jeudi 31 décembre 2015

Nationalité

La pensée unique a érigé en dogme le principe du droit du sol : toute personne née sur le territoire national aurait droit à la nationalité française, quelle que soit la nationalité de ses parents. Patatras ! Voilà que les penseurs de cette règle irréfléchie découvrent les horreurs des massacres commis sur ledit territoire par des individus qui ont bénéficié de cette nationalité automatique sans, à l’évidence, la vouloir, ni vouloir la respecter. Alors, pour ne pas avouer que la règle est idiote, l’on invente par-dessus elle la déchéance de nationalité pour ces criminels-là. Donner la nationalité pour la retirer aussitôt ne me semble quand même pas procéder d’une grande réflexion préalable. Peut-être aurait-il fallu réfléchir avant de la donner. La pensée unique pense de travers. Mais, il y a mieux. L’on veut maintenant accoupler contre nature ce soi-disant droit du sol avec le devoir d’assimilation. L'assimilation, c’est, par définition, la transformation biologique d’un corps extérieur en corps intérieur. Notre nationalisé nouveau est donc resté un corps extérieur ! Quoi qu’en dise le fameux droit du sol ? La pensée unique, maintenant, pense à l’envers. Allons ! Laissons tomber une bonne fois pour toutes ces calembredaines d’intellectuels de rive gauche. Ce n’est pas le sol qui porte la culture d’une nation, ses valeurs, ses lois humaines, et qui pourrait la distribuer. C’est la communauté de ses citoyens ; assimilés, eux, de longue date ; forgés par le temps dans une même structure mentale héréditaire. Devenir Français, ce n’est pas seulement naître en France. Ce n’est pas seulement déclarer adhérer à ses lois et règles de vie. C’est avoir été réellement transformé en citoyen français par la maturation de l’assimilation. Cela veut dire que la nationalité ne doit être confirmée qu’au terme d’un délai suffisant de mûrissement. Seulement, voilà ! Les élections, c’est bientôt !

jeudi 24 décembre 2015

Libre-pensée



Je croyais naïvement que la libre-pensée consistait à penser librement les affaires de l’au-delà, et donc aussi de l’en deçà. Or, comment penser à “rien”, si le dogme de la libre-pensée est qu’il n’y a rien au-delà de notre matérialité ? Cette libre-pensée-là conduit à la libre-non-pensée ! Pour ma part, j’ai préféré penser. J’ai même écrit quatre livres sur mes pensées (le dernier : “Pourquoi quelque chose, pourquoi quelqu’un ?”). Et, pour être sûr d’avoir une pensée libre, je me suis interdit tout regard sur la télévision depuis plusieurs années. Je me tiens informé par la lecture de la presse écrite. Mais, direz-vous, les journaux aussi expriment leur propre pensée ! Certes, mais d’une part, il y a pluralité de pensées écrites, d’autre part, la lecture est un exercice intellectuel qui permet à l’esprit critique d’agir. L’audiovisuel, à l’inverse, annihile cette faculté, par la passivité cérébrale à laquelle il conduit. Tous les manipulateurs d’opinion le savent bien, qui s’efforcent d’en prendre le pouvoir. Seulement, voilà ! Lire avec l’esprit critique demande un effort auquel on préfère souvent renoncer, au son d’un tonitruant “je ne vais pas me prendre la tête avec tout ça” ! Et pourtant ! Je puis vous assurer que le spectacle découvert par cette pensée libre là mérite le détour.

mardi 8 décembre 2015

Démocratie

Louis-Napoléon Bonaparte disait que la démocratie est “le gouvernement d’un seul par la volonté de tous”, quand la république est “le gouvernement de plusieurs obéissant à un système”. Nous sommes bien en république ! D’une part, parce que le président n’est pas élu par tous, mais par une moitié seulement des citoyens. D’autre part, parce que derrière les élus se cachent des dirigeants occultes dont émanent les idées perverses qui ont attaqué notre société depuis des années.

samedi 5 décembre 2015

Le Futuroscope dans un casque…

J’ai connu le Futuroscope à son enfance, au début des années 90. Je l’ai vu grandir et attirer les foules. Au prix d’investissements énormes — publics, il est vrai — en salles spécifiques dont les infrastructures lourdes étaient dignes des meilleurs sous-marins, il offrait des spectacles dynamiques en trois dimensions, d’un réalisme époustouflant. Je me souviens avoir alors imaginé qu’un jour, peut-être, des technologies nouvelles mettraient ces performances à la portée de spectateurs individuels, à la maison. Tout le monde du spectacle, alors, en serait bouleversé.
Or voilà qu’arrive aujourd’hui, vingt-cinq ans après, la “réalité virtuelle”. L'oxymore fait évidemment bondir, mais il n’est qu’un slogan publicitaire. De quoi s'agit-il ? Tout simplement d’images immersives. À travers un casque individuel couplé à un ordinateur, on voit se dérouler un spectacle en 3 dimensions d’un réalisme tel que l'on croit vivre dedans. C’est le Futuroscope sur la tête. Il paraît même que l’image peut être interactive, et que l’on peut en modifier son déroulé. Ajoutez-y des effets olfactifs et tactiles, et l’on imagine ce qu’on va pouvoir en faire. Ajoutez-y encore une caméra sur le casque, et l’on va pouvoir assister en “virtuel” dans le casque à ce qui se passe hors du casque en “réel”, comme si l’on y était… Un comble ! Mieux ! On pourra accoster dans son casque l’inconnue qui passe sans que celle-ci le sache…
Saluons la prouesse. Il n’empêche que, hyper réaliste, hyper immersive, l'image reste une image, et bien une image virtuelle au sens de nos cours de physique de lycée. Et, au fond, n'est-ce pas notre réalité, celle qui est au dehors du casque, qui est "virtuelle" ? Il y aurait alors une réalité "réelle" quelque part, hors de notre salle de spectacle qu'est notre espace-temps.

lundi 30 novembre 2015

CO2

Dans Le Figaro du 30/11/2015 : 
1 - ”La production et la consommation d'énergie représentent les deux tiers des émissions de gaz à effet de serre D'ORIGINE HUMAINE" ! 
2 - Et, l’article, de désigner coupables, pèle-mêle, la consommation de pétrole, les centrales à charbon, les réacteurs nucléaires, par opposition aux éoliennes et au solaire. 
3 - Avec cette conclusion pour le moins absurde au sens de la logique mathématique : "la meilleur énergie est celle que l'on ne consomme pas" !!!

