samedi 12 janvier 2013

Python "décédé"


Un python de  trois mètres aurait fait le voyage sur l’aile d’un avion de ligne australien, caché sous un volet. « à l’arrivée, commente l’article du journal, il était décédé. » 
Voilà maintenant que les pythons décèdent ! Que dit le Littré ? « Décéder: mourir de mort naturelle, en parlant des personnes. » Et le Dictionnaire de l’Académie française ? « Mourir de mort naturelle. Il ne se dit que des personnes. »
Un python serait-il une personne ? À une époque où certains veulent à tout prix piétiner les valeurs humaines, dans l’espoir de paraître ainsi, eux-mêmes, moins marginaux, les mêmes vont-ils tenter d’ériger au rang d’êtres humains toutes les bestioles de la Terre ? Car ce n’est pas d’une simple ignorance de la langue française qu’il s’agit. Écrire que le serpent était mort aurait été plus naturel, plus simple, si l’on voulait éviter l’emploi de « crevé », terme un peu plus familier que le même Littré définit pourtant ainsi : « Mourir en parlant des bêtes ». Mais voilà ! Il faut bien flatter la pensée (?) dominante, le “modern style“ du langage du jour. Cette génération a-t-elle perdu la boule, ou n’en a-t-elle jamais eu ?

1 commentaire:

CHTOPHE a dit…

Ceci vient en écho au éléphants récemment abattus et qui furent pour la presse pudibonde "euthanasiés".