dimanche 8 avril 2012

Pâques


À en croire les médias, Pâques serait une charmante fête de famille lors de laquelle on chercherait les œufs… Prenons un peu de hauteur.
Pâques, à mes yeux, fête un événement inouï : le Christ, mort sur sa croix de supplicié, quelques jours après, marche parmi les siens ! Pâques est la négation de la mort.
La mort, dit-on, c’est la fin de la vie. Oui, mais la vie, c’est quoi ? La vie, c’est une touche de piano que l’on frappe. Elle produit un son qui emplit l’espace. Alors, on dit qu’elle vit, cette touche d’ivoire, parce que son action coïncide avec la perception que nous avons, du son produit. Or, que l’on cesse de la frapper et elle n’est plus rien. Désormais inutile, on dit que la vie l’a quittée. Mais la vie, ce n’était pas la touche, c’était le son qui sortait du piano. Et ce son, écoutez-le, il n’est pas mort. Il évolue dans une dimension que le piano ignore. La vibration est bien là, insaisissable, mais bien réelle, bientôt inaudible peut-être, mais immortelle, qui voyagera jusqu’aux extrémités du cosmos. L’Univers est ainsi empli de ces harmonies de vie qui transcendent nos dimensions de perception. 
Avoir peur de la mort, c’est avoir peur d’un futur qui n’aurait pas eu de passé. Nous sommes faits de passé, entièrement issus du passé et emplis de lui. Pourquoi, dès lors, en avoir peur ? Le futur ne fait que retourner au passé, dans le tout. Et entre-temps, le temps ne change rien au Tout.

1 commentaire:

Bernard Huet a dit…

Saint Paul aux Colossiens (il y a 20 siècles !) : "…affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles de la terre : car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu."