samedi 31 décembre 2011

Saint-Sylvestre, réveillon, pétards, vœux et tout le tintouin…


Je me suis toujours demandé ce que l’on pouvait bien fêter ce jour-là, avec autant d’excès.
Je conçois aisément que chacun d’entre nous fête (ou commémore, c’est selon) son propre anniversaire. Dans la comptabilité du temps, c’est à chaque fois un cran de plus qui nous éloigne du début et nous rapproche de la fin.
Je conçois de même que l’on fête l’anniversaire d’un parent qui nous est cher, d’un ami, pour la même raison.
L’on pourrait aussi fêter l’anniversaire d’inconnus, d’autrui, de son prochain… Mais alors ce serait tous les jours, car chaque jour est l’anniversaire de quelqu’un.
Je conçois enfin que l’on célèbre encore tel ou tel événement qui a marqué notre vie ou celle de notre village, de notre pays, de l’humanité. Cela signale le fait qu’entre deux célébrations consécutives, la Terre a fait un tour complet du Soleil. 
Mais dans la nuit du 31 décembre au 1e janvier, que s’est-il passé ? Quel cliquet a marqué l’instant ? Rien dans le cosmos n’est différent entre la seconde avant et la seconde après. Rien dans ma vie, ni dans la vôtre (sauf si vous êtes né ce jour-là), ne justifie commémorer ce non-événement.
— Mais, cela fait une année de plus, direz-vous, une nouvelle année !
Certes, mais alors il faudrait au moins choisir comme date anniversaire le jour où s’est produit l’événement fondateur. Quel est-il, cet événement ? Dans notre civilisation occidentale, nous faisons démarrer notre calendrier le jour (supposé) de la naissance du Christ. Or, l’anniversaire de ce jour-là se situe le 25 décembre. 
Que dirait-on de quelqu’un qui fêterait régulièrement son anniversaire avec une semaine de retard ?
Voilà pourquoi, à mes yeux, Noël est le premier jour de l’année, de même que le dimanche est le premier jour de la semaine, et non pas le dernier comme le décompte la stupide semaine anglaise.
Bonne année quand-même !

jeudi 15 décembre 2011

Guerre économique


Sans tomber dans l’effet sémantique, il n’est peut-être pas superflu de rappeler que l’on est bel et bien en guerre mondiale ! Non pas dans une guerre avec des chars et des bombes comme en 40, mais en guerre économique, plus impitoyable encore, car elle n’épargnera personne. 
Qui sont les belligérants ? — Le dollar contre l’euro. 
Qui gagnera ? — Celui qui, in fine, attirera vers lui les énormes masses monétaires mondiales en recherche d’investissement. 
 Qui en sont les combattants ? — Les populations et leurs représentants. 
Jamais, une guerre n’a été gagnée avec un état-major inexpérimenté et des combattants insouciants. 

samedi 10 décembre 2011

L'Entreprise.


L’Entreprise avait pris le large, tel un fier vaisseau conquérant. 
Pendant quinze ans, les vents alliés avaient poussé ses voiles neuves à la conquête des terres lointaines. 
Les cargaisons étaient précieuses. Les retours furent prospères.
Il y eut des tempêtes, des écueils, le feu. Le bateau résista.
Puis un jour, le coup fut rude. Le vent mauvais s’acharna. La mer ouvrit sa gueule hideuse pour engloutir l’intrus. Le bois craqua, des poutres cédèrent. Il fallut jeter le lest.  Tout ce qui ne comptait pas fut donné en pâture à l’ogre vorace. L’équipage s’enfuit parfois, dans les chaloupes imprudemment larguées dans les creux immenses.
Le capitaine s’agrippa. Ses deux fidèles seconds l’assurèrent. 
À trois ils souquèrent ferme. Il fallait continuer d’avancer. Maintenir le cap. À mains nues.
Parfois, l’un d’eux, épuisé, se cachait pour pleurer. Pour prier.
Alors, le vent du diable, lassé d’échouer, passa son chemin, chercha d’autres proies. La mer s’apaisa. Le ciel se laissa voir. Les étoiles… Enfin !
Brisé, démâté, mais fier encore, le vaisseau rentra au port sous les vivats, la cargaison sauvée. 
Et l’on vit les trois empoigner les marteaux et réparer. Il fallait consolider, remplacer, reconstruire. Déjà un équipage nouveau se présentait à l’embauche. 
Bientôt le navire rénové et invincible franchissait à nouveau la passe pour affronter les éléments désormais domptés. Les tempêtes économiques. Les ouragans financiers.
Déo gratias. 

Une Europe est née.


Il fallait deux chefs d’État d’une trempe exceptionnelle pour arracher, en cette nuit historique de jeudi, l’accord à vingt-six pays, tous les membres sauf un, de l’Union Européenne. 
Vingt-six pays aux passés tumultueux et souvent antagonistes ; aux rivalités exprimées hélas! parfois dans le sang ; aux cicatrices à peine refermées. Des ébauches d’Europe existaient bien, dont on ne savait trop laquelle était la bonne. On avait donné une monnaie commune à certaines nations qui, au mieux, s’ignoraient. Le monde, en guerre économique, écoutait avec affliction cette cacophonie.
Le 8 décembre 2011 restera dans l’histoire comme le jour où l’Europe a atteint son âge de raison. Enfin, l’Europe a un périmètre, un visage, une personnalité, un avenir. Dans la guerre qui sévit, l’Europe vient de gagner une fameuse bataille.
— Mais, les Anglais, direz-vous ? 
— Les Anglais ! On les aime bien. Mais, combien d’années cela fait-il qu’ils conduisent à l’envers ?

vendredi 25 novembre 2011

Hymne à la vie


Un ami de longtemps… longtemps, m'envoie ce poème de sa main. Je ne résiste pas au désir de le partager :

