vendredi 26 avril 2013

Faut-il quitter la France ?


La tentation en est grande chez les jeunes diplômés de nos écoles, graine d’entrepreneurs qui ne voient plus comment ils pourront s’exprimer et réussir leur vie dans un pays envahi par le pouvoir de la médiocrité. Ces jeunes ne sont plus les rejetons adulés de l’après-Libération, demi-dieux écervelés qui, dans une crise de boutons, dépavèrent les rues en 68. Ceux-ci ont bientôt 70 ans ! Les jeunes d’aujourd’hui ont le monde entier au bout de leur portable. La guerre ? Elle est économique et financière, et ils sont prêts à aller au front.
Pour autant, faut-il fuir son pays quand l’envahisseur le submerge ? Je ne sais ce que j’aurais fait en 40, j’étais enfant. Mais — est-ce l’atavisme paysan ? —, les deux sabots plantés dans la terre de mon pays, je n’aurais sans doute pas accepté qu’on m’en délogeât.  Il y a, aux frontières, des candidats à l’installation qui n’attendent que cela. La France sans les Français, quelle aubaine !
Alors, chacun est seul face à sa décision, et les deux options sont honorables. Que l’on pense, simplement, qu’il y a deux options. 

jeudi 25 avril 2013

Mariage "civil".


Il paraît que la France est le quatorzième pays à légaliser le mariage (civil) entre deux individus du même sexe. Et on se justifie avec ça ! Mais c’est de la France qu’il s’agit, pas des autres ! En cherchant un peu on trouverait bien encore des peuplades qui pratiquent l’anthropophagie rituelle. Alors, pourquoi pas nous ?
La vérité est que la France est tombée entre les mains des casseurs. Les résidus de 68 entendent donner le bouquet final de leur feu d’artifice de démolition nationale, avant de sombrer dans les poubelles de l’Histoire. Le mariage civil était un trop beau symbole de la vitalité éternelle des familles françaises. Ceux qui s’en étaient exclus eux-mêmes par commodité de jouissance immédiate, en éprouvaient la haine, en voulurent le démantèlement. Un président tenu a fait la besogne. 
Le mariage civil n’est plus qu’une simple formalité administrative et fiscale. D’ailleurs, très vite, il se fera par Internet. Pourquoi se déranger ? À quoi rime désormais la facétie d’une messe “laïque“ où un officiant de passage parodie une bénédiction de la famille nouvelle ? Quant aux enfants qu’il faudra bien, dès lors, fabriquer pour la compagnie du couple, ils végéteront un temps dans ces vases-là, comme des fleurs coupées dont il ne faudra pas oublier de changer l’eau. Triste destin, pour eux !
Je ne crois pas que le Ciel ait voulu cela, qu’Il laissera faire.

jeudi 18 avril 2013

Pseudo-mariage homosexuel


Voilà maintenant que fait débat la question de l’abrogation, lors de la prochaine alternance politique, de la loi ouvrant le mariage civil à des couples homosexuels. On entend dire qu’on ne pourra pas revenir sur cette loi, que des personnes étant “mariées“, on ne pourra pas les “démarier“, etc. 
Sur ce point de détail, ces pseudo-mariages resteront ce qu’ils sont, vieilliront et disparaîtront des écrans du présent, comme tant d’accidents oubliés. Par contre, rien n’empêchera de cesser immédiatement d’en créer d’autres. Car le monde n’est pas un présent figé autour du nombril de chacun. Il y a un après. Il n’y a même que cela d’important.
Mais, plus généralement, personne ne se rend donc compte que ce qui se passe en France aujourd’hui n’est pas une simple péripétie électorale ? Les choses ne vont pas se régler à l’aide d’une banale alternance, un coup toi, un coup moi. C’est une véritable révolution politicosociale qui déferle sur le pays, et que rien n’arrêtera plus. Mai 68 n’a jamais réuni autant de citoyens, d’autant d’origines diverses. Et pourtant, on subit encore, quarante-cinq ans après, les conséquences de son aventure.  Déjà, à l’époque, les “experts“ politiques n’avaient rien vu venir. Cela recommence. 
Alors, l’alternance ne pourra pas revenir sur la loi ? Mais, il n’y aura pas d’alternance. Il y aura un séisme.  

dimanche 14 avril 2013

L'histoire ne ressert pas les plats ?



