vendredi 27 décembre 2013

culture chrétienne

Les beaux esprits auxquels la litote de la tolérance universelle évite l'effort de la réflexion (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil), ont beau occuper les écrans nationaux, ils oublient que sans les quelque mille ans de culture chrétienne qui ont façonné leur ADN, ils ne seraient pas là, aujourd'hui, pour raconter leurs niaiseries. C'est cette longue maturation de valeurs héritées qui a fait notre civilisation. Celle-ci englobe, certes, le peuple des chrétiens de foi et de pratique religieuse, mais ne s'y limite pas. La foule en est nombreuse des hommes et des femmes, pétris de notre histoire commune et de ses valeurs, qui savent aussi en assumer l'héritage à côté de l'Église. C'est cela, le génie de la laïcité. La laïcité n'est pas la confiscation du pays par le clan des païens qui “toléreraient“ les croyants, mais l'affirmation d'un héritage commun qui appartient à tout le monde. Or, il existe dans le monde, ailleurs, d'autres civilisations, d'autres cultures. Elles sont le fruit d'autres cheminements de la pensée humaine. Elles ont nourri d'autres religions, d'autres valeurs. Et ces mondes ne sont plus compatibles, en leur état actuel. Cette évidence aurait dû amener nos édiles à un peu plus de réflexion quand ils ont ouvert sans discernement les portes de l'immigration massive à des fins bassement politiciennes. Ces civilisations exotiques pourront-elles, un jour, cohabiter harmonieusement avec la nôtre ? Sans doute. Mais il faudra qu'auparavant en soient éradiquées les hypothèques guerrières qui servent de paravent à tous les excès terroristes que l'on sait. Et avant, il y aura sur notre sol, beaucoup de luttes, beaucoup de sang versé. Faudra-t-il que l'on assiste, en désespoir de cause, au partage confessionnel de notre territoire, à la guerre civile et aux massacres comme aux heures sombres des guerres de religion du XVIe siècle, avant qu'un nouvel Henri IV vienne rappeler à nos concitoyens qu'il y a Dieu, et qu'il y a César ?

vendredi 20 décembre 2013

Europe…


Un excellent article du Figaro de ce jour, signé Isabelle Lasserre, nous décrit de façon saisissante comment « l'Europe avance vers son déclassement stratégique ». L’article peut se résumer ainsi : « tandis que le monde s'arme, l'Europe désarme. (…) Elle ne se sent concernée ni par les menaces qui pèsent sur elle, ni par la course aux armements alentour ».
Ceux qui, comme moi, ont quelques souvenirs des désastres qui suivirent la même inconscience du Front populaire en France, ne pourront qu’être très, très inquiets pour notre futur proche. 

vendredi 13 décembre 2013

Démocratie


La vocation de ce blog n’est pas de faire de la politique, mais lorsque les valeurs essentielles sont en jeu, personne n’a le droit de se taire. 
Or, voilà qu’après les coups portés à l’institution millénaire du mariage — institution sans laquelle nous ne serions pas là aujourd’hui pour en parler —, s’abat sur la France la menace d’une avalanche de lois assassines qui entendent donner le coup de grâce à nos valeurs traditionnelles. Réécriture de l'histoire de France pour en gommer tout ce qui fait ombrage à l’immigration massive. Abandon de la laïcité vestimentaire à l’école pour banaliser le port du voile islamique. Et dans le même temps, "interdiction" faite aux médias de dévoiler les nationalités ou ethnies des personnes, ce qui est pour le moins paradoxal — on porte ostensiblement le voile islamique, mais on interdit de dire qu’il est islamique ! —. Création d’une "cour des comptes de l'égalité" pour, à l’évidence, réprimer toute velléité de préférence nationale. Création d’un délit de harcèlement racial dont on voit l’usage qui pourra en être fait.
L’attaque est si violente, si subite et tellement accompagnée des clairons médiatiques qu’il faut se rendre à l’évidence. Nous ne sommes pas seulement face aux coups sournois de quelques rejetons du soixante-huitisme, macérés dans trente ans de socialisme, vidés et farcis de pensée unique par les gâte-sauce du petit écran, et qui traînent dans leur pauvre vie leurs miasmes de dépit, de jalousie et d’envie. C’est bien plutôt d’une stratégie politicienne qu’il s’agit, savamment orchestrée. Le pouvoir en place, culbuté par la débâcle économique, est électoralement KO, et il le sait. Il ne lui reste, pour tenter de survivre, que le coup de poker d’une opération suicide. Il escompte que l’annonce à tous vents de ces menaces scélérates provoqueront la ruée des électeurs vers le Front National. Il viderait ainsi l’électorat de son adversaire traditionnel qui risquerait d’obtenir au premier tour un score aussi médiocre que le sien.  Alors, il lui sera facile, s’il est un tout petit peu moins mauvais dans les urnes, de rameuter à soi les électeurs en question pour le second tour.
 Voilà le jeu sordide auquel s’emploie ce pouvoir aux abois. Oser prendre ainsi la France et les Français en otages pour satisfaire les ambitions politiques personnelles de quelques-uns est indigne des fonctions occupées par ceux-ci. Quand la politique devient le champ de bataille des rivalités personnelles, le marigot des luttes de crocodiles, où chacun s’emploie à tuer l’autre, quel qu’en soit le prix pour la Nation, la démocratie a vécu.
Il reste aux Français à ne pas tomber dans ce piège grossier.

dimanche 1 décembre 2013

Rien…

Lors d'un salon dédicace ce dimanche près de Châteauroux, une dame feuillette mes livres et écoute longuement mes explications. Avant de poursuivre, et pour ne pas l'importuner, je lui demande finalement ce qui l'intéresse dans les livres. Sa réponse me laisse comme deux ronds de flan : "je m'intéresse à TOUT, c'est-à-dire à RIEN"… J'ai donc décidé d'écrire un livre sur RIEN. Un point c'est TOUT !

