dimanche 28 janvier 2018

Catholicisme

Couramment, on voit apparaître ici et là des soi-disant statistiques de laïcistes mâtinés de maçons ou autres confessions, qui prédisent, courbes de fréquentation des églises, des mariages et des baptêmes à l'appui, la fin prochaine du christianisme catholique. Ils se font ainsi un autoplaisir. Or, s'ils allaient à la messe tous les dimanches, ils trouveraient en nombre des églises pleines et des fidèles fervents. C'est en tout cas ce que j'observe partout où je me rends, de la basilique auprès de chez moi, à la modeste église de Bretagne qui m'est chère. Ce qui les aveugle, et qu'ils se gardent bien de souligner, c'est, d'une part la migration des populations qui a désertifié les campagnes, d'autre part le manque — certain celui-là — de prêtres qui renforce cette nécessité de rassemblement des fidèles. Or, l'on fait volontiers des kilomètres pour aller au supermarché, on peut se bouger un peu pour aller à la messe. Quant à l'effondrement du christianisme, que ces oiseaux de mauvais augure se rassurent, Chateaubriand en ironisait déjà voici deux siècles : "Neuf fois l'Église de Jésus-Christ avait vu les esprits de l'abîme conjurés contre elle ; neuf fois ce vaisseau, qui ne doit point périr, était échappé au naufrage. La terre reposait en paix." En est-on à la dixième tentative stupide ? Reste que la baisse des vocations — en France ! — est réelle. Mais, comment imaginer qu'il en soit autrement, après un demi-siècle pendant lequel les soixante-huitards socialo-anarchistes se sont évertués à prendre les enfants au berceau pour en faire des anti-curés ? S'il y a une urgence, elle est là : redonner à nos enfants le goût de Dieu.  

vendredi 19 janvier 2018

Intelligence artificielle

Ballet désopilant d'Orange et de ses sous-traitants, chez moi, pour installer la fibre ! Je passe les détails de cinq déplacements d'équipes, à chaque fois totalement ignorantes de ce qu'a fait, ou plutôt n'a pas pu faire la précédente. Je vais à la conclusion : l'ordinateur commende tout ! À l'aveugle. Plus personne ne pense. On appuie sur le bouton. Ça déclenche des actions, désordonnées, sans liaisons, sans réflexion. Ah ! L'intelligence artificielle a encore du chemin à faire...

jeudi 11 janvier 2018

Migrants

Je n'ai certes aucune sympathie naturelle pour le régime au pouvoir en France, eu égard aux circonstances de son accession. Mais, j'apprends qu'un projet de loi serait dans les cartons, destiné à "accueillir dignement les réfugiés politiques, et refuser les migrants économiques". Est-ce encore un effet d'annonce en marche, un coup de pub pour berner un peu plus le sondé ? Ou bien la France vient-elle d'être touchée par la grâce, par la lumière ? "Considérer qu'il existe de bons et de mauvais migrants est une erreur absolue", déclare un soi-disant défenseur des droits. Est-ce un droit, la misère au bout du bateau ? Un tel angélisme est coupable. Mais, comment faire le tri, diront les mêmes ? C'est avant d'avoir à faire le tri qu'il faut agir. Il faut au moins cesser de mentir au monde ; de laisser croire à tous ces malheureux qu'ils vont trouver en France le bonheur et la prospérité ; que tout y est gratuit et à profusion. S'il y a de la pédagogie à faire, c'est en Afrique et en Europe de l'est. Finalement, même si le projet de loi en question est une ruse politique de plus, il aura eu le mérite de poser le vrai problème. 

dimanche 7 janvier 2018

Épiphanie

"Ils virent l'enfant avec Marie, sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent" (Matthieu 2,1-12). Je me suis toujours demandé par quel mystère ces rois étrangers savaient. Comment savaient-ils que ce bébé, qui avait à peine commencé sa vie, serait le Christ crucifié et ressuscité ? Il fallait bien qu'il y eût un signe. L'étoile en était le symbole. Symbole que j'ai repris dans mon premier livre et dans ce blog que j'espère littéraire. Alors, cette fête de l'Épiphanie, n'est-ce pas tout simplement l'occasion de s'ouvrir une fois par an à ces signes ? Quand je regarde le monde, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, je me prosterne aussi devant l'immensité d'une autre vérité.

jeudi 4 janvier 2018

Légitimité

Si vous prétendez écrire un livre sur une religion, mais que vous n'êtes pas un clerc patenté, le grand public ne vous délivrera pas de légitimité, et passera outre. Seuls vous liront les esprits accomplis et cultivés. Ils restent nombreux, Dieu merci. Si vous prétendez écrire un livre sur l'Histoire, mais que vous n'êtes pas un historien médiatisé, le grand public ne vous délivrera pas non plus de légitimité. Mais nombreux resteront les esprits curieux qui y trouveront enseignement. Si vous prétendez écrire un livre qui traite du cosmos, alors que vous n'êtes pas astrophysicien : qui traite de l'infiniment petit, alors que vous n'êtes pas ingénieur atomiste ; qui traite de la vie, alors que vous n'êtes pas biologiste ; qui traite de l'école, alors que vous n'êtes pas enseignant ; qui traite de cuisine, alors que vous n'êtes pas cuisinier ; qui traite de jardin, alors que vous n'êtes pas jardinier ; qui traite de… ; le grand public ne vous délivrera pas de légitimité, et passera outre. Au fond, ce public-là est dans la vie comme à l'école : tant que c'est la maîtresse qui parle, on l'écoute ; sinon… Eh bien ! J'écris pour les gens qui sont sortis de l'enfance !
 https://sites.google.com/site/bernardhuetauteur/