samedi 30 mars 2024

Catéchumènes

12000 adultes et adolescent ont demandé le baptême cette année en France, soit 31% de plus que l'année dernière. Certes, ce pourcentage ne veut rien dire, mais 12000 personnes, c'est 240 autocars ! 

J'ai relevé une phrase dans l'éditorial du Figaro de ce jour : "Tous témoignent de la découverte du Dieu fait homme, dont ils ont senti la présence dans leur vie, une rencontre qui les a comblés pleinement". J'ai souvent écrit ici et ailleurs que, si la croyance est le fruit de la raison, la foi est le fait d'une rencontre. Il est rassurant de vérifier, de temps en temps, que l'on pense juste. Certes, une telle rencontre est plus facile à discerner, à saisir, pour ceux qui, baptisés à la naissance, ont eu la chance de grandir dans une famille déjà baignée de l'Église du Christ. Pour ceux qui, au contraire, sont aujourd'hui les victimes du matérialisme borné enseigné depuis cinquante ans par l'anarchie soixante-huitarde recyclée en gauchisme fanatique, la reconnaissance sur leur propre chemin d'Emmaüs du visage de Dieu est une belle prouesse qu'il faut saluer. Cette foi-là est indestructible, et elle se multipliera d'elle-même. Je suis sûr que le point de bascule a été atteint. 

lundi 11 mars 2024

"Mon corps est à moi", vraiment?

"Mon corps est à moi" ? Mesdames, ne brandissez pas ce slogan pour justifier la pratique de l'avortement, il pourrait être le cri de guerre des combattantes du plus vieux métier du monde... Le drame de l'interruption volontaire d'une vie mérite mieux que ce vulgaire cri de ralliement.

D'ailleurs, en opposant "moi" et "corps", vous admettez que mon "moi" n'est pas la même chose que mon "corps". Sinon, la phrase voudrait dire "mon corps est à mon corps" ou bien "mon moi est à moi ". Vous confirmez ainsi, bel et bien, que mon "moi" n'est pas fait seulement de mon "corps", et que mon "corps" n'est pas mon "moi" à lui tout seul. 

Quel est donc ce "moi"  à qui mon corps appartiendrait au côté d’autre chose ? J'ai beau chercher, je ne trouve rien de terrestre, rien de l'immense cosmos, rien de la matière, de l'espace ou du temps, qui puisse s'attacher à mon "corps" pour construire mon "moi". Force est donc d'admettre que ce complément obligatoire à mon "corps" est au-delà de notre univers ! 

L'explication du mystère se trouve peut-être dans la fabuleuse découverte qu'a fait la physique de l'infiniment petit. Elle nous apprend que chacune des 80 milliards de milliards de milliards de particules élémentaires qui constituent mon "corps" (je ne sais qui les a comptées) est à la fois un corpuscule matériel et une vibration du vide. Que peut-être un vide qui vibre, s'il est privé de matière ? Je ne vois que cette réponse : il est un vide plein de Pensées, plein de l'Esprit. Alors, cet autre chose qui complète mon "corps" pour en faire mon "moi" ne serait-il pas la céleste symphonie de ces innombrables vibrations de Pensée que laissent entendre mes fameuses particules élémentaires ? Dès lors, mon "moi" serait à la fois mon "corps" et ces vibrations de l'Esprit qu'il est aussi.

Voilà qui sent l'Au-delà, osons le mot : l'Esprit Créateur, Dieu ! Bien entendu, la science athée s'en défend : “Mais non ! Ce qui est vrai pour une onde de vibration ne l'est plus pour un paquet d’ondes“ ! Elle appelle cela le principe de décohérence. Explication laborieuse pour nier l’Au-delà ! Circulez, il n’y a rien à voir…. De quoi ont-ils peur ? Ils n'ont donc jamais écouté cette symphonie de leur "moi" ? Ils n'ont jamais entendu l'appel d'une conscience qui ne siège pas dans leur chair ? Quand la science ne manie que les outils du matérialisme, elle ne peut expliquer que des phénomènes, des apparences de vérité, et non les causes cachées. Voir dans la particule de lumière un corpuscule de matière, en isoler le photon, c'est voir le phénomène matériel de la lumière. Mais, reconnaître en elle la vibration d'un vide matériel qui ne peut être qu'un plein de l'Esprit, c'est ouvrir tout grands les yeux de l'âme pour s'éblouir de l'autre Vérité. La parole populaire, qui est souvent d'une richesse spirituelle qui étonne, ne nous dit-elle pas qu'un jour il nous faudra "rendre l'âme". Rendre à qui, sinon à Celui auquel elle appartient !