jeudi 14 novembre 2013

Chômage


Le président de la République compte sur l’inversion de la courbe du chômage avant la fin de l’année, pour rebondir. 
Mais, dans quinze jours, tout le monde ne pensera plus qu’à Noël ! Pas à embaucher ! Pas à créer une entreprise ! Et comment créer une entreprise, dans ce pays marxiste, quand les banques refusent d’ouvrir seulement un compte à un entrepreneur qui a été contraint, par les mêmes banques qui lui ont coupé les vivres, à fermer une précédente société ? L’homme est alors fiché comme un malfaiteur et rejeté par les ordinateurs sans intelligence qui, aujourd’hui, remplacent les banquiers.
Comment, si celui-ci parvient néanmoins à en créer une, perdurer face à la meute des tueurs de patrons qui, des 35 heures au matraquage fiscal, n’ont de cesse d’alimenter le chômage ?
Comment, si quelques employeurs pugnaces et chanceux survivent à ce massacre, compenseront-ils les naufrages qui sont annoncés pour la fin de l’exercice ? 
Si, par impossible, la courbe s’inversait, ce ne serait à l’évidence pas parce que l’on aurait créé des emplois, mais parce que les manipulations de chiffres actuellement en cours auraient enfin produit leur effet. On verrait alors des chômeurs, lire ou entendre qu’il n’y a plus de chômage !
L’entourage politique du président dit que si le pari de cette inversion de courbe échouait, la situation deviendrait difficile. Difficile pour eux, en effet ! Mais, pour les Français, elle l’est déjà.

mardi 12 novembre 2013

Les sifflets du 11 novembre 2013


Les commentateurs de toutes parts s’étonnent, s’interrogent, s’indignent que des citoyens aient osé huer le président de la République lors des cérémonies d’hommage aux morts pour la nation considérées à juste titre comme sacrées. Du jamais vu depuis 40, et encore s’agissait-il alors de protester contre l’occupation allemande.
Ils dénoncent la confusion de la personne et de la fonction. Ils évoquent la perte de la légitimité de la fonction présidentielle amorcée sous le précédent président et amplifiée par l’actuel. Et, pour éviter d’avoir à réfléchir aux causes profondes de cette situation, ils accusent en vrac les activistes d’extrême droite, les ultranationalistes, les militants contre le mariage homosexuel, les royalistes, les catholiques intégristes.
Ils n’ont pas vu qu’une révolution scientifique et technologique de l’information et de la communication a changé le monde en quelques décades. 
Nos parents n’avaient encore qu’une très vague conscience de leur appartenance à une humanité collective. Celle-ci était pour eux une idée abstraite, inaccessible. Ils ne s’y comptaient pas personnellement. Ils n’étaient occupés qu’à vivre, parfois à survivre. Dès lors, dans le président de la République, ils oubliaient l’homme et ne retenaient que la fonction. La même vision s’appliquait d’ailleurs à l’échelon local du maire, et même de l’instituteur. Il ne serait pas venu à l’idée des élèves de contester la personne de l’instituteur. Il était l’Instituteur, un point c’est tout.
Or voilà qu’une irrésistible vague de mutation technique a balayé tout cela en reliant soudain chaque homme, chaque femme, chaque enfant, directement et instantanément à la collectivité. Par Internet, les ordinateurs, les téléphones de poche, les réseaux, etc., chacun a brutalement pris conscience qu’il existait, qu’il comptait, qu’il faisait partie du tout. Voyez comment ceux qui n’avaient pas accès à ces outils modernes se battirent pour s’en procurer. C’était pour eux le lien de vie sans lequel ils n’étaient rien. 
Dès lors s’est installée dans les esprits l’idée que le président, le maire, l’instituteur étaient aussi des hommes (ou des femmes), reliés comme eux, et à égalité, au même ensemble. La fonction s’effaçait devant le titulaire. Certes, celui-ci bénéficiait d’une situation d’autorité, mais, la méritait-il ? On découvrait ce que l’on sait déjà depuis longtemps dans les entreprises, à savoir que l’autorité ne découle pas de la fonction, mais de la reconnaissance des autres. 
Alors, le chantier est devant nous. Il faut reconstruire nos démocraties à la mesure de cette nouvelle humanité connectée. Un chef d’État, désormais, devra être le meilleur d’entre nous. Et le peuple le jugera en direct, en temps réel, instantanément. 

lundi 11 novembre 2013

Commémorations 2013


Que signifie cette commémoration à grand spectacle qu’inaugure aujourd’hui l’actuel président de la République ? Mis à part le 95e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 dont il est coutume de célébrer tous les ans la mémoire ; mis à part également un défilé de maquisards dans l’Ain, en 1943, trente ans plus tard ; que s’est-il donc passé d’exceptionnel en novembre 1913 ? 
Rien ! En 1913, personne ne se doutait d’une prochaine guerre mondiale. L’assassinat du prince héritier d’Autriche, François-Ferdinand, par les nationalistes serbes aura lieu un plus tard, en juin 1914. L’ultimatum de l’Autriche à la Serbie qui déclenchera la guerre mondiale surprit tout le monde, en juillet 1914. Quant à la France, c’est le 1er août 1914 que sera ordonnée la mobilisation générale.
Quelle arrière-pensée pousse donc le président à anticiper l’histoire, à précipiter les cérémonies ? Est-ce la situation économique et sociale d’alors, quand le monde “dansait sur un volcan“, comme l’a mis en scène Arte, que l’on veut commémorer parce qu’elle ressemble étrangement à celle d’aujourd’hui ? Sinistre prémonition ! 
N’est-ce pas plutôt un calcul politicien pour tenter de tirer profit personnel de cérémonies qui devraient normalement attendre un an. Mais, dans un an…?!
La mémoire de nos aïeux qui sont morts dans la boue, dans des conditions atroces, mérite mieux que ces sordides manipulations.

samedi 9 novembre 2013

L'armée…

J'ai passé la journée en dédicace au salon du livre militaire à Tours. Je voudrais livrer ce commentaire : j'ai cru rajeunir de cinquante ans, quand, jeune officier du Génie, je partageais la vie des militaires en Algérie, au Sahara précisément. Même ambiance de sympathie, de droiture, de confiance naturelle. L'armée, une grande famille, ce n'est pas seulement une formule. Quelle contraste avec la société civile où tout le monde se jalouse, tout le monde ment, tout le monde triche !
Lisez ceci que les organisateurs avaient écrit dans leur plaquette de présentation du salon : "La culture militaire (…) permet le mûrissement d'aptitudes indispensables comme le discernement, la faculté d'analyse et la prise de recul, l'ouverture d'esprit et l'affinement de la pensée critique". Nos politiques, mais aussi et surtout ceux qui les élisent, devraient bien méditer ce texte, eux qui n'ont comme culture que le vidage de cerveaux de la télé ; comme discernement, que les consignes qu'on a ensuite déversé dans leur cerveau vide ; comme ouverture d'esprit, que la largeur de leur écran ; comme esprit critique, que les œillères de la pensée unique.

dimanche 27 octobre 2013

Vous avez dit "réussite" ?


