vendredi 10 mai 2013

mariage homo et état-civil


Cette histoire de mariage homo est vraiment abracadabrantesquissime ! 
Jusqu’à preuve du contraire, nous avons tous deux géniteurs, nécessairement de sexes opposés — en tout cas, tant que l’irresponsabilité ambiante n’aura pas aussi légalisé le clonage reproductif —. Pour attribuer à chacun un matricule, la loi française avait prévu de transmettre le nom du géniteur mâle. Certains se sont émus que cette règle patronymique ancestrale faisait offense à la mère. C’est vrai. Chacun a le droit de porter de façon égale dans son cœur — et pourquoi pas dans son nom ? — le souvenir de ses deux géniteurs, comme il en porte les gènes dans ses cellules. La loi a donc autorisé en 2005 l’usage du matronyme ou du patronyme, au choix. Et, comme le législateur n’aime pas imposer un choix, il a permis aussi l’usage des deux, ce qui évite de choisir. 
Ainsi, si votre grand-père paternel s’appelait Dupont ; votre grand-mère paternelle, Dubois ; votre grand-père maternel, Duval ; et votre grand-mère maternelle, Durand ; alors vous pourriez vous faire appeler :
Dupont, Dubois, Duval ou Durand ; Dubois-Duval, Duval-Durand, Dubois-Durand, Durand-Dubois, Dupont-Durand, Durand-Dupont, Dubois-Duvai, Duval-Dubois, Dupont-Duval ou Duval-Dupont. ! Noter que ladite loi exclut l’accolage de plus de deux noms, c’est heureux, sinon la carte de visite serait vite un bottin mondain. L’histoire ne dit pas, par contre, ce qu’il advient de la plaque en cuivre d’une dame avocat, médecin ou autre qui désire légitimement accoler son nom de jeune fille à son nom de mariage. Mais au moins, chacun de ces morceaux du nom qui vous aurait été affecté désignerait-il l’un des précédents propriétaires de vos gènes.
Avec le cocasse mariage homosexuel, vous pourrez désormais vous trouver porteur du nom d’un ou deux de vos géniteurs, ou d’un ou deux des amants ou amantes qui n’ont rien à voir avec vos gènes. Or nous n’en sommes ici qu’à la troisième génération. C’est dire que très vite le souvenir patronymique ou matronymique de vos ancêtres aura totalement disparu de l’état civil. C’est ce à quoi veulent sournoisement aboutir les instigateurs de cette loi scélérate : après avoir nié l’identité nationale, ils veulent désormais écraser la filiation génétique, afin de fabriquer un peuple de zombies sans racines, sans souvenirs, sans foi, livré ainsi nu et idiot, à leurs caprices.

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