Arrive un âge dans la vie
Où l’homme doit se résigner,
Accepter ce qui est parti,
Voir cette vie s’amenuiser.
Mais, s’il a toujours cette chance
de voir, d’entendre et de penser
Ce qui peut être d’importance
Ce qu’il faut savoir oublier.
Heureux quand sa main peut écrire,
Sa voix, des mots pour nous charmer,
Ses yeux comme autant de sourires,
Son cœur capable encor’ d’aimer.
La vie est un amas de bagages
Qu’au fil des ans on abandonne,
Les illusions telles des nuages 
S’envolent sous le vent d’automne.
Le crépuscule est un chemin,
Ultime auberge des envies,
Un clair-obscur dans le lointain,
Prémices à l’éternelle nuit.
La vie est comme une bougie
Sa flamme luit, chancelle, s’éteint,
Mais, tant qu’elle n’est pas finie
Vivons sans penser à demain.
Marchons au soleil qui se lève.
Cueillons des fleurs dans la rosée.
Rêvons au couchant sur la grève.
Aimons tant que l’on peut aimer.

mercredi 16 novembre 2011

Il faut sauver le nucléaire !


À l’heure dramatique où la politique marchande l’avenir de l’énergie nucléaire en échange d'urnes favorables, la presse pose la question : qui sont les gagnants et les perdants ? Les perdants, ce seraient à coup sûr nos enfants, leurs enfants et les enfants de leurs enfants.
Démographie
La population mondiale est passée de 1 à 7 milliards en deux siècles, dont le dernier milliard gagné dans ces dix dernières années seulement ! Deux milliards de terriens supplémentaires sont attendus dans les quarante ans à venir. Nous vivons à la cadence de 200.000 habitants de plus tous les jours. Une ville par jour !
Famine
La consommation d’eau a été multipliée par 7 en un siècle. Elle devra être divisée par trois dans les 20 ans si rien n’est fait pour y remédier. Or 60% de l’humanité manque déjà d’eau potable.
Aujourd’hui un milliard de personnes souffrent de malnutrition. Ce chiffre d’affamés sera de 4 milliards en 2050, qui nous réclameront de quoi vivre.
Un enfant, dans le monde, meurt de faim ou de soif toutes les six secondes. C'est la moitié de la population de l'agglomération parisienne qui disparaît tous les ans !
La bombe de la famine va éclater dans les prochaines années.
Production agricole
Le New York Times écrivait ceci récemment : « L’immense système agricole qui nourrit l’humanité est en danger. (…) L’offre ne suit plus la demande qui explose sous l’effet d’une démographie galopante et l’enrichissement des pays autrefois pauvres. (…) Ce déséquilibre a donné lieu à deux énormes hausses des cours des céréales. Le coût de certaines d’entre elles a plus que doublé. Pour des dizaines de millions de pauvres, ces augmentations ont aggravé la famine. (…) Les gens ne comprennent pas l’extrême urgence de la situation (…). Il faut absolument mobiliser les scientifiques pour apporter des réponses. »
Énergie
Par où passe la réponse à la pénurie d’eau potable et de nourriture, sinon par la mise à disposition d’une énergie abondante et accessible à tous ? Car, ce n’est pas l’eau qui manque sur la Terre, mais l’énergie pour la traiter et la distribuer partout dans le monde. 
La consommation d’énergie a été multipliée par 10 depuis un siècle. Elle devra à nouveau être multipliée par cinq d’ici 2050. 
L’enjeu de l’énergie est mondial. Il y va de la survie des 9 ou 10 milliards d’êtres humains qui se bousculeront sur la Terre dans quelques dizaines d’années. Ils réclameront, pour survivre, une énergie consommable que ne pourront fournir indéfiniment les combustibles fossiles, pétrole et gaz, accumulés par la nature pendant des millions d’années, et dilapidés en quelques dizaines d’années. 
Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour de l’énergie ; pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable
C’est à chaque fois en domestiquant l’énergie que le genre humain a survécu jusqu’à ce jour. L’énergie animale d’abord ; l’énergie thermique ensuite, avec la machine à vapeur ; l’énergie du pétrole enfin. Qui peut imaginer ce que serait aujourd’hui l’humanité sans ces étapes capitales ? Sans doute n’existerait-elle simplement plus.
Quelle sera la quatrième marche de ce développement de l’humanité ? Quel bond colossal dans la domestication d’une énergie du futur, abondante et distribuée à tous, pourra répondre aux défis d’aujourd’hui ?
Gaspillages
À ce défi historique, l’écologie politique répond en termes de lutte contre les pertes et le gaspillage. Sans doute, mais en quoi les quelques économies d’eau de l’occident nanti vont résoudre les problèmes du reste du monde ?
On l’entend aussi s’insurger contre l’augmentation des terres cultivées, accusée de mettre en péril la biodiversité.
Ce n’est pas avec ce langage convenu, rabâché à la suite de la pensée à la mode sur les trottoirs de Paris, que l’on va sauver les quatre milliards d’affamés qui s’annoncent.
Solutions alternatives
Déjà, la consommation de charbon a fait un bond de plus de 50% ces dix dernières années. Nul n’ignore les désastres sur la santé mondiale que provoquent les rejets de cette combustion.
Mais, peut-on reprocher aux populations dites émergentes de Chine et d’Inde de recourir, pour survivre, à cette énergie qu’ils ont à leur disposition ?
Il est plus irréfléchi, quand on est “Vert“, de tourner la tête pour ne pas voir l’Allemagne rouvrir ses mines de lignite pour produire désormais son électricité.
Alors les éoliennes ? Il n’y a pas un technicien sérieux qui prétend que ce procédé est en mesure de répondre aux besoins colossaux actuels et à venir. 
Par contre, tous s’accordent pour signaler le danger qu’entraîne cette filière, en rendant nécessaire le recours complémentaire au charbon polluant.
La même remarque vaut pour le photovoltaïque. 
Et ce n’est pas en cumulant un peu de toutes ces alternatives qu’on inventera la solution du siècle.
Le nucléaire fait peur
Reste l’énergie atomique qui fait peur aux gens, peur que les “Verts“ exploitent pour se porter au pouvoir un peu partout.
Or, la catastrophe de Fukushima a fait moins de morts qu’une semaine de circulation sur nos routes de France. Alors, si l’on veut, pour se protéger soi-même, arrêter le nucléaire, il faut aussi arrêter de rouler en voiture. 
Entre Tchernobyl et Fukushima, le cumul des années de fonctionnement de toutes les centrales nucléaires du monde est, selon Aréva, de 9000, sans aucun accident.
Les déchets nucléaires font peur
L’industrie chimique produit 2,5 tonnes de déchets par Français et par an, dont 100 kg toxiques. 
L’industrie nucléaire en produit moins de 400 kg, dont 4 kg toxiques.
La bombe fait peur
C’est de l’énergie civile qu’il s’agit, non de l’arme atomique. 
Le développement de l’arme atomique s’est toujours fait sans liaison avec celui de l’énergie civile. Arrêter l’énergie civile n’empêchera pas ceux qui le veulent de fabriquer des bombes.
Et puis, fallait-il que l’homme n’inventât pas le feu, de peur de fabriquer des armes du même nom qui, nous le savons aujourd’hui ont fait des millions de morts ?
Avec l’énergie nucléaire, l’humanité peut en effet s’anéantir. Sans elle, elle est sûre de disparaître. 
Réserve d’énergie
La nature a mis à la disposition de l’Homme une réserve colossale, inépuisable d’énergie. Elle est dissimulée au plus profond de l’infiniment petit, au cœur du noyau des atomes dont nous sommes tous construits, comme toute la matière qui nous entoure. 
Les atomes sont les minuscules et innombrables accumulateurs qui stockent en leur sein la formidable dotation originelle d’énergie nécessaire à l’évolution de l’humanité. 
Il y a dans un grain de sable plus d’énergie, si l'on savait  aller la chercher, que dans mille barils de pétrole. 
Il y a dans quelques grammes de matière autant d’énergie que l’on sait en produire en faisant brûler des milliers de tonnes de charbon.
Un gramme de plutonium offre autant d’énergie qu’une tonne de pétrole ! 
Si l’on savait récupérer toute l’énergie contenue dans un seul gramme de noyaux atomiques, l’on pourrait faire plusieurs fois le tour du monde dans le plus gros Airbus. 
Les hommes sauront-ils utiliser avec sagesse ce colossal gisement quasiment illimité ?
Excellence française 
L’industrie nucléaire française voulue par De Gaulle et Pompidou est une des rares compétences nationales dont les Français peuvent être fiers.
La France peut devenir le leader, en Europe, de la révolution énergétique qui, de toute façon, va se produire, avec ou sans elle, avec ou sans les “Verts“.
Et l’on voudrait jeter cela aux orties ! À l’aube d’une époque où l’on va se battre dans le monde pour l’énergie, l’eau, la nourriture…
Conclusion
Nous avons le devoir d’investir lourdement en recherche pour maîtriser au plus vite ces techniques et les distribuer dans le monde entier.
De quel droit voudrions-nous interdire aux populations actuellement pauvres, le secours de cette énergie qui, seule, peut leur apporter l’eau potable et la nourriture qui leur manque cruellement ?
Les “Verts“ ne semblent pas se soucier de ce problème. Ils parlent de “sauver la planète”, mais c’est à leur jardin personnel qu’ils pensent.
Si, développer la recherche atomique pour utiliser l’arme de destruction massive est une horreur, permettre l’accès pour tous à cette énergie, y compris pour les plus pauvres, est un devoir.

