lundi 31 décembre 2012

Bonne année quand même !


Le rite niais des vœux annuels m’agace de plus en plus. Des vœux, j’en formule tous les jours, pour ceux que j’aime. Pour les autres aussi, mais ceux-là sont peut-être moins chrétiens, je le confesse volontiers… Alors, le jour du changement de millésime, quelle importance ? On souhaite la bonne année, comme on souhaite le bon jour, sans beaucoup de sentiment derrière. Et puis, pourquoi ne pas souhaiter le bon mois ? Ou la bonne semaine ? Il est vrai que cela se pratique, mais en se limitant au week-end. “Bon week-end“ est ce qui s’entend le plus dans les bureaux, dès le jeudi après-midi. Allez, bonne année quand même !

samedi 22 décembre 2012

Dignité humaine : pensée de Noël.



Marie, la très sainte jeune mère de Judée, savait que l’enfant qu’elle avait porté, dont elle avait, sur la paille, recueilli le premier regard, sans qu’il la traversât, était un message divin, et qu’elle avait été choisie pour le recevoir. Son enfant n’était pas un petit des hommes. L’embryon qui crût en elle ne pouvait qu’être déjà Dieu ; ou bien était encore Dieu, comme l’on préfère. 
D’ailleurs, comment l’enfant Dieu aurait-il pu tirer son origine de la chair des hommes ? Si Jésus avait dû passer, un jour, de l’état d’être humain à celui d’être divin, à quel moment 
de son existence terrestre cet événement inouï aurait-il pu se produire ? Comment imaginer la mutation de son génome vers un ADN de Dieu ? Voilà d’ailleurs qu’apparaît la redoutable question du statut de l’embryon : si Jésus naquit Dieu, quel était le statut de l’embryon de Dieu ?
Un enfant n’appartient à personne. Même pas à sa mère. Choisie pour transmettre ici-bas le mystère de la vie, celle-ci n’a que le devoir de protéger son enfant, de l’instruire, d’en faire un adulte. Et puis, celui-ci, un jour, quittera le nid et ira, à son tour, transmettre le flambeau de la vie que la course de relais du temps lui a confié.
Ce qui est fascinant, ce n’est pas tant les sept milliards d’individus vivants que supporte aujourd’hui la Terre, que les cent ou deux cents milliards qui les ont précédés, et le nombre incalculable de ceux qui leur succéderont. Cette foule immense constitue une chaîne ininterrompue dont chacun de nous est un maillon sacré.
Il faut prendre conscience qu’en chaque homme, en chaque femme de ce monde, en chaque embryon, en chaque vieillard, il y a deux cent mille ans d’humanité passée et des milliards de descendants en potentiel. Il doit être immense, le sentiment d’honneur et de fierté de la maman qui voit grandir en son sein, non pas un bébé, mais un pan complet de l’humanité de demain.
Il y a deux mille ans, la Vierge Marie levait les yeux vers ce Dieu dont elle était devenue la mère. Mais, était-ce encore Lui, ce corps pantelant, cloué sur la Croix du supplice ? Le tombeau où on l’ensevelit, bientôt sera vide, et Jésus marchera sur le chemin d’Emmaüs. En chaque être humain, il y a un peu de Dieu.

mercredi 19 décembre 2012

Particule originelle


La “communauté“ scientifique, comme l'on dit, s'évertue à pourchasser la plus petite et la plus élémentaire des particules élémentaires, une prétendue particule originelle d'où tout serait issu, la matière et la vie, et ainsi expliquer l'Univers en se passant de Création. Mais, si elle existait, cette particule miracle, il faudrait qu'elle soit définitivement indivisible. Donc, qu'elle n'ait pas de pourtour. Car si elle avait un pourtour, un bord, elle pourrait encore être divisée. Et, si elle n'a pas de bord, comment put-elle s'accoler à sa semblable pour former la matière ? Il n'y a que le zéro et le tout qui ne puissent se diviser. Et, au delà du zéro, au delà du tout, il y a… l'au-delà !

lundi 17 décembre 2012

Le politiquement correct en question…


L’édition traditionnelle, en France, a-t-elle encore un avenird'éditeur, c’est-à-dire un avenir de promoteur de littérature, de diffuseur d’idées, de vecteur de culture ?
Ce qui m’amène à poser cette question, est le motif de refus d’un de mes manuscrits, évoqué par un éditeur dont je ne citerai pas le nom, ne souhaitant aucunement lui nuire. Ici, point de formule passe-partout du genre « malgré sa qualité… etc. », mais, une sentence nette et sans appel : 

dimanche 16 décembre 2012

collabos…


Un politicien professionnel s'est permis de comparer tel exilé fiscal aux collabos de 40 ! Ces jeunes qui parlent de 40 sans rien en connaître, qui ne savent que régurgiter la pâtée de la pensée unique servie sur les écrans par les lobbies et confréries que l’on sait, feraient bien d’apprendre l’histoire avant de dire n'importe quoi. 
Les collabos, en 40,

mercredi 12 décembre 2012

Emplois


Un article du Figaro de ce jour, au demeurant fort documenté, mais néanmoins étrangement rédigé, est significatif de l’approche totalement erronée des problèmes de l’emploi qui continue de sévir depuis l’énormité des 35 heures  : 