Sur cette dernière sortie : le propre de l’énergie, c’est d’être consommée. Sinon, ce n’est plus de l’énergie ! Quand on veut démontrer quelque chose, il faut au moins rester logique.
Sur le verdict du 2 : on voit, gros comme le nez sur la figure, ou plutôt gros comme une éolienne en Beauce, où sont les intérêts sous-jacents. Quant à accuser l’énergie nucléaire de produire du co2 et d’être responsable du réchauffement du climat de la Terre, cela relève au mieux de l’incompétence, au pire du “foutage de gueule”.  
Mais, remarque-t-on la galipette du raisonnement exprimé en ligne 1 ? On pourrait l’écrire autrement ; “le gaz à effet de serre D’ORIGINE HUMAINE provient de la production et de la consommation d’énergie de L’HOMME” !  Monsieur de La Palice n’aurait pas dit le contraire. Mais, lue en passant vite, cette phrase volontairement trompeuse laisse croire que l’Himalaya est en train de s’écrouler, et ses insondables fosses sous-marines de se combler, sous les coups de boutoirs de nos pots d'échappement. 
Décidément, l’écologie est une science trop sérieuse pour être confié aux écologistes. 

dimanche 22 novembre 2015

Pas peur !

Samedi 21 novembre 2015, au salon des écrivains catholiques à la mairie du VIe à Paris. Une centaine d’auteurs présentaient leurs travaux dont, souvent, l'excellence des titres m'a frappé. Une foule de visiteurs s'y sont bousculés tout l'après-midi, interrogeant, recherchant des ouvrages sur des sujets bien précis et de haut niveau, et cela malgré les contrôles de vigiles à l’entrée, plan Vigipirate oblige. Il y avait là une France qui n'avait pas peur.
Dimanche 22, à la basilique Saint-Martin à Tours. Une voiture de police avec hommes en arme est postée à l'entrée. Une solennité grandiose du Christ-Roi, présidée par l'archevêque de Tours, précédée par le pèlerinage des catéchistes de la région Centre, a fait église comble comme je ne l'ai jamais vue. Les orgues, célestes ; les chœurs, sublimes ; les chants de la foule transportée ; font vibrer les voûtes de l'édifice. Il y a là encore, une France qui n'a pas peur. 
Pourquoi faut-il qu'une telle densité d'amour ; qu’une telle profondeur de paix ; doivent maintenant être protégées par les armes ? Prophètes de malheur, mercenaires de la haine contre Dieu, perroquets bornés d'une laïcité de tartuffes, ombres occultes de vos gourous des messes noires, vous êtes une poignée malfaisante dans une foule qui n'a pas peur. 

dimanche 15 novembre 2015

La guerre.

Il faudra bien, un jour, se rendre à l'évidence que le germe qui a fait pousser dans notre société actuelle le cancer de l'islamisme identitaire qui s'exprime désormais dans le terrorisme, c'est l'intellectualisme crétin du politiquement correct, et son dogme contre nature de la laïcité. Le concept de laïcité, pour les musulmans — et aussi, hélas, pour bien des non croyants — se traduit en termes d'athéisme, de lutte contre les religions. Relayée par la puissance de lavage de cerveaux et de bourrage de crânes des média de l'audiovisuel, cette dictature de la pensée, fondamentalement antireligieuse, a rejeté les croyants dans le communautarisme, annihilant toute possibilité sociale de "vivre ensemble".  Sont nées, dès lors, des générations qui ne se disent plus musulmanes par leur foi, mais pour se définir une identité, pour se doter d'un sentiment  d'appartenance face à ce qu'elles considèrent comme l'ennemi. Et le mal touche aussi, maintenant, certains chrétiens nouveaux.C'est de cette manière que naissent les guerres civiles.

mercredi 11 novembre 2015

Français de souche, breton de racines

La France, terre d'immigration, disent certains ? Faux ! Ils mentent. Tout le monde ment aujourd’hui. Ou bien ils ne savent rien. Je suis breton. Depuis cinq siècles avec certitude, et sans doute beaucoup plus. Qui le niera ? Pendant des siècles, mes lointains aïeux ont défendu leur indépendance contre leurs deux voisins. Or, depuis cinq siècles, le duché est français ! Les Bretons ne sont pas entrés en France pour s'y installer. C'est la France qui s'est construite sur eux, par les armes et par la ruse ! Les Bretons ne sont pas des immigrés. C'est la France qui s'est introduite chez eux ! La France, souche unique, plonge l'une de ses plus solides racines dans le passé lointain de ce roc de granit, proue inusable du continent. France des druides, France des rois, France révolutionnaire, France impériale, France moderne qui désormais se cherche, toutes ces France, nées des chocs d'excès inverses, furent les fruits des multiples saisons d'un même arbre.

samedi 7 novembre 2015

Pater Noster

La traduction française du “Pater Noster” devrait subir une modification en 2017. 
Cette prière des chrétiens nous a été enseignée par le Christ lui-même. Mais, comment la traduire avec exactitude ? Or, nous sommes un certain nombre d’anciens à avoir appris et aimé un texte qui, lors de la semaine de l’Unité en 1966, a été mystérieusement modifié dans un but, paraît-il, œcuménique.
1- On disait alors ; “donnez-nous notre pain quotidien”. Outre le tutoiement, à mon goût de mauvais aloi, quelle idée a-t-on eu de remplacer cette supplique, fondamentale pour qui sait les angoisses de la famine, par “donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour” ? Il s’agit du pain quotidien. Ces deux mots font un seul substantif, la nourriture quotidienne, tant spirituelle que corporelle d'ailleurs. Le terme pain n’est là qu’en tant que symbole de nourriture. Le Pater Noster n’est pas un menu dans lequel on choisit ce que l’on va manger. Ce n’est pas du pain que l’on demande, mais “le pain quotidien”. Ce n’est pas la même chose. Quant à faire la redite “aujourd’hui” et “ce jour”, c’est au moins une faute de style, au pire, une supercherie. On sous-entend par là que demain, on en demandera autant.
2- On disait : “pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés”. Quelle idée, encore, d’y ajouter : “comme nous pardonnons aussi…” ? Comme et aussi sont redondants. C’est une laideur grammaticale.
3- On disait : “ne nous laissez pas succomber à la tentation”. Voilà qu’il a fallu dire :”ne nous soumets pas à la tentation”. Mais, de quel droit serions-nous dispensés de tentation ? La tentation fait partie de la nature humaine depuis que nos ancêtres communs furent chassés du paradis. Le Christ, lui-même y fut soumis. Il y résista. Et nous, voudrions en être exemptés ? C'est la force d'y résister qu'il nous faut demander. Ce texte-là laisse penser que les innovateurs en question ne savaient pas très bien pour quoi ils priaient.
Il semble que ce soit cette dernière erreur que l’église envisage de corriger. On parle de : “ne nous abandonne point à la tentation”. Ou bien : “ne nous laisse pas entrer en tentation”. Soit ! Mais, ce n’est pas mieux que la vieille formule traditionnelle : “ne nous laissez pas succomber à la tentation”. 
Pour ma part, et nonobstant le respect sincère, fervent et indéfectible que j’affirme envers l’Église, j’entends continuer de m’adresser à Dieu dans les termes que je ressens comme étant les plus authentiques. 

lundi 19 octobre 2015

Église : la pyramide à l'envers ?