mercredi 9 novembre 2011

11 novembre 2011


Voilà que d’aucuns prédisent les pires catastrophes, ou les plus grands bonheurs selon l’humeur, vendredi 11 novembre 2011, au motif qu’en abrégé, cela s’écrit 11 11 11… Et que dire, quand il sera 11 heures, 11 minutes et 11 secondes ? Surtout si, à cette heure-là, nous sortons de chez nous, au numéro 11 ou 111…
Allons ! La main de l’homme est-elle si influente dans l’univers que les événements s’y réfèrent ? Notre petit doigt gouverne-t-il le cosmos ? 
Car enfin, si ces chiffres du calendrier présentent cette singularité, c’est parce que notre arithmétique compte en base 10. Et nous comptons en base 10 parce que nous avons dix doigts. Que nous n’ayons eu que quatre doigts à chaque main, comme certains animaux, et nous aurions compté en base 8. 
Dès lors, 11 se serait écrit 13, 111 se serait écrit 157, et 1111 se serait écrit 2127. Rien de remarquable alors !

dimanche 6 novembre 2011

le prix des e-books

Une liseuse à 99 euros, c'est bien, mais des e-books téléchargés avec quelques dizaines de centimes d'euro d'économie seulement par rapport à la version papier, ce n'est pas admissible. À ce tarif, il faudrait lire un bouquin par jour pour retrouver l'investissement ! Pourtant, le coût de fabrication et de distribution d'un e-book n'a rien à voir avec celui d'un livre papier. Mais, sans doute, les éditeurs, les imprimeurs, les distributeurs et les libraires de la chaîne du livre n'entendent-ils pas renoncer à leur chiffre d'affaires. Tant qu'on en restera à ces combats d'arrière-garde, le livre électronique stagnera. Pourtant, la révolution qui se profile est à la hauteur de l'invention, jadis, de l'imprimerie. Elle est de nature à faire exploser la diffusion mondiale de la littérature. Alors, attendre que le paysage s'éclaircisse. Un an ou deux, sans doute.

mardi 25 octobre 2011

Quand l'Église catholique éclaire le monde de la finance :