« L’économie française a détruit près de 42 000 emplois au troisième trimestre …
… 41 700 postes ont été détruits au troisième trimestre … nette accélération des destructions …  il faut remonter trois ans en arrière pour retrouver un tel niveau de destruction … l’intérim représente l’essentiel des destructions d’emplois … 31 300 postes intérimaires perdus constituent les trois quarts des destructions de postes … les 5 500 postes détruits cet été portent à 24 600 les emplois détruits dans la construction … pas moins de 2 700 postes détruits au troisième trimestre … »

Un emploi, ce n’est pas un fauteuil au chaud, auquel chacun “aurait droit“, et que quelqu’un s’évertuerait à détruire ! Un emploi, ce n’est pas une denrée qu’il faudrait partager pour que chacun en ait un morceau ! Un emploi, cela ne tombe pas du ciel !
L’emploi, c’est-à-dire le travail, est
une dynamique, un élan, une course. Tout le monde y participe, personne n’y échappe, c’est la vie. Parfois la course ralentit. Parfois certains s’arrêtent sur le bord de la route. Les motifs en sont multiples. 
Alors, il faut relancer la dynamique, redonner le moral et l’énergie à ceux qui ont lâché le peloton, remettre en selle ceux qui sont tombés. Cela se fait à l’aide d’encouragements, d’investissements, d’aides appropriées aux entrepreneurs. Alors, ceux qu’un coup dur a atteints reprennent leur place dans la course.
Cette approche est l’inverse de celle qui consiste à distribuer des pansements à ceux qui sont au fossé. 
Et, que l’on cesse aussi de chercher, là comme ailleurs, des boucs émissaires impersonnels pour s’affranchir de ses propres responsabilités : « l’économie française a détruit… », c’est qui, “l’économie“ ?

lundi 10 décembre 2012

Duel à l'UMP



Si l’on veut bien, un instant, être lucide et honnête avec soi-même (est-ce encore possible ?), il y a deux niveaux de responsables coupables dans le dramatique accident de l’UMP.
1- L’ensemble des militants imbéciles qui ont(*) triché, organisé la fraude, quel qu’en soit leur “champion“. La politique, ce n’est pas un jeu, une partie de foot où l’on se choisit un camp pour en découdre et brailler ensuite : “on a gagné…“. Ceux-là ont gagné, en effet ! Ils ont saccagé leur parti. Ils doivent aujourd’hui être fiers en contemplant les ruines.
2- Coupables aussi
les deux candidats eux-mêmes, qui se sont trompés d’élection et n’ont pas su maîtriser les circonstances. C’est grave, sachant ce qu’ils avaient en tête. 
“Trompés d’élection“, car il ne s’agissait pas de primaires pour choisir le candidat pour les futures présidentielles, mais de l’élection du secrétaire général du parti. Même si chacun avait en arrière-pensée cette lointaine échéance, il ne s’agissait encore que de désigner le meilleur pour animer et gérer la maison.
“Pas su maîtriser les circonstances“, car que s’est-il passé ?
Tout simplement, un résultat donnant deux ex aequo. Car ce ne sont pas les quelques voix d’écart pour l’un ou pour l’autre, repêchées dans le bourbier des tricheries, qui permettent de départager honnêtement les candidats. Or, un résultat nul par ex aequo, cela existe, n’a rien de scandaleux, et justifie qu’on recommence. Et entre temps, car il faut bien laisser au temps le soin de calmer les esprits, on désigne un administrateur provisoire. Seulement, voilà ! Pour qu’il en soit ainsi, il aurait fallu que les deux intéressés considèrent la situation à la lumière de l’intérêt du parti, des électeurs, des Français, et non pas de leurs ambitions personnelles. D’autres qu’eux, dans une autre époque de notre histoire, auraient su tirer les conclusions de l’événement et se mettre, avec panache, en réserve de la République. Ceux-là auraient eu l’étoffe d’un président futur.
Tout cela est grave et caricature tristement la déliquescence des mœurs politiques. Et pendant ce temps, en face, l’ennemi répand sa désolation ! Le spectacle est celui d’une armée que ses chefs abandonnent en pleine bataille, parce que deux colonels se battent pour leur avancement. L'Histoire jugera…

(*) Je dis volontairement “ont“ et non pas “a“, comme le veut un phraséologie médiatique à la mode, car c’est bien chacun qui est responsable, et non l’ensemble.