François Pineau raconte dans le magazine Match qu’il doit sa fortune à la rencontre de banquiers qui lui ont fait confiance. Aujourd’hui, ajoute-t-il, ce ne serait plus possible,  ce sont les ordinateurs qui décident. Sans doute sa modestie l’empêche-t-elle de dire qu’il doit aussi sa réussite à son talent, peut-être son génie. Mais, s’agissant des banques, comme il a raison ! Et comme cela est grave ! Car cela veut tout simplement dire qu’en France, en tout cas, il n’y aura jamais plus de réussite personnelle, jamais plus de désir de réussir, jamais plus de ces industriels qui ont porté les emplois de millions de nos parents. Quel que soit le génie du bâtisseur, il a besoin de s’appuyer sur l’association confiante et amicale de bailleurs de capitaux. Comment se lier d’amitié avec un ordinateur ? On a voulu faire de la France un pays collectiviste où plus personne ne veut ni ne peut prendre de responsabilités. L’URSS est morte de cette erreur.

lundi 21 octobre 2013

Faim et énergie


EDF et Areva, le groupe français leader mondial du nucléaire, ont reçu contrat de la Grande-Bretagne pour la fourniture et l’exploitation de deux centrales électriques de troisième génération, EPR.

L’atome civil, en France, c’est 2.500 entreprises et 220.000 emplois directs. Si l’Italie et l’Allemagne tournent actuellement le dos à cette filière énergétique, celle-ci couvre néanmoins 25% de la production d’électricité en Europe, sans émission de CO2.

Pourtant, deux milliards de personnes dans le monde n’ont pas encore accès à l’électricité. Un milliard de personnes souffrent aujourd’hui de malnutrition. Ce chiffre d’affamés sera de 4 milliards en 2050. Nous vivons à la cadence de 200.000 habitants de plus tous les jours. Une ville par jour ! La consommation d’eau a été multipliée par 7 en un siècle. Or 60% de l’humanité manque encore d’eau potable. Un enfant meurt de faim ou de soif, dans le monde, toutes les six secondes. C'est la moitié de la population de l'agglomération parisienne qui disparaît tous les ans ! La bombe de la famine va éclater dans les prochaines années.

L’enjeu de l’énergie est mondial. Avec 9 milliards d’individus sur Terre en 2050, il va falloir doubler la production d’énergie.  Il y va de la survie de ces 9 ou 10 milliards d’êtres humains qui se bousculeront sur la Terre dans quelques dizaines d’années. Ils réclameront, pour survivre, une énergie que ne pourront fournir indéfiniment les combustibles fossiles, pétrole et gaz, accumulés par la nature pendant des millions d’années, et dilapidés en quelques dizaines d’années. Version moderne de la guerre du feu, les hommes s’entre-tueront pour l’énergie, pour vaincre la malnutrition ou le manque d’eau potable

Or la nature a mis à la disposition des Hommes une réserve colossale, inépuisable d’énergie. Sauront-ils l’utiliser avec sagesse ? Elle est dissimulée au plus profond de l’infiniment petit, au cœur du noyau des atomes dont tout, ici-bas, est construit. Les atomes sont les minuscules et innombrables accumulateurs qui stockent en leur sein la formidable dotation originelle d’énergie nécessaire à l’évolution de l’humanité. Un gramme de plutonium présente le même potentiel d’énergie qu’une tonne de pétrole. Si l’on savait récupérer toute l’énergie contenue dans un seul gramme de noyaux atomiques, on pourrait faire faire plusieurs fois le tour du monde au plus gros des Airbus. 

Oui, mais la bombe…? 
Ce n’est pas en privant l’humanité de son énergie vitale que l’on découragera la guerre, au contraire ! La lutte pour la survie poussera aux pires excès. Ceux qui ont inventé la bombe ne connaissaient pas les réacteurs électriques civils.

mardi 15 octobre 2013

"Notre-Père", nouvelle version.


L’affaire paraîtra futile aux beaux esprits qui ne voient pas plus loin que le bout de leur matière. Et pourtant ! Le Vatican va autoriser une nouvelle traduction de la prière universelle des chrétiens qui remplacera « ne nous soumets pas à la tentation » par « ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Cette version postconciliaire aujourd’hui en usage m’a toujours gêné. Quelle audace, que de prier Dieu afin qu’il nous exempte  de la tentation du mal ! « Ne nous soumets pas à la tentation » ! Le Christ lui-même fut soumis à la tentation ; et il la repoussa. De quel droit prétendrions-nous en être dispensés ? 
La vérité est que Dieu ne nous soumet à rien. Il nous offre le bien. À nous de nous en servir. Mais, si nous refusons de faire ce bien, alors nous créons nous-mêmes le mal, l’absence de bien. On entend ceux-là dire que « s’il y avait un Dieu, il n’y aurait pas tout ce mal sur Terre ». Mais, s’il y a le mal, c’est notre faute, pas celle de Dieu !  
La prière de ma jeunesse demandait au contraire que Dieu ne nous laissât pas « succomber » à cette tentation de fuir le bien. C’était un engagement d’une autre vigueur. La différence est fondamentale. Dans cette version ancienne, nous demandions la force de nous battre. Dans la version moderne, nous demandons le privilège de la paresse. Il est vrai qu'au milieu des années soixante, c’était le signe des temps. On sait ce qu’il en advint.
Si l’on revient enfin à l’acception originelle du Pater Noster, et si les chrétiens qui le formulent en mesurent le sens profond, alors on aura corrigé une grande erreur qui va bien au-delà du seul aspect sémantique.

mardi 1 octobre 2013

La vie : hasard ou intelligence ?


Un éminent biologiste, membre de l’Académie des sciences, expliquait récemment dans les colonnes d’Ouest France, à propos des cellules de notre organisme, qu’associées à des bactéries, elles avaient « inventé », il y a plus d’un milliard d’années, ce qui se passe en elles en matière de métabolisme à la base du développement de la vie. 
Je me permets de suggérer de lire la partie IV de mon livre “L’Étoile de confiance“ (https://sites.google.com/site/etoiledeconfiance/). J’y ai décrit, le mieux que j’ai pu, ce stupéfiant métabolisme. Il est aussi invraisemblable d’imaginer qu’il ait pu naître du hasard des rencontres de molécules diverses, qu’il serait extravagant d’espérer recréer une tragédie de Shakespeare en jetant une pluie de lettres du haut de l’escalier. Sur ce sujet, comme sur celui de la genèse de l’Univers à partir de son instant zéro, ou sur celui du vertigineux infiniment petit qui nous fait basculer dans l’immatériel, on ne fera pas l’économie d’une Intelligence nécessaire.

vendredi 27 septembre 2013

“Débaptisation“ (suite)



