mardi 3 avril 2012

Mort…


« Vous n’allez pas le reconnaître me dit son épouse. » Il gisait là, dans son cercueil verni, décharné par l’éprouvante maladie qui nous l’avait arraché, l’ami cher, l’homme de bien. Mais, était-ce encore lui, ce corps inerte que la flamme, tout à l’heure, réduirait en poussière ? Poussière comme l’est, ici-bas, chacun d’entre nous. Mort, il n’était plus dans le temps. Il n’y a pas de temps en Dieu. Dieu est éternel présent. Il était esprit, comme il n’avait jamais cessé d’être, comme ne cesse jamais d’être chaque Homme dans sa vérité de l’au-delà du temps.
Il y a deux mille ans, la Vierge Marie levait les yeux vers ce Dieu dont elle était devenue la Mère. Mais, était-ce encore Lui, ce corps pantelant, cloué sur la Croix du supplice ? Le tombeau où on l’ensevelit, bientôt sera vide, et Jésus marchera sur le chemin d’Emmaüs.  
En chaque être humain, il y a un peu de Dieu.

1 commentaire:

Françoise a dit…

Il n'ait de Transfiguration sans souffrance.
Savoir oublier le non-être pour regarder l'Etre Universel.