mardi 28 août 2012

Prix de l'essence


Hollande élu, l’essence devait baisser radicalement à la pompe ! La demande mondiale de pétrole qui se permet de dépasser l’offre et fait flamber les cours ? Le problème allait être réglé par la France socialiste toute seule ; la France qui compte pour 1% dans le monde et qui ne produit pas une goutte de pétrole. Et une majorité d’électeurs a cru cela ! 
Résultat : pour faire semblant, ce gouvernement, maintenant élu, pris au piège de ses mensonges, ruine un peu plus nos finances en rognant dans ses taxes, 2 ou 3 centimes par litre.  Ah! Cela va mieux ! Mais ce n’est pas fini. Ce même gouvernement va exiger (!…) que les sociétés pétrolières rognent aussi leur bénéfice. Rogneraient-ils tout que cela ne ferait baisser, là aussi, le prix à la pompe que de quelques pauvres centimes. Par contre, cela ferait fuir les actionnaires qui n’auraient plus rien à y faire, et une entreprise sans actionnaire meurt inexorablement comme un arbre sans sève. Alors oui, l’essence aura baissé, car il n’y aura plus de pompe.
Est-il possible de redevenir lucide un instant ? Si le pétrole est cher, c’est parce qu’il ne parvient plus, à lui tout seul, à satisfaire la demande d’énergie qui explose dans le monde. Et cela va aller en empirant avec l’inflation démographique. Le mouvement est parti, personne ne l’arrêtera. Tout le reste est démagogie, balivernes. 
Alors, si la France veut apporter sa contribution pour résoudre un problème planétaire (sauvons la planète…), elle doit œuvrer à trouver des solutions énergétiques de remplacement. L’électricité semble bien être, en l’état actuel des connaissances, la voie royale à emprunter. Mais l’électricité distribue, encore faut-il produire ! La quantité considérable de production qu’il faudra atteindre pour remplacer le pétrole ne se satisfera pas de gadgets écolos. Or, cette réserve colossale existe. Elle siège au cœur de la matière, nichée dans ce monde mystérieux de l’infiniment petit, dans l’atome, dans son noyau. Si l’on savait l’extraire, il y a dans un grain de sable plus d’énergie qu’il n’en faut au plus gros avion pour faire le tour de la Terre. Nos usines de production ont déjà des   résultats remarquables. Mais cette science n’en est qu’à ses débuts. Des balbutiements persistent, des accidents graves, parfois, hélas ! Mais, on ne renonce pas quand l’avenir de nos enfants est en jeu. Seul un effort volontariste de recherche et d’expérimentation dans la maîtrise de cette énergie résoudra durablement le problème du prix du pétrole et de son remplacement. Et là, la France pèse plus que 1% du monde. Sa compétence scientifique et technologique peut en faire un pays leader.  

lundi 20 août 2012

Démocratie (suite 2)


Dans Le Figaro de ce jour, Chantal Delsol évoque l’histoire pour rappeler que l’élection du Président de la République au suffrage universel a pu être le « marchepied pour une dictature ». Elle cite Louis Napoléon Bonaparte qui, une fois élu, restaura l’Empire. Elle évoque le général de Gaulle qui se défendit d’en avoir l’idée. Elle convient que, le système ayant aujourd’hui fait ses preuves, « il serait absurde d’y voir un risque de coup d’État ». Mais, quand même, conclut-elle, l’élection au suffrage indirect limiterait la dérive de « people-isation » qui fait que l’électeur, finalement, « s’occupe davantage de connaître les maîtresses que les idées » du candidat.
Qu’elle me permette d’avoir une lecture moins optimiste du problème. Les temps ont bien changé depuis Napoléon III, et même depuis De Gaulle. Nous vivons désormais dans l’âge de la télévision omniprésente et diaboliquement efficace, et sommes en train d’entrer dans celui de la cyberinformation.  Cela veut dire que le libre arbitre du citoyen électeur, auquel se référait le Général, n’existe plus. L’électeur se manipule aujourd’hui sans difficulté, et ce sont désormais les médias de l’audiovisuel, d’une part, d’Internet, d’autre part, qui font les élections. La dernière aventure “citoyenne“ dans le genre, en France, nous en a fourni la preuve éclatante.  
Le danger n’est donc plus dans quelque velléité despotique d’un césar en herbe, mais bien dans une prise de pouvoir subreptice, par un lobby puissant, ou une confession conquérante. Le candidat, dès lors, ne serait qu’un alibi fabriqué. Ce scénario est, hélas, plus qu’une hypothèse ; il est éminemment probable, si on laisse les choses en l’état ; il s’est déjà joué dans le monde ; je ne vois pas comment on pourrait y échapper.
Est-ce à dire que la démocratie est aujourd’hui un système dépassé ? Sans doute pas. Mais, il doit être sérieusement actualisé, à l’aune du monde moderne. 
Comment faire pour qu’un peuple sache dépasser ses bas instincts de jalousies diverses, de haines refoulées, de désirs de casse que les candidats despotes savent si bien manipuler à leur profit ? Comment faire pour que ce peuple, alors, puisse être instruit des vrais enjeux de l’avenir et sache se prononcer en son âme et conscience ? Utopie ? Non, des voies existent, des cybersolutions, peut-être.