Un “anonyme“ a bien voulu commenter un de mes anciens messages de ce blog, relatif à la “débaptisation“ ( http://bernardhuet.blogspot.fr/2013/05/debaptiser.html ) en définissant ainsi le baptême : « cet abus de pouvoir de faire subir, d'imposer, un acte sectaire à un bébé en faisant fi de sa conscience en devenir ».
J’aimerais savoir s’il qualifie aussi d’abus de pouvoir l’endoctrinement anticlérical subi par nos enfants à l’école faussement appelée laïque, relayé par certains partis politiques, confréries diverses et médias à la solde. 
Mais, il me paraît plus utile de réfléchir un instant pour tenter de comprendre ce qu’est le baptême (lire aussi http://bernardhuet.blogspot.fr/2013/01/bapteme.html ) et à quel point l’idée de “débaptisation“ me semble saugrenue.
Et, pour comprendre, il faut remonter à la définition de l’Homme, à l’idée que l’on s’en fait. Deux chemins s’ouvrent alors à la réflexion.
Ou bien l’Homme n’est qu’un éphémère monceau de poussières ; agglomérat inutile, voire nuisible, de molécules chimiques associées au hasard des rencontres dans un univers vide de sens ; « assemblage d’atomes de carbone, d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de phosphore et de soufre. Rien de plus », comme l’a écrit Joël de Rosnay. Dans ce cas, en effet, baptiser ne sert à rien. Mais alors, pourquoi s’en offusquer au point de vouloir se “débaptiser“ ? L’eau du baptême n’a laissé aucune trace sur le corps. Il n’y a pas de tatouage à effacer. Cette hystérie ne serait-elle pas plutôt le signe que quelque chose d’autre chatouille la conscience du baptisé, qui ne siège pas seulement dans son corps ?
Ou bien l’Homme de chair, ce bébé qui vient de naître, est beaucoup plus que ce qu’il montre. Il est comme l’iceberg dont 90% de la masse est enfouie dans l’autre monde, le monde sous-marin. L’Homme visible n’est que l’image virtuelle de son au-delà de l’espace et du temps. Dans ce cas, l’immersion baptismale prend toute sa dimension. Elle est le geste rituel par lequel l’image nouvelle est lavée des salissures de sa représentation matérielle, afin qu’elle apparaisse dans la pureté de son essence immatérielle. (Une image virtuelle que nul n’observerait n’aurait aucune existence). En ce sens, le baptême s’apparente à un sacrifice — sacrifice : “faire sacré“, atteindre le divin —.
Ayant ainsi été “lavés“, offerts au regard des hommes dans la dimension du parfait, quel étrange nihilisme peut bien pousser certains à vouloir retourner dans leur fange, y mourir, y pourrir, c’est tout ? La science s’ouvre, aujourd’hui, à l’idée que la conscience dont parle mon correspondant anonyme n’est pas seulement la manifestation de quelque réaction électrochimique. Elle est la voix d’un ailleurs. Ce n’est pas faire fi de la conscience du bébé, que de la lui faire entendre.

jeudi 19 septembre 2013

La France est gouvernée au hasard


Il parait que Monsieur Bayrou est de nouveau dans l’opposition, après qu’il a voté et appelé à voter pour l’actuel Président de la République, et ce au motif que ce dernier n’a pas tenu ses engagements. Ainsi, Monsieur Bayrou n’a pas vu en temps utile que ce candidat-là ne tiendrait évidemment pas ses engagements ? Il n’a pas vu que ses promesses électorales étaient irréalistes ? Il n’a pas vu que le personnage n’était pas fiable ? Il n’a pas vu que son équipe était incompétente ? On peut comprendre qu’une certaine population peu apte à la réflexion politique et trop influençable par des médias intéressés fassent cette erreur, en trop grand nombre toutefois. Mais, quelqu’un qui se veut leader politique a-t-il droit à une pareille bévue ? 
Le vrai scandale français, aujourd’hui, n’est pas que ce président-là soit mauvais, mais qu’il ait été élu ! Alors, il est peut-être temps de s’interroger sur l’absurdité du système électoral français qui, depuis quarante ans, livre la France au bon vouloir du hasard. Car, a-t-on remarqué qu’à chaque fois le Président désigné l’est par un petit poil qui s’ajoute, d’un côté ou de l’autre, aux cinquante pour cent fatidiques ? Et c’est ce petit poil, marginal et qui ne représente aucune tendance nationale, qui décide finalement du sort de notre quotidien et de celui de nos enfants pendant cinq ans et plus car, trop souvent, des disposition néfastes prises engagent l’avenir durablement.  Ce petit poil, c’est un détail qui peut le déterminer. Ce peut être la dernière intervention télévisée de l’un ou l’autre des challengers, réussie ou ratée. Ce peut être un comportement, une attitude, un nœud de cravate qui déplaît. Ce peut être le temps qu’il fait le jour du scrutin. En un mot, c’est le hasard. Ainsi la France est gouvernée au hasard. On pourrait faire l’économie du second tour en tirant à la courte paille entre les deux finalistes, le résultat serait le même. 
Alors, quand une charrette est est ainsi tiré tantôt à hue, tantôt à dia, au gré du hasard, il ne faut pas s’étonner qu’elle finisse au fossé, comme la France aujourd’hui. On entend souvent dire qu’il faudrait ajouter au système électoral une dose de proportionnelle, une dose de ceci, une dose de cela. C’est une dose, une grosse dose d’intelligence qu’il faudrait lui apporter. 
Jadis, le pays était gouverné par les combinaisons d’une caste politique qui laissait à l’écart la volonté populaire. De Gaulle a voulu y remédier en mettant au centre du jeu le citoyen. L’intention était louable. Mais, le temps passant, et la maturité politique citoyenne ne s’améliorant pas, le pouvoir médiatique tentaculaire et insidieux a transformé ce qui aurait dû être un débat d’idées, d’opinions réfléchies, en un jeu télévisé comme une élection de miss. Cela occupe un dimanche, on passe une bonne soirée télé, et après on se plaint des élus. 
Je ne sais dans quel état la charrette France sortira du présent quinquennat. Mais si elle en sort, il faudra d’urgence adapter les règles du jeu démocratiques aux conditions nationales et mondiales modernes.

dimanche 15 septembre 2013

Internet, la jungle.


