mardi 31 mai 2016

Français de souche



Au Chapiteau du Livre de Saint-Cyr-sur-Loire, je dédicaçais, entre autres, mon dernier livre "Français de souche". J'ai vu quantité de personnes s'arrêter à la vue du titre, feuilleter et engager la conversation. Eux aussi ont des ancêtres, d'ici ou de là. Ils me félicitent d'avoir le courage d'en parler. Eh ! Oui ! On en est là ! La police de la pensée veille. Ils hésitent, puis achètent finalement le livre. Une dame me dit : "vous n'encaisserez que la semaine prochaine ?" Eh ! Oui ! Encore ! Nous sommes à la fin du mois. Pourtant, quand même, deux femmes m'invectivent. Je comprends qu'elles ne connaissent pas leurs origines, et peut-être les méprisent. C'est vrai, je n'avais pas pensé à ces cas douloureux. Mais, est-ce une raison pour agresser ? 

vendredi 20 mai 2016

Méditation…

Le Point publie une longe enquête sur les “vertus thérapeutiques de la méditation, cette technique venue du bouddhisme… On s’assied en tailleur, on se tient le plus droit possible… On ferme les yeux et on se concentre sur sa respiration”. Cela soignerait ou aurait un effet sur la dépression, la douleur, les addictions, le diabète, la boulimie, l’asthme, les infections respiratoires, la sclérose en plaques, les bouffées de chaleur, les troubles intestinaux, des maladies de la peau, l’hypertension et même le sida et le cancer. Rien de moins ! C’est merveilleux ! 
— Mais, pourquoi aller chercher si loin, chez les bouddhistes, ce que l’on a chez soi pour méditer aussi grandement ? En ce qui me concerne, je médite tous les jours, j’en écris même des livres. Et n’ai pas besoin de m’asseoir en tailleur pour cela, ni de me prosterner à quatre pattes dans la rue. Je me contente de lire les Saintes Écritures (un trésor de richesses de l’esprit) et de prier. 
— C’est ici que le lecteur rira… Bof ! La religion… Prier… 
— Mais, le Bouddhisme n’en est-il pas une autre ? Et puis n’avez-vous jamais entendu parler des guérisons obtenues par la seule force de la méditation chrétienne et de la prière qui la porte ? Ignorez-vous donc le nombre de personnes blessées dans leur vie, au bord du gouffre, qui s’en sont sorties grâce à la puissance de leur foi exprimée dans la prière ? Comment croyez-vous que résistent à la douleur tant de malades, sinon par leur appel au secours confiant ? Et à Lourdes, que sont ces miracles, sinon l’irruption de Marie par la force du désir ? 
Mais voilà ! C’est toujours mieux chez les autres que chez soi ! Pourtant, ce patrimoine culturel chrétien que nous ont légué nos aïeux, cette force de méditation-là dont l’efficacité n’est plus à prouver, est notre rempart. N’en abattons pas les murailles, l’ennemi est aux portes, qui veut notre place. Nous voulons perdre notre place au ciel ? Nous perdrons aussi notre place sur Terre. 

mardi 17 mai 2016

Français de souche ?

"Il n'y a pas de Français de souche" ? Pourtant, j'ai pu remonter partie de mes aïeux bretons sur onze générations, jusqu'au milieu du XVIe siècle. À cette époque, la Bretagne armoricaine venait tout juste d'être annexée par les rois francs. Je raconte cela dans mon livre. Alors, j'ai fait ce petit calcul, certes non rigoureux, mais qui fournit des ordres de grandeur. À raison de deux parents par ancêtre, c'est 2048 géniteurs qui s'alignent au onzième étage, c'est-à-dire 1024 couples. En supposant que chacun de ces couples ait engendré deux enfants, lesquels, à leur tour, en engendreront deux, et ainsi de suite onze fois, c'est aujourd'hui deux millions de personnes susceptibles d'être vivantes qui, à travers le monde, portent partie de mes gènes. Je suis cousin, arrière-cousin, arrière-arrière, etc. de 3% de la population française ! Mais, ce calcul, chers lecteurs, est vrai pour chacun d'entre nous. Or, tous nos cousinages se sont nécessairement recoupés au fil des âges, unis, emmêlés. De sorte que l'on peut affirmer qu'il y a très peu de chance pour que vous et moi soyons totalement étrangers. Et certains disent qu'il n'y a pas de Français de souche ! Ils n'ont vraiment rien compris.

vendredi 13 mai 2016

Incinération

Pourquoi je suis hostile à l'incinération des corps ? Pourquoi cet acharnement à faire disparaître le corps, et à montrer le spectacle de la cérémonie ? Une première raison est que cela consomme bien inutilement de l'énergie. La nature fait le même travail gratuitement et en silence. Une deuxième raison est que toutes les expériences que j'ai de ces crémations montrent que les proches en ressortent traumatisés. Je veux, s'agissant des miens, le leur épargner. La troisième raison est que cette mode moderne, non innocente, pourrait bien s'inscrire dans la stratégie sournoise de destruction des racines. Depuis que l'Homme enterre ses morts, notre sol ne compte pas moins de trois cents aïeux à l'hectare, s'ils étaient uniformément répartis. Nous marchons sur nos morts (lire "Français de souche, ne vous en déplaise"). Voilà qui n'est pas compatible, pour certains, avec la négation des souches. Il faut à ceux-ci abattre aussi les cimetières, ces témoins de nos racines. 

