lundi 29 juillet 2013

Pape François


Le pape François à Rio : 
« que l’Église s’éloigne de toute réduction socialisante… ». 
Superbe ! Il y a des hommes qui savent se servir des mots. 
Réduction socialisante… Un demi-siècle de manipulation du concile Vatican II résumé et défini en deux mots. Car ce n’est pas le concile qui a fait tout ce mal, en France en tout cas, mais l’idéologie gauchisante des années 70 qui l’a défiguré.
Réduction socialisante… Les gens venaient chercher Dieu dans les églises. Ils y trouvaient le parti. Et l’on s’étonne qu’elles se soient vidées !
Réduction socialisante… Ils ont voulu remplacer la ferveur de l’adoration par des assemblées ludiques où l’on chante (et danse, s’ils avaient osé), où l’on se sert la main (et s’embrasse, s’ils avaient osé), où l’on festoie à la sortie. Mais, à ce jeu, les évangélistes, pentecôtistes, et autres feront toujours mieux.
Réduction socialisante… Ceux qui croient que ce pape est des leurs se mettent la crosse dans l’œil ! Il a compris ce qui s’est passé et va y mettre fin.

dimanche 28 juillet 2013

À quoi ça sert d'écrire ?


Le magazine “Le Point“ nous livre quelques pages sur Aristote et Platon, où il cite le philosophe Heinz Wismann :
« On peut marcher parce qu’on veut absolument aller quelque part. Mais on peut aussi marcher pour le plaisir de marcher ». 
Puis, l'auteur transpose cette remarque à la création artistique en faisant comprendre que l’on peut composer de la musique pour vendre des disques, peindre des œuvres pour vendre des toiles, mais qu’on peut aussi faire cela par amour de l’art. 
Il en est de même de la production littéraire. J’entends les innombrables écrivains amateurs, au soir des non moins innombrables salons du livre, s’interroger mutuellement : “combien en as-tu vendu ?“. On dirait des camelots rangeant leurs moulins à légumes. 
Heinz Wismann va jusqu’au bout de son raisonnement : le langage n’est pas seulement un instrument de communication, « l’apprentissage d’une langue que l’on ne parle pas, dans sa gratuité, est un extraordinaire moyen de se libérer de la tension utilitaire ». 
Pour moi, l’écriture a toujours été l’apprentissage d’un art, l’exercice de l’inutile, pour le seul bonheur du lecteur… et de l'auteur ! 

jeudi 25 juillet 2013

JMJ 2013


J'ai choisi ces trois phrases dans l'homélie du pape François, le mercredi 24 juillet 2013, au sanctuaire Notre-Dame d'Aparecida, au Brésil :
« Ayez toujours dans vos cœurs cette certitude : Dieu marche à vos côtés, il ne vous abandonne en aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance ! »
« L’homme ou la femme d’espérance sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend. »
« Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! »

vendredi 19 juillet 2013

La barbe !


La mode décidément bobo de s’afficher en public avec une barbe de deux millimètres veut sans doute cacher la paresse d’avoir à se raser. Il en est de la barbe comme des mœurs, faute de courage, on essaie de faire une norme de ses propres faiblesses. 
Mais, il y a peut-être une autre explication. Ceux-là pensent sans doute afficher ainsi une virilité qui leur fait souci. Car, même quotidiennement rasée, une vraie barbe ne laisse aucun doute. Et, si tant est que cet attribut pileux ait quelque rapport avec ladite virilité, point n’est alors besoin d’afficher ostensiblement quelques millimètres supplémentaires. Pourquoi la vue de ces mentons artificiellement hérissés me fait-elle immanquablement penser au labeur d’une partenaire qui tente désespérément d’obtenir manuellement une configuration opérationnelle?
La paresse du rasoir est-elle le double signe de la paresse de la rigueur  et de la paresse de la vigueur ?

mercredi 17 juillet 2013

Harry Potter et le pseudonyme


L’auteur de “Harry Potter“ a publié récemment un roman sous un pseudonyme inconnu. Résultat, un flop : un petit nombre de lecteurs apprécient l’ouvrage, les critiques sont bonnes, mais les ventes ne décollent pas. Puis le “grand“ public apprend la véritable identité de l’auteur : aussitôt, les ventes explosent ! 
C’est ainsi ! Pour le plus grand nombre, l’on n’achète pas un livre pour ce qu’il contient, mais pour la notoriété médiatique de l’auteur. Quant à formuler une appréciation sur l’ouvrage, on s’en remet aux médias qui diront ce qu’il faut penser.
On savait déjà que règne dans l’édition la dictature de la légitimité professionnelle, sociale ou corporative de l’auteur. Ne parlez pas de philosophie si vous n’êtes pas un intellectuel autoproclamé. N’écrivez rien sur la science ou la métaphysique si vous n’êtes pas chercheur ou enseignant. Ne vous mêlez pas des affaires de l’embryon et de la vie si vous n’êtes pas médecin, professeur de quelque chose. Le lecteur a peur de celui qui n’est pas dans la bonne case. 
On sait désormais qu’en plus, le public veut lire du “Untel,“ et veut que cela se voie. Et si Untel se dissimule, son livre ne se vendra pas. 
Voilà pourquoi j’applaudis à l’avènement du livre électronique. Ce diabolique ustensile va faire sauter la dictature du littérairement correct en replaçant au premier plan le contenu du livre, et non plus le pedigree de l’auteur. Le libre accès, moins onéreux, à la formidable production littéraire mondiale, affranchi du filtre commercial de l’édition, va provoquer une véritable renaissance de la lecture et, souhaitons-le, de l’esprit critique.

mardi 16 juillet 2013

L’embryon est-il un être humain ?


Si l’embryon humain n’était pas un être humain, quelqu’un peut-il m’expliquer par quel mystère il le deviendrait un jour ? Quel événement inouï devrait alors se produire chez la mère qui le porte, dans son corps ou dans son âme, pour que, tout à coup, l’amas banal de cellules de chair qui s’accroche à son utérus se mutât en petit des hommes ? Il conviendrait alors, ce jour-là, de fêter comme il se doit ce quasi-miracle. 
À quelle heure, au fait ? Car, si un embryon est un être humain à un moment donné, qui peut prétendre qu’il ne l’était pas une heure avant?
Dire aussi que l’embryon n’est pas une personne, mais seulement une personne en devenir, je ne sais quelle “potentialité“ d’être, est une grotesque hypocrisie. Car, si vous le supprimez, cet embryon, c’est bien un être humain qui ne sera pas. Le résultat sera rigoureusement le même. Changer le qualificatif de l’embryon tué ne change rien, dans les faits, à l’acte de tuer. 
Enfin, rappelez-vous, Jésus aussi fut un embryon !