  • En mai 1940, en pleine débâcle militaire face à la percée foudroyante des Panzers allemands, le président de la République, Albert Lebrun et le président du Conseil (Premier ministre, aujourd’hui) Paul Reynaud, dépassés par les événements, rappelaient un vieux maréchal de 84 ans, et le nommaient ministre d’État et vice-président du Conseil, avec l’idée de s’abriter derrière le vainqueur de Verdun, s’il devenait nécessaire de capituler. En même temps, ils limogeaient une charrette de généraux français, les jetant en pâture pour masquer la responsabilitédes politiques de 36 dans la défaite.
  • En mai 2013,

samedi 13 avril 2013

Le goût de lire…


Chapitre (librairie) supprime 20% de ses effectifs“. C’est considérable et probablement létal. “Virgin (dans l’attente d’un repreneur) perd 4 à 5 millions d’euros de trésorerie chaque mois, “ce qui permet de tenir jusqu’à fin juin“. Deux informations angoissantes dans un secteur qui va très mal. Et pourtant, il n’y a jamais eu autant de manifestations littéraires en France. Bientôt, pas un village qui n’ait son petit salon du livre. Seulement, voilà ! On vient y pour “se ballader“ ; pas pour acheter. Ou bien on achète pour avoir ; pas pour lire. Pour avoir le dernier people à la mode, écrit par un nègre, où il n’y a rien à lire.  Qu’importe, on n’a plus le temps de lire.
Alors, les libraires ne sont-ils pas à la hauteur ? Ou bien les auteurs sont-ils mauvais ? Ou encore, les éditeurs négligent-ils leur mission de promotion de la littérature au profit de la recherche des bons coups commerciaux ? Comment redonner le goût de lire ? Le livre électronique y parviendra-t-il ? Ou bien faut-il taxer la télé, tueuse de lecture ?
Allez ! J’ai un manuscrit à éditer, un autre à finir, des idées plein la tête…  

jeudi 11 avril 2013

Moraliser ?



Ce qui dégouline en ce moment de la politique française est infect. On dirait une fourmilière dans laquelle quelqu’un a shooté. Mais, regardez-les tous, paniqués à l’idée qu’on découvre la cachette de leur magot ! Je n’oublierai pas cette pauvre dame qui me disait un jour : “eux, au moins (les socialistes), ils sont pour nous, les petits !“ Oh oui, ils le montrent… Alors, pris la main dans le sac, les voilà qui crient au voleur ! Il faut “moraliser“ (… les autres) ! Qui ? Ne “stigmatisons“ personne, ce serait dangereux pour chacun. Occultons les responsabilités personnelles pour diaboliser le collectif anonyme. Un coup de balai général ? Mais, qui va tenir le manche ? Quand le chef, lui-même, personnalise l’image immorale du mensonge et de la tromperie, comment “moraliser“ ? Et comment imaginer qu’alors l’entourage offre le visage de la vertu ? Les voilà qui partent comme Don Quichotte à l’assaut des conflits d’intérêts. Mais, citez-moi un homme politique de notre siècle qui ait sacrifié ses intérêts personnels au bien public ! Et, vous-mêmes qui criez au scandale, n’avez-vous jamais détourné votre temps de travail au profit de vos affaires personnelles ? Et vous aussi qui, à chaque rentrée scolaire, emportez les gommes et les crayons, ne volez-vous pas l’œuf qui annonce le bœuf ? Le mal de la France, c’est les Français. Quarante ans de lavage de cerveaux post-soixante-huitard ont produit des rejetons sans foi ni loi. Alors, moraliser ? Oui, mais de A à Z. Ce n’est pas difficile. Cela prendra seulement un peu de temps : toute une vie. C’est le prix à payer pour sauver l’avenir. Sinon, adieu la France. D’aucuns veulent sauver la planète. Si l’on travaillait déjà à sauver la France ?

dimanche 7 avril 2013

Images subliminales



Benjamin LIBET, décédé en 2007, était un scientifique américain, pionnier dans le domaine de la conscience. Son livre,  “L’esprit au-delà des neurones“ aux Éditions Dervy,  nous enseigne que la conscience que nous avons d’un événement ou d’un signal quelconque n’est pas instantanée, mais que :
« Le cerveau nécessite une assez longue période d’activation appropriée — allant jusqu’à environ une demi-seconde — pour parvenir à susciter la conscience (réelle, ou réflexive) de l’événement ». 
Cela révèle que notre conscience du monde sensoriel est décalée d’autant, du présent réel des choses, si toutefois cette notion à un sens :
« Nous ne sommes pas conscients du moment exact et réel du présent. Notre expérience du “maintenant“ est systématiquement différée ou en retard ».
Mais, explique le savant,

vendredi 5 avril 2013

Il y a trente ans, Mitterrand…



Il y a trente ans, Mitterrand venait de mettre la France en faillite. 
Oh!  Il n’y a que les moins jeunes pour s’en souvenir. Se souviennent-ils qu’on n’avait plus le droit d’emporter à l’étranger plus de quelques milliers de Francs, deux ou trois, si je me souviens bien ? Je me trouvais en effet en voyage à cette époque et je revois la scène dans un magasin de vêtements : le vendeur s’approche, fait l’article à mon épouse, en Anglais, et voyant que nous restions muets demande quelle est notre nationalité.  Apprenant que nous étions Français, il dit : « alors, vous ne pouvez pas acheter » ! Et il tourne les talons pour s’occuper d’autres clients plus “solvables“. 
Fierté d’être Français !