vendredi 30 novembre 2012

Mariage gay (suite 3)

Il y a deux questions dans l’affaire du mariage gay, et ce qui s’en écrit relève souvent du dialogue de sourds.
1 - S’agissant de la pratique sexuelle des uns, des unes et des autres, cela relève de la stricte physiologie, des fonctions organiques de chacun. Il en est de la libido comme de la faim, de la soif ou de l’envie d’uriner. Le mariage républicain n’a pas été institué pour coucher sur les registres, qui couche avec qui. Cela ne regarde personne.
2 - S’agissant de l’institution d’un mariage “gay“, c’est une autre affaire. Cela regarde tout le monde, car cela touche à l’humanité, à travers l’enfant qui peut en naître. Je me suis largement exprimé ici sur ce point (voir rubrique mariage gay).
Un être humain n’appartient à personne, sinon, pour les croyants, à Dieu. Et, n’en déplaise aux pétroleuses braillardes et peinturées, un enfant n’appartient ni à son père, ni à sa mère, mais à l’humanité. Son père et sa mère, par qui s’opère le toujours mystérieux phénomène de la transmission de la vie, n’en sont que les responsables temporaires, chargés de le protéger, de l’instruire, d’en faire un adulte. Cela s’appelle un devoir et non un droit.
Que chacun veuille seulement considérer chaque enfant en se disant qu’en lui il y deux cent mille ans d’ancêtres et quelques milliards, peut-être, de descendants.
C’est cette considération-là qui justifie la solennité du mariage. Ce n’est pas pour rien que les Églises catholique et orthodoxe en ont fait un sacrement, c’est-à-dire une sanctification, une consécration au Créateur, alors qu’elles n’accordent pas cette solennité à la mort.
Les élus de la République feraient bien de le comprendre, s’ils veulent exercer leur mandat dans l’honneur, et ne pas s’en tenir à la pêche des voix.  

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