samedi 27 juillet 2019

Énergie nucléaire

Aux commentaires simplistes qui jaillissent un peu partout à propos des difficultés d’EDF à lancer l’EPR de Flamanville, je veux faire observer que l’énergie de l’Univers est nucléaire. Ce n’est pas le vent qui éclaire et réchauffe le monde, mais l’atome ! Ce n’est pas le vent qui déclencha le big bang, mais l’atome ! Ce n’est pas le vent qui créa la vie, mais l’atome ! 
Il y a dans quelques grammes de matière autant d’énergie que l’on sait en produire en faisant brûler des milliers de tonnes de charbon. Si l’on savait récupérer toute l’énergie contenue dans un seul gramme de noyaux atomiques, on pourrait faire faire plusieurs fois le tour du monde au plus gros des Airbus.
Si la Création a eu pour but d’engendrer l’humanité, elle a eu la sagesse de lui fournir, dissimulée au cœur des atomes, la colossale énergie dont elle va avoir besoin pour se développer et atteindre son destin. 
La foule de nos enfants et de leurs enfants qui se bousculeront sur notre planète réclameront pour vivre une énergie à consommer que ne pourront fournir indéfiniment les combustibles fossiles, pétrole et gaz, accumulés par la nature pendant des millions d’années, et dilapidés en quelques dizaines d’années. Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour cette énergie, pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable. Quelques moulins à vent n’y suffiront pas. 
Saurons-nous domestiquer cette énergie de l'atome pour construire à notre tour le monde dont nous avons hérité ?
— Mais la bombe, direz-vous ? L’humanité s’anéantira avant de savoir maîtriser l’atome !
— Avec l’énergie nucléaire, l’humanité peut s’anéantir. Sans elle, elle est sûre de disparaître. Fallait-il que l’homme n’inventât pas le feu afin de ne pas risquer fabriquer des armes du même nom ? Les hommes sauront-ils utiliser avec sagesse ce colossal gisement quasiment illimité, mis à leur disposition par la Création prévoyante, et dissimulé au fond des noyaux atomiques, au cœur de la matière dont ils sont façonnés ? Si, développer la recherche atomique pour utiliser l’arme de destruction massive est une horreur, permettre l’accès pour tous à cette énergie, y compris pour les plus pauvres, est un devoir. Une personne meurt de faim ou de soif toutes les cinq secondes dans le monde. L’équivalent d’une ville comme Lyon rayée de la carte tous les mois ! Et ce malheur touche particulièrement les enfants, les plus vulnérables. Faut-il regarder et ne rien faire ? Se contenter de bicyclettes et d’éoliennes ? Personne n’a donc compris que l’évolution est exponentielle, que la bombe de la famine va éclater dans les prochaines années, que nos enfants seront face à un problème décuplé ? Or la famine, c’est avant tout un problème d’énergie. On ne la trouvera pas, cette énergie, en quantité suffisante ailleurs que dans l’atome ! Encore faut-il que le hommes apprennent à s’en servir. C’est ce que font certains d’entre nous. Qu'ils en soient remerciés, ils ont entre les mains, tout simplement, l’avenir de l’humanité.
(Extraits du livre de Bernard Huet "Le Ciel du ciel" Éditions ID France Loire)

mardi 23 juillet 2019

Français de souche

Retour du Festival International du Livre Militaire à Coëtquidan, au cœur de l’antique, immense et mythique Forêt de Brocéliande aujourd’hui réduite à quelques hectares sauvegardés. 
Par delà les superbes prises d’armes et cérémonies militaires qui marquèrent ces journées consacrées aussi à la remise des épées aux nouveaux officiers promus, c’est à cette forêt disparue que mes pensées allèrent pendant deux jours. Sur ma table, il y avait l’un de mes livres "Français de souche"(*) que je dédicaçai  de nombreuses fois. Pas vraiment un livre militaire, mais un livre concernant tous ces jeunes officiers, certainement. Ce livre, j’aurais pu l’appeler "Breton de souche", puisqu’il relate l’histoire de plus de cent de mes ancêtres au fil de onze générations, tous laboureurs depuis cinq siècles en cette forêt d'alors. Dans la Forêt de Brocéliande, personne n'entrait, personne n’en sortait. N'y survivaient que des Bretons de souche depuis, sans doute, le paléolithique... Puis, un roi de France, un jour, annexa l'Armorique. Alors, les Bretons de souche devinrent des Français de souche… 
Le polémique actuelle sur la question des souches est niaise ! Il y avait, parmi les militaires qui visitaient les stands, des visages de toutes souches, tous, pourtant, intégrés à la patrie française, et fiers de leurs galons. Ils s’arrêtaient pour me parler de leurs souches à eux, ici ou là, la main sur mon livre. Non, vraiment ! La bobocratie ambiante n’a rien compris ! Je songeais aux milliers des autres descendants inconnus de ces aïeux-là, que je pouvais aujourd’hui côtoyer, cousins sans le savoir. Eh oui ! Honorer ses souches, c’est s’ouvrir aux autre ! Le contraire de l’enfermement sur sa petite personne !
(*)Pour en savoir plus :
https://sites.google.com/site/idfranceloire/catalogue/bernard-huet-francais-de-souche

vendredi 12 juillet 2019

Débrancher ?

En 1996, un pape immense accueillait en la basilique Saint-Martin de Tours ceux qu'il appelait alors les blessés de la vie. Une foule de personnes victimes de leur fragilité, de leur handicap, de leur malheur, venait y chercher un peu d'amour. Saint Jean-Paul II le leur donna en ces termes : « Qu'y a-t-il de plus grand et de plus important que d'être aimé et reconnu pour soi-même, pour la beauté de son être intérieur, qui ne dépend ni des apparences, ni de l'intérêt immédiat que l'on peut représenter pour les autres ? ».
Vingt-trois ans après, la loi française, la "Justice", une certaine foule, décide la mort lente d'un de ces « blessés de la vie ». Parce qu'il souffrait ? Non ! Parce qu'il gênait ! Parce qu'il « ne présentait plus aucun intérêt pour les autres ». En vingt ans, la France a sombré dans le gouffre de l'horreur. Quand un peuple n'a même plus la force morale de soigner l'un des siens, de l'entourer d'un peu d'affection, de l'accompagner dans son malheur, alors ce peuple n'est plus digne. « Mourir dans la dignité », crie la foule. C'est la foule qui est indigne ! Cette foule qui hurlait déjà à Ponce Pilate : « Crucifie-le ! ». Aujourd'hui, on ne crucifie plus. C'est heureux ! Mais, on débranche le tuyau de vie… Sacrilège, cette comparaison ? Non ! En chaque être qui souffre, il y a un peu de Jésus. Ce n'est pas un prêtre qui vous parle. Simplement un vieux bonhomme qu'on débranchera peut-être aussi un jour.