dimanche 20 avril 2014

Résurrection


Il est parfois des jours bénis où la pensée s'éclaire tout d'un coup, par un mot, une phrase entendue ou lue, ici ou là. Celle-ci, ce matin de Pâques, lors de l'homélie du recteur de la basilique Saint-Martin de Tours :
"Le Christ ressuscité est le premier né dans LA VIE".
La vie d'au-delà, s'entend, la vie de l'éternité. Comprendre : jamais encore, dans l'histoire de l'humanité, un être né dans le temps d'ici-bas n'avait eu ce privilège de transcender sa mort terrestre pour entrer instantanément dans LA VIE, la vraie, et dès lors se montrer vivant, ici et ailleurs… Jésus, parce que parfait et parfaitement divin, inaugure ce destin humain. À sa suite, désormais, s'opérera la mystérieuse résurrection de la chair. À quoi sert l'Homme ? À ressusciter, un jour… Il faut que la graine meure pour vivre.

lundi 14 avril 2014

Parentalité


Une chronique du Figaro de ce jour traite fort scientifiquement, sous la plume de Guillemette Bayser, du sujet de la filiation et de la parentalité que l’actuel pouvoir voudrait déconnecter de la réalité biologique et humaine. Malheureusement, sauf à être spécialiste distingué, le texte n’est pas à la portée du lecteur moyen. J’en ai pourtant retenu une idée qui me paraît très forte : « l’idée-force de l’Homme totalement souverain de lui-même et libéré de toutes les contraintes du “donné“ ».  Voilà ce qui me semble définir parfaitement l’origine du conflit de civilisation qui sépare et oppose aujourd’hui, gravement, les Français. Pour les uns, l’être humain n’est qu’un animal de chair et d’os qui ne doit rien au passé, à la nature, à l’au-delà inexistant ; qui est libre de toute contrainte et n’a de comptes à rendre à personne. Pour les autres, ce libre arbitre s’inscrit dans une longue filiation qui dépasse la matérialité pour s’ancrer dans l’inconnu de l’Esprit. Matérialisme fermé à toute autre vision de la vérité, contre spiritualisme conscient de la responsabilité cosmique de l’Homme. Entre ces deux visions inconciliables se situe la vraie fracture de la France. Puisse l’obscurantisme ne pas l’emporter !