mercredi 1 mai 2013

“Droit“ des animaux.


Extrait de l’interview d’un soi-disant philosophe, rapportée dans Le Point du 25 avril 2013 :
Question
« Votre théorie consiste à dire que, face à une situation qui implique un choix à faire entre sauver la vie d'un homme et celle d'un animal, il faut privilégier celui qui a le plus à perdre. (…) Ce qui revient à dire qu'entre la vie d'un handicapé mental profond ou d'un humain plongé dans un état végétatif et celle d'un animal il faut choisir de sauver la vie de l'animal parce qu'il a un intérêt supérieur à vivre, que sa vie vaut la peine d'être pleinement vécue. Est-ce bien ça ? »
Réponse
« Considéré en tant que tel, oui, et dans la mesure où l'on parle bien d'un handicap intellectuel très profond (…), une absence totale des capacités dont jouissent certains animaux, alors oui, dans ce cas là, je choisis de sauver la vie de l'animal capable de jouir de sa vie et non pas celle de l'humain qui en est totalement incapable. »

Voilà où conduit le matérialisme borné qui
ne voit dans l’Homme qu’un conglomérat de cellules dont on ne sait d’ailleurs toujours pas pourquoi elles sont vivantes (j’écris Homme avec une majuscule pour bien montrer qu’il s’agit de l’être humain, homme ou femme, puisqu’il se trouve que dans notre langue française les deux acceptions utilisent le même mot). Mais, si l’on veut bien cesser de contempler son nombril, on découvre que, tel un iceberg immergé à 90% dans le monde sous marin, l’Homme de matière n’est, lui aussi, que la partie visible d’une autre vérité indicible et immense, qui le prolonge dans la dimension immatérielle de la création. Dès lors, si l’on veut juger des mérites respectifs de l’Homme et de l’animal à survivre, il faut considérer les individus en entier. Et si l’on rétorque que l’animal a bien le droit de bénéficier, lui aussi, d’une dimension spirituelle enfouie dans l’au-delà de notre espace-temps, alors il convient, pour juger du plus apte à survivre, de mesurer l’amour qui le baigne, l’amour qui irradie du tréfonds de cet Au-delà.

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