jeudi 11 avril 2013

Moraliser ?



Ce qui dégouline en ce moment de la politique française est infect. On dirait une fourmilière dans laquelle quelqu’un a shooté. Mais, regardez-les tous, paniqués à l’idée qu’on découvre la cachette de leur magot ! Je n’oublierai pas cette pauvre dame qui me disait un jour : “eux, au moins (les socialistes), ils sont pour nous, les petits !“ Oh oui, ils le montrent… Alors, pris la main dans le sac, les voilà qui crient au voleur ! Il faut “moraliser“ (… les autres) ! Qui ? Ne “stigmatisons“ personne, ce serait dangereux pour chacun. Occultons les responsabilités personnelles pour diaboliser le collectif anonyme. Un coup de balai général ? Mais, qui va tenir le manche ? Quand le chef, lui-même, personnalise l’image immorale du mensonge et de la tromperie, comment “moraliser“ ? Et comment imaginer qu’alors l’entourage offre le visage de la vertu ? Les voilà qui partent comme Don Quichotte à l’assaut des conflits d’intérêts. Mais, citez-moi un homme politique de notre siècle qui ait sacrifié ses intérêts personnels au bien public ! Et, vous-mêmes qui criez au scandale, n’avez-vous jamais détourné votre temps de travail au profit de vos affaires personnelles ? Et vous aussi qui, à chaque rentrée scolaire, emportez les gommes et les crayons, ne volez-vous pas l’œuf qui annonce le bœuf ? Le mal de la France, c’est les Français. Quarante ans de lavage de cerveaux post-soixante-huitard ont produit des rejetons sans foi ni loi. Alors, moraliser ? Oui, mais de A à Z. Ce n’est pas difficile. Cela prendra seulement un peu de temps : toute une vie. C’est le prix à payer pour sauver l’avenir. Sinon, adieu la France. D’aucuns veulent sauver la planète. Si l’on travaillait déjà à sauver la France ?

1 commentaire:

CHTOPHE a dit…

Oh que oui.
J'étais jeune en 1981, mais je ne me souviens pas que les excès du clan au pouvoir étaient alors aussi abjects. Il faut dire que le François était un type intelligent et d'extrême droite. Il inventa le socialisme français nouvelle mode pour exister politiquement face à un Général, homme d'Etat s'il en est.
Le François d'aujourd'hui est incompétent au point de ne pas savoir mater ses troupes abruties, ce que son prédécesseur homonyme madré savait parfaitement faire.
Ce qui est grave, c'est que cette situation ressemble furieusement à la fin de l'ancien régime ou de la fin des années 30 du siècle dernier : corruption et faiblesse des dirigeants incapables de représenter et sentir le peuple, trop occupés à sauver leurs avantages.