dimanche 27 octobre 2019

Petite histoire du bocal vide

J'ai commencé mon dernier livre(*) par cette anecdote :
Un professeur fit un jour devant ses élèves la démonstration suivante. Il prit un bocal en verre qu'il emplit de galets. Puis, il demanda à ses élèves si le bocal était bien plein. Oui, répondirent ceux-ci. Il prit alors du sable qu'il versa dans le bocal, entre les galets, et reposa la question. Cette fois, les étudiants ne s'y laissèrent pas prendre et dirent non. En effet, le professeur prit un verre d'eau qu'il versa dans le bocal sans qu'il en débordât une goutte. Alors, il posa une autre question : 
— Quelle est la morale de cette histoire ? 
— Cela prouve, dirent les uns, que lorsqu'on n'a plus le temps, il reste toujours un peu de temps ; ou bien... etc. 
— Rien de tout cela, répondit le professeur. Cela montre seulement que si vous vouliez emplir le bocal en commençant par l'eau, puis en y versant le sable, et enfin les galets, vous ne parviendriez jamais à tout y placer. Il en est de même pour votre vie. Si vous voulez bien la remplir, ne commencez pas par y mettre les futilités. Vous n'auriez alors plus la place d'y loger l'essentiel. Posez-vous seulement la question : quel est l'essentiel ?

Or, en y réfléchissant depuis, je me suis avisé que ce bocal ainsi empli était loin d'être plein.
En effet, ces galets, ces grains de sable, ces molécules d'eau ne sont qu'assemblages d'atomes qui, s'ils étaient extraits et entassés au fond du bocal n'en rempliraient que le cinquième. Le bocal est-il donc vide aux quatre cinquièmes ? 
Bien au-delà ! Car tous ces atomes n'ont de matériel que leur noyau autour duquel gravite l'énergie des électrons. Or, si je pouvais extraire tous les noyaux atomiques des atomes de ce bocal, ils prendraient dans le fond moins de place qu'une tête d'épingle ! Autour, il n'y a rien, le vide ! 
Avons-nous atteint cette fois le fond de la matière de ce bocal ? Même pas ! Car, qu'y à-t-il dans ces noyaux atomiques ? Des nucléons, neutrons et protons, chacun mille milliards de fois plus petits qu’une tête d’épingle. Et, qu'y a-t-il dans ces nucléons ? Des particules évanescentes qui sont tout sauf des corpuscules de quelque-chose. On a pu les faire apparaître en cassant les nucléons dans des accélérateurs géants de particules. On les a manipulées, étudiées en laboratoire. On a découvert qu'en dessous d'une limite ultime de petitesse qui s'écrit avec trente-deux zéros au diviseur du millimètre, ces particules ne sont plus matière, mais paquets d’ondes, fréquences ondulatoires superposées, hors de l'espace et du temps, ou plutôt qui occupent tous les lieux de l'espace et tous les instants du temps. La science a ouvert la porte de l'Au-delà ! Elles ne se localisent, ces particules, que lorsqu'un observateur en capte la présence. La matière n'est matière que parce qu'on la regarde ! 

Alors ? Le bocal est-il donc vide ? Oui ! Désespérément vide de matière, mais plein d'autre chose ! Ou bien, plein de matière vide…
(*) https://sites.google.com/site/bernardhuetoserpenserautrement/

mercredi 16 octobre 2019

PMA new look

Avec la nouvelle loi bioéthique en France, une femme lesbienne pourra avoir un enfant par insémination artificielle — remboursée par la Sécurité sociale — d’un vendeur de sperme quelconque. Or, sa partenaire en couple sera déclarée mère au même titre qu’elle-même. Voilà un bébé qui aura donc deux mère, une mère biologique et une mère administrative, sans qu’il sache la quelle est la quelle, et, bien sur, pas de père. Si, ensuite, la mère administrative se fait à son tour inséminer — toujours aux frais du contribuable — le premier bébé verra arriver un frère ou une sœur avec lequel ou laquelle il n’aura pourtant aucun gène commun. Continuons ! Ce couple homosexuel peut être éphémère, et chaque partenaire reconstituer deux autres couples de lesbiennes dont chaque membre — quatre en tout — pourra à son tour bénéficier des largesses de la Sécurité sociale et enfanter un bébés éprouvette. Voilà en tout six frères et sœurs E1, E2, E3, E4, E5 et E6, au sujet desquels je pose cette question pour dimanches pluvieux : lesquels pourront se marier ensemble sans risque de consanguinité ? Subsidiairement : allons nous longtemps laisser agir ces fous et folles ?

jeudi 10 octobre 2019

Chacun chez soi…

Les jérémiades des belles âmes qui s’entêtent à ouvrir les frontières à toutes les migrations sont stupides. Pourquoi ? Il existe une règle non écrite, mais vérifiée depuis les premiers jours de l’humanité : « pour préserver la paix, chacun chez soi » ! Contrairement à ce que les belles âmes en question racontent, non seulement la paix, mais l’amitié ou l’amour ont besoin de ce "chacun chez soi". C’était vrai, et l’est encore, dans les familles — pour ceux qui l’ignorent, famille = une mère, un père et des enfants —. Dans notre société rurale d’antan, on gardait auprès de soi ses vieux parents, mais on leur aménageait un "chez-soi" qui préservait la paix affectueuse. Eh bien ! c’est également vrai pour les peuples. C’est la cohabitation irréfléchie qui engendre la haine. C’est par le "chacun chez soi" que peut se cultiver l’amitié des peuples, et la solidarité. 

