mardi 30 novembre 2021

Notre-Dame de Paris

Voilà que l’on veut faire de Notre-Dame de Paris une mosquée catholique !

Qui a décidé cette innovation fantaisiste de projeter sur les murs des versets de la Sainte Bible ? Le catholicisme n’est pas la religion du Livre ! Elle est celle de la Présence, la Présence de Dieu incarné en Jésus ressuscité, c’est-à-dire resurgi parmi nous. Une église catholique est le sanctuaire de cette Présence. Les banderoles, les affiches, les slogans, et maintenant les projections lumineuses n’y ont pas leur place ! Mais, quel chrétien êtes-vous pour ne pas éprouver, en pénétrant dans une église aussi modeste soit-elle, la sensation exaltante de cette Présence dans la nudité poignante des voûtes, des arches, des murs, de chaque pierre ? Combien de millions de pleurs ou de joies, de suppliques ou de remerciements, y ont monté, depuis tant de siècles, le long des murailles jusqu’aux ogives de l’Au-delà ? Ne ressentez-vous pas cette charge mystique qu’exhale chaque pierre du sanctuaire ? Le respect, messieurs, le respect de nos ancêtres impose de maintenir vivantes ces pierres dans leur nudité, et non de les affubler des oripeaux du marketing moderne. Alors, et alors seulement, Notre-Dame restera le sanctuaire de la Présence. 

mercredi 10 novembre 2021

11 novembre

Est-il judicieux de continuer à fêter par des cérémonies officielles l’armistice de la guerre de 14 ? Bien sûr, la décence nous commande de nous incliner devant nos morts. Mais, c’est aussi vrai pour les multiples guerres de l’Histoire. Qui, parmi les jeunes générations se sent encore contemporain de celle-ci ? Car, il y en a eu, hélas, une autre depuis. Celle-là est une plaie encore à vif dans la mémoire des Français. Les "vieux" sont encore là qui pleurent leur père ou mère, leurs frères ou sœurs, massacrés par les nazis ou par les bombardements alliés. Oh, certes ! cette guerre de 40 ne fut pas glorieuse pour la France. Elle laissa, après l’humiliante défaite militaire, le pays éclaté en trois camps : les collabos et tous ceux qui avaient tiré profit de l’Occupation allemande ; les fuyards qui purent se mettre à l’abri outre-mer ; les patriotes, enfin, qui, au risque de leur vie, étaient restés à leur poste, résistant comme ils pouvaient à la barbarie. N’eût été De Gaulle qui réussit l’exploit de rassembler autour de lui ces camps de la haine, au prix, il est vrai, du sacrifice public d’une victime expiatoire que l’Histoire n’a pas encore reconnue, le pays aurait sombré dans un  partage mortel avec les communistes aux aguets, et les Anglais toujours bons princes. Alors, justement ! C’est cela qu’il faut aujourd’hui, non pas fêter, mais commémorer, c’est-à-dire, garder en mémoire, pour crier la formule rituelle « plus jamais ça » ! Hélas, trois fois hélas ! Ce qui se pesse aujourd’hui, avec la nouvelle guerre engagée en Europe, sous couvert d’une religion, se déroule de nouveau sous la bannière « encore ça » ! Qu’il serait salutaire que l’on enseignât aux enfants ou petits-enfants de ceux qui, parfois, en manquèrent tant lors de cette douloureuse guerre, ce qu’est l’honneur ! 

Bienvenue en Absurdie(*)


La foule des touristes déambulait en cette mi-septembre dans les ruelles de la vieille ville de Guérande. On se bousculait entre les échoppes de marchands de souvenirs, masques rares, ou alors sur le menton…!! J’entre dans la collégiale Saint-Aubin si belle, dont les portes grand ouvertes exhalait la fraicheur et la sérénité. Une dame, gardienne des lieux m’interpelle :

— Le masque, monsieur !

— Ah, pardon !

Je me bâche, puis j’observe. L’immense nef est vide ! Dans la pénombre je devine une personne, là-bas, priant sainte Thérèse ; une ou deux autres silhouettes ; c’est tout ! Pour combattre le virus il n’est pas exigé le masque dans la cohue des rues, mais sous ces voûtes désertes qui montent jusqu’au ciel, si ! Absurde ? Oui !  

Ressortant, je replonge dans le bain de foule en liberté puis, je m’installe à une terrasse de bar dont les tables, sur le trottoir, côtoient les flux foules. Au ras de ma chaise se bousculent en toute liberté des flots de virus ambulants. Le garçon :

— Je dois vous demander le pass sanitaire.

— Oh ! J’ai oublié mon téléphone !

Je me lève, et repars, penaud, sous le sourire narquois de nouveaux arrivants pas mécontents de prendre la place. Aucune contrainte sanitaire pour une foule qui se bouscule dans les rues, mais que l’on s’assoie à un guéridon de bistrot placé là, alors pass-sanitaire obligatoire ! Absurde ? Oui, sans conteste ! Car, de deux choses l’une. Ou bien les rassemblements sont dangereux ; alors les autorités qui prétendent régenter cette république de l’absurde sont grandement coupables de laisser-faire. Ou bien ils ne le sont pas ; alors les contraintes imposées en terrasses sont de l’acharnement maladif de bureaucrates aigris. Le coronavirus, au delà des malheurs qu’il nous a laissés,  aura dévoilé le vrai visage de la France des nouveaux adultes : celui de cerveaux vidés de leur capacité de réflexion personnelle, puis bourrés de pensée unique absurde. Une administration imbue d’un pouvoir qu’elle se donne indûment décide de tout ; un peuple bêlant se laisse faire.

(*) Anciennement la France

Abus sexuels dans l'Église (suite)

Les évêques de France ont décidé de vendre des biens de l’Église pour indemniser les victimes des délits sexuels commis par certains membres de son clergé. Cette annonce me bouleverse. J’ai déjà écrit qu’à côté des 3% de prêtres fautif, il y avait 97% de prêtres irréprochables. Ceux-là viennent de fournir la preuve que, malgré ses faiblesses, l’Église du Christ est solide. Car, il y a deux aspects au problème. Les victimes, d’abord. Même si elles sont le fait d’un très faible pourcentage de clercs, chaque agression est grave et mérite réparation. Nous avons tous été enfants. S’il m’avait été donné de subir pareilles atteintes, je n’en serais sans doute pas sorti indemne, ni spirituellement sans doute, ni mentalement peut-être. Pourtant, je ne suis pas sûr qu’étant devenu adulte, un peu d’argent eût réglé le problème. Car il y a l’autre aspect du drame. Il est grave, infiniment douloureux pour ces victimes, de se trouver rejetés hors de la foi, parce que l’on a perdu confiance en l’Église par la faute de quelques-uns. Comment la leur redonner ? Les évêques ont-ils écouté la parole de Jésus : « vends tout et suis-moi » ? Pour  les victimes de ces prêtres égarés, pour ceux-ci et pour tous les autres qui, bien que sans reproches pour eux-mêmes, ont tardé à ouvrir les yeux, la décision annoncée de vendre transcende la seule opération financière pour replacer fièrement l’Église dans les pas du Christ, et reconstruire chacun. Merci !