jeudi 29 mars 2012

Laïcité, deux visions.


Dans Le Figaro de ce jour, l’ancien ministre français Luc Ferry exprime son opinion au sujet de la laïcité et des religions. On peut lire :
« … l’élément religieux entre malgré tout dans les composantes de la haine. (…) Qu’y a-t-il dans les religions qui permet(tent) ces déviations intégristes auxquelles aucune n’a échappé dans l’histoire ? Deux éléments fondamentaux : le rapport à l’absolu, qui pousse toujours peu ou prou à l’intolérance ; la fonction de liaison qui forge les communautarismes propices aux tensions conflictuelles. (…) C’est lorsque la religion cesse d’être une affaire privée, lorsqu’elle quitte l’intimité pour envahir l’espace public qu’elle devient funeste. Voilà pourquoi il faut sans cesse rappeler les valeurs de la laïcité, rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui lui revient. »
Dans le même journal, Benoît XVI, en visite à Cuba, s’est exprimé devant des centaines de milliers de Cubains enthousiastes sur “la liberté religieuse et le rôle des catholiques dans la construction d’une nouvelle société cubaine“. 
“Il a axé son propos sur « l’authentique liberté » et « la vérité qui libère et rend digne ». Une voie exigeante qui ne supporte pas « les raccourcis », a-t-il insisté. L’un d’eux consiste à « ironiser sur la possibilité connaître la vérité ». Mais ce « scepticisme ou ce relativisme » provoquent « un changement dans le coeur, le rendant froid, hésitant, loin des autres, et enfermé en soi même ». Il donne « des personnes qui se lavent les mains comme le gouverneur romain Pilate et laissent filer le cours de l’histoire sans se compromettre ». Autre raccourci, rejeté par Benoît XVI, ceux qui « interprètent mal cette recherche de vérité, les portants à l’irrationalité et au fanatisme, les enfermant dans leur vérité » et qui « entendent l’imposer aux autres ». 
Le moins qui puisse être dit est que les deux proclamations sont aux antipodes.  Chacun choisira sa vision du monde. Je préfère celle du pape. Non, Monsieur Ferry, la recherche de l’absolu ne pousse pas à l’intolérance, mais à la  liberté, à la dignité. C’est au contraire le relativisme matérialiste qui enferme sur soi et pousse au fanatisme. Avez-vous réfléchi à ce que seraient la Chine, l’Inde, sans le bouddhisme ou l’hindouisme ? Dieu sans César peut certes déboucher sur l’intégrisme, mais César sans Dieu amène toujours à l’intolérance, au fanatisme.

vendredi 2 mars 2012

Thérèse d'Avila :


« Tout allait de mal en pis, c’est le signe que prend le ciel pour vous acculer et brusquement tout conclure au mieux. (…) Les difficultés d’un jour annoncent la réussite insoupçonnée du lendemain »