mercredi 28 décembre 2022

Les trois écologismes

 

Il y a trois sortes d’écologisme. 

1°) Il y a l’écologisme politique. C’est le socialisme recyclé. Ce mouvement politique ne faisait plus recette auprès des « travailleurs ». L’imposture longtemps camouflée s’était révélée sous Mitterrand. Il fallait trouver autre chose pour rassembler des voix. L’écologisme politique ferait l’affaire avec ses fantasmes faciles à vendre. 

2°) Il y a ensuite l’écologisme niais. En font partie les clients de la précédente. L’idée géniale en fut de remplacer, dans le subconscient des gens, la Terre par la « planète ». « Sauver la Terre », voilà qui ne passait pas dans les esprits. Allez donc « sauver » l’Everest inaccessible ou les fosses marines encore inexplorées, braver les dégâts sismiques ou les tsunamis meurtriers ! Cette Terre, une boule de feu emballée dans une écorce pas plus épaisse comparativement que la pelure d’une pomme, se soucie bien peu de ces pucerons humains qui lui cavalent sur la croûte. Qu’elle éternue une bonne fois, et c’en sera fini d’eux ! Autre chose était la petite planète d’Antoine de Saint-Exupéry. Elle, au moins, était à la portée de chacun. On pouvait y jouer à en être le Petit Prince, à y défendre son baobab, à empêcher les autres de venir la salir. L’utopie fit recette, et continue.

3°) Il y a enfin l’écologisme responsable. J’utilise à dessein ce qualificatif employé à tort et à travers par les précédents. Être responsable, c’est répondre de ses actes devant Celui qui nous a mis là. « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la » (Genèse I,28). Voilà qui est clair ! Nous ne sommes pas sur « Terre » pour en jouir du présent, mais pour travailler à son avenir. Cela entraine que nous devons nous gêner un peu, entreprendre et prendre des risques s’il le faut, pour préparer l’avenir de nos descendants. Par exemple, ceux-ci, si nous ne faisons rien aujourd’hui, s’entretueront pour avoir un peu d’énergie indispensable à leur survie. La Création prévoyante a mis à notre disposition une réserve colossale et inépuisable d’énergie dans le noyau du nombre incommensurable d’atomes dont est fait toute matière en ce monde. « Remplissez un verre d’eau et vous obtiendrez assez d’atomes de deutérium pour produire par fusion nucléaire l’équivalent en énergie de 500 000 barils de pétrole » (TRINH XUAN Thuan - “Les voies de la lumière”). Mais, encore faut-il apprendre à la récupérer, cette énergie cachée. C’est le devoir de tout écologiste responsable. L’empêcher est une faute contre l’écologie. En ce sens, je suis écologiste…


vendredi 23 décembre 2022

Jésus, Dieu fait chair.

Il y a vingt siècles, l’Esprit créateur surgissait en sa création. L’évènement inouï se produisait sur notre Terre. À l’échelle des temps cosmiques, nous en somme presque contemporains. Un embryon humain, engendré au sein d’une jeune vierge, Marie, princesse héritière du royaume d’Israël, se révélait tout-à-coup avoir transgressé la loi humaine de la reproduction sexuée. Neuf mois plus tard :
« Marie abaissait ses regards sur son Dieu dont elle était devenue la mère, et qui, fragile nouveau-né, était couché sur la terre devant elle ». (Anne-Catherine Emmerick - “La vie de la Sainte-Vierge“ )

Alors, apparut le miracle : 

« Ce nouveau-né ne connut nulle souillure de sang, l’accouchée n’éprouva nulle douleur. La vierge a enfanté et, après l’enfantement, continue d’être vierge. » (Évangile du Pseudo-Mathieu)

Voilà qui laisse les uns incrédules, les autres émerveillés, et les chrétiens, à genoux ! La foi est une rencontre qui n'a pas besoin de la raison pour savoir. Mais, la raison, en sous-main, manifeste sa soif de comprendre. Comment comprendre ? Comment un embryon peut-il s'engendrer en une femme, se former et naître sans "traverser" sa mère, laissant celle-ci dans sa virginité originelle ? Deux mille ans après l'évènement, la science des hommes nous apporte un début de réponse.

La substance de toute chose ou de tout être ici-bas, lorsqu'on la pourchasse dans son infiniment petit, échappe à sa matérialité, devient quantum d'autre chose qui n'est ni ici ni là, mais partout ; qui n'est ni maintenant ni après, mais toujours. Ceci n'est pas un roman de science-fiction, mais l'enseignement d'expériences de laboratoires, les lois de la physique des particules découvertes au siècle dernier. Il existe un au-delà de la matérialité, riche du Tout en Un, qui se révèle sur l'écran de notre espace-temps dès lors qu'il y a quelqu’un pour l’observer. Les particules vibratoires de l’immatériel se montrent tout à coup corpuscules de matière, à qui sait les voir. Les scientifiques du subatomique savent tous cela. La matière, en ce monde, est issue de l'immatériel ! Cela dérange le positivisme inconditionnel, car alors, on commence à comprendre.

