vendredi 20 janvier 2023

Retraites, démographie, même déclin.

 

Les manifestations soi-disant historiques de ce 19 janvier contre le recul de l’âge légal de la retraite auront surtout été le révélateur du point de non-retour atteint par le déclin de notre peuple et sans doute de la civilisation occidentale.

Les motivations des manifestants, les commentaires entendus partout, se résument tous à un seul souci : moi et ma retraite.  Mais, parler des retraites, ce n’est pas parler de soi ! C’est parler des autres.  De ses enfants d’abord, des enfants de ses enfants, de sa postérité. De ses parents ensuite, des parents de ses parents. Nous ne payons pas nos cotisations pour nous ! Nous les payons pour nos anciens, et travaillons pour nos enfants. Alors, que voulons nous ? Travailler moins, afin que les autres aient moins, et garder tout ?

Cette négation du souci de la postérité comme de ses souches est mortelle. D’ailleurs, elle ne s’exprime pas seulement dans le rejet du travail. Elle est aussi la cause cachée du refus de la famille et du déclin de notre démographie — Pourquoi faire des enfants ? C’est mauvais pour ma bourse et aussi pour "ma planète"—. Elle provoque enfin le syndrome le plus cruel peut-être de notre décadence : la généralisation des avortements de convenance. Quant au refus de regarder l’avenir, il accompagne la négation du passé. Quelles seraient nos retraites aujourd’hui si nos parents avaient refusé de travailler ? Quelle justification avons nous à nier nos ancêtres, notre culture ? Et comment osons nous vivre encore après avoir prôné l’euthanasie de nos propres parents ?

L’hypocrisie moderne de la défense de "MA planète" tente de dissimuler cet égoïsme du " MOI d’abord". Une civilisation qui perd le sens du futur comme du passé au profit d’une jouissance exclusive du temps présent est déjà morte.


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