Un homme, toulousain, vient de lancer sur “Le Figaro“ un cri d’alarme. Ses deux fils s’étaient engagés dans un groupe salafiste en Syrie. L’un a été tué. L’autre combattrait toujours dans la région d'Alep. L’un s'était converti à l'islam en 2010, au gré de rencontres à Toulouse et de consultations de sites Internet fanatiques. Son frère l’avait rejoint en 2012. Ils voulaient « mourir pour Allah pour aller au Paradis ».
« Ce ne sont pas mes fils qui sont partis en Syrie. Ils ont été conditionnés, mais je ne sais toujours pas où, ni comment. Qui a piloté tout ça ? Toutes ces questions me rendent malade. Les jeux vidéo ont certainement eu un impact nocif sur Jean-Daniel. Je regrette de ne pas avoir eu l'autorité nécessaire pour l'empêcher de s'abrutir devant l'écran. Il y jouait, en abusait. Ils ont été sensibles et fragiles à n'importe quel discours fanatique, car c'est cela qu'ils ont subi. (…) Je regrette de ne pas avoir su trouver les mots qui auraient pu les faire réfléchir différemment. Pourtant, j'ai passé des nuits avec eux au téléphone pour essayer de les ramener à la raison. Je ne les reconnaissais pas. Pourtant, j'ai toujours été proche d'eux, malgré ma séparation d'avec leur mère. Quand on voit ses propres enfants en tenue de guerre brandissant une kalachnikov et un coran sur des vidéos, on se dit que tout ça est irréel ».

Le même quotidien rapporte dans un autre article la comparution devant le tribunal correctionnel de Paris de deux jeunes djihadistes français arrêtés par les autorités pakistanaises. 
« Des paumés, originaires de banlieue parisienne, cherchant un sens à leur existence (…), et qui rencontrent un individu qui, par son image, son érudition, sa faculté à convaincre, entraîne les autres, comme l'explique le procureur Benjamin Chambre ».
L’un d’eux explique :
« Je m'ennuyais beaucoup, je passais mon temps sur Internet. (…) Ce qui m'a le plus attiré, c'est qu'en parlant de ce sujet sur le Web, j'étais populaire, on me disait que j'étais courageux, j'avais une estime de moi encore jamais connue. (…) Je voulais juste tirer à la kalachnikov, me défouler un peu, pour faire comme dans le jeu vidéo Call of Duty. (…) On a utilisé des versets du Coran pour justifier nos actions, a-t-il reconnu, estimant qu'il ne serait pas tombé dans ce traquenard s'il avait mieux connu sa religion ». 

Parents, je vous en conjure, ouvrez les yeux ! Vos enfants ne resteront pas ados longtemps. Demain, il sera trop tard. Et demain est déjà à la porte. À cet âge tendre où le cerveau est si malléable, vous n’avez pas le droit de les abandonner dans la jungle d’Internet. Ils ne sauront pas, seuls, y survivre au milieu des prédateurs de tous acabits. Des parents trop souvent absents, ou, lorsqu’ils sont physiquement présents, mentalement absorbés eux-mêmes par la télé ou Internet, créent le vide que leurs enfants combleront comme ils peuvent par le virtuel de l’écran. Comment “élever“ ses enfants, puisque l’Éducation nationale n’y procède pas ? “Élever“, c’est-à-dire faire prendre de la hauteur !  Il n’y a qu’une méthode : l’exemple. Les enfants assimilent et reproduisent naturellement ce qu’ils voient quotidiennement. Ce que vous voudriez que vos enfants fissent, faites-le vous-mêmes.

vendredi 6 septembre 2013

Peillon et les religions


Peillon, ministre de la Rééducation nationale, part en guerre contre le catholicisme. « Aucune nation ne peut se construire, dit-il, sur des religions » ! 
Il oublie que la nation française ne l’a pas attendu pour se construire, et elle l’a fait, précisément sur une religion, le christianisme. Peut-être n’a-t-il pas remarqué les innombrables croix, chapelles, églises, cathédrales, basiliques et sanctuaires de toutes sortes que nos ancêtres ont construits depuis deux mille ans ? Peut-être veut-il aussi raser le Mont-Saint-Michel ? Peut-être ne fête-t-il pas Noël en famille, et va-t-il au bureau les dimanches ainsi que les jours de Pâques, de l’Ascension, du 15 août, etc.
D’ailleurs, y a-t-il une seule nation au monde qui se soit jamais construite en dehors de quelque religion ? 
 Il oublie aussi que d’autres, plus épais que lui, se sont essayés à cette velléité de destruction, et qu’à chaque fois, Dieu est le plus fort. Je peux lui proposer quelques livres. Il y verrait que les hommes — ceux qui réfléchissent — sont en train de découvrir que non, décidément, l’Univers, la vie, l’Homme, ne se limitent pas à son matérialisme étriqué.

dimanche 1 septembre 2013

Le titre d'un livre…


Le titre que j’ai donné à mon ouvrage récent “Capitaine de La Garde“ est-il le meilleur ? 
Il livre le témoignage autobiographique, jusqu’alors inédit, d’un officier de Gendarmerie, mon père, appelé contre son gré, en 1941 et 42, à commander La Garde personnelle du maréchal Pétain à Vichy. Il montre qu’en cette époque douloureuse de sauve-qui-peut, des hommes ont pu rester à la tâche dans l’honneur, et réplique ainsi à la dictature de la pensée savamment orchestrée aujourd’hui par quelques-uns.
J’aurais pu appeler ce livre “l’honneur d’un capitaine“, mais le titre a déjà été utilisé maintes fois. J’aurais aussi pu choisir “l’honneur d’un commandant“, car à la suite des faits rapportés, l’homme fut promu commandant. 
Or voilà que l’actualité s’empare d’un autre événement qu’il convient en effet de saluer avec respect, le décès du commandant Hélie de Saint Marc. Alors le vocable “honneur d’un commandant“ se répand dans la presse. Imaginons un instant qu’il eût fait le titre de mon livre ; que des lecteurs influencés par cette actualité médiatisée l’eussent acheté. Ils y auraient trouvé l’histoire d’un autre homme. Nul doute que nombre d’entre eux — défense du consommateur aidant — se seraient sentis trompés, auraient crié à l’escroquerie, auraient peut-être fait procès…
Mes lecteurs me font massivement l’éloge de mon ouvrage. Mais, ils ne sont que l’élite ; ceux qui s’intéressent au contenu et non à l’emballage. Car le livre est devenu un bien de consommation. L’auteur qui veut “vendre“ doit fabriquer ce que le “marché“ attend. Voilà ce que l’Édition contemporaine a fait de la littérature ! Des prix sont décernés, ici et là, pour des livres écrits par des nègres, parce que leur titre et leur pseudo-auteur se vendront bien. 
Imagine-t-on un artiste se pliant à produire ce que la foule demande ? L’esthète éclairé regarde-t-il le titre d’une toile avant d’en recevoir le message pictural , la pensée qu’elle exprime ? La littérature n’est-elle pas un art ? Le titre d’une œuvre est-il plus important que l’œuvre ?

