jeudi 31 décembre 2020

"L'arbre de vie"

 

La polémique actuelle sur l’aspect moral ou immoral du vaccin contre le Covid-19 tourne autour du fait que l’ARN messager injecté est produit par des cellules cultivées à partir de tissus provenant de fœtus humains jadis avortés. Je n’entrerai pas dans ce débat, n’en ayant pas la compétence, mais, qu’il me soit permis de m’arrêter sur un autre aspect du problème. La science a besoin, pour développer ses technologies de thérapie génique révolutionnaires et probablement principales thérapeutiques d’avenir, de cultiver la vie pour en extraire les ADN, et en injecter aux corps malades les instruction génétiques idoines dites ARN. Or, elle a appris, et elle sait désormais cultiver, c’est-à-dire, reproduire cette vie. Pourquoi pensé-je alors à cette injonction divine : « Dieu dit : voici que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, qu'il n'avance pas sa main, qu'il ne prenne pas aussi de l'arbre de vie, pour en marger et vivre éternellement » (Genèse III,22). L’homme a-il aujourd’hui commencé à « manger le fruit de l’arbre de vie » ? Saura-t-il bientôt « en vivre éternellement » ? Alors, s’abattrait sur lui la colère de Dieu. Mais, nous n’en sommes pas là, Dieu soit loué ! La science découvre à son grand dam qu’elle ne peut pas, et ne pourra sans doute jamais créer la vie. Elle sait la cultiver. C’est déjà beaucoup. Mais, elle a besoin, pour cela, de partir d’une vie préexistante, les fameux fœtus initiaux qui créent la polémique en question. La vie semble bien ne pas naître ici-bas, mais nous nous être livrée d’un au-delà de la matière, d’un au-delà de l’espace et du temps. Tout semble confirmer que le phénomène de la vie est transcendant, qu’il a son origine en des confins inaccessibles, un "Au-delà" que la science ne veut pas regarder, mais qu’elle découvre pourtant, jour après jour, dans ses labos toutes disciplines. Mais alors, si la vie transcende notre univers temporel à l'extrémité de la naissance, elle le transcende aussi à l'extrémité de la mort ! 

jeudi 24 décembre 2020

Noël 2020

 

Ce soir, des milliers de personnes qui ne fréquentent les églises que pour la messe de minuit, découvriront ce qui est, depuis quelques dimanches, coutumier pour les chrétiens pratiquants. Ils se passeront les mains au gel hydro-alcoolique, au lieu de se s’offrir mutuellement l’eau bénite. Ils déploreront sans doute de devoir rester debout quand un siège sur deux est laissé obligatoirement vide, et un rang sur deux inaccessible. Ils chanteront, s’ils chantent, à travers leur masque. Ils communieront, s’ils communient, par dessous le masque. Ils seront privés de la poignée de mains, pour certains tant attendue, du signe de la paix. 

De quoi gâcher la fête ! Car la messe de minuit fait partie de la fête !... Mais, quelle fête ? La fête de la famille, diront certains. Ou bien, la fête des enfants, avec le père Noël. D’autres évoqueront, plus précisément, l’anniversaire de la naissance de Jésus.

Rien de tout cela ! Ou pas seulement cela ! Noël, pour les chrétiens, fête le "surgissement" de Dieu dans sa Création ! Rien de moins ! Comprendre cela fait trembler, non pas d’effroi, mais de bonheur. Ne pas le comprendre enlève tout sens à "la fête". Cet évènement inouï n’ôte rien à la Résurrection tout autant surnaturelle de Pâques, mais au contraire, la prépare. Surgi une première fois parmi les hommes du sein d’une vierge, Dieu surgit une seconde fois du tombeau. "Resurgir", n’est-ce pas une "résurrection" ? Pâques, bientôt,  légitimera Noël. Aujourd'hui, Noël rend Pâques digne de foi.