jeudi 26 septembre 2019

"Réalité virtuelle"

Dans une interview (Le Point du 26/09), Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a laissé entendre que l’on disposera de lentilles connectées dans moins de cinq ans peut-être. Cinq ans, c’est demain. Pour quoi faire, des lentilles connectées ? Pour se plonger dans la "réalité virtuelle". Il est certain qu’on voit mal les gens se promener dans la rue avec l’énorme casque sur les yeux et un joystick dans chaque main. Tandis que, des lentilles, certains les garderont jour et nuit. Ainsi, ils vivront dans un décor fictif, fait de leur environnement naturel agrémenté de toutes sortes d’incrustation irréelle, merveilleuses ou fantastiques, réjouissantes ou effrayantes. Vous pensez peut-être qu’il s’agit d’un progrès ? Jusqu’alors, nous connaissions deux réalités. Celle que notre cerveau reçoit par nos cinq sens corporels, une réalité d’ici-bas qu’on peut appeler naturelle. Et puis, celle que nous suggère plus ou moins confusément notre connexion intime et mystérieuse avec un au-delà immatériel, qu’on peut appeler spirituelle. Il semble bien que vrai progrès de l’humanité, le progrès dans le bon sens, soit d’accéder de plus en plus profondément à cette réalité là. Si l’homme évolue, c’est, semble-t-il, pour aller vers l’Esprit, et non s’en éloigner. Or, la "réalité virtuelle" qu’on nous annonce nous fait reculer d’un cran. Quand nous serons tous immergé dans le virtuel, il nous faudra d’abord nous en échapper pour retourner à la réalité naturelle, avant d’espérer entrevoir un peu de la réalité spirituelle. Mais, entre temps, comme il va être commode d’enfermer les gens dans cette prison virtuelle, pour mieux les plumer dans l’univers naturel où ils ne regarderont plus ce qui se passe !  

dimanche 15 septembre 2019

Droit de naître

Au soi-disant pays des droits de l’homme, quelle justification y a-t-il à ces droits en l’absence du premier d’entre eux : le droit de naître ?
De naître de sa mère. 
De naître entre son père et sa mère.
Procréer un embryon à usage de matériau de laboratoire, c’est priver un être humain du droit de naître.
Transplanter un embryon de sa mère biologique à une tierce mère dite porteuse sans motif médical avéré, c’est faire fi du droit de l’enfant à se former au sein des cellules dont il est issu. Qui sait les échanges créateurs qui se produisent pendant les mois de gestation dans l’utérus maternel ?
Faire naître d’une mère anonyme un enfant de compagnie pour la seule convenance de faux parents, c’est engendrer volontairement un orphelin, c’est fouler aux pieds le droit de l’enfant à grandir entre son père et sa mère.
Plus qu’une dérive ou une déviance, cette route qu’emprunte de façon irresponsable une certaine idéologie contemporaine est le chemin de la mort. C’est étrange, comme les attentions populaires sont focalisées sur la défense de la fameuse "planète", quand, à contario, le souci du devenir de notre descendance est absent. Faudra-t-il une conflagration humaine majeure pour que se rétablissent les lois de la nature. Alors, le prix à payer sera lourd ! Certaines responsabilités se révèleront. Effrayantes !

mardi 27 août 2019

On ne naît pas sans père !

La PMA, jusqu'alors conçue comme aide médicale aux couples de parents faisant face à des problèmes de procréation naturelle, fait l'objet d'un projet gouvernemental d'extension aux femmes seules et aux couples de femmes, avec remboursement par la Sécurité sociale. D'où la nécessité d’une redéfinition de la filiation pour les enfants qui naîtront d’une PMA dans un couple de lesbiennes. Aux dernières nouvelles, on n'écrira plus "parent 1 et parent 2" sur l'acte de naissance d'un bébé né ainsi, mais "mère et mère"… Ainsi en a décidé le ministre de la Justice (la ministre dit-on dans le langage convenu des médias dociles). Lequel, de préciser : « sans doute mettrons-nous la mère qui accouche en premier puis l’autre mère ensuite » ! Le ministre en question pense sans doute que les deux partenaires auront accouché l'une après l'autre du même bébé.
Eh bien, non ! Madame le Ministre ! Un être humain ne naît pas de deux femmes, mais d'une cellule mâle et d'une cellule femelle qui fusionnent. Ainsi nous l'apprend la biologie cellulaire la plus élémentaire. C'est à l'instant mystérieux de cette fusion intime que l'essence de l'être devient existence. Ainsi s'exprimait déjà Platon. C'est cette fusion créatrice que le matérialisme borné de ce régime inculte, mais autoritaire, veut ignorer. C'est l'existence même du père qu'il veut effacer des mémoires. Alors, l'être humain, ramené à la dimension d'un objet qui vit, mais ne le sait plus, d'un animal fabriqué en laboratoire, bientôt en usine, fournira la matière première à un chiffre d'affaires prometteur.
Eh bien, non, encore ! On peut naître de père caché — je connais un très bon livre sur le sujet (1) —. On peut naître de père inconnu. On peut naître de père décédé. Mais, on ne naît pas sans père ! C'est une bien grande vanité que de croire que l'on puisse ainsi être issu du néant par la seule volonté humaine. Avant, il n'y avait rien, et voilà que tout à coup, il y a moi ! Mais, si je suis issu du néant, c'est que celui-ci me contenait ! Alors, il n'était pas le néant… Rien ne peut provenir du néant ni y retourner, ou bien ce n'est pas le néant. Alors, de quoi suis-je issu ? Quelque chose (ou quelqu'un) ne peut provenir que d'autre chose  — encore un bon livre (2) —. Autre chose qui n'existe pas dans notre univers matériel d'espace-temps. Autre chose qui procède de l'essence immatérielle du Tout. La naissance à l'existence est la matérialisation dans le temps de ce Tout de l'Esprit, lui-même hors du temps. Elle s'opère à l'heure de la rencontre des gamètes. Un jour, peut-être, la science nous apprendra ce qui se passe alors au sein de ces deux cellules, aux confins de l’infiniment petit, sur ce seuil de l'Au-delà.
Je n'ai pas vocation à traiter ici de la libido des uns et des autres. Chacun, en ce domaine, est libre. Mais vouloir, pour s'en justifier — alors que personne ne demande de justification — attenter à la loi de la nature, est, comme tout sacrilège, œuvre imbécile.