samedi 31 août 2013

Immigration


L’argument favori des apôtres de l’immigration massive, est de dire que la France s’est construite, depuis les Celtes et sans doute avant, à partir des vagues successives d’envahisseurs chassés des contrées lointaines par les aléas climatiques. Alors, disent-ils, pourquoi ne pas continuer ?
C’est oublier que, chaque fois, les populations autochtones ont été assimilées ou éliminées par les nouveaux venus. L’intégration ne fonctionne jamais dans l’autre sens. C’est le vainqueur qui absorbe, jamais l’inverse. Et le vainqueur c’est l’envahisseur, sinon il aurait été repoussé.
Alors, s’il y a des candidats autochtones volontaires pour l’assimilation, qu'ils lèvent la main.
Ouvrons plutôt les yeux. Ces arguties grotesques de certains partis politiques en faveur d’une immigration massive n’ont d’autre but que de masquer leur manœuvre d’enrichissement de leur réserve électorale, pour leur permettre de rester un peu plus longtemps au pouvoir. L’avenir de la France et des Français n'est vraiment pas leur souci. 

mardi 27 août 2013

Charte de la laïcité à l’école… ?



La presse écrite est décidément incorrigible, qui ne peut s’abstenir de nous livrer les commentaires du journaliste au lieu de l’information elle-même. Ainsi, pour connaître le projet de charte de la laïcité que ce gouvernement est en train de concocter, et que Le Figaro prétend avoir consulté, il faudra attendre ou bien se reporter sur internet. J’ai quand même retenu du ceci, du document du ministre Peillon, à propos du « caractère laïque des enseignements, qui ne peuvent être contestés sur des motifs religieux » :
 « Les sciences de la vie et de la terre sont régulièrement remises en cause, et notamment la théorie de l’évolution selon Darwin (…) Chacun est libre de ses opinions, mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours ».
C’est, au fond, tout le nœud du problème. Pourquoi y a-t-il contestation ? Parce qu’au lieu de délivrer de l’enseignement, les professeurs se croient autorisés (comme les journalistes) à marteler leurs propres opinions. On ne peut contester à personne, dans une une “République indivisible, laïque, démocratique et sociale“, comme la décrit le jargon socialiste (excusez du peu !), le droit de ne pas être d’accord en tous points avec les théories de l’évolution, par exemple. Je crois m’être exprimé suffisamment sur ce sujet dans mes livres. Pour autant, on ne peut laisser, à l’évidence, chacun faire le cours à la place du professeur. Or, la question ne poserait aucune difficulté si ce dernier se contentait d’enseigner ladite théorie, laissant à chacun sa liberté de pensée. Même chose pour l’enseignement cultuel et tout ce qui fait débat autour des religions. La laïcité n‘est pas le problème des élèves, il est celui des professeurs. Que ceux-ci en appliquent le principe à eux-mêmes, et un bon bout de chemin sera fait.

dimanche 11 août 2013

Souvenirs…


Pourquoi ne puis-je respirer l’odeur du cheval sans sombrer aussitôt dans la nostalgie des fermes d’antan ? L’atavisme des paysans bretons dont je suis issu a-t-il imprégné à ce point mon sang, les cellules, les atomes, les particules de mon corps, pour que l’odeur retrouvée du cheval relance ainsi dans mon inconscient le film d’un passé disparu ? Les odeurs sont les messagers les plus fidèles de la mémoire. Elles ne trompent pas. Elles voyagent en formation, déversant tour à tour l’âpreté du foin qu’on descendait dans le râtelier, la sensualité du grain qu’on stockait dans le grenier, l’enivrante acidité du cidre qu’on laissait échapper de la barrique, la doucereuse aigreur du lait qu’on déversait dans l’écrémeuse. Hélas, je ne reverrai plus ces lieux d’enfance. Fermes détruites ou transformées en habitations sans âme. Le galop du temps a tout emporté. Restent les odeurs… 
La généalogie m'a appris près de cinq siècles de souches bretonnes, sur onze générations, jusqu'à l'annexion de la Bretagne par la France. J'en ai fait un livre : "Français de souche, ne vous en déplaise".

vendredi 9 août 2013

Hostie


Je reproduis ici un passage d'un excellent blog : http://www.proliturgia.org/ cité par un ami sur FB. Il vient, à propos, illustrer mes articles, ici, du 5 juin "chaque seconde une messe" et 12 mai “ascension“

« Les JMJ de Rio ? Des choses bonnes... Mais aussi une façon de distribuer et de recevoir la communion qui dénote que bien des fidèles n’ont plus conscience de recevoir le Corps du Christ. Et ne savent plus ce qu'est une messe.
Une désinvolture que favorisent grandement, à nos yeux, les liturgies désacralisées qui se veulent “participatives“. L’énorme travail de Benoît XVI pour réinstaurer un peu de sacralité et un vrai sens liturgique risque fort d’être zappé en quelques mois...  L’Évêque de Rome ne devrait-il pas s’en inquiéter ?
NB. On ne dit pas le nombre d'hosties emportées à la maison, oubliées dans une poche ou perdues dans le sable de Copacabana »


