dimanche 10 août 2014

Écrire…


Mes amis lecteurs me demandent fréquemment : à quand, un nouveau livre ? 
Écrire est une réelle aventure. L’écrivain est un peu comme l’explorateur parti à la découverte de contrées inconnues. Pendant des mois, des années, peut-être, il bataille pour se frayer un chemin vers un but inconnu. Alors, de retour, il lui faut se poser. Il classe ses photos, rassemble ses souvenirs. Puis, un jour, le démon de l’aventure le provoque à nouveau. 
Ainsi sont nés “L’Étoile de confiance“, “Le Ciel du ciel“, “Hymne à l’au-delà“ écrit en coauteur avec Françoise Ribera, “Capitaine de La Garde“, “Elles s’appelaient Marie“. Puis, entre temps, une autre entreprise m’a absorbé. J’ai créé ma modeste maison d’édition, ID France Loire, qui vient d’éditer le merveilleux livre de Véronique Bachelier-Vidar, “Fa'a'amu“, où l’auteur raconte, avec une sensibilité à fleur de peau, l’adoption de ses deux garçons tahitiens. Je me suis investi dans ce manuscrit comme s’il avait été le mien. Ce livre mène désormais sa vie, avec quelque succès. 
Et voilà que le démon dont je vous parlais frappe à nouveau à la porte.  Que reste-t-il à découvrir en ce monde ? Sinon ce “Tout“ qui fait qu’il y a “quelque chose“, issu de “rien“… 
À plus tard.

mercredi 6 août 2014

La mort du Journal Officiel ?


La version papier du Journal officiel va disparaître au profit de sa seule publication numérique. Le “JO“, dont l’origine remonterait à Richelieu, est l’organe officiel par lequel l’État promulgue ses lois. Et voilà que la presse (Le Figaro de ce jour) parle de “fin programmée d’une institution française“ : 
« La disparition de sa version imprimée (…) fait partie d’un contexte global d’affaissement progressif de l’autorité de l’État (…) Le passage complet d’un journal au numérique — on se souvient du triste destin de France Soir — est la marque d’un déclin, sinon d’un décès annoncé. (…) Cette dématérialisation (…)  suscite des interrogations sur l’avenir de ce quotidien qui est l’expression de la puissance publique, voire sur l’autorité de la République en général ».
Sans papier, plus de lois, plus d’État, rien de moins ! On croit entendre les scribes qui gravaient les édits dans la pierre, crier au sacrilège quand, voici 5000 ans, les Égyptiens prétendirent utiliser à cet effet leur vulgaire papyrus. Il semble bien, pourtant, que l’humanité y ait survécu. Et, quand, il y a six siècles seulement, Gutenberg utilisa sa diabolique invention de l’imprimerie sur papier, je suppose que les dérouleurs de parchemin hurlèrent à leur tour à la fin du monde. Or, c’est l’inverse qui se produisit : la culture, et donc l’humanité, fit un bond dans son progrès. 
Eh bien ! Qu’on le veuille ou non, s’opère aujourd’hui sous nos yeux l’avènement historique du cinquième support de l’écriture, l’électronique. Personne n’en mesure la portée, y compris dans la diffusion de la pensée. C’est peut-être, d’ailleurs, ce qui inquiète le plus les médias traditionnels : ne plus contrôler la pensée. Si la dématérialisation du journal officiel doit être considérée comme un symbole,  c’est de cet évènement-là qu’il s’agit.

samedi 2 août 2014

Tombeau de Jonas

Je veux citer cette belle conclusion d’un article de Gérard Leclerc, sous le titre : “Mossoul, sous le signe de Jonas“, dans Le Figaro de ce jour. Parlant de la « féroce entreprise iconoclaste qui se déchaîne contre les chefs-d’œuvre de l’art et les monuments témoins », il fustige « une certaine conception du divin, qui ignore que l’épiphanie de la transcendance peut briller dans des œuvres faites de main d’homme (…). Il faut craindre un régime de pensée où l’alliance entre Dieu et l’humanité ne se reflète plus dans cette beauté qui, selon Dostoïevski, sauvera le monde ».