  1. https://sites.google.com/site/jlfalcozenfantdeperecache/
  2. https://sites.google.com/site/pourquoiquelquun/

samedi 27 juillet 2019

Énergie nucléaire

Aux commentaires simplistes qui jaillissent un peu partout à propos des difficultés d’EDF à lancer l’EPR de Flamanville, je veux faire observer que l’énergie de l’Univers est nucléaire. Ce n’est pas le vent qui éclaire et réchauffe le monde, mais l’atome ! Ce n’est pas le vent qui déclencha le big bang, mais l’atome ! Ce n’est pas le vent qui créa la vie, mais l’atome ! 
Il y a dans quelques grammes de matière autant d’énergie que l’on sait en produire en faisant brûler des milliers de tonnes de charbon. Si l’on savait récupérer toute l’énergie contenue dans un seul gramme de noyaux atomiques, on pourrait faire faire plusieurs fois le tour du monde au plus gros des Airbus.
Si la Création a eu pour but d’engendrer l’humanité, elle a eu la sagesse de lui fournir, dissimulée au cœur des atomes, la colossale énergie dont elle va avoir besoin pour se développer et atteindre son destin. 
La foule de nos enfants et de leurs enfants qui se bousculeront sur notre planète réclameront pour vivre une énergie à consommer que ne pourront fournir indéfiniment les combustibles fossiles, pétrole et gaz, accumulés par la nature pendant des millions d’années, et dilapidés en quelques dizaines d’années. Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour cette énergie, pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable. Quelques moulins à vent n’y suffiront pas. 
Saurons-nous domestiquer cette énergie de l'atome pour construire à notre tour le monde dont nous avons hérité ?
— Mais la bombe, direz-vous ? L’humanité s’anéantira avant de savoir maîtriser l’atome !
— Avec l’énergie nucléaire, l’humanité peut s’anéantir. Sans elle, elle est sûre de disparaître. Fallait-il que l’homme n’inventât pas le feu afin de ne pas risquer fabriquer des armes du même nom ? Les hommes sauront-ils utiliser avec sagesse ce colossal gisement quasiment illimité, mis à leur disposition par la Création prévoyante, et dissimulé au fond des noyaux atomiques, au cœur de la matière dont ils sont façonnés ? Si, développer la recherche atomique pour utiliser l’arme de destruction massive est une horreur, permettre l’accès pour tous à cette énergie, y compris pour les plus pauvres, est un devoir. Une personne meurt de faim ou de soif toutes les cinq secondes dans le monde. L’équivalent d’une ville comme Lyon rayée de la carte tous les mois ! Et ce malheur touche particulièrement les enfants, les plus vulnérables. Faut-il regarder et ne rien faire ? Se contenter de bicyclettes et d’éoliennes ? Personne n’a donc compris que l’évolution est exponentielle, que la bombe de la famine va éclater dans les prochaines années, que nos enfants seront face à un problème décuplé ? Or la famine, c’est avant tout un problème d’énergie. On ne la trouvera pas, cette énergie, en quantité suffisante ailleurs que dans l’atome ! Encore faut-il que le hommes apprennent à s’en servir. C’est ce que font certains d’entre nous. Qu'ils en soient remerciés, ils ont entre les mains, tout simplement, l’avenir de l’humanité.
(Extraits du livre de Bernard Huet "Le Ciel du ciel" Éditions ID France Loire)

mardi 23 juillet 2019

Français de souche

Retour du Festival International du Livre Militaire à Coëtquidan, au cœur de l’antique, immense et mythique Forêt de Brocéliande aujourd’hui réduite à quelques hectares sauvegardés. 
Par delà les superbes prises d’armes et cérémonies militaires qui marquèrent ces journées consacrées aussi à la remise des épées aux nouveaux officiers promus, c’est à cette forêt disparue que mes pensées allèrent pendant deux jours. Sur ma table, il y avait l’un de mes livres "Français de souche"(*) que je dédicaçai  de nombreuses fois. Pas vraiment un livre militaire, mais un livre concernant tous ces jeunes officiers, certainement. Ce livre, j’aurais pu l’appeler "Breton de souche", puisqu’il relate l’histoire de plus de cent de mes ancêtres au fil de onze générations, tous laboureurs depuis cinq siècles en cette forêt d'alors. Dans la Forêt de Brocéliande, personne n'entrait, personne n’en sortait. N'y survivaient que des Bretons de souche depuis, sans doute, le paléolithique... Puis, un roi de France, un jour, annexa l'Armorique. Alors, les Bretons de souche devinrent des Français de souche… 
Le polémique actuelle sur la question des souches est niaise ! Il y avait, parmi les militaires qui visitaient les stands, des visages de toutes souches, tous, pourtant, intégrés à la patrie française, et fiers de leurs galons. Ils s’arrêtaient pour me parler de leurs souches à eux, ici ou là, la main sur mon livre. Non, vraiment ! La bobocratie ambiante n’a rien compris ! Je songeais aux milliers des autres descendants inconnus de ces aïeux-là, que je pouvais aujourd’hui côtoyer, cousins sans le savoir. Eh oui ! Honorer ses souches, c’est s’ouvrir aux autre ! Le contraire de l’enfermement sur sa petite personne !
(*)Pour en savoir plus :
https://sites.google.com/site/idfranceloire/catalogue/bernard-huet-francais-de-souche

