vendredi 13 janvier 2012

Des cousins cosmiques ?


Les astronomes nous annoncent qu’ils ont découvert des quantités de planètes en orbite autour des cent milliards d’étoiles de la galaxie ! Et, puisque le cosmos compte quelques centaines de milliards de galaxies identiques, ils en concluent que la preuve est patente, de l’existence d’autres vies dans l’univers. Toujours la même idée fixe, démolir le mythe de la primauté de l’Homme, qui conduit à la notion d’au-delà, donc de Dieu.
Or c’est décidément s’enfermer dans une étroitesse de pensée consternante, que de raisonner ainsi. Ils devraient pourtant bien savoir, ces astrophysiciens, ce que les physiciens de l’infiniment petit nous apprennent. Il est vrai que les deux disciplines s’ignorent avec superbe. La matière dont nous sommes faits, morts ou vifs, dont est faite notre Terre, dont sont faites notre galaxie et les autres, et les innombrables planètes qui virevoltent là-dedans, se réduit à un incommensurable nuage de poussière, de particules si infimes qu’on ne sait plus si elles sont encore matière ou déjà ondes. À cette échelle immensément lointaine s’ouvre le royaume de l’au-delà de la matière et de son énergie, de l’au-delà du temps et de son espace.
C’est dire que cet univers que nous voyons, avec ses objets et ses mouvements, ses formes et ses couleurs, ses odeurs et ses bruits, n’est que notre représentation, dans notre espace-temps, d’une autre vérité, dans une autre dimension, faite d’autre chose que de matière. De quoi, sinon de pensée, et de Pensée ?
Chacun de nous, conglomérat soi-même de ces particules immatérielles, est particule à son tour, intimement mêlée, connectée, à l’ensemble des sept milliards d’êtres humains de cette Terre, parce que tous, issus de la même particule originelle qui passa un jour de la Pensée d’au-delà, à la matière vivante d’ici-bas.
Or ces sept milliards de particules humaines, parce qu’elles sont toutes intriquées, voient, de l’univers, la même chose. Mais nul ne pourra voir comme elles, qui ne serait issu de la même création.
Nous sommes un peu comme un homme endormi qu’un rêve fait observer son monde. Il y voit des galaxies et des planètes, mais nul ne peut entrer dans son rêve ! Un autre rêveur restera dans un autre univers onirique.
Aussi, que l’Homme soit unique est une évidence, puisqu’il est le seul à voir le monde tel que nous l’observons. Il est émanation de la Pensée, et la pensée est en lui. Tout autre observateur ne peut être que d’un autre monde, et il n’y a pas d’interconnexion possible entre ces univers. 
Alors, l’Homme, seul dans son univers ? Oui. D’autre Êtres dans d’autres univers ? Oui, sans doute.  

lundi 9 janvier 2012

La mort et le néant.


Plus j’y pense, moins je comprends que la mort, ici-bas, puisse être une ouverture sur le néant !
Comment quelqu’un pourrait-il bien devenir néant, pour paraphraser la célèbre question de Leibnitz ?
Vivre implique l’environnement du temps (et de son espace qui en est l’avatar), puisque vivre c’est accumuler les instants.
Réciproquement, être dans le temps, c’est vivre, puisque c’est nécessairement changer.
Mourir, c’est donc sortir du temps.
Donc, si je meurs aujourd’hui, s’ouvre pour moi le non-temps. Mais si le destin me prolonge un peu, ce non-temps s’ouvrira un peu plus tard. Or, entre ces deux temps-là d’ici-bas, le non-temps de l’au-delà sera le même, puisqu’il est insensible au temps. 
Quel peut donc être cet étrange état de non-temps, toujours identique à lui-même, sinon le royaume du toujours, du partout, du Tout en Un ?
Mourir, c’est donc sortir du temps pour demeurer dans le Tout.
Or, dans ce Tout, le néant n’a pas sa place, n’existe pas ! Sinon, ce ne serait plus néant, et le Tout ne serait plus le Tout.
Reste à comprendre pourquoi ce Tout en Un que nous sommes, se montre à nous sous le visage du temps… le temps d’une vie ?