mardi 27 mai 2014

Révolution culturelle


Jean-Claude Juncker a eu cette cruelle analyse : 
« Chacun sait qu’elle (la France) doit (…) conduire sa révolution culturelle pour sortir enfin de la récession ». 
Car, c’est bien de “révolution culturelle“ qu’il s’agit. Si la France est à terre et, grâce à elle, l’Europe en danger, la faute en revient à qui, sinon aux Français eux-mêmes ? À force de tricher avec les réalités, à tous les niveaux, du plus modeste citoyen, au sommet de l’État ; à force d’en vouloir toujours plus en en faisant toujours moins ; à force de renier ses valeurs ; la société française se retrouve gangrenée des pieds à la tête. 
Ce n’est pas en votant à chaque fois contre l’autre, pour changer les autres, que les Français se changeront eux-mêmes. Il n’y a sans doute rien à attendre des générations actuellement en piste. Il ne reste qu’à espérer que nos enfants ou petits-enfants auront la lucidité et le courage de jeter par dessus le bord “l’éducation“ que certains ont voulu leur imposer, et d’inventer une nouvelle éthique de vie. C’est cela la révolution culturelle qu’il faut maintenant faire. 

samedi 24 mai 2014

“Fa'a'amu“ mes enfants adoptés de Véronique Bachelier-Vidar




Le bouleversant récit de l'adoption de deux frères Tahitiens

aux Éditions ID France Loire

S’il fallait un livre pour éclairer la prodigieuse profondeur du mystère de l’amour maternel et nous ouvrir à son autre dimension qu’est la générosité de l’adoption, Véronique Bachelier-Vidar l’a écrit avec une infinie sensibilité :
« Aimer avec autant de passion sinon plus, un enfant d’un autre sang, est une force qu’aucune hérédité ne peut offrir »
Un destin défavorable, impitoyable, interdisait à son couple la fécondation naturelle. De longues et pénibles tentatives, de PMA seront des échecs successifs. Véronique voulut crier son désespoir, écrire sa souffrance, et ainsi retrouver la confiance, ne pas baisser les bras, regarder le ciel. Alors, le destin si cruel lui montra le chemin de l’adoption : 
« Moi aussi je serai maman, d’un enfant du bout du monde peut-être, mais une maman pleine de bonheur et de tendresse »
La Lettonie sera le premier champ de recherche, quand Tahiti croisera sa route : « Je ne crois pas au hasard », dira-t-elle. Là-bas, où “fa’a’amu“ veut dire “faire manger“, on “donne“ son enfant si l'on ne peut l'élever, mais on n'avorte pas !
Alors s’opérera la superbe alchimie d’une double maternité. Une même maman biologique mettra au monde deux garçons, à trois ans d’intervalle, et les déposera immédiatement entre les mains de Véronique qui écrira :
« J’ai l’étrange sensation de vivre une véritable grossesse, dont l’accouchement sera la récompense d’avoir osé dire et écrire ce que je ressens… Une image d’enfant qui bouge au rythme de l’écriture et prend forme, jusqu’à ressentir sa présence “in utero“… J'ai fini par oublier que je n'ai pas porté mes enfants »
Et puis est arrivé le drame, la mort prématurée de la jeune maman tahitienne :
« Elle est partie en ouvrant les portes d’une totale autonomie pour ses enfants, avant de refermer sa propre histoire »

Message d’amour, ce livre s’adresse à tous ceux dont la générosité du cœur nourrit l'âme.
Message d’espoir, il s’adresse à tous les couples qui, comme Véronique et son mari, peuvent perdre pied, détruits par l’échec, et n’osent s’engager sur le chemin de l’adoption pour devenir parents, autrement.
Message d’accueil enfin, il s’adresse à tous les enfants adoptés pour leur dire :

« Deux femmes, deux destinées
L'une est ta maman
L'autre tes racines
L'une t'a porté
L'autre t'ouvre les bras
Si parfois tu te demandes laquelle des deux t'aime le plus
Pas plus, pas moins mon enfant
Elles t'aiment simplement d'un amour différent »

***
EN VENTE sur le site de l'éditeur : https://sites.google.com/site/idfranceloire/
également en librairies sur commande via DILICOM.
 

lundi 12 mai 2014

Quelle Europe ?