Jean-Marie Guénois rapporte, dans Le Figaro du 19 octobre 2015, que le pape François souhaite décentraliser le pouvoir dans l'Église. 
Dit comme cela, nul doute que l'idée plaira. L'état d'esprit ambiant est friand de tout ce qui remet en question les hiérarchies établies.
Mais, il faut lire la suite. Dans la pensée du pape, est-il dit, la pyramide hiérarchique traditionnelle serait renversée. La pointe de la pyramide — le pape dans sa fonction de pape — se placerait en bas. La base de la pyramide — le peuple des croyants — serait en haut. Et, entre les deux, l'on trouverait les évêques, dont celui de Rome, c'est-à-dire le pape dans sa fonction d'évêque.
La base, en haut, serait déclarée "infaillible" en raison "de sa foi profonde". Le synode des évêques — dont le pape — aurait pour rôle d'écouter ce que l'Esprit Saint dit à l'Église. Enfin, le pape, à la base, déciderait.
J'espère que la pensée du pape a été mal retransmise, ou bien que je l'ai mal comprise. Car alors, se présenterait pour moi un douloureux problème me mettant pour la première fois de ma vie en désaccord avec le Saint-Père. 
Car enfin, que Sa Sainteté le pape me pardonne, mais il est patent aujourd'hui que les moyens technologiques modernes sont redoutables, qui permettent, à qui tient l'audiovisuel, de manipuler massivement les esprits, fussent-ils croyants. Nos démocraties en fournissent hélas ! la preuve constante. Qu'en serait-il alors de l'infaillibilité des fidèles ?
Je n'ignore pas la répartie qui pourrait être faite à mes craintes, à savoir que l'Esprit Saint sera toujours plus fort que la télé pour éclairer les croyants. Mais alors, si la base devenue sommet s'exprime, quel rôle auront les conférences épiscopales vis-à-vis de ces proclamations collectives réputées incontestables ? Et le pape, qui décide en dernier recours, comment pourrait-il s'opposer à l'infaillibilité ?
Les prochaines semaines, j'espère, apporteront les éclaircissements qui rétabliront la vraie pensée du successeur de Pierre.

jeudi 8 octobre 2015

Souches et races

Souche, race, mots interdits ? De quel droit ? 
Bien sûr qu’il y a des souches ! Chacun de nous est issu de la sienne, ou des siennes. Vous connaissez beaucoup de personnes qui n’ont pas d’ancêtres ? Certaines ont une souche restée concentrée depuis des siècles en un même lieu géographique. C’est de plus en plus rare. D’autres affichent déjà dans leur généalogie des souches de localisations multiples sur cette Terre. Avec ce qu’on appelle la mondialisation, cette caractéristique se généralisera. Mais, les croisements de souches ne supprimeront pas les souches elles-mêmes. Elles sont dans l’histoire et y demeureront, n’en déplaise à ceux qui pensent que le monde a commencé avec eux.
Bien sûr qu’il y a des races ! Elles sont l’expression, en ce monde, de la diversité des souches. Si souches il y a, races il y a ! Ou, plus exactement, il y a encore, car un jour, sans doute, l’humanité sera uniformisée, si elle parvient jusque-là. Pour autant, la reconnaissance de l’existence des races historiques ne préjuge en rien d’une classification en valeur et en mérite des êtres humains d’aujourd’hui. D’ailleurs, dans cette hypothèse, l’évolution contemporaine, intellectuelle et morale, de la race dite blanche ne plaiderait pas en sa faveur… Un célèbre chirurgien et ami, Bernard Debré, disait que, quelle que soit la couleur de la peau, tout le monde a les reins à la même place. Bien entendu ! Mais, qu’il me permette, l’Homme n’est pas fait que de peau et de reins. Il semble bien, quand même, que des races issues de souches aux antipodes les unes des autres, présentent aujourd’hui, non seulement des aspects, mais des mœurs et des croyances différentes dues à la longue maturation des siècles. Les gens — sans aucune connotation péjorative dans ce terme — aiment bien rêver de cousins cosmiques qu’on découvrirait un jour, habitant quelque planète lointaine. Dira-t-on encore, en les voyant, qu’il n’y a pas de souche ni de race ?

Ceci étant, dire que telle ou telle nation est un pays de telle ou telle race est évidemment faux, si l’on sous-entend l’exclusivité. Tout au plus peut-on dire qu’en ce pays-là, telle ou telle race est majoritaire en nombre. Voilà pourquoi le vrai problème qui se cache aujourd’hui derrière toutes ces polémiques stériles et souvent intellectuellement malhonnêtes est celui de la cohabitation harmonieuse et pacifique de ces races. Ce n’est pas en supprimant le mot que l’on va supprimer le problème. Un journaliste écrivait que les propos du général De Gaulle sur le sujet étaient anachroniques de plus de cinquante ans. Qu'est-ce que cinquante ans changent pour un problème multimillénaire ? Les nations se sont construites sur leurs mouvements de populations. Chaque fois que ceux-ci ont été lents et progressifs, ils se sont déroulés sans heurts, et les peuples s’en sont enrichis mutuellement. Chaque fois qu’ils ont pris la tournure d’invasions brutales, il y eut du sang et des larmes. Nos édiles devraient relire l’Histoire.

jeudi 1 octobre 2015

Français de souche

La souche, c'est l'endroit où se rassemblent les racines. Tout le monde a des racines. Il n'y a pas d'arbre sans racine ; il n'y a pas d'être humain sans souche. 
Parfois, toutes les racines plongent toutes dans l'histoire d'un même pays. Alors, la personne est de la souche de cette nation. Il y a des souches françaises, des souches chinoises, des souches algériennes, etc. 
Parfois, du fait des alliances des parents, les racines se nourrissent de plusieurs pays. Alors, on parlera de souches multiples. 
Mais, dire que les souches n'existent pas est aussi bête que de dire qu'il n'y a pas de différence entre une fille et un garçon ! 
Certains nous expliquent que l'on est tous métissés. Et alors ? Cela ne change rien à l'existence des souches ? Les Mahorais de souche sont Français de souche, puisque Mayotte est Française ! De même, Breton de souche, je suis Français de souche depuis le rattachement de la Bretagne à la France en 1532.  
Cette querelle sémantique n’a aucun sens, et n'est qu'artifice électoral de médiocre niveau.

