mardi 26 février 2013

Les Gaulois et J.F. Kahn

“Le Point“ nous offre, dans sa livraison de cette semaine dix pages de promotion du dernier livre du journaliste écrivain J.F. Kahn. Le magasine en fait même sa page de couverture. Je n’achèterai pas ce livre, le lecture de ce panégyrique me suffit amplement.  Il y est dit, en substance, que le peuple celte composant de l’identité française est une vue de l’esprit ; que nos ancêtres, les Gaulois, sont une légende ; que le peuplement de la France s’est toujours effectué par des vagues d’invasions successives ; que le français de souche n’existe pas. Finalement que nous n’avons pas d’identité nationale.  Donc il n’y a pas lieu de s’arrêter en si bon chemin : ouvrons les portes à l’immigration.

C’est oublier qu’entre temps, le monde a évolué et que nous n’en sommes plus tout à fait à la guerre des tribus qui régissait en ces temps-là les rapports humains. C’est oublier que…


les conflits se réglaient alors à coup de massacres entre ethnies ; est-ce ce que nous souhaitons aujourd’hui ? Nous avons inventé, depuis, un État de droit qui s’occupe de tout, au point qu’il n’est plus possible de lever le petit doigt sans remplir un formulaire. Alors, si l’on veut continuer d’enrichir le génome français par des apports extérieurs, il faut en organiser la manœuvre,  identifier nos besoins, préparer l’accueil et l’assimilation, en maîtriser les effets. Tout le contraire de ce qui se fait depuis Mitterrand, qui laissa se déverser à Austerlitz des trains entiers de migrants venant d’Irun. Il est vrai que la motivation cachée n’était sans doute pas la même.
Cet intellectualisme soixante-huitard débile qui, depuis quarante-cinq ans, pousse à l’anarchie des idées et des conduites sous couvert d’interdiction d’interdire, a amené notre pays à la situation désastreuse dans laquelle il se trouve.  Ils avaient mis le ver dans le fruit : aujourd’hui le fruit est largement pourri. “Il y a des claques qui se perdent“ aurait dit mon père (ou “des coups de pieds au cul“, c’était selon) s’il avait vécu un peu plus pour assister au pauvre spectacle du Boul’Mich. Ces jeunes écervelés issus de la cuvée d’après guerre, élevés dans l’illusion d’un monde désormais angélique, n’eurent pas, à vingt ans, le courage de se remettre en cause devant la découverte que la vie était en réalité un combat. Un combat contre soi-même, d’abord, contre ses propres bas instincts. Alors ils dépavèrent la rue et brûlèrent des voitures. Pompidou y mit fin, mais ces génies prospérèrent en sous-main en vieillissant, car s’ils prônaient l’anarchie pour les autres, ils ne dédaignèrent pas les bonnes places pour eux-mêmes, et l’argent qui va avec. Plus grave, ils colonisèrent l’Éducation nationale et pervertirent nos enfants, devenus quadragénaires depuis. dans l’idée que tout est bon qui favorise la paresse mentale, l’inanité spirituelle, la déconstruction morale. Oui, l’héritage gaulois est bien mort, et les fossoyeurs sont à l'œuvre.

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