mardi 6 août 2013

Port du voile



Les querelles sur le port du voile sont décidément d’une hypocrisie à pleurer. 
Un rapport soi-disant officiel d’une certaine “Mission laïcité du Haut Conseil à l’intégration“ (énième organisme fumeux dont on ne comprend pas bien le rôle à côté de “l’Observatoire de la laïcité“ récemment créé, si ce n’est qu’il a compté dans ses membres un grand maître du Grand Orient de France) préconise « dans les salles de cours, lieu et situation d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ». Dans le second degré, une telle loi est déjà déjà en vigueur. 
Pourrait-on, un jour, avoir le courage d’appeler un chat, un chat ? De quelle tenue “ostensible“ s’agit-il ? A-t-on jamais vu un chrétien habillé de façon ostensiblement spéciale ? Un juif, parfois ; mais je doute que ce rapport sournois les vise… S’agit-il du tchador, voile intégral ? Celui-ci est déjà prohibé à l’université comme ailleurs, à juste raison d’ailleurs, non pas parce qu'il est un soi-disant signe religieux, mais parce qu'en France, l'on ne se présente pas cagoulé dans les lieux publics. Mais, le voile qui couvre les cheveux des jeunes filles qui font le choix de le porter. En quoi cet attribut vestimentaire met-il en danger la République ? Les jeunes femmes qui en sont vêtues sont souvent d’une élégance qui n’a rien à envier aux traîne-savates ébouriffés qui exposent dans nos rues leur string par-dessus le jean. Je rappelle en outre, à ceux qui sont nés de la dernière averse, que leurs grands-mères ou arrières grands-mères ne seraient jamais sorties sans au moins un châle sur la tête, ou un chapeau les jours de fête. Si l’histoire recommençait, interdirait-on, aujourd’hui, le port d’une coiffe aux Bretonnes ? Il serait intéressant de savoir, d'ailleurs, si ce voile est bien un signe religieux. Quelle sourate du Coran l'impose ? Ne serait-il pas plutôt l'affirmation d'une appartenance ethnique ?
En vérité, se cache derrière ces interdictions hypocrites la rancœur d’un anticléricalisme maladif. Le fameux rapport ne stigmatise-t-il pas « une montée de revendications identitaires et communautaristes » ? N'a-t-on plus le droit d'être fier de ses origines, de ses ancêtres, de sa culture, de sa foi ? Voilà qui dérange l’athéisme militant des confréries qui prétendent avoir, seules, le droit de s’exprimer, de dire le vrai.
Le rapport n’hésite pas, non plus, à dénoncer la « contestation du contenu des enseignements, critiques des théories darwiniennes par des courants chrétiens évangéliques ou néobaptistes, rejet des écrits de Voltaire, Pascal ou Camus… », et à souligner le « malaise d’un nombre croissant d’enseignants ». Les étudiants français seraient interdits d’opinions ? Darwin serait la nouvelle bible ; Voltaire, Pascal et Camus, les nouveaux évangélistes ! Cette intolérance devient intolérable. Un certain pouvoir a livré la France aux talibans du fondamentalisme athée qui entendent imposer leur dictature de la pensée. C’est une déclaration de guerre civile. 

jeudi 1 août 2013

Stèle pour Lamennais


Je ne résiste pas au plaisir de citer cette petite sélection du livre de Xavier GRAAL “Stèle pour Lamennais“ (Pas Jean-Marie, mais son frère Félicité) aux éditions Hallier 1978.
« De votre XIXe siècle scientiste (c’était le temps où des crucifix étaient pendus sur les murs des usines alors que des misérables y crachaient leurs poumons), est né, cher Féli, cette abomination qu’il vous a été épargné de connaître et qui est l’État totalitaire. Et c’est l’État socialiste, figurez-vous… Le Premier Secrétaire plaça partout ses pions, ses espions, ses morpions. Jamais la démocratie ne se trouva à ce point pervertie, jamais la liberté de l’esprit ne se trouva à ce point piétinée. On ne parlait plus de pensée, mais de “ligne“. (Leur) progressisme laïc et humanitaire, à quoi a-t-il abouti, si ce n’est à la liquéfaction de l’Esprit, à l’abaissement de l’intelligence ? Les gouvernants sont presque toujours des escrocs du spirituel, c’est Dieu qu’ils volent. »
Et l'auteur ajoute ceci qui pourrait s'écrire aujourd'hui : « C’est au moment de leur agonie que les systèmes et les régimes sont les plus féroces. »

lundi 29 juillet 2013

Pape François


Le pape François à Rio : 
« que l’Église s’éloigne de toute réduction socialisante… ». 
Superbe ! Il y a des hommes qui savent se servir des mots. 
Réduction socialisante… Un demi-siècle de manipulation du concile Vatican II résumé et défini en deux mots. Car ce n’est pas le concile qui a fait tout ce mal, en France en tout cas, mais l’idéologie gauchisante des années 70 qui l’a défiguré.
Réduction socialisante… Les gens venaient chercher Dieu dans les églises. Ils y trouvaient le parti. Et l’on s’étonne qu’elles se soient vidées !
Réduction socialisante… Ils ont voulu remplacer la ferveur de l’adoration par des assemblées ludiques où l’on chante (et danse, s’ils avaient osé), où l’on se sert la main (et s’embrasse, s’ils avaient osé), où l’on festoie à la sortie. Mais, à ce jeu, les évangélistes, pentecôtistes, et autres feront toujours mieux.
Réduction socialisante… Ceux qui croient que ce pape est des leurs se mettent la crosse dans l’œil ! Il a compris ce qui s’est passé et va y mettre fin.

dimanche 28 juillet 2013

À quoi ça sert d'écrire ?


Le magazine “Le Point“ nous livre quelques pages sur Aristote et Platon, où il cite le philosophe Heinz Wismann :
« On peut marcher parce qu’on veut absolument aller quelque part. Mais on peut aussi marcher pour le plaisir de marcher ». 
Puis, l'auteur transpose cette remarque à la création artistique en faisant comprendre que l’on peut composer de la musique pour vendre des disques, peindre des œuvres pour vendre des toiles, mais qu’on peut aussi faire cela par amour de l’art. 
Il en est de même de la production littéraire. J’entends les innombrables écrivains amateurs, au soir des non moins innombrables salons du livre, s’interroger mutuellement : “combien en as-tu vendu ?“. On dirait des camelots rangeant leurs moulins à légumes. 
Heinz Wismann va jusqu’au bout de son raisonnement : le langage n’est pas seulement un instrument de communication, « l’apprentissage d’une langue que l’on ne parle pas, dans sa gratuité, est un extraordinaire moyen de se libérer de la tension utilitaire ». 
Pour moi, l’écriture a toujours été l’apprentissage d’un art, l’exercice de l’inutile, pour le seul bonheur du lecteur… et de l'auteur ! 

jeudi 25 juillet 2013

JMJ 2013


J'ai choisi ces trois phrases dans l'homélie du pape François, le mercredi 24 juillet 2013, au sanctuaire Notre-Dame d'Aparecida, au Brésil :
« Ayez toujours dans vos cœurs cette certitude : Dieu marche à vos côtés, il ne vous abandonne en aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance ! »
« L’homme ou la femme d’espérance sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend. »
« Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! »

vendredi 19 juillet 2013

La barbe !


