lundi 25 février 2019

Prêtres "pédophiles"

La presse vaticane annonce 415 cas de prêtres impliqués dans les affaires sexuelles pédophiles. Il y a 415.656 prêtres dans le monde. Moins d’un sur mille est pécheur ! 
J'entends déjà les hurlements des justiciers : "c'est encore trop" ! Certes ! Surtout si l'on considère avec charité le sort des victimes. Mais, ces grandes âmes qui crient au scandale sont-elles, elles-mêmes, irréprochables à ce degré de précision ? Sont-elles immaculées à neuf cent quatre-vingt-dix-neuf pour mille ? Ne sont-elles pas en train de sombrer dans une forme détestable d'hypocrisie ? Ou bien, sont-elles seulement victimes de l'effet déformant des médias ? 
La perfection à ce point est-elle humainement possible ? Les premiers disciples du Christ n'étaient que 12, et il y eut déjà un traître parmi eux : un sur douze, au lieu d’un sur mille aujourd'hui ! Il y a donc, dans le monde, 999 prêtres sur 1000 qui savent se maintenir dans les pas du Christ. C'est tout simplement miraculeux. C'est, pour moi, la révélation de ce scandale médiatique qui me conforte, s'il en était besoin, dans mon credo :"Je crois… à la sainte Église catholique".

jeudi 14 février 2019

Vieillesse

Au hasard des lignes d'un manuscrit dont j'aurai le plaisir d'éditer le livre dans les prochaines semaines(*), voici un passage dont je veux vous faire part :
« En poussant ce "portillon blanc" du dernier âge, j’ai le choix entre deux états d’esprit. 
Le premier, sinistre, a bien été décrit par Victor Hugo : « L’hiver, point de chaleur, point de lumière, point de midi, le soir touche au matin, brouillard, crépuscule, la fenêtre est grise, on n’y voit pas clair. Le ciel est un soupirail. Toute la journée est une cave. Le soleil a l’air d’un pauvre. L’affreuse saison ! L’hiver change en pierre l’eau du ciel et le cœur de l’homme ». 
Le second état d’esprit, optimiste, que je préfère et retiens, est celui du Pape François qui lors de l’audience générale du 23 mars 2015, a très simplement et justement fleuri la vieillesse, en affirmant qu’elle était "une grâce, une mission et une vocation" ».
L'auteur écrit par ailleurs : « …dernière saison, celle de la simplification qui rejette le superflu, de la purification, de l’essentiel, l’âge de la connaissance, de la reconnaissance et de la sagesse ».
(*) Aux Éditions France-Loire

lundi 4 février 2019

Le livre

Autrefois, un livre imprimé ne pouvait être modifié qu'en réédition. Aujourd'hui, on imprime à la demande. L'auteur est donc fondé à corriger son texte à volonté, l'amender, le compléter, etc. (On imagine "Les misérables" versions 1, 2, etc...?). Quant à l'avènement du livre électronique — inéluctable à terme malgré les réticences actuelles compréhensibles — il bouleversera par sa malléabilité totale le concept du livre, avec en plus le droit de réponse du lecteur !
Mais, si le livre papier doit un jour disparaître au profit de l'électronique, comme la pierre gravée a disparu au profit du papyrus et du parchemin, puis ceux-ci au profit du papier imprimé, j'espère au moins que l'écriture ne disparaîtra pas au profit de l'image fixe ou animée. De même que la parole est le propre de l'homme, l'écriture est la créatrice de sa pensée, et le vecteur indispensable à sa transmission. L'image, même animée (laquelle n'est alors qu'une succession d'images fixes) est figée sur un état, une situation, l'atmosphère d'un instant. Elle enferme la pensée dans ce qu'elle est à cet instant. L'écriture transcende l'image en laissant l'imagination construire celle-ci. Si l'écriture meurt, la pensée mourra, et l'Homme avec.