Alors, mesdames, "mon corps est à moi", peut-être, mais la Pensée qui vibre en moi n'est pas à moi ! Chaque être humain est une Pensée qui traverse le monde ! Et cette Pensée me crie que ce que je fais à mon corps, c’est aussi à elle que je le fais. Elle me crie que le petit corps que mon corps abrite, même s'il ne ressemble pas encore à mon corps, est aussi vibration d'une Pensée qui n'est pas à moi. Si vous pouviez comparer tous les flocons de neige tombant un jour, vous n'en trouveriez pas deux strictement identiques, car aucun n'a rencontré dans sa chute des conditions atmosphériques rigoureusement identiques. Si vous pouviez connaître tous les flocons tombés depuis que la Terre et son atmosphère existent, vous n'en trouveriez pas non plus deux identiques. Si vous pouviez deviner tous les flocons de neige qui tomberont encore avant que la Terre ne disparaisse, vous n'en trouveriez toujours pas deux identiques. Un flocon qui tombe n'a jamais existé auparavant, et n'existera plus jamais. Voila qui donne le vertige... Eh bien ! l'être humain est semblable à un flocon de neige ! Chacun est unique dans l'histoire de l'Univers, n'a jamais encore existé, et n'existera plus jamais. 

Non, Madame ! Mon "moi" n'est pas à moi, et l'embryon qu’il abrite est un autre “moi“ ! 

vendredi 8 mars 2024

Constitution taguée : et maintenant ?

Et maintenant ? Qu'y a-t-il de changé pour les femmes et les jeunes filles en proie au drame de l'avortement ? 

La faune politicienne s'est emparé du sujet pour en bâtir le château de cartes de ses prochaines élections. Ceux-là n'ont pas craint de se hisser sur le ventre de nos femmes, de nos filles pour en tirer profit. Demain, ces personnages sans honneur savoureront leur sinécure sur les moquettes de l'Europe, en tentant vainement d'étouffer les remords qui les accusent. Le remord, c'est peut-être cela, l'enfer. Mais, le drame des mères face à l'avortement ? Y ont-ils pensé ?

Il est étrange qu'aucun scientifique, aucun sachant des sciences de la vie, n'ait été entendu sur le sujet, en réplique aux flots d'inepties déversées dans la presse ou sur les réseaux sociaux. De quoi ont-ils peur ? Car, la science elle-même, peu suspecte pourtant de spiritualisme, nous a entre-ouvert, avec sa physique subatomique des particules, la porte d'un « vide quantique » qui n'est vide que de matière, mais plein d'un immatériel qui ne peut être qu'Esprit, une phénoménale Pensée. Ils ont découvert que la matière n'est matière que si notre monde la regarde. Mais, qu'elle échappe à l'œil des hommes, alors cette matière se révèle vibration de ce vide quantique, omniprésente hors de l'espace et du temps, vibration de l'Esprit, il n'y a pas d'autre mot pour le dire. N'est-ce pas là, la définition laïque du « Ciel du ciel » de saint Augustin ? Alors, cette vie mystérieuse qui nous interpelle à propos de l'avortement, n'est-elle pas la représentation matérielle ici-bas d'une colossale vibration de Pensée qui agite les milliards de particules de nos deux cellules génitrices ?

