mardi 27 novembre 2012

Décadence


La politique n’a pas sa place dans ces pages. Mais parler de la démocratie, ce n’est pas faire de la politique. 
À ce sujet, il faut être aveugle pour ne pas voir comment, et à quelle vitesse, se dégrade depuis quelques mois, en France, la respectabilité de la gouvernance démocratique. Tous partis confondus, ce n’est que spectacle pitoyable de course à l’échalote pour attraper les bonnes places. Le peuple, pourtant titulaire théorique du pouvoir, n’est plus qu’un alibi pour justifier les procédés les plus nauséabonds de racolage des voix. Toutes les promesses sont bonnes, même celles qui heurtent à l’évidence la conscience des compétiteurs, pourvu qu’elles rapportent.
Alors, la tendance est forte d’attribuer cette déliquescence des mœurs politiques au régime démocratique en vigueur. Un peuple peut être souverain quand il est libre. Il n’est plus libre quand la technique des moyens d’information, de communication a fait un bond tel qu’il devient l’otage de toutes les manipulations possibles. 
Or, le Royaume-Uni nous apporte la contradiction. L’on apprend que le gouvernement de Sa Majesté veut accélérer l’adoption du mariage gay ! Et là, le Premier ministre David Cameron ne dissimule même pas son véritable souci : le Parti conservateur risque de perdre l’élection de 2015 s’il ne met pas en place le mariage gay. 
Décidément, république, royauté, dictature aussi, le régime politique n’est pour rien dans la décadence d’un peuple. C’est en lui-même que celui-ci doit chercher la cause de sa déchéance. La France ne survivra que si tous les Français se redressent dans la dignité.

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