Pour tous ceux que la crise financière mondiale déconcerte, le Vatican montre le chemin dans un texte à lire dont voici un
extrait de la présentation dans Le Figaro du 25 octobre 2011 :

« Loin de la démondialisation, l’Église catholique veut… plus de mondialisation. Mais une mondialisation économique et financière maîtrisée afin de résoudre la nouvelle question sociale (Plus d’un milliard de personnes doivent survivre avec un revenu moyen inférieur à un dollar par jour).
Le Vatican a donc proposé hier la création d’une sorte de banque centrale mondiale visant à établir à terme un véritable système de gouvernement de l’économie et de la finance internationale.
Le texte propose un contrôle monétaire mondial avec trois mesures prioritaires : la taxation des transactions financières pour créer une réserve mondiale destinée à soutenir les économies des pays touchés par la crise ; la recapitalisation des banques avec aussi des fonds publics, mais à la condition de comportements vertueux ; la séparation entre banques de crédit ordinaire et banques d’investissement. »

dimanche 16 octobre 2011

Isaïe


Ainsi parla Dieu, vers 539 av. J.-C., à Cyrus le Grand, empereur des Perses, afin qu’il libère les Judéens exilés à Babylone et reconstruise le temple de Jérusalem.
« Je t’ai désigné quand tu ne me connaissais pas. (…) 
Je t’ai ceint quand tu ne me connaissais pas,
afin que l’on sache, du levant au couchant,
qu’il n’y a rien en dehors de moi. »
(Isaïe 45, 4-6)

vendredi 14 octobre 2011

Famine


Une demi-page dans Le Figaro de ce jour, sous le titre “Comment nourrir 9 milliards d’hommes en 2050 ?“.  Et cette introduction : « Un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde. (…) Qu’en sera-t-il en 2050 quand il faudra nourrir 9 milliards de bouches, contre 7 aujourd’hui ? »
Enfin un sujet essentiel, je m’y précipite. Hélas ! Pas un début de solution, sauf « la lutte contre les pertes et le gaspillage », en n’oubliant pas de préciser « sans dégrader l’environnement et sans augmenter la surface des terres arables au risque de mettre en péril la biodiversité » !
C’est avec ce langage convenu, rabâché à la suite de la pensée à la mode sur les trottoirs de Paris, que l’on va sauver le milliard d’affamés d’aujourd’hui, et les deux milliards de nouveaux venus qui s’y ajouteront !
Si nos ancêtres se nourrissaient jadis de cueillette, ils ont pu surmonter une première fois leur inflation démographique en apprenant à domestiquer l’énergie, l’énergie animale en ces temps. Si leurs descendants ont pu survivre à nouveau à l’ère industrielle, c’est parce qu’ils ont appris à domestiquer la vapeur. Et puis, il y a eu l’énergie du pétrole. Et aujourd’hui ? Il est temps, si l’on veut faire face au défi considérable qui se profile, d’apprendre à notre tout à domestiquer une source nouvelle d’énergie, à la hauteur de l’enjeu.
Ce ne sont pas les gadgets éoliens à la mode dans l’occident nanti qui vont résoudre le problème posé pour en Asie, en Inde, en Afrique. 
La source d’énergie du futur, des millénaires futurs, existe. Suivez mon regard. Il faut seulement fermer la télé et ouvrir les yeux.

vendredi 23 septembre 2011

Le “neutrino“ plus rapide que la lumière ?

On aurait découvert que la vitesse de la lumière peut être dépassée !
Des “neutrinos “, particules infiniment petites, de masse quasi nulle, émises à Genève dans l’accélérateur du CERN, auraient été détectés à 700 kilomètres de là, soixante milliardièmes de secondes en avance sur la vitesse de la lumière.
Coup de tonnerre chez les scientifiques : si cela est confirmé, la théorie d’Einstein est mise en défaut !
Or, à ce niveau de petitesse, nous ne nous situons déjà plus dans le domaine de la matière. La porte s’ouvre sur une autre réalité. Il ne faut pas confondre particule et corpuscule. Ce “neutrino“ n’est pas une petite bille de “quelque chose“ qui suivrait une trajectoire, mais plutôt une “onde“, un quantum d’action, qui se répand dans tout l’espace et l’occupe en totalité.
Il y a trente ans déjà, une expérimentation que les spécialistes de la physique “quantique“ connaissent bien pouvait laisser supposer que la vitesse de la lumière pouvait être dépassée. On envoyait dans des directions opposées deux particules de lumière issues d’un même atome. On modifiait en cours de trajet la polarité de l’un des “photons“. Instantanément l’autre photon modifiait sa propre polarité, comme s’il avait été informé, en voyage, du traitement subi par son congénère. Or ceci aurait supposé que l’information eût voyagé plus vite que les photons eux-mêmes, c’est à dire que la lumière. En réalité, les deux particules emplissaient tout l’espace, sous la forme d’onde de probabilité. Chacune contenait en elle même l’information des deux. La capture de l’une déterminait sa polarisation, et libérait du même coup la caractéristique de l’autre. Rien n’avait voyagé plus vite que la lumière.
La détection du neutrino en question procède sans doute du même phénomène. La capture de l’onde d’information le concernant ne correspond à aucun déplacement de matière.
D’ailleurs, que saurait-on de la notion de trajectoire la plus courte, dans l’hypothèse d’un tel déplacement, quand on aborde ces dimensions de l’extrême qui transcendent notre concept d’espace-temps et entrouvrent la porte de dimensions exotiques ?
C'est un des messages que j'aborde dans mes livres “L'Étoile de confiance“ et “Le Ciel du ciel“.