Quelle peut-être la substance de ce Tout immatériel, sinon pensée, esprit qui, dès lors, conduit à l'Esprit ? L'Esprit, se révéla ainsi à Marie totalement attentive. Elle vit, elle entendit ce que personne d'autre n'aurait vu ni entendu. Alors, en elle, pour elle, les particules immatérielles de la Pensée de l'Au-delà se montrèrent corpuscules de chair. L’Esprit avait engendré l’embryon divin.

Mais, alors, pourquoi le saint bébé, une fois constitué en Marie, surgit-il parmi nous sans déchirer la virginité de sa mère ? La science moderne des quanta nous apprend que dès qu'il y a "décohérence" des états superposés de cet Au-delà, celui-ci livre à notre monde des particules démunies de leur dimension du Tout en Un. C’est en se succédant dans le temps que celles-ci nous enseigneront le Tout qui les a quittées, à la manière des images d’un film qui, en se déroulant devant nos yeux, nous révèlent finalement le scénario complet. Mais, l'Esprit ? L'Esprit n'est-il pas libre de transcender cette règle ? L'Esprit ainsi engendré en Marie n'a-t-il pas le pouvoir de reprendre son habit de vibration immatérielle pour renaître aux yeux des hommes sur la paille de la sainte crèche ? Plus tard, un second surgissement, un "resurgissement", une "résurrection" ébranlera à nouveau les lois de l’espace-temps. Le corps martyrisé, détruit de Jésus se sublimera, laissant en place le linceul, pour renaître, vivant, au milieu des hommes.

Grâce à la science, le mystère christique n’est peut-être plus tout à fait inaccessible aux hommes de notre siècle. Un jour viendra où Jésus sera l’évidence de l’incarnation divine. 

Je vous souhaite un joyeux et fervent Noël chrétien. 

mardi 20 décembre 2022

Bioéthique sans morale

Je n’oublierai jamais ces propos rapportés pas  Sœur Emmanuelle, je crois, d’un enfant d’une douzaine d’années qui cherchait sa survie sur les décharges de Calcutta : « Je ne sais pas d’où je viens, je ne sais pas où je vais, je ne sais pas qui je suis, je ne sers à rien…». 12 ans ! Terrifiant !

Et voilà qu’aujourd’hui, dans notre Occident nanti, une génération de quadras, purs produits de  "l’Éducation" nationale soixante-huitarde, n’a pas honte de fabriquer légalement, pour son propre désir, des enfants privés de père, de mère ou des deux, qui ne sauront jamais d’où ils viennent, où ils vont, qui ils sont !

J’ai eu la chance de connaître une longue généalogie de mes ancêtres, tant paternels que maternels. Plus de cent aïeux, dont je connais les noms et les métiers parmi bien d’autres hélas inconnus, qui m’ont donné la vie dans l’antique Forêt de Brocéliande. Je les vénère tous, un à un, comme autant de maillons sacrés d’une chaine ininterrompue depuis l’aube paléolithique de l’Homme, jusqu’au tréfonds d’un futur inconnu. Moi, je sais qui je suis ! Je suis l’un de ces innombrables maillons qu’un jour, peut-être, des descendants lointains placeront dans leur chaîne des souvenirs. 

Une dame avec qui je discutais, lors d’un salon du livre, de ces graves agressions contre la personne humaine que sont les dérives actuelles de bioéthique, me rétorqua que ce qui compte, c’est l’amour, et que ces enfants privé de leur père ou mère biologiques peuvent bénéficier d’autant d’amour. Sans doute, mais ils pourront dire, eux aussi : je ne sais pas d’où je viens, je ne sais pas où je vais, je ne sais pas qui je suis, je ne sers à rien…

Un jour viendra où ces enfants de convenance se révolteront.

dimanche 11 décembre 2022

Marie, princesse !

Petit rappel à l'occasion de ce Noël 2022, issu de l'excellent livre de Pierre Perrier "Marie, mère de mémoire" aux Éditions du Jubilé :

En 37, Hérode fait assassiner le Prince Joseph, descendant de David, héritier du trône de Juda (royaume du Sud). Sa veuve donne cependant naissance à un fils prénommé également Joseph (notre saint Joseph) qui devient ainsi le prince héritier. Elle se réfugie à Nazareth. 

À Nazareth réside Anne et Joachim héritier quant à lui de la dynastie d'Israël sur le royaume du Nord. Joachim et Anne donnent naissance à Marie qui devient donc princesse héritière du royaume du Nord.

Marie est confiée au Temple, et reçoit l'enseignement de haut niveau de Siméon Boethos (le vieillard Siméon), Grand-prêtre, tuteur de Marie, et de Hillel, le doyen des rabbis de Jérusalem, son enseignant. L’auteur du livre commente : Marie est peut-être ainsi la femme la plus cultivée d’Israël en son temps.

Marie met au monde Jésus conçu de l'Esprit Saint. Joseph épouse Marie, et reconnait l’enfant. 

Jésus est donc ici-bas le prince héritier des deux royaumes : Israël par sa mère et Juda par son père adoptif.

Voilà, direz-vous, qui pèse bien peu dans la nature vraie de Jésus incarnation de Dieu. Certes ! Mais il est troublant d'imaginer Marie, princesse et élève des plus grands précepteurs, mettant au monde  dans une étable Jésus, prince en ce monde et Fils de Dieu.