vendredi 12 juillet 2019

Débrancher ?

En 1996, un pape immense accueillait en la basilique Saint-Martin de Tours ceux qu'il appelait alors les blessés de la vie. Une foule de personnes victimes de leur fragilité, de leur handicap, de leur malheur, venait y chercher un peu d'amour. Saint Jean-Paul II le leur donna en ces termes : « Qu'y a-t-il de plus grand et de plus important que d'être aimé et reconnu pour soi-même, pour la beauté de son être intérieur, qui ne dépend ni des apparences, ni de l'intérêt immédiat que l'on peut représenter pour les autres ? ».
Vingt-trois ans après, la loi française, la "Justice", une certaine foule, décide la mort lente d'un de ces « blessés de la vie ». Parce qu'il souffrait ? Non ! Parce qu'il gênait ! Parce qu'il « ne présentait plus aucun intérêt pour les autres ». En vingt ans, la France a sombré dans le gouffre de l'horreur. Quand un peuple n'a même plus la force morale de soigner l'un des siens, de l'entourer d'un peu d'affection, de l'accompagner dans son malheur, alors ce peuple n'est plus digne. « Mourir dans la dignité », crie la foule. C'est la foule qui est indigne ! Cette foule qui hurlait déjà à Ponce Pilate : « Crucifie-le ! ». Aujourd'hui, on ne crucifie plus. C'est heureux ! Mais, on débranche le tuyau de vie… Sacrilège, cette comparaison ? Non ! En chaque être qui souffre, il y a un peu de Jésus. Ce n'est pas un prêtre qui vous parle. Simplement un vieux bonhomme qu'on débranchera peut-être aussi un jour.

vendredi 21 juin 2019

EPR de Flamanville

Parce qu’il y a des soudures à refaire dans le bâtiment de la centrale électrique en construction, le Figaro-bobo titre : « Nucléaire : L’EPR de Flamanville tourne au fiasco industriel ». Quelle tristesse de voir ce journal auquel je fus fidèle pendant trois quarts de siècle tourner ainsi  aujourd’hui au "fiasco intellectuel" ! Car enfin ! De quoi s’agit-il ? De l’humanité de demain. De l’énergie colossale qu’il faudra aux dix milliards de nos descendants pour qu’ils survivent, et auxquels les gadgets à la mode n’apporteront rien. 
« Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour de l’énergie ; pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable. On ne la trouvera pas, cette énergie colossale, ailleurs que dans l’atome ! Les atomes sont les minuscules et innombrables accumulateurs qui stockent en leur sein la formidable dotation originelle d’énergie nécessaire à l’évolution de l’humanité. Il y a dans quelques grammes de matière fissile autant d’énergie que l’on sait en produire en faisant brûler des tonnes de charbon ou de pétrole ! Saurons-nous utiliser avec sagesse ce colossal gisement quasiment illimité, mis à notre disposition par la Création prévoyante, et dissimulé au fond des noyaux atomiques, au cœur de cette matière dont nous sommes façonnés ? Saurons-nous domestiquer cette énergie afin de construire à notre tour le monde dont nous avons hérité ? Oui, des accidents peuvent arriver, dramatiques pour les victimes. Mais, fallait-il que l’homme n’inventât pas le feu afin que ne tuent pas les armes du même nom ? Avec l’énergie nucléaire, l’humanité peut en effet s’anéantir. Mais sans elle, elle est sûre de disparaître. Nous avons le devoir d’investir lourdement en recherche pour maîtriser au plus vite ces techniques et les distribuer dans le monde entier. » (https://sites.google.com/site/idfranceloire/catalogue/bernard-huet-oser-penser-autrement)

jeudi 30 mai 2019

Ascension

Je vais sans doute en étonner plus d’un, mais l’Ascension est peut-être la fête religieuse catholique qui m’interpelle le plus.
De quoi s’agit-il ? De ceci. Ce jour-là, Jésus, mort puis réapparu vivant, se soustrait définitivement à la vue des hommes en disant : « Je suis (désormais) avec vous, tous les jours jusqu’à la fin du monde ». 
Il faut avoir longuement médité sur l’autre réalité, la vérité immatérielle des choses et des êtres (*), pour pouvoir, sinon comprendre du moins percevoir quelques bribes de la profondeur d’une telle déclaration. La science contemporaine des particules nous a appris qu’immatériel et matière, qu’ici et ailleurs, qu’avant et après, ne font qu’un Tout. Et ce Tout est en chacun de nous. Comme ces étranges images hologrammes, chacun de nous est à la fois parcelle et ensemble du Tout. Ce jour-là, Le Christ est entré dans le Tout. Et ce Tout est en nous.