jeudi 24 septembre 2015

Le livre numérique


C’est fait ! Les grands industriels de l'édition sont arrivés à leurs fins : faire barrage — provisoirement — au livre numérique. La vente des eBooks stagne aux États-Unis à 20%, et même commence à baisser. Comment ? Voilà des mois qu’ils se battent pour faire monter les prix du numérique. Aujourd’hui, on propose des eBooks à 15 $, quand la version papier est vendue à 19 $. On trouve même des livres numériques plus chers que des versions papier ! Rien d’étonnant que, dans ces conditions, les consommateurs ne voient aucune raison d’investir dans une tablette de lecture. Or, c’est une escroquerie ! Le prix de revient d’un fichier numérique n’a rien à voir avec celui d’un livre papier. Il n’y a ni imprimeur à payer, ni frais de transport, de distribution, de stockage et de manutention. Un livre papier vendu à 20 € peut facilement se vendre moins de 7 à 9 € en conservant le même niveau de marge. Mais voilà ! La “chaîne du livre” est directement menacée. Elle se défend. Cela se comprend, mais présente bien le visage d’un combat d’arrière-garde. On ne tue pas une révolution technologique comme celle-ci, du niveau de celle que fut jadis l’invention de l’imprimerie, par quelques accords de négoce aux franges de l’illicite. Je ne serais pas étonné que bientôt se fassent jour des vecteurs de diffusion du numérique sur des chemins parallèles. On voit bien Apple se préparer à vendre des voitures ! Alors, des livres…  

Ceci étant, je n’ai aucun intérêt personnel dans telle ou telle forme d’édition. Seule la littérature m’intéresse. Le contenu et non l’emballage.

mercredi 23 septembre 2015

L'état du monde

La France a une armée de qualité, mais n'a plus de dirigeant. 
L'Allemagne semble avoir un dirigeant, mais n'a pas d'armée. 
L'Angleterre ? Il lui reste son île.
L'Europe ? Elle n'existe pas. 
Les États-Unis ? Ils ont la force, mais pas de tête. 
Les Russes ? Ils ont la tête, mais peu de moyens. 
La Chine ? Un milliard et demi de pauvres types menés à coups de triques par des rescapés du communisme anachronique. 
Et, là-dessus, pousse le cancer islamiste des égorgeurs. L'avenir est sombre.

mercredi 2 septembre 2015

Cousins cosmiques ? Suite


Parmi les visiteurs de La Forêt de Livres qui s’intéressent à mon dernier livre, “Pourquoi quelque chose? Pourquoi quelqu’un ?”, une dame se confie :
— Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est que dans toute cette immensité il n’y ait pas d’autres habitants que nous.
La foule, la chaleur et peut-être la lassitude ne m’ont pas permis de proposer à cette personne une réponse satisfaisante. Essayons d’y voir clair.
Si l’on prend comme acquis le fait que l’Univers a 14 milliards d’années d’âge, la distance qui nous sépare de son point origine est donc celle que la lumière a eu le temps de parcourir pendant ce délai, puisque rien ne va plus vite qu’elle. On appelle cela 14 milliards d’années-lumière de distance. À la vitesse de 300.000 kilomètres par seconde, cela fait, en kilomètres, le chiffre 14 suivi de 32 zéros ! Essayez de l’écrire et de le lire… En réalité, du fait de l’inflation originelle de l’Univers en ses premiers instants, ces 14 milliards d’années-lumière se sont transformés en 35 milliards en quelques parcelles de la première seconde. Et comme l’expansion dudit univers continue depuis, c’est aujourd’hui 46 milliards d’années-lumière qui nous contemplent. 
L’immensité est en effet immense. Et, si un cousin cosmique s’y trouve quelque part, ce sera tellement loin qu’il ne pourra jamais nous voir, ni nous non plus. S’il existe, ce cousin, nous vivons, lui et nous, dans deux univers temporels différents, sans aucune intercommunication possible. Alors, à quoi bon chercher ?
Mais, direz-vous :
— Il peut bien y en avoir un plus près !
Pour l’instant, on n’a rien trouvé sur notre palier. Mais, réfléchissons :
Avez-vous conscience de l’extraordinaire et pour tout dire inimaginable complexité du processus de la vie et de l’organisme de chair que nous sommes ? Si je me cantonne, chère Madame, dans votre mode de pensée strictement matérialiste, semble-t-il, il n’y a que le hasard auquel je peux imputer ce prodigieux résultat. Prodigieux, déjà, qu’un assemblage aléatoire de multiples particules infinitésimales ait abouti à quelque chose de vivant. Prodigieux, ensuite que cette cellule originelle se soit assemblée à ses semblables, par hasard toujours, pour construire votre personne qui feuillette mon livre et me pose une telle question. Et, vous voudriez que cette invraisemblable suite de coups de dés se reproduise une deuxième fois, une troisième fois, et cela dans le même hameau du ciel !

Alors, il reste une dernière hypothèse. Ce serait que l’approche positiviste ne soit pas la bonne, et qu’il faille se poser la question en termes de Création de l’Esprit. Cela est un autre débat.

jeudi 27 août 2015

Migrants

Si je fuyais mon pays, pourchassé par les égorgeurs, et si, de l’autre côté de la mer, on me proposait de prendre les armes pour aller combattre et anéantir ces hordes sauvages, je m’enrôlerais sans doute d’emblée. L’Europe a dû accueillir, ces deux années passées, autour du million de migrants. C’est une armée aussi nombreuse que celle de la France qui peut y être levée parmi ses hommes jeunes et valides. Ceux qui s’y refuseraient seraient démasqués comme profiteurs économiques, et non plus réfugiés à secourir. Encadrée et jointe aux moyens des armées européennes, cette force d’intervention saurait rapidement éradiquer sur place le cancer du terrorisme islamiste. Utopie ? Oui, car il n’y a plus de courage en politique.

samedi 15 août 2015

Bretagne chrétienne

Messe d’Assomption au pardon annuel de Rochereuil en Côtes-d’Armor. Courte procession chantée jusqu’a la grotte de Lourdes reconstituée dans le granit de cette colline dont je ne m’étonnerais pas qu’elle fût jadis un site de dévotion au dieu gaulois Belenos. Puis, après un instant de silence et de prière pour les autres chrétiens, d’Iraq, de Syrie et d’ailleurs, nous parviennent du fond du vallon les tintements sourds des cloches de l’église. Instant suprême ! Bretagne chrétienne !

lundi 10 août 2015

La Chine

La croissance du mastodonte chinois s'essouffle. Et l'occident de se désoler pour ses exportations, l’œil rivé sur son propre compte d'exploitation. Certes, l'époque récente encore où la Chine osait dire haut et fort "nous aurons besoin de tout l'acier du monde" semble révolue. Il n'empêche, elle consomme encore la moitié de la production de métaux et la moitié des céréales. Un coup de frein brutal à cette dynamique risque bien d'en envoyer quelques-uns dans le pare-brise. Mais il y a plus grave. Croit-on qu'un milliard et demi de Chinois vont s'installer ainsi, paisiblement, dans la récession ? Que leurs dirigeants communistes vont contempler sans réagir l'effondrement de leur monstre économique ? Eux ne font pas de l'économie, mais de la politique. Leur politique, alors, pour se maintenir au pouvoir, n'aura pas d'autre issue que la guerre. L'effondrement de la Chine sonnerait le coup d'envoi de la troisième guerre mondiale.

jeudi 30 juillet 2015

Proportion des religions



Deux remarques :

1°) Il n'y a dans le monde que 18% de non-croyants. Alors, pourquoi cette dictature de la "laïcité" ?