jeudi 22 septembre 2011

Le pape et l'Allemagne


Selon un article du «Figaro» de ce jour :
« Le pape Benoît XVI n’est plus prophète en son pays. Dès son arrivée à Berlin, ce matin, le Souverain Pontife sera accueilli par des responsables politiques illustrant l’éloignement croissant des Allemands vis-à-vis de l’Église catholique. Le président de la République fédérale, Christian Wulff, est un catholique divorcé et remarié, contraint à l’interdiction de communier, tout comme de nombreux ténors de l’Union chrétienne au pouvoir. Le maire de Berlin, Klaus Wowereit, catholique et homosexuel déclaré, soutient ouvertement les représentants de la communauté gay qui organisent des défilés de protestation contre la venue de Benoît XVI dans la capitale… Légère consolation pour le Pape, relèvent les médias outre-Rhin : la chancelière, remariée, et le ministre des Affaires étrangères, homosexuel, sont tous deux protestants.» 
Et le journal ajoute : « L’Allemagne ne se reconnaît plus en son pape. » 
Si les quatre “responsables politiques“ cités ci-dessus sont le résumé de l’Allemagne, alors, en effet, l’Église Catholique a, là-bas,fort à faire pour retrouver audience. 
Mais, le peuple allemand “se reconnaît-il dans ses élus“ ?  

samedi 20 août 2011

La vie.

Il volette d’un bouton d’or à l’autre, le papillon blanc. 
Gauche, comme encombré de ses ailes immenses.
Dame, essayez de voler avec des voiles qui à votre taille devraient faire dix mètres !
S’il se pose sur la fleur pour en sucer le suc, la frêle tige s’en abaisse jusqu’au sol. 
Est-ce sous le poids de l’insecte, si léger pourtant, ou pour lui faire une révérence gracieuse  ?
Il repart, tournicote comme ivre et se pose à nouveau.
Le voilà qui s’approche, se risque en tremblant sur l’accoudoir de mon siège.
Il tend en l’air ses deux ailes, les tape l’une contre l’autre, 
comme pour en faire tomber la poussière de pollen dont il s’est repu.
Et le voilà parti jusqu’au bouquet de lavande odorante.
Quel est cet ovni grotesque qui s’est posé sur mon épi où je dormais ?
C’est une coccinelle qui s’enfuit devant l’intrus,
en dévalant la longue tige jusqu’au sol protecteur. Quelle glissade !
Tiens, je ne suis pas seul ! Un autre papillon blanc !
Voilà les deux qui enroulent leurs vols chaotiques,
en une danse endiablée jusqu’à la cime des arbres.
Jusqu’au ciel où ils cacheront leurs amours ?
Non, Messieurs de Rosnay Reeves, Coppens,
la vie, c’est autre chose qu’une cellule qui s’est mise un jour à bouger !
La vie n’est pas que “carbone, azote, phosphore, soufre, et rien de plus“ !
Carbone, azote, phosphore, soufre, peut-être…
Mais pas “rien de plus“ : tout le reste !

Le Pape : "soif de vérité"


Le Pape, lors des JMJ, a dénoncé la conception purement « utilitaire » de l'éducation où la mission du professeur serait uniquement « de former des professionnels compétents et efficaces qui puissent satisfaire la demande du marché du travail » (…) cet « abus d’une science sans limite qui peut aller jusqu’au totalitarisme politique ».
Les jeunes ont besoin de maîtres authentiques « ouverts à la vérité totale dans les différentes branches du savoir ». Il a appelé les professeurs à « susciter cette soif de vérité ».

J'ai modestement tenté d'approcher cette vérité dans mes livres, mais, avais-je su regarder ? Si les appréciations du cardinal Jean Honoré m'ont heureusement rassuré, cette intervention de Benoît XVI me remplit de bonheur. 

mercredi 22 juin 2011

Éloge de la vitesse

Voici un article du Figaro de ce jour sur un sujet “tabou“.  
« Sept conducteurs sur dix victimes de somnolence. (…) La somnolence reste la première cause des accidents mortels sur autoroute. (…) Un décès sur trois est lié à l’assoupissement. (…) Bien des conducteurs croient encore que l’état de torpeur va disparaître si on augmente le son de la radio. (…) ».
Et pour conclure cette révélation extraordinaire : 
« l’Asfa (…) suggère (…) l’introduction de la somnolence comme facteur d’accidentalité dans les fichiers statistiques nationaux » ! 
Vous avez bien lu : lorsque les statistiques nous assènent les pourcentages de soi-disant fréquences d’accidents, il faut savoir que l’on a préalablement introduit dans l’ordinateur la liste des causes “politiquement correctes“ qu’il lui est permis d’analyser ! L’administration n’a jamais tort.
Sortons un peu de la mauvaise foi et convenons que si l’on s’endort au volant, c’est tout simplement parce que l’on se traîne pendant des heures à 130. Et certains voudraient encore ralentir à 110 ! 
Il existe pour chaque conducteur, selon les circonstances et le moment de la journée d’ailleurs, une vitesse physiologique optimale à partir de laquelle se déclenche et se maintient un niveau de vigilance maximum. Tout conducteur (compétent et expérimenté) le sait bien. Cela s’appelle piloter une voiture. On est moins en danger à 170, éveillé, qu’à 130, endormi. 
S’y ajoute un autre effet pervers de la limitation autoritaire et uniforme. Un automobiliste qui n’a jamais dépassé le 130 de toute sa vie, conduit perpétuellement à la limite de ses moyens. Que le moindre incident se produise, et il n’a aucune expérience de ce qu’il faut faire, aucun réflexe salvateur. Qu’à l’inverse, celui-ci, dans un pays de liberté, ait appris à maîtriser un véhicule à 180, sur une portion de route le permettant, alors il se trouvera en situation de pilotage sécurisé à 140 ou 150, et parfaitement éveillé et attentif.
Le Figaro termine son excellent article en disant que « conscient du problème, le gouvernement (…) a notamment décidé de renforcer les sanctions (…) ».
Consternant !

dimanche 19 juin 2011

Des hommes et des ordinateurs.

