samedi 16 mars 2019

Le livre

Le Figaro du 14/03/2019 écrit : « Les ventes de livres en 2018 n'ont reculé "que de" 0,9%… Mais, le BD et mangas ont progressé de 11%… les "-sciences humaines (écologie, féminisme, changements de société) ont progressé de 4,8% … le fantastique, aussi, fait un bond dans sa tranche ». 
Il faut bien en conclure qu'autre chose a baissé. L'article le confirme : « La littérature générale recule de 5,4% » ! 
Or, selon Valérie Trierweiler dans Paris Match, « Le temps de lecture moyen par Français et par jour est de... deux minutes » ! Étant donné qu'il y a quand-même de nombreux gros lecteurs, cela laisse imaginer le nombre de personnes qui ne lisent jamais. 
Quant au Figaro il conclue : « Le lent effritement du marché est dû à des achats en diminution chez les gros lecteurs ».
Donc, deux phénomènes qui se cumulent, bien que différents : 
1°) Les "gens", comme l'on dit, c'est à dire les lecteurs occasionnels ne lisent plus.
2°) Les gros lecteurs lisent moins.
Jadis, tout le monde lisait un peu, même à la campagne, même les personnes peu instruites. On lisait volontiers le journal qu'on se passait de ferme en ferme. Ou bien l'almanach. Ou bien le bulletin de Monsieur le Recteur. Aujourd'hui le smartphone cannibalise tout le temps disponible. C'est sans doute sans remède.
Quant-aux gros lecteurs, c'est une autre affaire. S'ils lisent moins, n'est-ce pas simplement parce que ce qui leur est offert est de plus en plus médiocre ? Les éditeur et les libraires, plus soucieux de leur chiffre d'affaires que de la promotion des belles lettres, ne s'intéressent qu'à ce qui a été "vu à la télé" quel qu'en soit le contenu, et ignorent superbement quantité d'écrivains, bons mais inconnus. Peut-être n'ont-ils pas le temps de faire le tri, mais le problème est là. 

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