mardi 28 mai 2019

Le scrutin de la haine

Prend-on conscience que les voix qui se sont portées sur l'ex Front-national sont, pour l'essentiel, des expressions de rejet de Macron, et non d'adhésion franche au RN ? Mais, en réciproque, les voix qui se sont portées sur le parti de Macron sont, pour l'essentiel encore, des mouvements de recul face à l'image diabolisée du Front national, et non des suffrages favorables à LREM. Quant aux autres partis, ils n'étaient sans doute pas considérés comme des modes de vote "utile", c'est-à-dire de vote sanction. 
Autrement dit, dans ces élections européennes largement manipulées, tout le monde, ou presque, a fui le diable, mais chacun avait son diable. Chacun de ces deux diables en question devrait donc bien prendre conscience qu'il est en réalité un repoussoir. Il n'y a pas lieu d'en être fier.
Mais, le pire de l'affaire est que la France en soit arrivée à cette situation dangereuse. C'est la manipulation honteuse et sans scrupule de la démocratie depuis les dernières présidentielles qui a engendré ce climat de haine latente qui explose lors d'un scrutin, ou dans des manifestations de rue. Ceux qui ont fait de la France un tel pays de haine sociale n'ont pas eu l'intelligence de le comprendre, et il ne semble pas qu'ils l'aient jamais. Ou alors, s'ils ont agi en connaissance de cause, s'ils ont sciemment organisé cette abomination pour surfer dessus à leur profit, ils se sont rendus coupables de gangstérisme politique. Le pays ne sortira pas de ce drame sans éradiquer ces forces du mal.

mardi 21 mai 2019

Arrêter les soins ?

Arrêter les soins, la nourriture, l'hydratation d'un être humain, d'un de ses semblables sans défense, devenu totalement dépendant de la charité des autres ? Le regarder ensuite mourir dans les souffrances atroces de la soif ? Quelle ignominie ! Quelle lâcheté ! Quelle hypocrisie ! Ferait-on cela à une bête ? Laisser souffrir un chien blessé ? La foule hurlerait ! Mais, pour un être humain, c'est l'Administration qui décide. Qui décide de tuer administrativement. Ou plutôt, de laisser mourir en se donnant ainsi l'illusion de ne pas tuer, dans une parodie d'humanisme odieuse.  Comment un médecin peut-il tomber dans ce piège de l'irresponsabilité ? Comment pourra-t-il ensuite trouver la paix de l'âme ? Docteur, reprenez-vous ; il est peut-être encore temps ! Car, il n'y a que deux solutions dignes  pour un médecin responsable : ou bien soigner, et soigner encore, jusqu'à ce que l'Au-delà décide de rappeler à lui l'être blessé ; ou bien  mettre fin à la vie charnelle de celui-ci par un acte médical immédiat, indolore et dès lors courageux. Il faut parfois savoir choisir !

mercredi 8 mai 2019

Écritures inclusive et exclusives

Ainsi, notre langue française serait exclusive, coupable de pratiquer l’exclusion du genre féminin. Écrire "je vois passer un chat" serait exclusif. Il faut écrire "je vois passer un chat-te"pour n’exclure personne ! Les exemples foisonnent, de ces innovations grotesques. "Dieu a créé l’homme à son image" est exclusif. Les traducteurs ancestraux des Saintes Écritures auraient sans doute dû écrire qu’Il a créé "l’humain"... Délicieux jargon !
Les ayatollahs de ce galimatias brandissent l’argument que l’Académie française aurait enfin homologué ces nouveautés...! Mesdames, lisez d’abord le communiqué de ladite Académie. Vous y trouverez, par exemple, ceci : « ... (le) dictionnaire de l’Académie française, qui n’a pas pour vocation de recenser la pluralité des usages en train de naître ou de se former, mais de dire le "bon usage" dès lors qu’il est établi et consacré. Il est toutefois possible que, lorsque la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie sera achevée et entièrement mise en ligne, des révisions puissent être apportées pour intégrer des évolutions confirmées ». Ou encore : « La commission s’est conformée aux méthodes éprouvées à l’Académie, qui a toujours fondé ses recommandations sur le "bon usage" dont elle est la gardienne, ce qui implique, non pas d’avaliser tous les usages, ni de les retarder ou de les devancer, ni de chercher à les imposer, mais de dégager ceux qui attestent une formation correcte et sont durablement établis ». C’est clair : "des révisions pourront être apportées", ce qui veut dire que d’autres ne le seront pas ! On peut sans doute reprocher (amicalement) aux académiciens d’avancer bien lentement, de passer plus de temps à étudier le menu que le mot du jour. L’Académie est une vieille dame qu’il ne faut pas bousculer. Mais, au moins, elle ne fait pas n’importe quoi. Elle n’a pas fermé la porte à l’évolution. Elle est même là pour ça ! Mais elle a laissé un gardien à l’entrée.
J’entendais une conférencière issue de la diversité, comme l’on dit à la télé, nous expliquer que l’écriture inclusive permet de faire évoluer la langue ; qu’une langue qui n’évolue pas est une langue morte. Je remercie nos nouveaux concitoyens de nous apprendre comment écrire notre langue, mais voyez comme nos chers ancêtres ont su la faire évoluer avant vous, avec discernement le plus souvent. Je ne sais si une langue qui n’évoluerait pas serait morte, mais une langue qu’on charcute, qu’on martyrise, qu’on viole, le sera sûrement et rapidement. Une langue est comme un enfant, on le nourrit avec intelligence, on ne le gave pas de sucreries malsaines.

