vendredi 27 juin 2014

PMA, GPA, etc.


Lorsqu’un couple, en France, fait face à un problème de conception d’enfant par les pratiques naturelles, il est parfaitement fondé à en parler à son médecin. Celui-ci, dès lors, tentera de l’assister médicalement par différentes techniques, dont la fécondation in vitro. Ce s’appelle la PMA — procréation médicalement assistée — qui, à ce jour, a fait la joie de bien des familles françaises. Lorsque cette assistance médicale échoue, le couple peut, en toute légalité également, se tourner vers le recours à l’adoption d’enfants d’autrui. Les procédures sont complexes, mais le bonheur, là encore, est au rendez-vous. Ceux qui en douteraient peuvent utilement lire le merveilleux livre de Véronique Bachelier-Vidar (“Fa’a’amu“, mes enfants adoptés - aux Éditions ID France Loire).
Pourquoi donc faut-il que cette PMA sans problème se trouve aujourd’hui amalgamée dans des affaires juridiques qui ne la concernent pas ? Parce que certains lobbies homosexuels médiatiquement actifs et puissants s’en sont emparés pour faire aboutir leurs revendications sociétales. Ces couples-là sont à l’évidence infertiles ! La PMA ne peut donc rien pour eux ! Sauf à introduire temporairement une troisième personne dans le couple, père donneur ou mère porteuse, qui donnerait alors l’illusion de la normalité. Ainsi a été inventée la GPA — gestation pour autrui —, illégale en France. 
L’enjeu de cette déviance, bien au-delà de la sexualité de chacun qui ne regarde personne, est bel et bien la pérennité de la notion immémoriale de famille, et le statut de l’enfant, fils ou fille d’une mère et d’un père.

mercredi 25 juin 2014

Entre la vie et la mort, suite


L’arrêt du Conseil d’État d’hier qui autorise l’arrêt de de l’alimentation du tétraplégique Vincent Lambert aux fins de provoquer son décès dans un délai, d'ailleurs inconnu, est révoltant. Non seulement cette juridiction condamne un homme à mort au motif qu’il serait inconscient, mais elle assortit la sentence de la souffrance par la faim et la soif jusqu’à ce que mort s’ensuive ! Elle est tellement consciente de cette monstruosité qu'un médecin précise vouloir apporter tous les soins nécessaires pour maîtriser « l’inconfort éventuel ». Il appelle cela de « l’inconfort » ! Au troisième millénaire, on en est encore là ! Mais, si des hommes se croient autorisés à donner la mort, qu’ils la donnent ! Les moyens techniques ne manquent pas. Mais, voilà ! Ils ont peur de leur décision. Ils voudraient bien que la victime meure, mais sans qu’ils n'en soient pas les auteurs. Alors ils biaisent, se contentent de ne plus alimenter, et n’en sont que plus coupables. Je rêve d'un peuple français qui, face à ce cas dramatique et aux 1700 cas semblables, mobiliserait ses moyens financiers et humains, comme il sait parfois le faire pour d'autres causes, afin d'accompagner matériellement et moralement ces patients malheureux jusqu'à leur décès naturel. C'est cela qui s'appellerait mourir dans la dignité. Il existe une expression de notre langage, tellement usée qu'elle en a perdu son sens : “rendre l'âme“. C'est de cela qu'il s'agit. 