Est-il faux, dès lors, de dire que la vie qui procède de la fusion de deux cellules issues de deux êtres de sexes différents, est en réalité fusion de deux galaxies de particules, elles-mêmes vibrations d'une Pensée d'Au-delà ? 

Est-il faux de dire que chacune des ces deux cellules génitrices n'est pas, à elle seule, un organisme vivant puisqu'incapable de se reproduire seule, mais est la partition incomplète d'une symphonie de vie ? 

Est-il faux de dire que la troisième cellule issue de la fusion des deux précédentes est cette symphonie merveilleuse de la vie qui se reproduira désormais, si on la laisse faire, jusqu'à construire seule un être capable, à son tour, d'apporter sa semence à un nouvel être ? 

Est-il faux enfin de dire que cette cellule mixte première porte en elle la vie de l'être désormais en construction, donc qu'une vie humaine est en elle, lui a été apportée ?

Qu'on le veuille ou non, lors de la rencontre des deux gamètes sexuées, se produit le big bang de la création d'une vie humaine. Si l'Univers est né d'un big bang, aucune Administration de nos pays ne prétend décider à quel âge ultérieur ledit univers a eu le droit de s'appeler Univers. L'Administration n'a pas plus le pouvoir de décréter à quel âge l'embryon a le droit de s'appeler être humain. L'être humain est tout entier contenu dans la première cellule issue du big bang de le reproduction sexuée. Mettre fin à la vie de cette cellule, c'est en conséquence mettre fin à la vie d'un être humain.

Ceci étant, il apparaît clairement que notre constitution taguée ne va rien résoudre du drame de l'avortement.

Ce drame que les pro comme les anti ont voulu dissimuler sous le tapis de la constitution n'est rien moins qu'un  combat contre les consciences ! Combat des politiciens contre leurs remords peut-être, mais que ceux-là s'en débrouillent. Mais combat surtout des femmes et des jeunes filles contre leur conscience, face au drame personnel ou familial de l'enfant non désiré. Voilà le seul, le vrai sujet que personne ne veut voir. Un avortement est toujours un drame pour la mère concernée. Même si certaines s'en défendent avec leurs arguties stériles, elles savent bien au fond de leur conscience qu'elles sont dans le mensonge. Il y a des avortements sous contraintes de l'entourage. Des pressions familiales dans la peur du qu'en dira-t-on. Des pères qui refusent d'assumer la responsabilité de leur acte. Il y a des avortements dans l'angoisse de la précarité, dans le vide de la solitude, dans le handicap de l'ignorance.

C'est à cela qu'il faut répondre en agissant, et non en se gargarisant de formules stupides écrites dans la constitution. Voilà cinquante ans qu'une « Éducation » nationale forge les cerveaux des enfants de France sur l'enclume d'un laïcisme obtus, d'un antispiritualisme borné, du mensonge qu'ils n'auraient ni dieu ni maître. Et tout à coup, on voudrait faire comprendre à ces enfants devenus aujourd'hui adultes, que la vie de leur bébé ne leur appartient pas, qu'elle est sacrée ! Si l'on veut épargner aux générations futures les mêmes drames, il faut que les enseignants acceptent de dire que cet état d'esprit que 1968 leur a enseigné, et qu'ils enseignent depuis, doit être jeté aux orties. Alors, ils pourront en finir avec la culture de mort, enseigner à nouveau le sens de la vie, et sauver nos générations d'avenir.

Restent les mères d'aujourd'hui, prises au piège de cet enseignement matérialiste, qui n'ont pas le temps d'attendre d'être instruites à nouveau. Elles ne sont pas les fautives ! Elles sont les victimes. Notre société a le devoir de leur ouvrir les bras ; de tout prendre en charge, bébé et mère ; de les glorifier dans l'amour de la vie qu'elles portent, plutôt que de les enfoncer dans la haine de l'embryon inattendu. Il y a, pour ces mères dans le drame comme pour les personnes en fin de vie d'ailleurs, un investissement considérable en argent, en hommes et en femmes, et en bonne volonté pour chacun de nous, que nous avons le devoir de faire d'urgence.