mardi 16 juin 2015

Des mosquées dans nos églises !

L’évêque d’Évry préfère que les églises “deviennent des mosquées plutôt que des restaurants”. 
Eh bien ! moi pas ! Je préfère voir un peuple de chrétiens — mon peuple — venir se restaurer dans un bâtiment-église désaffecté, plutôt que de le savoir réduit en esclavage par ceux qui veulent sa perte et qui s’installent sans vergogne sur ses décombres. Après tout ! Jésus, lui-même, ne mangeait-il pas ? Les écritures ne nous relatent-elles pas nombre de repas pris en sa présence ? L’un d’eux, si célèbre, n’est-il pas le fondement même de son Église : la Cène ? Quel mal y a-t-il à servir des repas dans un ancien bâtiment-église ? 
Car, ce qui fait une église, c’est l’Église ! Ce ne sont pas ses pierres, ni même ses vitraux ; c’est Celui qu’elle a abrité et qu’elle contiendra désormais toujours : le Christ. Et cette présence n’est pas un ectoplasme qui s’y promènerait, et qu’une simple décision administrative suffirait à chasser. Elle est, cette présence du Christ, la multitude des chrétiens qui depuis des siècles l’y ont rencontré. Le Christ s’installe dans le cœur de celui qui pénètre dans une église. C’est cela, le mystère de l’Église.
L’ayant compris, je ne peux entrer dans un tel bâtiment désaffecté comme il y en a nécessairement, destiné désormais souvent à un usage d’expositions, de manifestations culturelles diverses, voir de “restaurant”, sans y ressentir la charge des présences qui, pendant des siècles d’histoire, en ont fait une église.
À ceux qui font remarquer que dans les pays musulmans, on ne laisse pas les mosquées se transformer en églises, l’évêque d’Évry répond qu’il ne faut pas appliquer à nous-mêmes ce que nous trouvons injuste chez les autres. Ce n’est pas d’injustice qu’il s’agit, mais de sacrilège ! 

jeudi 11 juin 2015

Conscience…

Vincent Lambert est "en état de conscience minimale". Mais, qu'est-ce que la conscience ? Si l’on est sûr que la vie n’est que matière qui s’agite et se reproduit toute seule ; qu'elle n'est que carbone, phosphore, oxygène, hydrogène, azote et rien d’autre ; que la conscience n’est que le produit d'une activité physico-chimique cérébrale ; alors, oui ! Vincent ne génère sans doute plus cette conscience-là ! Mais, si l’on admet qu’au-delà de cette vision étroite — la seule qui nous soit donnée dans notre condition humaine — il existe une autre vérité qui s’affranchit de la matière, de l’espace et du temps ; alors, la conscience en question  devient la traduction, dans notre matière trompeuse, de cette autre vérité. Nous savons désormais que notre “maintenant“ est systématiquement en retard sur un autre éternel présent. Notre conscience, dès lors, agit comme le récepteur d’un champ mental exotique qui nous restitue, avec un temps de retard, le langage d’ailleurs. Je me suis largement exprimé sur cette vision du monde, dans mon livre "Pourquoi quelque chose ? Pourquoi quelqu'un ?". C'est sous ce regard-là qu'il faut contempler Vincent Lambert, pour comprendre et décider.