2°) Il n'y a, parmi les 82 % de croyants, que 0,2% de Juifs. Alors, pourquoi cette impression qu'ils sont maîtres du monde ? 

lundi 20 juillet 2015

Flux migratoires, encore.

"L'identité de la France est intimement liée à l'histoire des flux migratoires. Il faut avoir la lucidité de le reconnaître" (Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur).
Il faut surtout avoir la lucidité de comprendre que si des fenêtres sont faites pour être ouvertes, elles sont aussi faites pour être fermées. Ce n'est pas parce qu'on aère son logement quand il fait beau qu'il faut laisser les fenêtres grandes ouvertes quand il gèle. Autrement dit, ce n'est pas parce que des vagues d'immigration, voire des invasions, ont peuplé la France au fil de son histoire, souvent par le sang et les larmes, qu'il faut laisser aujourd'hui le monde entier venir la piller, au nom d'on ne sait quelle idéologie nihiliste. Si l'histoire de la France s'est faite à coup de drames, il n'est pas forcément intelligent d'en créer d'autres, volontairement, pour des arrières-pensées électoralistes. 

samedi 4 juillet 2015

PMA, GPA, dons d’enfants, mariages homo, on mélange tout !


Si vous voulez comprendre, avant d’en parler, lisez le bouleversant témoignage de ce couple qui a construit sa famille autour du don d’enfants. Une famille heureuse. Des enfants qui sont tout sauf des “choses…!”. Un livre qui déborde d’amour, de beaux sentiments, de don de soi.
Deux femmes, deux destinées
Au milieu, il y a toi
L'une ne peut pas avoir d'enfant
L'autre choisit de te faire adopter
L'une est ta maman
L'autre tes racines
L'une t'a porté
L'autre t'ouvre les bras
Si parfois tu te demandes laquelle des deux t'aime le plus
Pas plus, pas moins mon enfant
Elles t'aiment simplement d'un amour différent.

mardi 16 juin 2015

Des mosquées dans nos églises !

L’évêque d’Évry préfère que les églises “deviennent des mosquées plutôt que des restaurants”. 
Eh bien ! moi pas ! Je préfère voir un peuple de chrétiens — mon peuple — venir se restaurer dans un bâtiment-église désaffecté, plutôt que de le savoir réduit en esclavage par ceux qui veulent sa perte et qui s’installent sans vergogne sur ses décombres. Après tout ! Jésus, lui-même, ne mangeait-il pas ? Les écritures ne nous relatent-elles pas nombre de repas pris en sa présence ? L’un d’eux, si célèbre, n’est-il pas le fondement même de son Église : la Cène ? Quel mal y a-t-il à servir des repas dans un ancien bâtiment-église ? 
Car, ce qui fait une église, c’est l’Église ! Ce ne sont pas ses pierres, ni même ses vitraux ; c’est Celui qu’elle a abrité et qu’elle contiendra désormais toujours : le Christ. Et cette présence n’est pas un ectoplasme qui s’y promènerait, et qu’une simple décision administrative suffirait à chasser. Elle est, cette présence du Christ, la multitude des chrétiens qui depuis des siècles l’y ont rencontré. Le Christ s’installe dans le cœur de celui qui pénètre dans une église. C’est cela, le mystère de l’Église.
L’ayant compris, je ne peux entrer dans un tel bâtiment désaffecté comme il y en a nécessairement, destiné désormais souvent à un usage d’expositions, de manifestations culturelles diverses, voir de “restaurant”, sans y ressentir la charge des présences qui, pendant des siècles d’histoire, en ont fait une église.
À ceux qui font remarquer que dans les pays musulmans, on ne laisse pas les mosquées se transformer en églises, l’évêque d’Évry répond qu’il ne faut pas appliquer à nous-mêmes ce que nous trouvons injuste chez les autres. Ce n’est pas d’injustice qu’il s’agit, mais de sacrilège ! 

jeudi 11 juin 2015

Conscience…

Vincent Lambert est "en état de conscience minimale". Mais, qu'est-ce que la conscience ? Si l’on est sûr que la vie n’est que matière qui s’agite et se reproduit toute seule ; qu'elle n'est que carbone, phosphore, oxygène, hydrogène, azote et rien d’autre ; que la conscience n’est que le produit d'une activité physico-chimique cérébrale ; alors, oui ! Vincent ne génère sans doute plus cette conscience-là ! Mais, si l’on admet qu’au-delà de cette vision étroite — la seule qui nous soit donnée dans notre condition humaine — il existe une autre vérité qui s’affranchit de la matière, de l’espace et du temps ; alors, la conscience en question  devient la traduction, dans notre matière trompeuse, de cette autre vérité. Nous savons désormais que notre “maintenant“ est systématiquement en retard sur un autre éternel présent. Notre conscience, dès lors, agit comme le récepteur d’un champ mental exotique qui nous restitue, avec un temps de retard, le langage d’ailleurs. Je me suis largement exprimé sur cette vision du monde, dans mon livre "Pourquoi quelque chose ? Pourquoi quelqu'un ?". C'est sous ce regard-là qu'il faut contempler Vincent Lambert, pour comprendre et décider.

jeudi 21 mai 2015

Tolérance

Ce mot m'exaspère. Par quel pouvoir, certains s'arrogent-ils le droit de "tolérer" ? Tolérer suppose que l'on soit, au préalable, investi d’une autorité. Quelle autorité, ceux qui “tolèrent” ont-ils ? Il faut donc comprendre que ceux-ci imposent d'abord leurs vues, édictent leurs lois, la fameuse pensée unique. Ils s'érigent en censeurs de tout, en guides suprêmes des autres. Puis, par une fausse grandeur d'âme, les voilà qui "tolèrent" que tel ou tel y déroge. Et ils nous disent qu’il faut être “tolérants”. Mais, nous le sommes, qui “tolérons” qu’eux-mêmes expriment leur opinion, somme toute marginale. Le propre de l'Homme reste quand même son libre arbitre, n'en déplaise aux "tolérants" !

jeudi 14 mai 2015

Nous sommes en guerre

Nous sommes en guerre, et, comme en 36, nous baignons dans l'insouciance. 