La mode décidément bobo de s’afficher en public avec une barbe de deux millimètres veut sans doute cacher la paresse d’avoir à se raser. Il en est de la barbe comme des mœurs, faute de courage, on essaie de faire une norme de ses propres faiblesses. 
Mais, il y a peut-être une autre explication. Ceux-là pensent sans doute afficher ainsi une virilité qui leur fait souci. Car, même quotidiennement rasée, une vraie barbe ne laisse aucun doute. Et, si tant est que cet attribut pileux ait quelque rapport avec ladite virilité, point n’est alors besoin d’afficher ostensiblement quelques millimètres supplémentaires. Pourquoi la vue de ces mentons artificiellement hérissés me fait-elle immanquablement penser au labeur d’une partenaire qui tente désespérément d’obtenir manuellement une configuration opérationnelle?
La paresse du rasoir est-elle le double signe de la paresse de la rigueur  et de la paresse de la vigueur ?

mercredi 17 juillet 2013

Harry Potter et le pseudonyme


L’auteur de “Harry Potter“ a publié récemment un roman sous un pseudonyme inconnu. Résultat, un flop : un petit nombre de lecteurs apprécient l’ouvrage, les critiques sont bonnes, mais les ventes ne décollent pas. Puis le “grand“ public apprend la véritable identité de l’auteur : aussitôt, les ventes explosent ! 
C’est ainsi ! Pour le plus grand nombre, l’on n’achète pas un livre pour ce qu’il contient, mais pour la notoriété médiatique de l’auteur. Quant à formuler une appréciation sur l’ouvrage, on s’en remet aux médias qui diront ce qu’il faut penser.
On savait déjà que règne dans l’édition la dictature de la légitimité professionnelle, sociale ou corporative de l’auteur. Ne parlez pas de philosophie si vous n’êtes pas un intellectuel autoproclamé. N’écrivez rien sur la science ou la métaphysique si vous n’êtes pas chercheur ou enseignant. Ne vous mêlez pas des affaires de l’embryon et de la vie si vous n’êtes pas médecin, professeur de quelque chose. Le lecteur a peur de celui qui n’est pas dans la bonne case. 
On sait désormais qu’en plus, le public veut lire du “Untel,“ et veut que cela se voie. Et si Untel se dissimule, son livre ne se vendra pas. 
Voilà pourquoi j’applaudis à l’avènement du livre électronique. Ce diabolique ustensile va faire sauter la dictature du littérairement correct en replaçant au premier plan le contenu du livre, et non plus le pedigree de l’auteur. Le libre accès, moins onéreux, à la formidable production littéraire mondiale, affranchi du filtre commercial de l’édition, va provoquer une véritable renaissance de la lecture et, souhaitons-le, de l’esprit critique.

mardi 16 juillet 2013

L’embryon est-il un être humain ?


Si l’embryon humain n’était pas un être humain, quelqu’un peut-il m’expliquer par quel mystère il le deviendrait un jour ? Quel événement inouï devrait alors se produire chez la mère qui le porte, dans son corps ou dans son âme, pour que, tout à coup, l’amas banal de cellules de chair qui s’accroche à son utérus se mutât en petit des hommes ? Il conviendrait alors, ce jour-là, de fêter comme il se doit ce quasi-miracle. 
À quelle heure, au fait ? Car, si un embryon est un être humain à un moment donné, qui peut prétendre qu’il ne l’était pas une heure avant?
Dire aussi que l’embryon n’est pas une personne, mais seulement une personne en devenir, je ne sais quelle “potentialité“ d’être, est une grotesque hypocrisie. Car, si vous le supprimez, cet embryon, c’est bien un être humain qui ne sera pas. Le résultat sera rigoureusement le même. Changer le qualificatif de l’embryon tué ne change rien, dans les faits, à l’acte de tuer. 
Enfin, rappelez-vous, Jésus aussi fut un embryon !

samedi 29 juin 2013

Le nombril des Français


Dans une chronique de Natacha Polony publiée dans Le Figaro de ce jour, on peut lire cette anecdote : « Mais ça ne nous intéresse pas, on n'était pas nés », répondit un jour un étudiant à l'auteur de ces lignes, lors d'un cours sur le Front populaire. Et l’auteur de conclure : L'horizon de la vie de ces jeunes gens, c'est leur nombril.
Je crois que l’on trouve là le vertigineux raccourci du mal français. Trente ans de formatage idéologique scolaire de nos enfants ont engendré une population (peut-on encore parler d’un peuple ?) qui n’a plus de racines, que ni le passé ni l’avenir n’intéressent, qui pousse comme des poulets dans leur case, l’œil rivé sur leur gamelle du jour. Ils ne savent pas qu’alors, ils servent eux-mêmes à alimenter le banquet de ceux qui les ont enfermés ainsi. 
Comment faire sortir le troupeau de sa cage, et lui faire redécouvrir la vraie vie d’homme ou de femme libres ? Libres de penser autrement. Libres d’oser. Libres d’être heureux.
Faites passer : évadez-vous !

jeudi 20 juin 2013

Cumul des mandats


Voilà que ce gouvernement a trouvé un autre truc pour occuper les gens et les empêcher ainsi de voir le désastre. Il s’agit du non-cumul des mandats électif. La ruche médiatique s’agite. Chacun y va de son commentaire. Je vais encore être en opposition avec cette pensée unique là. En quoi cela gène-t-il qu’un homme ou qu’une femme qui a l’envergure,  la compétence, la puissance de travail, la vision de l’avenir, le tout assis sur le sens de l’honneur et de l’honnêteté, mette ces qualités exceptionnelles au service de plusieurs collectivités ? C’est encore cet état d’esprit réducteur vers le bas qui cherche à écrêter tout ce qui dépasse et à aligner tout le monde sur la médiocrité ambiante. Ce n’est pas le cumul des mandats qu’il faut combattre, mais le cumul de la sottise (pour être poli), le cumul de l’imposture, de la tricherie, du brigandage politicien.

vendredi 14 juin 2013

Papa, maman


J’observais un couple, sur la plage, jouant avec son chien. « Va voir papa ! », disait la femme. Et le chien se précipitait vers “papa“ qui, à son tour, disait : « va voir maman ! ». Et le chien courrait ainsi de l’un à l’autre sous les rires attendris du “papa“ et de la “maman“. Cela prête à rire ? Moi, je n’ai pas ri… Manifestement, ce couple reportait sur l’animal une certaine privation d’enfant. De quelle nature ? Je l’ignore. Mais la scène exhalait le salé sucré fait de joie et de tristesse mélangées. L’animal, lui, était heureux entre ses deux “parents“. 
Pourquoi ai-je alors pensé à ces couples nouvelle vague, faits de deux pères ou de deux mères qui, je veux bien l’admettre, souffrent peut-être aussi de l’inassouvissement du désir d’enfant ? Mais, c’est leur choix de vie. Or, pour certains d’entre eux, un chien ne suffit pas. Il leur faut un enfant d’Homme, un vrai. Ont-ils pensé que, si l’animal de mon histoire semblait heureux de ce manège, un enfant, à sa place, ne l’aurait pas été ? Lui auraient-ils crié : « va voir parent 1, va voir parent 2 » ? Ceux qui ont un peu de cœur comprendront cela. Hélas, ce sont les autres qui font la loi, pourvu qu’ils soient riches.