jeudi 19 avril 2012

médias



Je ne vois pas en quoi la diffusion, avant le sacro-saint vingt heures, des résultats provisoires du scrutin serait de nature à fausser les résultats. Cela ne fera qu'un sondage de plus, mais un sondage en temps réel, celui-là, impossible à trafiquer ! Et si cela réveille les négligents, distraits ou abstentionnistes de tous bords, c’est tant mieux. On ne peut pas à la fois appeler à voter et déplorer que l’on appelle à voter. Quant à faire changer d’avis ces électeurs de la dernière heure parce qu’ils voient la tendance, c'était bien le but caché des sondages, non ? Et puis, il n’y a que les politicards sans honneur, comme certains en ce moment, qui retournent leur veste du côté où ils pensent que l'on va servir la soupe. 

En vérité, c’est aux médias traditionnels, et à leurs instituts de sondages que la diffusion par internet des premiers résultats déplaît. Elle les prive de leur hégémonie dont ils ont honteusement abusé pendant cette campagne. Elle leur enlève des auditeurs, donc de la pub, donc du chiffre d’affaires. Ils n’ont pas compris que l’information a changé, à travers le monde, ou ils font semblant de l’ignorer. Comme ne l’avaient pas compris toutes les dictatures récemment déchues. Or, une certaine “information“, dans nos démocraties, est dictature. Dictature de la pensée. Les prochaines heures pourraient bien amener, sur ce plan, quelques surprises.

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