jeudi 12 mai 2016

Moscovici et les racines chrétiennes de l’Europe

Dans une demi-page du Figaro, le commissaire européen tente de justifier sa négation publique des racines chrétiennes de l’Europe. Son argumentation : bien sûr, il y a des chrétiens en Europe, mais ils ne sont pas les seuls… Monsieur ! La question est un peu plus vaste ! La nature profonde des racines d’un peuple ne se limite pas à la seule pratique religieuse de ses habitants du moment. Même s'il ne restait qu'un seul chrétien déclaré en Europe, celle-ci resterait de racines, de souche, de culture chrétiennes. La chrétienté est pour l'Europe son ADN. Mais, rassurez-vous, le culte chrétien des actuels Européens reste indéracinable. Or, vous ne le savez sans doute pas, mais le Christ fut le premier modèle exemplaire d’ouverture à "l'autre", d’accueil de celui ou de celle qui est "différent". Il fit maintes fois scandale pour cela en son pays— de racines juives, celui-là — . Voilà qui change tout, dans le regard que portent les chrétiens sur les autres. Elle est là, la grande leçon de la généalogie. Plus on veut nier ses sources, s'en détacher, plus on s'isole dans l'histoire pour ne devenir finalement qu'un accident chimique du hasard. Plus l'autre, dès lors, devient un étranger, un rival, un ennemi. Mais, plus on cherche et remonte ses propres sources, plus on s'ouvre à "l'autre" dont on partage peut-être quelques gènes communs. Le culte de la souche est l'antidote de la xénophobie. La négation de la souche est la porte béante du racisme. J’en ai fait un livre : "Français de souche, ne vous en déplaise".


mardi 10 mai 2016

Le maire de Londres

Chantal Delsol publie une brillante chronique dans Le Figaro de ce jour, que je me permets de résumer ainsi : le nouveau maire de Londres est musulman, certes, mais entièrement occidentalisé (droits de l’homme, monogamie, etc.), c’est-à-dire conforme à notre culture chrétienne ! Et, le philosophe de conclure : “pourquoi récusons-nous les racines chrétiennes tout en défendant leur héritage avec tant d’ardeur ?”
On ne peut être plus incisif sur le paradoxe du comportement contemporain occidental. On veut le soi-disant multiculturalisme, à condition que les autres soient semblables à soi. On joue les affranchis devant nos ancêtres chrétiens, leurs préceptes, leur exemple, mais on ne veut pas se priver du pont de l’Ascension ni du week-end de la Pentecôte. Tout cela est puéril.

jeudi 5 mai 2016

Incarnation > Résurrection > Ascension

Voici que l'on parle beaucoup de la résurrection du Christ, parce qu'un film occupe en ce moment les espaces publicitaires des médias. C'est heureux, le sujet vaut bien que l'on en parle. Mais, attention ! La résurrection en question n'a rien à voir avec un retour à la vie, une réanimation, comme le fut celle de Lazare. Un même mot désigne deux évènements différents. Lazare, mort, redevint miraculeusement un vivant mortel. Jésus, quant à lui, redevint ce qu'il était, l'incarnation de Dieu. Car, le mystère ne peut s'appréhender en morceaux. Il faut lire le livre en entier. L'Histoire commence par l'incarnation de Dieu dans le bébé de Bethléem. Dieu surgit dans le sein de Marie. Faire l'impasse sur ce coup de tonnerre de l'Au-delà, c'est s'interdire de comprendre la suite. Or, les hommes tueront sauvagement Jésus. Mais, que devient dès lors Dieu incarné en lui ? Il resurgit ! Il ne surgit pas une deuxième fois parmi les hommes sous la forme d'un embryon à naître. Il resurgit sous les traits de Jésus martyrisé, descendu de la croix du supplice. Voilà le sens de la résurrection : résurgence, re-surgir ! Mais alors, ils ne manqueront pas les sceptiques inconditionnels qui diront qu'il s'agit là d'hallucinations collectives, que les disciples d'alors étaient tellement traumatisés par la mort de leur idole qu'ils la virent partout autour d'eux. C'est là qu'intervient le troisième volet du mystère global. Dieu, invaincu dans l'attentat des hommes, transparaît dans toute sa puissance à travers le corps de Jésus, en s'affirmant présent dans la réalité immatérielle de chaque homme. L'ascension du corps de Jésus, ce n'est pas un envol dans l'espace. C'est la matière qui se déchire. C'est l'Au-delà qui s'offre à la foi de chacun. Lire : "Jésus, 2000 ans après".