mercredi 17 avril 2019

Notre-Dame (2)

L’incendie de Notre-Dame aura eu le mérite, si l'on peut s'exprimer ainsi, de réunir soudain, sous une même compassion réciproque, les croyants et les athées de France, les pratiquants et les laïcs, les catholiques et les autres confessions. Ne ratons pas cette chance historique en feignant de l’ignorer. C’est dans les moments de douleur que s’effacent subitement les dissensions, dont on découvre alors qu’elles étaient superficielles et méprisables. Il n’y a plus guère que quelques anarchistes aigris, et ,bien sûr, les terroristes d’un islam pris en otage, pour ne pas communier dans le même élan de défense d’une culture de France millénaire. Non, la France n’est ni morte ni mourante ! Elle vibre au fond des âmes des générations qui se succèdent. Qu’on ne s’avise pas de s’y attaquer !

mardi 16 avril 2019

Notre Dame

Quasimodo, ce matin, hurle de douleur.
Ô ! Marie, notre Dame ! Pourquoi ce châtiment ?
France vaniteuse, tes lances d’incendie sont dérisoires. Comprends-tu que tu n’es pas le maître du monde ? 
France dévoyée, la suie gluante qui recouvre ce matin le parvis de la Cité est la noirceur de ton âme offerte à ton remords.
France pervertie, les brandons fumants qui jonchent le sol du sanctuaire sont les résidus pitoyables de tes armées du mal.
France corrompue, la flèche effondrée dans le brasier est ton orgueil englouti dans l’enfer.
« Je détruirai ce temple, et en trois jours j'en rebâtirai un autre » (Marc 14,58). Ô ! Jésus, mon Dieu ! Aidez la France à reconstruire le temple de votre vertu !

samedi 6 avril 2019

Prêtres pédophiles

Quatre pleines pages du Figaro, ce samedi 6 avril 2019, pour attiser le feu ! « L'Église catholique décrédibilisée par l'accumulation des scandales… paralysée… le scandale fait vaciller les piliers de l'Église…» ! Rien que cela ! 
Mais, qui va dire qu'il y a 36 mises en examen en France sur 15.000 prêtres : DEUX POUR MILLE ! Et dans le monde, le Vatican a annoncé 400 cas sur 400.000 prêtres : UN POUR MILLE ! Vous qui êtes si prompts à hurler au scandale, êtes-vous donc irréprochables à 99,9 % ? Ne vous sentez-vous pas un peu hypocrites ? Quelle organisation laïque peut se prévaloir d'un tel score de pureté ? Certes, 39 cas en France, c'est évidemment 39 de trop ; 400 dans le monde, c'est 400 de trop ! Mais enfin ! C'est un pour mille ! Cela laisse 399.600 prêtres vertueux, dont l'Église du Christ peut être fière, une Église en laquelle JE CROIS !

jeudi 4 avril 2019

Lumière et obscurantisme

Le Point met en couverture une ancienne journaliste, athée et féministe, "devenue le cauchemar des islamistes". Dans son propos on peut lire : "Alors qu'une vague d'obscurantisme menace l'Europe, il y a une vague d'athéisme qui arrive des pays arabes". Faut-il comprendre que, dans son esprit, l'athéisme serait la lumière, en opposition à l'obscurantisme religieux ? Sans doute, puisque le Grand-Orient la récompense. On a déjà entendu ça il y a deux siècles. Les vieilles lunes ont la peau dure. 
Ce n'est pas parce que la religion musulmane engendre des assassins chez certains de ses adeptes, que la lumière s'éteint pour tout ce qui touche au spiritualisme religieux, opposé au matérialisme borné. Cette lumière-là éclaire les hommes depuis qu'ils sont sortis de l'obscurité animale. Les hommes crurent longtemps que cette lumière venait du dieu Soleil. Ils ont appris depuis qu'elle émanait en réalité d'un Dieu omniprésent que la raison ne sait voir, mais dont l'âme est éblouie. Le remède contre la folie meurtrière est à chercher dans la lumière de Dieu, et non pas dans l'obscurantisme athée.

samedi 16 mars 2019

Le livre

Le Figaro du 14/03/2019 écrit : « Les ventes de livres en 2018 n'ont reculé "que de" 0,9%… Mais, le BD et mangas ont progressé de 11%… les "-sciences humaines (écologie, féminisme, changements de société) ont progressé de 4,8% … le fantastique, aussi, fait un bond dans sa tranche ». 
Il faut bien en conclure qu'autre chose a baissé. L'article le confirme : « La littérature générale recule de 5,4% » ! 
Or, selon Valérie Trierweiler dans Paris Match, « Le temps de lecture moyen par Français et par jour est de... deux minutes » ! Étant donné qu'il y a quand-même de nombreux gros lecteurs, cela laisse imaginer le nombre de personnes qui ne lisent jamais. 
Quant au Figaro il conclue : « Le lent effritement du marché est dû à des achats en diminution chez les gros lecteurs ».
Donc, deux phénomènes qui se cumulent, bien que différents : 
1°) Les "gens", comme l'on dit, c'est à dire les lecteurs occasionnels ne lisent plus.
2°) Les gros lecteurs lisent moins.
Jadis, tout le monde lisait un peu, même à la campagne, même les personnes peu instruites. On lisait volontiers le journal qu'on se passait de ferme en ferme. Ou bien l'almanach. Ou bien le bulletin de Monsieur le Recteur. Aujourd'hui le smartphone cannibalise tout le temps disponible. C'est sans doute sans remède.
Quant-aux gros lecteurs, c'est une autre affaire. S'ils lisent moins, n'est-ce pas simplement parce que ce qui leur est offert est de plus en plus médiocre ? Les éditeur et les libraires, plus soucieux de leur chiffre d'affaires que de la promotion des belles lettres, ne s'intéressent qu'à ce qui a été "vu à la télé" quel qu'en soit le contenu, et ignorent superbement quantité d'écrivains, bons mais inconnus. Peut-être n'ont-ils pas le temps de faire le tri, mais le problème est là. 

