mardi 13 novembre 2012

Salons du livre


Trop de salons du livre sont en réalité des marchés du livre. 
Au milieu des bouquinistes, des marchands de toutes sortes d’objets vaguement en rapport avec le livre, des badauds déambulent qui n’ont certes pas le sentiment de se trouver au sein d’un salon littéraire, et pour cause. 
Les auteurs, les écrivains parfois, qui viennent là pour dédicacer en sont pour leurs frais. Sauf, bien sûr, à être un “people“ et à servir, alors, d’attraction publique. 
Car, ce n’est pas ça un salon du livre. Les auteurs ne sont pas des camelots qui cherchent à solder leurs bouquins. Sinon, ils iraient s’installer au marché, entre les choux et les poules. Là, il passe du monde !
Un livre n’est pas écrit (seulement) pour être vendu, mais pour être lu. Ce n’est pas la même chose. Et l’auteur n’y met pas que des mots, mais il y offre sa pensée, son jardin secret souvent. Cela mérite bien un peu de respect. 
Dédicacer, dès lors, est un instant précieux de rencontre et d’échange entre cet auteur-là et son lecteur. Les quelques mots tracés sur le blanc de la première page marqueront le souvenir de ce moment heureux.
Il est peu probable qu’une telle communion d’esprit puisse naître dans la cohue d’un marché, fût-il de Noël.

1 commentaire:

Françoise a dit…

Un livre n'est pas une marchandise mais le reflet d'un être humain dans lequel il se devine, se révèle parfois se dévoile.
Dans ces lieux, dits "marché du livre", le racolage pratiqué par certains auteurs est scandaleux et se rapproche d'un autre marché mercantile peu honorable.