L'ennemi a bien vu que la France avachie était mûre pour se laisser cueillir. Il est entré, non pas par les Ardennes, mais par la ruse, en prenant le pouvoir par personnes interposées. La manipulation médiatique de notre démocratie usée, liée à veulerie d'un électorat inculte, a rendu possible cette machination. L'ennemi a introduit son virus dans le pouvoir, et l'a laissé faire. Celui-ci a, dans un premier temps, sournoisement détruit la famille, le mariage, la gestation de la descendance. Le peuple français s'est bien regimbé, sentant confusément qu'on l'assassinait. Rien n'y fit. L'ennemi savait qu'il lui suffisait d'attendre pour que s'enclenche dès lors l'inexorable déclin du peuplement gaulois. Puis, le virus introduit s'est attaqué aux enfants déjà nés qui, bientôt seraient des adultes. Il fallait les neutraliser. Quelques réformes de l'enseignement, soigneusement mortelles, anéantiront sans faillir la culture, l'intelligence et l'esprit de survie de cette génération-là. Plus d'enfants, plus d'adultes, resteront les vieux. Ils ont le savoir. Le virus a son programme : l'euthanasie sous couvert d'accompagnement faussement charitable de la mort. Alors, la France des Français aura vécu. L'ennemi  de l'extérieur pourra s'y installer.  
Nous sommes en guerre. Non pas en guerre par les armes. Pas seulement. Non pas  en guerre économique. Mais, en une forme de guerre jusqu'alors inconnue, une guerre spirituelle. L'ennemi s'attaque aux cerveaux, à la conscience, à l'âme de notre peuple. C'est l'esprit qui sauvera les Français, ou les perdra. Le matérialisme inepte et borné insidieusement distillé depuis 68 a livré aux forces ennemies une population sans défense morale. Il nous faut, pour survivre retrouver notre autre dimension, celle qui franchit l'animalité pour s'ouvrir à la force de la spiritualité, seule arme efficace contre l'ennemi d'aujourd'hui. À cette guerre, chacun peut prendre part. J'ai modestement tenté d'y contribuer par quelques livres. Ma récompense est de savoir qu'ils ont ouvert quelques esprits. Il y a maints autres moyens de se battre. Nous avons la chance de connaître les réseaux sociaux, les blogs, les sites internet divers. Il faut nous y porter et crier notre rage de vaincre. Aux armes, citoyens !

lundi 27 avril 2015

Planète

Pourquoi le drame du Népal m'a-t-il fait souvenir de ce que j'écrivais récemment dans mon livre "Pourquoi quelque chose ?":
"Non, notre Terre n’a rien à voir avec la planète du Petit Prince, qu’une certaine écologie médiatique prétend “sauver“. La Terre se défend toute seule, avec férocité parfois. La Terre n’a que faire des hommes, ces pucerons minuscules qui lui parcourent l’écorce, et qu’elle peut anéantir par le moindre tressaillement. La Terre est une boule de feu, à peine emballée dans une mince écorce, aussi mince qu’une peau de pomme. C’est sur cette pellicule que nous sommes installés. Une peau craquelée, mouvante et fragile, peinant à contenir le feu qui la ronge, et que ravage par endroits des crevasses et des éruptions incandescentes. C’est dans l’épaisseur infime de cette croûte que nous apparaissent, colossales, les montagnes de l’Himalaya ou de la cordillère des Andes, ou les abyssales fosses marines inexplorées. C’est aussi dans cette mince pellicule que nous forons, toujours plus profondément, pour trouver notre précieux pétrole, sans que nos modestes piqûres n’affectent l’impassibilité de la Terre.  Voilà le plancher des Hommes sur lequel nous nous répandons et nous croissons, inconscients de notre insondable petitesse. Nous sommes des bactéries sur une grenade dégoupillée, que nous voulons “sauver” ! Il n’est pas si loin le temps où les hommes imploraient Gaïa, la déesse de la Terre, pour qu’elle les épargne."

dimanche 26 avril 2015

Pourquoi quelque chose ?

Je me suis toujours demandé comment on pouvait vivre sans un minimum de spiritualité, sans un peu de foi dans un certain au-delà. Cet au-delà — nécessairement subjectif, puisqu’il n’est donné à personne d’en avoir le contact, la perception directe — chacun l’exprime à sa façon, c’est le propre des religions. Mais, sans son hypothèse, rien n’a de sens. La vie, ma vie, devient une erreur du hasard, un hasard qui, lui-même, n’a pas de sens. Ceux qui nient cette autre dimension de notre être, qui bornent leur pensée au matérialisme physico-chimique de notre univers sensible d’espace-temps, sont comme ces poissons rouges qui n’envisagent pas autre chose que leur bocal. Ils se demandent comment ils sont arrivés là, et pourquoi. 
J’ai passé ces dix dernières années à chercher à comprendre. J’ai lu des dizaines d’ouvrages, cent peut-être. J’en ai écrit six sur le sujet. Le dernier, “Pourquoi quelque chose ?”, résume un peu tout ce que j’ai cru deviner, et ouvre l’appétit du savoir. On ne le lit pas sans marquer des étapes, comme l’on fait un voyage où il y a tant à voir.

mercredi 22 avril 2015

Le "fait religieux"

Voilà que la presse fait état de soi-disant enquêtes, menées par d’obscurs instituts ou “observatoires”, qui révèlent que plus d’un cadre dirigeant sur quatre serait confronté à la question de la religion en entreprise. Et, de citer pêle-mêle : la demande d’absence pour une fête religieuse, le port ostentatoire de signes religieux (croix, kappa, foulard, turban), la demande d’aménagements d’horaires, la demande de prières pendant les pauses, voire pendant le temps de travail, le refus de travailler avec une femme.
Il faudrait rappeler à ces beaux cerveaux que des gens ont vécu avant eux, et que cela fait plus de mille ans que la France chrétienne ne pose plus de problèmes aux cadres dirigeants en question. On n’a jamais vu quelqu’un s’absenter indûment pour une fête religieuse chrétienne, puisque ces jours-là sont officiellement chômés. Ce n’est pas la peine, non plus, de rajouter sournoisement la Croix dans la liste des signes “ostentatoires” pour tenter d’amalgamer la chrétienté française de fait à l’islam importé. Mes grands-mères portaient la coiffe bretonne ; seraient-elles, aujourd’hui, interdites d’entreprise ? En quoi, par ailleurs, cela gêne-t-il un cadre qu’un employé chrétien prie en silence pendant sa pause, voire pendant le temps de travail ? Quant à refuser de travailler avec une femme, ce serait plutôt le contraire.
L’hypocrisie de ces pseudo enquêtes est criante, qui ne cherchent qu’à masquer derrière une prétendue laïcité les problèmes posés par la seule religion musulmane. Pour le Christ, il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César : c’est la définition de l’intégration. Pour Mahomet, il faut tout pour Allah, seul : c’est la négation de toute intégration possible.