Je procédais, il y a quelques instants, à la correction d’un texte à l’aide d’un de ces logiciels spécialisés, au demeurant souvent efficaces. Pourtant, à plusieurs reprises celui-ci me signala des fautes d’accord qui n’en étaient pas, ou, à l’inverse, passait outre à d’autres qui l’étaient assurément. C’est que souvent, il peinait à trouver le sujet, le complément, le temps de la phrase, dans une construction grammaticale un peu inattendue pour lui. Parfois, il avait raison, et il mes suffisait de déplacer une virgule ou d’en placer une autre, pour que tout rentre dans l’ordre. Mais, souvent il avait tort. 
J’ai alors réalisé que l’art de l’écriture ne se satisfait pas des règles de grammaire, qu’il lui faut, comme pour une symphonie, la liberté de musarder en dehors du sentier balisé, de revenir sur ses pas, de franchir un obstacle. Dès lors que le lecteur a pris le rythme, la ballade est aisée et la lecture exquise. On dit que le texte est “bien écrit“.
Mais alors la syntaxe ne réside plus seulement dans l’application de règles logiques, les seules que l’ordinateur peut apprendre. Il faut nécessairement avoir lu le contexte qui précède, l’avoir compris et l’avoir retenu, pour pouvoir suivre sans trébucher une nouvelle phrase à l’articulation imprévue. Et cela, un ordinateur, même des plus performants, ne le peut pas. Quel ordinateur est capable de comprendre le sens de “je t’aime“, et de le garder en mémoire pour éclairer la suite ?
La même limite affecte d’ailleurs les logiciels de traduction. Combien de transpositions informatiques de textes étrangers dans notre langue maternelle nous apparaissent médiocres, sans âme, à refaire ? Traduire un texte d’une langue littéraire dans une autre, c’est d’abord le comprendre dans la profondeur des sentiments que son auteur a voulu y mettre ; et c’est ensuite le réécrire en mettant en œuvre toutes les ressources de la langue nouvelle. Aucun ordinateur ne saura le faire, car aucun ne saura lire dans la pensée de l’auteur.
Quand, dans une société, l’ordinateur prend le pouvoir sur les hommes, les déboires ne sont pas loin. 

dimanche 12 juin 2011

Pénurie alimentaire, et énergie nucléaire.

Sous le titre “Le siècle de la faim“, Le Figaro du 11 juin 2011 publie un article fort intéressant du New York Times dont voici quelques extraits.
« L’immense système agricole qui nourrit l’humanité est en danger. (…) L’offre ne suit plus la demande qui explose sous l’effet d’une démographie galopante et l’enrichissement des pays autrefois pauvres. (…) Depuis 2007, ce déséquilibre a donné lieu à deux énormes hausses des cours des céréales. Le coût de certaines d’entre elles a plus que doublé. Pour des dizaines de millions de pauvres, ces augmentations ont aggravé la famine. (…)
Selon les plus récentes prévisions des Nations Unies, la population mondiale atteindra 10 milliards d’habitants d’ici à la fin de ce siècle, soit 3 milliards de plus qu’aujourd’hui. Cela signifie que dans les années à venir, la production alimentaire va probablement devoir doubler. (…) Les terres disponibles se font rares, les réserves d’eau baissent, la température monte, le climat est devenu erratique et le système alimentaire donne de sérieux signes d’instabilité.
Vers la fin du XXe siècle (…) la demande humaine et animale de nourriture (a commencé) à décoller, en partie parce que l’Asie devenait plus prospère. Des millions de gens ont ajouté à leur régime alimentaire de la viande et des produits laitiers, dont la production exige des céréales. La conversion d’une grande partie de la récolte de maïs américaine en éthanol a contribué à l’explosion de la demande. (…)
En 2007-2008, les stocks de céréales étant faibles, les cours ont doublé ou triplé. Les pays ont commencé à faire des réserves, et les citoyens paniqués se sont rués sur la nourriture. Des émeutes de la faim ont éclaté dans plus de 30 pays. (…) Selon les prévisions récentes de l’organisation caritative Oxfram, les prix des denrées alimentaires augmenteraient d’au moins 100% d’ici à 2030. (…)
La croissance urbaine grignote les terres agricoles et prive d’eau les fermiers. Dans certains des greniers du monde, les agriculteurs vident les aquifères beaucoup plus rapidement que la nature ne peut les reconstituer. (…) Ces dix dernières années, les précipitations ont été plusieurs fois inférieures à la normale. Et le nord du Mexique est situé sur une ceinture qui, tout autour de la planète, devrait s’assécher encore à cause de l’effet de serre. (…)
Les gens ne comprennent pas l’extrême urgence de la situation (…). S’il y a pénurie de nourriture, nous serons dans une situation très désagréable (…). Il faut absolument mobiliser les scientifiques pour apporter des réponses. » 
Et voilà le moment que choisissent les adeptes de l’écologie pour tenter de provoquer l’arrêt de la recherche sur le nucléaire et son énergie irremplaçable. Ils n’ont pas compris que le problème de l’eau est un problème d’énergie. Ce n’est pas l’eau qui manque, la mer n’est pas encore vide, mais le besoin d’énergie abondante et bon marché est immense, pour traiter cette eau, la transporter et la distribuer. 
J’ai abordé cette vision du problème dans mon livre “Le Ciel du ciel“ (aux Éditions Publibook) dont voici un extrait.
« On ne la trouvera pas, cette énergie, en quantité suffisante ailleurs que dans l’atome !Il y a dans quelques grammes de matière autant d’énergie que l’on sait en produire en faisant brûler des milliers de tonnes de charbon. Si l’on savait récupérer toute l’énergie contenue dans un seul gramme de noyaux atomiques, l’on pourrait faire faire plusieurs fois le tour du monde au plus gros Airbus. La Création a eu la sagesse de fournir, dissimulée au cœur des atomes, la colossale énergie dont l’humanité va avoir besoin pour se développer et atteindre son destin. 
— Mais la bombe, direz-vous ? L’humanité s’anéantira avant de savoir maîtriser l’atome ! 
— Avec l’énergie nucléaire, l’humanité peut en effet s’anéantir. Sans elle, elle est sûre de disparaître. Fallait-il que l’homme n’inventât pas le feu afin de ne pas risquer fabriquer des armes du même nom ? Les hommes sauront-ils utiliser avec sagesse ce colossal gisement quasiment illimité, mis à leur disposition par la Création prévoyante, et dissimulé au fond des noyaux atomiques, au cœur de la matière dont ils sont façonnés ? Si, développer la recherche atomique pour utiliser l’arme de destruction massive est une horreur, permettre l’accès pour tous à cette énergie, y compris pour les plus pauvres, est un devoir.
La foule de nos enfants et de leurs enfants qui se bousculeront sur notre planète à la fin de ce siècle, réclameront pour vivre une énergie à consommer que ne pourront fournir indéfiniment les combustibles fossiles, pétrole et gaz, accumulés par la nature pendant des millions d’années, et dilapidés en quelques dizaines d’années. Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour cette énergie, pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable. Mais aussi pour construire sur Terre et dans l’espace un cadre de vie à la dimension de l’humanité de demain. Quelques moulins à vent n’y suffiront pas. Saurons-nous domestiquer cette énergie aux seules fins de construire à notre tour le monde dont nous avons hérité ?
Une personne meurt de faim ou de soif toutes les cinq secondes dans le monde. L’équivalent d’une ville comme Lyon rayée de la carte tous les mois ! Et ce malheur touche particulièrement les enfants, les plus vulnérables. Faut-il regarder et ne rien faire ? Se contenter de bicyclettes et d’éoliennes ? Ne pas vouloir voir plus loin que le bout de son confort ? Personne n’a donc compris que l’évolution est exponentielle, que la bombe de la famine va éclater dans les prochaines années, que nos enfants seront face à un problème décuplé ? 
De quel droit voudrions-nous interdire aux populations actuellement pauvres, le secours de cette énergie, l’eau potable et la nourriture qu’elle leur apportera ? Ceux à qui la providence a donné le savoir et la richesse n’ont pas le droit de garder pour leur seul confort les bienfaits de l’énergie abondante et propre que la nature a mise à la disposition de l’humanité tout entière, au cœur de l’atome et de son noyau. Ils ont désormais le devoir d’investir lourdement en recherche pour maîtriser au plus vite ces techniques et les distribuer. »

