mercredi 9 janvier 2013

Démocratie (suite 3)


Alors que la police prévoit pour dimanche une manifestation “d’ampleur exceptionnelle“ contre le projet de mariage homosexuel, le président de la République affirme qu’il n’entend pas “céder à la rue“.
Lorsque l’on est du côté des manifestants en question, on mesure l’ampleur du mépris souverain des citoyens qui s’exprime dans un tel propos. On croirait entendre un de ces dictateurs assiégés dans leur palais qui bravent la révolution de leur peuple. Le président enverra-t-il ses chars contre les rebelles ? Mais, lorsque l’on est du côté du pouvoir ainsi contesté, on défend que, par principe, l’autorité appartient aux élus de la majorité exprimée lors de la dernière consultation et qu’il n’y a pas à y revenir. 
Les deux opinions s’affrontent et illustrent à quel point le jeu démocratique, dans notre pays en tout cas, est pervers, pernicieux, et désormais inadapté. Peut-on sensément imaginer que 50% des citoyens plus un, imposent à 50% des dits citoyens moins un, leurs décisions les plus graves engageant le quotidien et l’avenir des 100% concernés ? Quand, en plus, on connaît l’influence sur l’électorat des médias manipulés eux-mêmes par les lobbies divers, quand on sait combien les moyens technologiques actuels de communication peuvent conditionner les foules, il devient évident que l’on ne peut plus continuer ainsi à jouer aux dés avec l’avenir des Français. 
Par quoi remplacer, non pas la démocratie, mais son mode d’expression obsolète ? La boîte à idées est désormais ouverte.

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