La RATP va jusqu’à inscrire dans ses règlements intérieurs l’interdiction de “toute attitude ou port de signe ostentatoire pouvant révéler une appartenance à une religion ou à une philosophie quelconque”. Interdit-elle aussi le rituel maçonnique de la poignée de main ? 

mardi 14 avril 2015

Angélus

Les gens de mon âge gardent souvent, imprimé au fond de leurs souvenirs inconscients, ce tableau de Jean-François Millet, peint il y a un siècle et demi, qui décorait les murs de leur enfance. Au-delà de la qualité picturale de l’œuvre, c’est la charge spirituelle de son sujet qui m’émeut. Ce couple, dans son champ, qui pose un instant ses outils ; cette femme qui joint les mains ; cet homme qui ôte sa casquette alors que l’on croit entendre au loin tinter au clocher du village les neuf coups suivis de leur pleine volée de “l’angélus qui sonne” ; cette image est celle de nos racines, la pensée chrétienne qui a modelé la France et les Français. Depuis cinq siècles et demi, depuis Louis XI qui ordonna de faire sonner l’angélus en France, le matin, à midi et le soir, vingt générations de nos grands-mères joignirent les mains, vingt générations de nos grands-pères ôtèrent leur casquette (soit 2.097.150 aïeux), trois fois par jour, pour invoquer Marie, appeler son secours et sa protection. Aujourd’hui, les cloches dérangent, les ancêtres dérangent, l’au-delà dérange. À l’âge des smartphones et d’internet, où seul compte le présent de l'instant, j’ai  voulu rappeler que chacun a un passé, et que chacun sera le passé de quelqu'un.

vendredi 10 avril 2015

Souche de Français

Alors que l'on inaugure aujourd'ui la réplique à usage touristique de la grotte Chauvet, c'est de l'original que je veux parler. Il y a 36000 ans — 360 siècles —, nos ancêtres à la mille quatre cent ou mille cinq centième génération, des humains de Cro-Magnon, s'y sont abrités, y ont vécu peut-être — on a trouvé des traces de feu —, y ont exercé leur art, y ont  affirmé déjà leur spiritualité. À travers la paroi rocheuse sur laquelle ils traçaient leurs magnifiques œuvres et apposaient leurs mains, cherchaient-ils à acquérir un peu de l'énergie tellurique dont leur être primitif ressentait la présence ? En tout cas, fiers sommes-nous de porter, peut-être, leur ADN. L'hypocrisie des temps modernes voudrait abolir la notion de Français de souche. Eux étaient la souche des Français.

mercredi 25 mars 2015

Au-delà des rites...

Ce dimanche 8 mars 2015, Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a célébré deux messes à Saint-Germain l’Auxerrois, l'une dans la forme traditionnelle du rite romain, l'autre dans la forme postconciliaire. Cet évènement, qui n'intéressera bien sûr que les deux milliards et demi de chrétiens du monde, réjouira tous ceux qui souhaitent la réconciliation permise par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI.

dimanche 15 mars 2015

Respect de la vie

Pourquoi un chrétien ne pourra jamais refuser que vive une vie, qu’elle soit à naître, qu’elle soit mourante ? Benoit XVI, citant Pascal dans son livre "Jésus de Nazareth", fait dire au Christ supplicié : "Ce sang, je l'ai versé pour toi". Il le versait pour nous, alors à naître. Il le versait pour tous les enfants à naître. Il le versait pour les jeunes et pour les vieux. Il le versait pour les mourants aussi. Qui oserait, dès lors, empêcher que naisse un seul de ces enfants, ou que vive encore un seul de ces vieux ?

dimanche 1 mars 2015

Démocratie et République

Avez-vous remarqué qu'en France, et au sujet de la France, on parle peu de démocratie, mais plutôt de république. Cela n'est pas anodin, qui révèle, à qui possède encore quelque esprit critique, le déni de démocratie dans lequel a sombré notre pays. 
Qu'était cette démocratie que nos ancêtres, ceux en tout cas qui étaient bien intentionnés, voulurent offrir aux Français ? C'était une forme de gouvernement où le peuple exercerait la souveraineté, en lieu et place du roi. Pour que cela pût fonctionner, et non basculer dans l'anarchie, il fallait que la souveraineté en question fût déléguée, pour un mandat temporaire, à une "chose publique" qu'alors on appela République. Mais une république n'est pas nécessairement démocratique. Elle peut être aristocratique, oligarchique, fédérale, etc.  La République d'Athènes était une démocratie. La République française se voulait ainsi à son origine : l'organe délégué du peuple pour exercer la démocratie. Or ceci ne convint pas longtemps aux hommes et aux femmes qui devaient assumer cette tâche. Ceux-ci, issus des écoles spécialisées, et entendant faire carrière, voulurent vite le pouvoir pour eux, et non par délégation éphémère d'une population souvent versatile, plus encline à jouer au souverain qu'à en exercer les prérogatives avec responsabilité. Par un renversement des valeurs qui passa inaperçu, s'installa peu à peu l'idée que le souverain était la république, et non le peuple qui, dès lors, n'était plus que l'ensemble des "assujettis" à ladite république. Le pouvoir était passé définitivement des mains du délégataire à celles du délégué. Restait à parodier l'exercice de la démocratie, contrainte de pure forme que maintes manipulations médiatiques sauraient bien domestiquer. Les confréries qui rassemblaient ces carriéristes s'emparèrent de cette chose publique pour la déifier et en faire la République, souveraine absolue. L'autoadoubement par filiation scolaire ou maçonnique assurerait cet absolutisme. Captation réussie de l'héritage de la Révolution par une république oligarchique ! Voilà pourquoi je suis démocrate plutôt que républicain.

Comment revenir à une vraie démocratie, sachant que le peuple souverain est, dans chacun de ses membres, le plus souvent incapable de participer sérieusement au pouvoir ? Ce fut l'énorme erreur des révolutionnaires : l'utopie d'une masse souveraine. Il faut saisir l'occasion de la mutation considérable qui s'opère sous nos yeux, avec la connexion désormais mondiale et instantanée de l'humanité. Le peuple recèle un gisement inexploité de talents qui ne peuvent franchir les limites de leur trottoir parce que la République veille. Il faut libérer cette énergie créatrice et la mettre au service de tous.
Mon prochain livre sera-t-il politique ? 

samedi 28 février 2015

Communauté de souches, ou souche de communautés ?

Voilà que vous voulez nier la notion de Français de souche, et proscrire l’emploi de ce vocable. Mais vous ne cessez, par ailleurs, de vous gargariser du concept de communautés dont serait assemblée la France. Alors, il ne faut pas vous étonner que ces Français dits de souche prétendent, eux aussi, constituer une de ces communautés. La France, dès lors, deviendrait un patchwork de communautés hétéroclites cohabitant sur un même territoire administratif. Aucune fondation commune ne les relierait. N’importe que maçon vous expliquera qu’un tel édifice est rapidement voué à la ruine. Si vous voulez qu’il y ait une France, et dire ce qu’elle est, vous ne ferez pas l’économie de la définition de son assise collective, c’est-à-dire de sa souche. Alors, l’abstraction de communautés deviendra sans objet. Il ne restera que des Français… de ladite souche. Reste à la découvrir.