lundi 23 juin 2014

Entre la vie et la mort…


Le drame de Vincent Lambert et des siens est terrible. De grâce, ayons au moins la pudeur de le respecter, de ne pas en faire l’objet de querelles politiques et idéologiques d’un goût douteux. Mais, est-il interdit d’y réfléchir ? Après tout, ce drame pourrait être celui de chacun d’entre nous. Qui nous dit qu’un jour, nous ne serons pas nous-mêmes, ou l’un des nôtres, l’enjeu de ces sordides batailles médiatiques ?
Pour réfléchir, posons-nous la première question : qu’est-ce que la vie ? Où commence la mort ? Cet homme est-il encore en deçà du seuil de la mort ? Ou bien est-il déjà au-delà du terme de la vie ? Il faut bien répondre, si l’on veut dire et juger ! Or, cet homme vieillit. Un jour, dès lors, si on le maintient dans son état actuel, il mourra parce que mourront ses organes. C’est donc bien qu’avant ce jour-là, aujourd’hui, il n’est pas mort. Et donc qu’il vit.
Quel droit, un homme, fut-il juge, a-t-il d’ôter la vie ? La vie, la nôtre, nous appartient-elle ? La décision de vivre ne fut pas, pour chacun de nous, en notre pouvoir. Fut-ce donc seulement le chaos du hasard qui décida ? Dans ce cas, en effet, l’on peut tuer, sans retenue. Le hasard n’a pas de morale, n’exige rien, sinon il ne serait pas le hasard. Pourtant, il y a comme une petite lumière, au fond de nous-mêmes, qui semble nous dire qu’il ne faut pas l’éteindre. La vie, dès lors, notre vie, serait nourrie d’ailleurs ? Comme l’image qui ne vit que si vit son modèle ? Ôter la vie de l’image, n’est-ce pas, dans ces conditions, attenter au modèle ?
La vraie sagesse, dans ce drame, serait qu’un peuple entier se mobilise pour offrir à Vincent Lambert, et aux siens si cruellement atteints, le réconfort moral et matériel pour vivre en paix. 

jeudi 19 juin 2014

Intelligence artificielle


Le magazine Le Point publie cette semaine un intéressant reportage sur le thème de l'intelligence artificielle. On peut y lire :
"Il y a deux semaines... Une créature purement virtuelle... née de l'imagination de programmeurs russes et ukrainiens, à répondu à une série de questions en réussissant à se faire passer pour un adolescent de 13 ans".
Que cet adolescent mûrisse encore quelques années, et l'on construira des humanoïdes en plastique et en métaux divers qui pourront rivaliser d'intelligence avec l'Homme adulte.
Sachant qu'un ordinateur tel que le super calculateur d'IBM "est capable de lire 200 millions de pages en 3 secondes" (de livres électroniques, s'entend), on conçoit dès lors le rêve de ce chercheur recruté par Facebook, qui "aimerait permettre aux machines de s'approprier les styles littéraires, et proposer bientôt des textes d'Ernest
Hemingway traduits dans le style de Marcel Proust".
Mais là, il semble bien que se dresse un mur entre la machine et l'Homme, que l'intelligence seule ne saura franchir, et qui sauvera peut-être la littérature : le sentiment. Et, le plus noble, l'amour. Comment écrire, comment traduire l'amour, sans aimer ? Le plastique et les métaux, même rares, sauront-ils aimer ? Si, comme je le pense, la réponse est non, alors, l'art de l'écriture restera longtemps le propre de l'Homme.

jeudi 12 juin 2014

Vitesse


La Gendarmerie Nationale relate sur Facebook l'épopée de l'arrestation, sur une autoroute du Puy de Dôme, de plusieurs véhicules participant à la course du Gumball 3000 vers l'Espagne . Vitesses entre 198 et 215 km/h. Et, le colonel de croire devoir commenter : "ils mettent en danger la vie des autres“. N'en déplaise aux quelques centaines de commentaires stéréotypés qui déversent sur FB leur haine de ceux qui vont vite, je suis quand même amené à me poser cette question : si rouler vite met, EN SOI, en danger la vie des autres, qu'est-ce qui autorise les gendarmes à mettre eux-mêmes en danger la vie des autres en roulant vite aussi ? Ah ! J'entends la réponse : ces gendarmes-là sont formés à la vitesse? Voilà qui sous-entend que les autres citoyens sont tous inaptes à conduire vite. De quel droit affirmer cela ? Voilà surtout qui livre la clé du problème : ce n'est pas la vitesse, EN SOI, qui est dangereuse, c'est la vitesse en des mains inexpertes. Rouler vite, quand on ne sait pas tenir un volant, maîtriser un véhicule, anticiper, en un mot être apte, voilà qui est en effet dangereux et qu'il faut à tout prix empêcher. Seulement, c'est difficile. Alors, on donne le change en limitant la vitesse pour tout le monde. Nivellement par la base. Pour que les inaptes au volant ne provoquent pas le carnage sur les autoroutes par leurs réactions intempestives, obligeons tout le monde à rouler au pas. En plus, une telle décision est politiquement payante, qui flatte la haine refoulée des citoyens à l'encontre de tout ce qui les dépasse. Et elle est aussi financièrement payante. Continuons l'hypocrisie.