samedi 31 août 2013

Immigration


L’argument favori des apôtres de l’immigration massive, est de dire que la France s’est construite, depuis les Celtes et sans doute avant, à partir des vagues successives d’envahisseurs chassés des contrées lointaines par les aléas climatiques. Alors, disent-ils, pourquoi ne pas continuer ?
C’est oublier que, chaque fois, les populations autochtones ont été assimilées ou éliminées par les nouveaux venus. L’intégration ne fonctionne jamais dans l’autre sens. C’est le vainqueur qui absorbe, jamais l’inverse. Et le vainqueur c’est l’envahisseur, sinon il aurait été repoussé.
Alors, s’il y a des candidats autochtones volontaires pour l’assimilation, qu'ils lèvent la main.
Ouvrons plutôt les yeux. Ces arguties grotesques de certains partis politiques en faveur d’une immigration massive n’ont d’autre but que de masquer leur manœuvre d’enrichissement de leur réserve électorale, pour leur permettre de rester un peu plus longtemps au pouvoir. L’avenir de la France et des Français n'est vraiment pas leur souci. 

mardi 27 août 2013

Charte de la laïcité à l’école… ?



La presse écrite est décidément incorrigible, qui ne peut s’abstenir de nous livrer les commentaires du journaliste au lieu de l’information elle-même. Ainsi, pour connaître le projet de charte de la laïcité que ce gouvernement est en train de concocter, et que Le Figaro prétend avoir consulté, il faudra attendre ou bien se reporter sur internet. J’ai quand même retenu du ceci, du document du ministre Peillon, à propos du « caractère laïque des enseignements, qui ne peuvent être contestés sur des motifs religieux » :
 « Les sciences de la vie et de la terre sont régulièrement remises en cause, et notamment la théorie de l’évolution selon Darwin (…) Chacun est libre de ses opinions, mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours ».
C’est, au fond, tout le nœud du problème. Pourquoi y a-t-il contestation ? Parce qu’au lieu de délivrer de l’enseignement, les professeurs se croient autorisés (comme les journalistes) à marteler leurs propres opinions. On ne peut contester à personne, dans une une “République indivisible, laïque, démocratique et sociale“, comme la décrit le jargon socialiste (excusez du peu !), le droit de ne pas être d’accord en tous points avec les théories de l’évolution, par exemple. Je crois m’être exprimé suffisamment sur ce sujet dans mes livres. Pour autant, on ne peut laisser, à l’évidence, chacun faire le cours à la place du professeur. Or, la question ne poserait aucune difficulté si ce dernier se contentait d’enseigner ladite théorie, laissant à chacun sa liberté de pensée. Même chose pour l’enseignement cultuel et tout ce qui fait débat autour des religions. La laïcité n‘est pas le problème des élèves, il est celui des professeurs. Que ceux-ci en appliquent le principe à eux-mêmes, et un bon bout de chemin sera fait.

dimanche 11 août 2013

Souvenirs…


Pourquoi ne puis-je respirer l’odeur du cheval sans sombrer aussitôt dans la nostalgie des fermes d’antan ? L’atavisme des paysans bretons dont je suis issu a-t-il imprégné à ce point mon sang, les cellules, les atomes, les particules de mon corps, pour que l’odeur retrouvée du cheval relance ainsi dans mon inconscient le film d’un passé disparu ? Les odeurs sont les messagers les plus fidèles de la mémoire. Elles ne trompent pas. Elles voyagent en formation, déversant tour à tour l’âpreté du foin qu’on descendait dans le râtelier, la sensualité du grain qu’on stockait dans le grenier, l’enivrante acidité du cidre qu’on laissait échapper de la barrique, la doucereuse aigreur du lait qu’on déversait dans l’écrémeuse. Hélas, je ne reverrai plus ces lieux d’enfance. Fermes détruites ou transformées en habitations sans âme. Le galop du temps a tout emporté. Restent les odeurs… 
La généalogie m'a appris près de cinq siècles de souches bretonnes, sur onze générations, jusqu'à l'annexion de la Bretagne par la France. J'en ai fait un livre : "Français de souche, ne vous en déplaise".

vendredi 9 août 2013

Hostie


Je reproduis ici un passage d'un excellent blog : http://www.proliturgia.org/ cité par un ami sur FB. Il vient, à propos, illustrer mes articles, ici, du 5 juin "chaque seconde une messe" et 12 mai “ascension“