J'avais 15 ans. Deux journaux paraissaient alors, que je lisais régulièrement. L'un s'appelait "L'Europe fédérale", l'autre "L'Europe confédérale", je crois. Dans celui-ci, Michel Debré écrivait. D'autres personnalités que j'ai oubliées s'exprimaient dans le premier. 
Pourquoi, à un âge où l'on est plus volontiers attiré par les BD, m'intéressais-je à ces titres trop sérieux ? Parce que ma génération de jeunes sortait de la guerre et de ses horreurs, et que nous avions le sourd pressentiment qu'autour de ces idées d'Europe se construirait notre avenir d'adultes.
Plus de 60 ans ont passé. Plus d'un demi-siècle. Deux générations ! Ma vie d'adulte s'est déroulée sans Europe. Aujourd'hui, ce sont mes petits enfants qui ont l'âge que j'avais alors. Et ils ne savent toujours pas quelle sorte d'Européens ils seront, et s'ils le seront jamais. 60 ans pour rien !
On a fabriqué l'Euro. Cela aurait dû être le résultat de la construction d'une Europe. On a décrété du résultat sans faire le travail. On a fait la monnaie, on n'avait pas l'économie. On a mis en place des députés, on n'avait pas le peuple européen pour les élire. On a recruté des fonctionnaires, on n'avait pas de gouvernement pour les diriger. On a mis la charrue devant les boeufs. On a fait une Europe factice, tant certains étaient pressés de prendre les bonnes places. Des carrières se sont faites, des fortunes aussi. Aujourd'hui, l'on veut nous faire voter pour désigner ceux qui vont à leur tour profiter de ces prébendes. 
Ce n'est pas de cela que les peuples ont besoin, mais de vivre ensemble, à l'intérieur de frontières communes, pour un destin commun. Il ne s'agit pas de renoncer à l'Europe en s'enfermant derrière une
chimérique ligne Maginot, mais de travailler à la construction d'une Europe d'Européens. Ah ! Si Vercingétorix ne s'était pas sottement enfermé dans Alésia, César n'aurait pas romanisé la Gaule, la face du continent en eût été changée. L'Europe serait une réalité humaine, économique, culturelle, depuis
longtemps.
On dira que l'obstacle des langues complique le problème. Là encore, si l'école avait fait son travail, au lieu de faire de la politique, tous nos enfants parleraient couramment au moins trois langues européennes, et le problème n'en serait plus un. Ils ânonnent les langues étrangères, pire que nous il y a 60 ans, qui ne connaissions pas les médias modernes d'apprentissage !
Alors j'irai voter, si je trouve une liste, quel qu'en soit le parti - je dis bien : quel qu'en soit le parti - qui offre de travailler à la construction de cette Europe-là.

vendredi 9 mai 2014

Écolo...

Il veut protéger son "environnement". Mais, qu'est-ce que "son environnement", sinon "les autres" ? Veut-il, dès lors, protéger les autres ? Ne nous y trompons pas.  Il y a lui... et les autres. Et il se place d'emblée au centre des autres, au centre du monde. Protéger son environnement, c'est donc se protéger des autres. Écologiste rime alors avec égoïste à courte vue. Il n'imagine pas un instant qu'il n'est autre, lui-même, que "l'autre" de chacun "des autres".
Il ne parle jamais de la Terre, mais de la "planète". Comment, en effet, se compter sur cette Terre immense, lui, puceron infime, inutile et sot, entre le gigantesque Himalaya et les vertigineuses fosses marines inexplorées ? Comment prétendre, dans cette optique, "sauver la Terre" ?  Tandis que "la planète", voilà un concept à son échelle ! C'est la planète de Saint Exupéry, dont il est évidemment le petit prince.
Il veut perpétuellement "interdire". Interdire "aux autres", bien sûr ! Pas à lui ! Normal, il est au centre "des autres" auxquels il veut "interdire" de piétiner sa planète.
Il veut interdire l'énergie nucléaire. Sur sa "planète", en effet, quelques éoliennes suffisent à protéger son confort. Des milliards "d'autres" meurent de faim, faute d'avoir accès à un minimum d'énergie ? S'il n'était pas écolo, il comprendrait cela. Mais, pour lui, "les autres" sont justement le problème.
Il veut aussi "interdire", ou au moins sérieusement limiter l'accès à "sa rue" . Car, devant chez lui, c'est "sa rue" , " son trottoir" ! Entretenus, pourtant, à l'aide des impôts des autres. Mais, qu'importe. Alors, il intrigue auprès du maire qui, toujours prompt à pêcher des voix, installe dans "sa rue" les plus invraisemblables obstacles à la circulation "des autres".
Écologiste, il est tout le contraire d'un altruiste.

dimanche 4 mai 2014

Bill et Joachim


Bill Gates, le fondateur de Microsoft, veut créer un club de milliardaires qui s’engageraient à donner la moitié de leur fortune avant leur mort, comme il s’y emploie lui-même. Je ne saurais faire autrement que saluer cette initiative de l’homme le plus riche du monde, et l’en féliciter sincèrement. Pourtant, quelque chose me gêne. Je ne suis pas milliardaire, mais j’ai le vague pressentiment que, si je l’étais, peut-être serais-je, moi aussi, plus facilement généreux. 
Il y a vingt-et-un siècles, vivait à Nazareth, village alors inconnu de Galilée, une famille, pas vraiment pauvre, mais certes pas milliardaire non plus. Lui, s’appelait Joachim ; il était éleveur de moutons. Elle s’appelait Anne ; elle mettra au monde une petite fille qui deviendra la mère du Christ. Joachim faisait toujours trois parts égales de ses revenus : l’une pour les pauvres, les éprouvés, les nécessiteux ; une autre pour le clergé, le service de Dieu ; la troisième seulement, pour lui et les siens. Ces faits son tirés des récits des visions d’Anne-Catherine Emmerick, la mystique allemande morte en 1824 et canonisée en 2004 par Jean-Paul II. Ils ont largement inspiré mon livre “Elles s’appelaient Marie“ (ID France Loire, éditeur).
Qui céderait aujourd’hui, volontairement et systématiquement, les deux tiers de ses modestes revenus aux pauvres et à l’Église, pour n'en garder qu'un tiers ? Voyez-vous, c’est bien, très bien, d’être généreux quand on est milliardaire. Mais la véritable sainteté, c’est de donner quand on n’a pas beaucoup. Comme j’aimerais être saint !