vendredi 8 mars 2019

Dénonciation

Les évêques de France ont publié un communiqué au sujet de la condamnation du cardinal Barbarin. On y apprend qu'ils n'ont rien à commenter ! Les fidèles attendent peut-être un peu plus de leurs pasteurs... Alors, si les évêques n'ont rien à dire, je vais me permettre de dire ce que, modestement, j'en pense. 
En premier lieu, je rappelle — je me suis déjà exprimé sur ce point — qu'il y a plus de 400.000 prêtres dans le monde, et que l'on dénombrerait parmi eux de l'ordre de 400 fautif de pédophilie. Un pour mille ! "C'est encore trop" crieront les acharnés anticléricaux. Certes, mais, eux-mêmes sont-ils si irréprochables à 99,9 pour 100 ? 
En second lieu, la Justice reproche au cardinal ne ne pas avoir dénoncé au procureur de la République le fautif dont il connaissait (si j'ai bien compris) la faute. Mais, le secret de la confession est l'un des piliers de la liturgie catholique (que les acharnés ignares en question voudraient bien abattre…). Dès lors, le problème de fonds qui se pose — qui n'est pas nouveau et sur lequel on aimerait bien que l'Église s'exprimât — est celui de la compatibilité entre le secret de la confession, d'une part (*), et l'obligation de dénonciation  des crimes et délits qui est faite à tout citoyen en vertu du code de procédure pénale, d'autre part. Ledit code dispose que ne sont pas coupable d'infraction s'ils ne dénoncent pas le crime, les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l’article 226-13, ou qui en sont dépositaires par état ou par profession. Cependant, cette dérogation ne s'applique pas si la victime est un mineur de 15 ans. Nous sommes en plein dans le sujet. Les fidèles attendent des clercs qu'ils apportent une réponse à ce problème.
Enfin, sans vouloir faire aucunement de chasse aux sorcières, on ne peut éluder la question d'autres cultes désormais cohabitants avec les lois civiles françaises, et dont les comportements liturgiques vis-à-vis du mariage (âge et nombre des épouses) sont à l'évidence en infraction avec celles-ci.


 (*) Sur lequel les autorités civiles n'ont pas à intervenir. Nous vivons, en France, sous le principe de la séparation de l'Église et de l'État. Les religieux n'ont pas le droit de s'occuper des affaires de l'État. Mais, réciproquement, l'État n'a pas à mettre son nez dans les affaires internes à l'Église. Ou alors, il n'y a plus de séparation.

lundi 25 février 2019

Prêtres "pédophiles"

La presse vaticane annonce 415 cas de prêtres impliqués dans les affaires sexuelles pédophiles. Il y a 415.656 prêtres dans le monde. Moins d’un sur mille est pécheur ! 
J'entends déjà les hurlements des justiciers : "c'est encore trop" ! Certes ! Surtout si l'on considère avec charité le sort des victimes. Mais, ces grandes âmes qui crient au scandale sont-elles, elles-mêmes, irréprochables à ce degré de précision ? Sont-elles immaculées à neuf cent quatre-vingt-dix-neuf pour mille ? Ne sont-elles pas en train de sombrer dans une forme détestable d'hypocrisie ? Ou bien, sont-elles seulement victimes de l'effet déformant des médias ? 
La perfection à ce point est-elle humainement possible ? Les premiers disciples du Christ n'étaient que 12, et il y eut déjà un traître parmi eux : un sur douze, au lieu d’un sur mille aujourd'hui ! Il y a donc, dans le monde, 999 prêtres sur 1000 qui savent se maintenir dans les pas du Christ. C'est tout simplement miraculeux. C'est, pour moi, la révélation de ce scandale médiatique qui me conforte, s'il en était besoin, dans mon credo :"Je crois… à la sainte Église catholique".

jeudi 14 février 2019

Vieillesse

Au hasard des lignes d'un manuscrit dont j'aurai le plaisir d'éditer le livre dans les prochaines semaines(*), voici un passage dont je veux vous faire part :
« En poussant ce "portillon blanc" du dernier âge, j’ai le choix entre deux états d’esprit. 
Le premier, sinistre, a bien été décrit par Victor Hugo : « L’hiver, point de chaleur, point de lumière, point de midi, le soir touche au matin, brouillard, crépuscule, la fenêtre est grise, on n’y voit pas clair. Le ciel est un soupirail. Toute la journée est une cave. Le soleil a l’air d’un pauvre. L’affreuse saison ! L’hiver change en pierre l’eau du ciel et le cœur de l’homme ». 
Le second état d’esprit, optimiste, que je préfère et retiens, est celui du Pape François qui lors de l’audience générale du 23 mars 2015, a très simplement et justement fleuri la vieillesse, en affirmant qu’elle était "une grâce, une mission et une vocation" ».
L'auteur écrit par ailleurs : « …dernière saison, celle de la simplification qui rejette le superflu, de la purification, de l’essentiel, l’âge de la connaissance, de la reconnaissance et de la sagesse ».
(*) Aux Éditions France-Loire

