vendredi 8 mars 2019

Dénonciation

Les évêques de France ont publié un communiqué au sujet de la condamnation du cardinal Barbarin. On y apprend qu'ils n'ont rien à commenter ! Les fidèles attendent peut-être un peu plus de leurs pasteurs... Alors, si les évêques n'ont rien à dire, je vais me permettre de dire ce que, modestement, j'en pense. 
En premier lieu, je rappelle — je me suis déjà exprimé sur ce point — qu'il y a plus de 400.000 prêtres dans le monde, et que l'on dénombrerait parmi eux de l'ordre de 400 fautif de pédophilie. Un pour mille ! "C'est encore trop" crieront les acharnés anticléricaux. Certes, mais, eux-mêmes sont-ils si irréprochables à 99,9 pour 100 ? 
En second lieu, la Justice reproche au cardinal ne ne pas avoir dénoncé au procureur de la République le fautif dont il connaissait (si j'ai bien compris) la faute. Mais, le secret de la confession est l'un des piliers de la liturgie catholique (que les acharnés ignares en question voudraient bien abattre…). Dès lors, le problème de fonds qui se pose — qui n'est pas nouveau et sur lequel on aimerait bien que l'Église s'exprimât — est celui de la compatibilité entre le secret de la confession, d'une part (*), et l'obligation de dénonciation  des crimes et délits qui est faite à tout citoyen en vertu du code de procédure pénale, d'autre part. Ledit code dispose que ne sont pas coupable d'infraction s'ils ne dénoncent pas le crime, les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l’article 226-13, ou qui en sont dépositaires par état ou par profession. Cependant, cette dérogation ne s'applique pas si la victime est un mineur de 15 ans. Nous sommes en plein dans le sujet. Les fidèles attendent des clercs qu'ils apportent une réponse à ce problème.
Enfin, sans vouloir faire aucunement de chasse aux sorcières, on ne peut éluder la question d'autres cultes désormais cohabitants avec les lois civiles françaises, et dont les comportements liturgiques vis-à-vis du mariage (âge et nombre des épouses) sont à l'évidence en infraction avec celles-ci.


 (*) Sur lequel les autorités civiles n'ont pas à intervenir. Nous vivons, en France, sous le principe de la séparation de l'Église et de l'État. Les religieux n'ont pas le droit de s'occuper des affaires de l'État. Mais, réciproquement, l'État n'a pas à mettre son nez dans les affaires internes à l'Église. Ou alors, il n'y a plus de séparation.

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