne fait pas double emploi avec toutes ces fêtes, elle les englobe dans une commémoration commune, celle de la foi chrétienne. C’est considérable ! Il n’y eut pas de jour historique de l’Épiphanie. Celle-ci resta l’actualité des hommes pendant trente-trois ans, et dure maintenant éternellement. Alors, direz-vous, que viennent faire les rois dans tout cela ? Il fallait bien un jour pour établir cette fête. Sans doute apparut-il que le jour où, selon les Écritures, des rois vinrent se prosterner devant l’Enfant symbolisait parfaitement la royauté du Christ. L’Épiphanie est ainsi, à mes yeux, la véritable fête du Christ-Roi.