vendredi 3 juin 2011

Recherche sur l'embryon


Au sujet du débat parlementaire sur les expérimentations scientifiques provoquant la destruction d’embryons humains, Mgr Vingt-trois a exprimé sa crainte d’une “instrumentalisation“ condamnable de l’être humain.

Aussitôt, le Grand Orient a crié à “l’obscurantisme“ ! Comme il y a deux siècles ! Les francs-maçons n’ont pas changé. Ils ne comprendront jamais rien à la dimension de l'Homme.

dimanche 24 avril 2011

Pâques

Hier encore, le ciel étant radieux, nous, chrétiens, commémorions dans la tristesse, l’accablement, ces jours funestes qui ont vu, voici vingt siècles, Jésus, notre ami, notre être cher, livré, martyrisé, exécuté. Et voici qu’après cette nuit d’orage, le ciel étant triste et sale, nous exultons, fêtons dans la joie la résurrection du Christ. 
Quel est donc ce paradoxe des chrétiens qui les fait tantôt pleurer, tantôt rire ? Faisons-nous du théâtre ou exprimons-nous nos vrais et profonds sentiments. ? Mais, comment passons-nous aussi vite d’un extrême à l’autre ?
Ce paradoxe n’en est plus un si l’on veut bien considérer que les deux sentiments ne s’expriment pas dans le même univers. La douleur affecte notre être de chair, notre intellect, notre raison ; la joie emplit notre être d’esprit, notre âme. Non pas que nous soyons duaux, mais le même être humain, considéré dans sa dimension terrestre, connaît le temps, donc la succession du du beau et du laid, du bien et du mal, du bonheur et du malheur ; considéré dans sa dimension de l’au-delà, insaisissable à nos sens il est vrai, il embrasse le Tout achevé, une vibration nouvelle qui tend au bonheur parfait. 
Le secret des grands chrétiens n’est pas autre chose. Mère Teresa débordait de joie et de gaîté, quand son quotidien l’immergeait dans les pires tristesses. Pâques, en ce sens, est l’exercice à la chrétienté. 

mercredi 20 avril 2011

Crucifix souillé

Après la photo exposée à Avignon montrant un crucifix trempé dans l’urine, voici les propos lus ce matin, avec dégoût, d’un soi-disant philosophe dont il ne me semble pas opportun de faire la promotion :  
« qu’un crucifix de pacotille puisse, trempé dans l’urine et moyennant l’éclairage adéquat, apparaître avec une telle splendeur ombreuse, voilà qui devrait provoquer l’émerveillement ». (sic)
Et de rappeler que le Messie avait « lui-même une vessie, que le Fils de Dieu, Dieu lui-même, a uriné ».
Voilà à quelles aberrations mentales, conduit le pseudo intellectualisme à la mode.
Peut-être ce monsieur a-t-il lui-même perdu un être cher, un père, une mère, une épouse, un enfant. Apprécierait-il autant “l’art contemporain“, si quelque photographe en mal de publicité se saisissait d’une photo, même de pacotille, de son cher disparu, pour l’exposer souillée d’excréments à la raillerie de tous ? 
Bien sûr, le Christ a lui-même uriné ! Mais Il était notre être cher.