lundi 4 février 2019

Le livre

Autrefois, un livre imprimé ne pouvait être modifié qu'en réédition. Aujourd'hui, on imprime à la demande. L'auteur est donc fondé à corriger son texte à volonté, l'amender, le compléter, etc. (On imagine "Les misérables" versions 1, 2, etc...?). Quant à l'avènement du livre électronique — inéluctable à terme malgré les réticences actuelles compréhensibles — il bouleversera par sa malléabilité totale le concept du livre, avec en plus le droit de réponse du lecteur !
Mais, si le livre papier doit un jour disparaître au profit de l'électronique, comme la pierre gravée a disparu au profit du papyrus et du parchemin, puis ceux-ci au profit du papier imprimé, j'espère au moins que l'écriture ne disparaîtra pas au profit de l'image fixe ou animée. De même que la parole est le propre de l'homme, l'écriture est la créatrice de sa pensée, et le vecteur indispensable à sa transmission. L'image, même animée (laquelle n'est alors qu'une succession d'images fixes) est figée sur un état, une situation, l'atmosphère d'un instant. Elle enferme la pensée dans ce qu'elle est à cet instant. L'écriture transcende l'image en laissant l'imagination construire celle-ci. Si l'écriture meurt, la pensée mourra, et l'Homme avec.

samedi 26 janvier 2019

"Mon corps est à moi"...

Cette thèse évoquéé avec quelque légèreté par les néoféministes pour justifier leurs pratiques libertaires comporte en soi sa propre antithèse.
En effet, dire cela implique la reconnaissance de deux parties dans le débat : mon corps d'une part, et moi d'autre part. Dirait-on "mon corps est à mon corps", ou bien : "moi est à moi" ? Cela n'aurait tout simplement pas de sens. Dès lors, si l'on voit bien qui est — ou quel est — le corps dont il s'agit, plus mystérieux est ce moi "propriétaire" dudit corps. Il n'est pas, à l'évidence un autre corps ; nous ne sommes pas en double exemplaire en ce monde. Force est d'admettre que nous sommes aussi un être hors de ce monde, hors de son temps et de son espace, immatériel donc.
Albert Camus en écrit dans Le Mythe de Sisyphe : « Ou nous ne sommes pas libres et Dieu tout-puissant est responsable du mal, ou nous sommes libres et responsables, mais Dieu n’est pas tout-puissant. » Il a seulement oublié un détail : l'homme est dans le temps et son espace ; Dieu est dans l'au-delà du temps et de l'espace. Nous sommes bel et bien libres dans notre monde, quand Dieu reste cependant tout-puissant dans le sien.
Écrire sert sans doute à exprimer ce que l'on pense, mais au-delà se dissimule, pour l'écrivain, le ressort mental qui l'aide à développer sa propre pensée. L'écriture est à l'esprit ce que le jogging est au corps. C'est ainsi que dix livres, à ce jour, m'ont convaincu que Dieu nous a bel et bien créés parce qu'Il est, comme le modèle crée son image pourvu qu'il y ait un miroir. La vie d'ici-bas n'est que le pâle reflet, sur le miroir de l'espace-temps, de la splendeur d'un Au-delà dont nous faisons partie. Dès lors, il faut comprendre que le Modèle attende de son image qu'elle lui revienne parfaite. Si Dieu a créé le temps pour y placer l'homme avec ses vices, sans doute l'attend-Il à la sortie. Le temps — et son espace — serait dès lors une sorte de machine à laver chargée d'achever l'ébauche et de restituer un Homme parfait, pour une Création parfaite .C'est notre tâche ici-bas. Le miroir de l'espace-temps est un miroir interactif. "Dieu a besoin des hommes" disait Henri Queffelec. 

Voilà que tout s'éclaire. Mon corps est en effet à moi. Et mon moi, dans son ailleurs, entend bien que j'en fasse ici-bas bon usage.

dimanche 20 janvier 2019

Voiture autonome.

Le mythe de la voiture autonome est une ineptie. 
Le progrès n'avance décidément pas en fonction des besoins de l'humanité, mais au gré des lubies des petits manipulateurs de technologies nouvelles qui mettent celles-ci à toutes les sauces, sans se soucier de savoir si c'est un bienfait. Ils me font penser à une autre "géniale" invention qui ne va pas manquer d'éclore un de ces jours : la littérature autonome. On propose déjà des traducteurs automatiques (qui traduisent en gros... très gros...), des correcteurs d'orthographe (qui corrigent un peu... très peu...). Un petit effort, et l'on verra naître des logiciels qui écriront les romans tout seuls. Comme pour la soi-disante voiture autonome (s'agit-il encore d'une voiture ?) à laquelle on dit où l'on veut aller, et qui vous y emmène, on dira à son ordinateur comment on veut que le roman finisse, et celui-ci l'écrira tout seul. Il y a déjà des auteurs auto-édités ; il y aura désormais des romans auto-rédigés ! Plus besoin de nègre ! 
Vous me permettrez de penser que, de même qu'il y a dans la littérature l'exercice d'un art dont la machine ne saurait priver l'être humain, de même le pilotage automobile reste pour certains un art que seuls les rustres confondent avec un moyen de transport.