dimanche 9 décembre 2012

Immaculée Conception


Anne-Catherine Emmerick, la sainte mystique allemande nous parle ainsi de ses visions : 
« J’appris quelle incalculable influence la pureté, la chasteté et la continence des parents, leur lutte contre le vice, ont, sur la sainteté des enfants qu’ils engendrent ».
Voilà qui éclaire merveilleusement le troublant mystère de la conception immaculée de La Vierge Marie, ce dogme qui ne sera promulgué que trente ans après qu’eurent été rapportées ces fulgurantes visions. Il n’est pas nécessaire d’y chercher d’autre miracle que la vertu de la pureté de l’esprit dans l’acte charnel de transmission de la vie. Anne et Joachim purent et surent s’extraire du péché originel qui frappe toute créature humaine depuis Ève et Adam. Marie n’était pas seulement née de l’union intime de deux êtres de chair. Elle était le fruit, le don d’une insondable puissance de prière d’Anne et de Joachim, qui mit chacun en communion totale, directe, secrète avec l’au-delà. Pendant vingt ans, l’énigmatique puissance de la prière avait repoussé les forces négatives des aléas de la fécondation pour en triompher finalement dans le miracle de l’enfant Marie. En ce sens, l’Amour transcendait l’amour, le recouvrait de son voile divin, immaculé :
« je suis l’Immaculée Conception ».

"Légitimité"


Est-il encore possible de “créer“ en France ? 
Les jeunes ne trouvent plus leur place dans les entreprises. S’ils ne sont pas énarques ou polytechniciens, ils n’ont pas la légitimité pour donner leur avis. Ils ne rêvent désormais que d’aller exprimer leur talent à l’étranger. Les entrepreneurs ne sont pas mieux lotis, qui sont voués à l’échec s’ils ne sont pas encartés dans les bons réseaux. Ils n’ont pas la légitimité à obtenir un accompagnement bancaire, hors des confréries ou lobbys autorisés. Et ne pensez pas qu’il reste aux victimes de cet ostracisme le loisir d’écrire ce qu’ils en pensent. S’ils ne sont pas journalistes, enseignants ou issus des milieux du spectacle, ils n’ont pas la légitimité pour être édités.
La France est devenue un sinistre élevage de poulets : à chacun sa case !

vendredi 7 décembre 2012

Francs-maçons



Le grand maître du Grand Orient de France explique, dans Le Figaro-magazine du 7 décembre 2012, que “les religions n’ont pas à prendre position sur ce qui relève de la sphère publique". Et dans le même propos, il déclare : "Nous voulons avoir une influence sur la vie politique, puisque nous défendons un certain nombre de valeurs, qui son celles de la République, liberté, égalité, fraternité et laïcité". 
Mais, depuis quand la sphère publique est-elle privatisée par les francs-maçons ? Précisément, puisqu’elle est publique, elle appartient à tout le monde : aux Français et à leur religion tout autant qu’aux athées ; aux Français de droite, tout autant qu'aux obédiences de gauche. Elle est singulière, cette façon de prétendre être le seul à avoir droit de séjour dans ce qui est public !
Ce Monsieur "défend des valeurs", dit-il. Mais, que défendent les autres Français ? Les "valeurs" du Christ n'ont, me semble-t-il, rien à envier à sa mouvance. Quant à la devise républicaine, "liberté, égalité, fraternité", elle est aussi le patrimoine de tous les Français, et, quelles qu'en soient les imperfections, il n'appartient pas à telle ou telle communauté maçonnique d'y ajouter à son gré un quatrième substantif.

samedi 1 décembre 2012

Obscurantisme


“Mariage homosexuel : le débat confisqué“, titre Le Figaro de ce jour. “Dix minutes pour s’exprimer et quatre pour débattre de leur opinion sur le mariage homosexuel… C’est le temps qui a été accordé jeudi à chacun des représentants des religions, auditionnés à l’Assemblée nationale.“ Audition transformée “en réquisitoire en règle contre « l’obscurantisme » de l’Église catholique“.
Où est-il l’obscurantisme, sinon chez ces députés anticléricaux attardés, avatars des laïcards “bouffeurs de curés“ du XIXe siècle ? Va-t-on de nouveau fermer les écoles privées, dissoudre les congrégations, abattre les basiliques et ficher les opinions religieuses des Français, comme l’ont fait certains de nos ancêtres dont nous ne sommes pas fiers ? 
Où est l’obscurantisme, sinon chez ceux-là qui n’ont comme horizon intellectuel que leur jouissance matérielle du moment, leur ventre et leur braguette ? Qui n’ont pas l’esprit suffisamment grand pour comprendre que l’Homme c’est plus qu’un singe ? Qui n’ont pas vu que même la science d’aujourd’hui, pourtant peu suspecte de mysticisme, a elle-même entrouvert la porte d’une autre vérité ?
Où est l’obscurantisme, sinon chez cette poignée de députés archaïques qui voudraient faire taire ceux qu’ils ne peuvent atteindre ? Des “bouffeurs de curés“, ces laissés pour compte du savoir ? Ce sont eux-mêmes qui sont “bouffés“ par la peur de leur vide cérébral.
Qu’ils lisent ces trois lignes de Son Éminence le cardinal Jean Honoré, archevêque émérite de Tours, dans son livre “La Grâce d’être né“, lignes dont je me suis permis de faire la dédicace de mon blog :
« Nourris ton esprit, il a besoin de vérité et de sagesse.
Donne-lui à croire et à penser.
Offre-lui à se souvenir et à méditer. »