jeudi 14 avril 2011

Domestication de l'énergie

L’émergence et le développement de l’humanité se sont opérés autour de trois mutations fondamentales du savoir : 
1- La domestication du feu et de son énergie, il y a quatre ou cinq cent mille ans. La mécanisation en est issue, avec la combustion des carburants fossiles. Les guerres meurtrières aussi, mais qui peut imaginer ce que serait aujourd’hui l’humanité sans cette étape capitale ? Sans doute n’existerait-elle simplement plus. 
2- La domestication de l’énergie animale, il y a neuf mille ans. J’invite les auteurs de science-fiction à songer à ce que serait l’homme, aujourd’hui, s’il était devenu l’esclave énergétique de quelque créature qui l’eût intellectuellement dominé.
3- La domestication de l’électricité et de son énergie, il y a trois siècles. Elle fut la découverte essentielle qui permit la diffusion de l’énergie en tous points de la Terre. La communication entre les hommes en découle, dont on observe aujourd’hui l’explosion.
Quelle sera la quatrième marche de cette hominisation ? Nous en vivons les prémices, nous sommes contemporains de sa naissance.  
À quel redoutable problème est confrontée l’humanité de demain, celle de nos enfants et de leurs enfants ? À son nombre d’individus. À l’horizon 2050, les projections les plus modestes annoncent au moins neuf milliards d’hommes et de femmes, trois pour deux aujourd’hui, qui se bousculeront sur Terre, qui se feront la guerre pour l'eau et la nourriture.  Déjà, chaque année, six millions de personnes meurent de faim ou de soif dans le monde, une toutes les cinq secondes.
Seul un bond colossal dans la domestication d’une énergie nouvelle, abondante et distribuée à tous, pourra répondre à ce défi. Or la nature a mis à la disposition de l’Homme une réserve colossale, inépuisable d’énergie. Elle est dissimulée au plus profond de l’infiniment petit, au cœur du noyau des atomes dont nous sommes tous construits, comme toute la matière qui nous entoure. Il y a dans un grain de sable plus d’énergie, si l'on savait  aller la chercher, que dans mille barils de pétrole. Alors, oui, avec cette énergie, l'humanité peut s'anéantir, mais sans elle elle est sûre de disparaître.

vendredi 18 mars 2011

Les enjeux du nucléaire

Les angoisses ressenties par chacun à la suite des accidents de centrales électriques japonaises sont légitimes. Il serait gravement fautif de ne pas en tirer les enseignements techniques. Moins légitime, voire lamentable, est l’attitude de certains qui n’ont pas eu honte de tirer profit de ces drames pour améliorer leurs sondages. Or l’enjeu de l’énergie nucléaire ne se limite pas au confort de quelques Occidentaux déjà nantis, et qui en parlent en ne pensant qu’à eux. Sans doute, ceux-là peuvent-ils renoncer à une part de leur bien-être, mais en quoi cela va-t-il résoudre le problème de l’humanité ? Car l’enjeu de l’énergie est mondial. Il y va de la survie des 9 ou 10 milliards d’êtres humains qui se bousculeront sur la Terre dans quelques dizaines d’années.
Une personne meurt de faim ou de soif toutes les cinq secondes dans le monde. C'est la moitié de la population de l'agglomération parisienne qui disparaît tous les ans ! Et ce malheur touche particulièrement les enfants, les plus vulnérables. L’évolution démographique est exponentielle. La bombe de la famine va éclater dans les prochaines années. La population mondiale s’accroît chaque jour de 200.000 bouches supplémentaires. Il y aura 1,5 milliard d’affamés en 2050 qui nous réclameront de quoi vivre. La foule de nos enfants et de leurs enfants qui se bousculeront sur la Terre à la fin de ce siècle réclamera pour vivre une énergie consommable que ne pourront fournir indéfiniment les combustibles fossiles, pétrole et gaz, accumulés par la nature pendant des millions d’années, et dilapidés en quelques dizaines d’années. Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour de l’énergie ; pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable ; pour construire sur Terre et dans l’espace un cadre de vie à la dimension de l’humanité de demain. 
Car la famine, c’est avant tout un problème d’énergie. L’eau ne manque pas sur Terre, avec laquelle l’on saura produire la nourriture. C’est d’énergie que l’on aura besoin, en quantité et accessible à tous, pour rendre cette eau potable, pour la dessaler et la distribuer, pour cultiver, pour faire tourner des usines, pour produire le nécessaire. Devant les 9 ou 10 milliards d’êtres humains prévus en 2050, nous sommes condamnés à doubler la production mondiale d’énergie.
Ce n’est pas avec quelques éoliennes intermittentes, même plantées en rangs serrés autour du globe, que l’on réglera ce problème. On ne la trouvera pas, cette énergie colossale, ailleurs que dans l’atome ! Les atomes sont les minuscules et innombrables accumulateurs qui stockent en leur sein la formidable dotation originelle d’énergie nécessaire à l’évolution de l’humanité. Il y a dans quelques grammes de matière autant d’énergie que l’on sait en produire en faisant brûler des milliers de tonnes de charbon. Un grain de plutonium offre autant d’énergie qu’une tonne de pétrole ! Si l’on savait récupérer toute l’énergie contenue dans un seul gramme de noyaux atomiques, l’on pourrait faire plusieurs fois le tour du monde dans le plus gros Airbus. 
Saurons-nous utiliser avec sagesse ce colossal gisement quasiment illimité, mis à notre disposition par la Création prévoyante, et dissimulé au fond des noyaux atomiques, au cœur de cette matière dont nous sommes façonnés ? Saurons-nous domestiquer cette énergie afin de construire à notre tour le monde dont nous avons hérité ?
Oui, des accidents peuvent arriver, dramatiques pour les victimes. Mais, fallait-il que l’homme n’inventât pas le feu afin que ne tuent pas les armes du même nom ? Avec l’énergie nucléaire, l’humanité peut en effet s’anéantir. Mais sans elle, elle est sûre de disparaître. Nous avons le devoir d’investir lourdement en recherche pour maîtriser au plus vite ces techniques et les distribuer dans le monde entier.