jeudi 24 septembre 2015

Le livre numérique


C’est fait ! Les grands industriels de l'édition sont arrivés à leurs fins : faire barrage — provisoirement — au livre numérique. La vente des eBooks stagne aux États-Unis à 20%, et même commence à baisser. Comment ? Voilà des mois qu’ils se battent pour faire monter les prix du numérique. Aujourd’hui, on propose des eBooks à 15 $, quand la version papier est vendue à 19 $. On trouve même des livres numériques plus chers que des versions papier ! Rien d’étonnant que, dans ces conditions, les consommateurs ne voient aucune raison d’investir dans une tablette de lecture. Or, c’est une escroquerie ! Le prix de revient d’un fichier numérique n’a rien à voir avec celui d’un livre papier. Il n’y a ni imprimeur à payer, ni frais de transport, de distribution, de stockage et de manutention. Un livre papier vendu à 20 € peut facilement se vendre moins de 7 à 9 € en conservant le même niveau de marge. Mais voilà ! La “chaîne du livre” est directement menacée. Elle se défend. Cela se comprend, mais présente bien le visage d’un combat d’arrière-garde. On ne tue pas une révolution technologique comme celle-ci, du niveau de celle que fut jadis l’invention de l’imprimerie, par quelques accords de négoce aux franges de l’illicite. Je ne serais pas étonné que bientôt se fassent jour des vecteurs de diffusion du numérique sur des chemins parallèles. On voit bien Apple se préparer à vendre des voitures ! Alors, des livres…  

Ceci étant, je n’ai aucun intérêt personnel dans telle ou telle forme d’édition. Seule la littérature m’intéresse. Le contenu et non l’emballage.

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