« Les JMJ de Rio ? Des choses bonnes... Mais aussi une façon de distribuer et de recevoir la communion qui dénote que bien des fidèles n’ont plus conscience de recevoir le Corps du Christ. Et ne savent plus ce qu'est une messe.
Une désinvolture que favorisent grandement, à nos yeux, les liturgies désacralisées qui se veulent “participatives“. L’énorme travail de Benoît XVI pour réinstaurer un peu de sacralité et un vrai sens liturgique risque fort d’être zappé en quelques mois...  L’Évêque de Rome ne devrait-il pas s’en inquiéter ?
NB. On ne dit pas le nombre d'hosties emportées à la maison, oubliées dans une poche ou perdues dans le sable de Copacabana »


mardi 6 août 2013

Port du voile



Les querelles sur le port du voile sont décidément d’une hypocrisie à pleurer. 
Un rapport soi-disant officiel d’une certaine “Mission laïcité du Haut Conseil à l’intégration“ (énième organisme fumeux dont on ne comprend pas bien le rôle à côté de “l’Observatoire de la laïcité“ récemment créé, si ce n’est qu’il a compté dans ses membres un grand maître du Grand Orient de France) préconise « dans les salles de cours, lieu et situation d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ». Dans le second degré, une telle loi est déjà déjà en vigueur. 
Pourrait-on, un jour, avoir le courage d’appeler un chat, un chat ? De quelle tenue “ostensible“ s’agit-il ? A-t-on jamais vu un chrétien habillé de façon ostensiblement spéciale ? Un juif, parfois ; mais je doute que ce rapport sournois les vise… S’agit-il du tchador, voile intégral ? Celui-ci est déjà prohibé à l’université comme ailleurs, à juste raison d’ailleurs, non pas parce qu'il est un soi-disant signe religieux, mais parce qu'en France, l'on ne se présente pas cagoulé dans les lieux publics. Mais, le voile qui couvre les cheveux des jeunes filles qui font le choix de le porter. En quoi cet attribut vestimentaire met-il en danger la République ? Les jeunes femmes qui en sont vêtues sont souvent d’une élégance qui n’a rien à envier aux traîne-savates ébouriffés qui exposent dans nos rues leur string par-dessus le jean. Je rappelle en outre, à ceux qui sont nés de la dernière averse, que leurs grands-mères ou arrières grands-mères ne seraient jamais sorties sans au moins un châle sur la tête, ou un chapeau les jours de fête. Si l’histoire recommençait, interdirait-on, aujourd’hui, le port d’une coiffe aux Bretonnes ? Il serait intéressant de savoir, d'ailleurs, si ce voile est bien un signe religieux. Quelle sourate du Coran l'impose ? Ne serait-il pas plutôt l'affirmation d'une appartenance ethnique ?
En vérité, se cache derrière ces interdictions hypocrites la rancœur d’un anticléricalisme maladif. Le fameux rapport ne stigmatise-t-il pas « une montée de revendications identitaires et communautaristes » ? N'a-t-on plus le droit d'être fier de ses origines, de ses ancêtres, de sa culture, de sa foi ? Voilà qui dérange l’athéisme militant des confréries qui prétendent avoir, seules, le droit de s’exprimer, de dire le vrai.
Le rapport n’hésite pas, non plus, à dénoncer la « contestation du contenu des enseignements, critiques des théories darwiniennes par des courants chrétiens évangéliques ou néobaptistes, rejet des écrits de Voltaire, Pascal ou Camus… », et à souligner le « malaise d’un nombre croissant d’enseignants ». Les étudiants français seraient interdits d’opinions ? Darwin serait la nouvelle bible ; Voltaire, Pascal et Camus, les nouveaux évangélistes ! Cette intolérance devient intolérable. Un certain pouvoir a livré la France aux talibans du fondamentalisme athée qui entendent imposer leur dictature de la pensée. C’est une déclaration de guerre civile. 

jeudi 1 août 2013

Stèle pour Lamennais


Je ne résiste pas au plaisir de citer cette petite sélection du livre de Xavier GRAAL “Stèle pour Lamennais“ (Pas Jean-Marie, mais son frère Félicité) aux éditions Hallier 1978.
« De votre XIXe siècle scientiste (c’était le temps où des crucifix étaient pendus sur les murs des usines alors que des misérables y crachaient leurs poumons), est né, cher Féli, cette abomination qu’il vous a été épargné de connaître et qui est l’État totalitaire. Et c’est l’État socialiste, figurez-vous… Le Premier Secrétaire plaça partout ses pions, ses espions, ses morpions. Jamais la démocratie ne se trouva à ce point pervertie, jamais la liberté de l’esprit ne se trouva à ce point piétinée. On ne parlait plus de pensée, mais de “ligne“. (Leur) progressisme laïc et humanitaire, à quoi a-t-il abouti, si ce n’est à la liquéfaction de l’Esprit, à l’abaissement de l’intelligence ? Les gouvernants sont presque toujours des escrocs du spirituel, c’est Dieu qu’ils volent. »
Et l'auteur ajoute ceci qui pourrait s'écrire aujourd'hui : « C’est au moment de leur agonie que les systèmes et les régimes sont les plus féroces. »