lundi 16 février 2015

Vitesse…

Comment “passer sous la barre des 2000 morts” sur les routes ? Un “expert” répond (Le Figaro) : “la diminution de la vitesse — 80 km/h au lieu de 90 km/h — sur le réseau bidirectionnel départemental et national baisserait de manière significative le nombre des victimes”. Voilà ! C’est dit, affirmé, affaire close. Et, au journaliste qui l’interroge sur l’opportunité de faire un essai, puisqu’on est sûr par avance du résultat, l’expert en question assène : “Il ne s’agit évidemment pas d’éclairer la communauté scientifique qui connaît depuis longtemps la relation entre la vitesse et les tués. Quand la première baisse, le nombre des victimes décroît aussi. Mais, de prouver l’efficacité de la mesure y compris aux plus sceptiques”. Autrement dit, j’ai raison, c’est indiscutable. Il s’agit seulement qu’on ne discute plus. Cette attitude suffisante de pseudo-experts autoproclamés — quand il ne s’agit pas d’associations de bavards incompétents — devient insupportable.
Or, si la vitesse limite avait été, jadis, fixée à 100 km/h au lieu des 90 actuels, les mêmes “experts” , alors, auraient asséné l’évidence qu’il fallait la descendre à 90, sans discussion possible. Pourtant, lesdits “experts” prétendent aujourd’hui que ce chiffre de 90 est néfaste. Donc, ils auraient eu tort. Et nous sommes donc fondés à penser qu’ils ont encore tort cette fois-ci.
Car, quelle différence y a-t-il, par exemple, pour un citoyen qui reçoit de plein fouet un véhicule venant vers lui, dont le conducteur est absorbé dans l’envoi de SMS sur son smartphone, entre mourir à 90 km/h, ou 80 ? Sera-t-il plus ou moins mort ? En quoi ce changement de chiffre empêchera-t-il cette pratique dangereuse ? Il y a maintes autres causes d’accidents mortels telles que celle-ci qu’on ne sait pas résoudre. Alors, on se satisfait de cette pseudo-science de la limitation de vitesse, facile à réprimer, et qui a l’avantage, en plus, de flatter la haine latente chez beaucoup de celui qui double.
Mais, entendra-t-on, chaque fois que l’on baisse la limite de vitesse, les statistiques d’accidents baissent. Alors, baissez encore ! Quand vous serez arrivés à zéro, il n’y aura plus d’accident. S’agit-il de permettre de circuler sans se faire tuer, ou seulement de baisser la vitesse ?

samedi 14 février 2015

Big bang social

Un big bang s’est déclenché dans l’univers politique français en ce début 2015. Que lit-on aujourd’hui dans la presse ? Que le Premier ministre, soi-même, s’inquiète de l’influence des Frères musulmans et des groupes salafistes dans certains quartiers, et lance une série de consultations sur l’avenir de l’organisation du culte musulman en France. Vous avez bien lu : “l’avenir de l’organisation du culte musulman” ! Vous rendez-vous compte ? Trente ans après qu’un autre socialiste, Mitterrand, ouvrit, béantes, les portes de l’immigration maghrébine, à des fins électoralistes, et sans se soucier des conséquences sociales, ce gouvernement renie enfin, brusquement, et en bloc, sa politique volontariste de remplacement de population. De son côté, l’UMP, tétanisée depuis tant d’années devant ce sujet tabou, par peur d’enfreindre la pensée unique, ose aujourd’hui constituer un groupe de travail sur la place de l’islam en France. Vous avez bien lu, là aussi : “la place de l’islam en France” ! 
Que s’est-il passé qui a déclenché ce big bang sociologique ? Pour qu'on ose enfin parler ! Ils étaient nombreux, pourtant, ceux qui tiraient les sonnettes d’alarme. Des livres, quelques journaux… Mais, les cerveaux étaient tellement formatés par les mécaniques audiovisuelles, voire subliminales, qu’ils demeuraient paralysés, incapables de pensée personnelle. Il suffit de lire les trop nombreux commentaires hors sujet sur les réseaux sociaux pour mesurer combien les internautes fonctionnent à l‘aide d’idées préfabriquées. Il a fallu un attentat et dix-sept morts à Paris pour que les Français découvrent enfin la gravité de la situation, et se rassemblent par millions le 11 janvier pour évacuer leur peur soudaine de l’islam terroriste. Car, c’est cela, l’affaire “tous charlie”. Trente ans pour comprendre ! Et, brutalement, l’explosion, parce qu’on a compris, et qu’on a peur. Alors, les politiques tournent leur veste et font leur besogne de pêche aux voix.
Un big bang cosmique a déclenché l’expansion de l’espace, voici quatorze milliards d’années. Un big bang social vient-il de déclencher le redéploiement de la France ?

mercredi 11 février 2015

Charlie ?

Au fond, c’était quoi, cette affaire de “tous charlie” ? 
Nous oublions une donnée fondamentale dans l’exposé du problème : la moitié de la population française traîne depuis deux ans et demi le mal-être d’un vote malencontreux. Mélange de culpabilité et de révolte difficile à assumer. La sagesse aurait été d’en convenir : j’ai fait une erreur. Certains ont eu cette attitude courageuse. Mais, c’est tellement plus commode de se disculper en se réfugiant dans une attitude de rejet de tout, le “tous pourris”, qui donne l’illusion de n’être pas responsable. 
Or, voilà qu’un magazine, vaguement connu, qui faisait commerce de cette médisance outrancière tous azimuts, se trouve victime d’un attentat odieusement meurtrier. Chacun, bien sûr, dépasse ses jugements de valeur pour ne penser qu’aux malheureuses victimes. Mais, nombreux sont ceux qui se reconnaissent, tout à coup, visés par cette atteinte à la liberté de diffamer qui les anime secrètement. D’où l’élan réflexe et grégaire, fait autant de peur que de colère, qui conduit une foule à manifester en masse autour du totem charlie. 
Or, que fait l’élu en question, qui finalement est à l’origine du phénomène ? Un coup de poker ! Il se porte — ou fait semblant de se porter — à la tête du cortège de ceux qui ne veulent plus de lui. Génial ! Mais, bientôt, chacun rentre chez soi et finit par se dire : mais, il nous a bernés une deuxième fois !

jeudi 29 janvier 2015

"Euthanasium"

Ce Gouvernement s’apprête à autoriser l’euthanasie légale des agonisants sans espoir. On commence sournoisement par quelques ouvertures mineures de la loi. Mais, une porte entrouverte ne le reste jamais. 
Si, donc, nous devons tous passer par cette fin “aidée”, verrons-nous bientôt, par souci de bonne logistique, une aile des hôpitaux, dédiée à ce “service”, fléchée “Euthanasium”, et reliée directement par un couloir au crématorium ? Et, pourquoi ne pas procéder à la cérémonie funèbre dès son entrée, puisque la suite est écrite ? Horrible caricature, direz-vous ? Oui, caricature, en effet, de la “civilisation (?)” que nous a apportée un demi-siècle d’obscurantisme matérialiste, de négation de l’Esprit, de décadence intellectuelle et morale.
La sagesse, la charité, pour tout dire l’amour, voudraient simplement que, lorsque le malheur nous frappe dans les êtres qui nous sont les plus chers, l’on pût toujours supprimer la souffrance physique et morale de l’agonie, et accompagner par notre présence dévouée une fin de vie sereine et confiante. La science, aujourd’hui, le permet. Il faut seulement un peu d’argent pour multiplier les établissements spécialisés de soins palliatifs, et aussi regarder le Ciel.