mercredi 10 novembre 2021

Abus sexuels dans l'Église (suite)

Les évêques de France ont décidé de vendre des biens de l’Église pour indemniser les victimes des délits sexuels commis par certains membres de son clergé. Cette annonce me bouleverse. J’ai déjà écrit qu’à côté des 3% de prêtres fautif, il y avait 97% de prêtres irréprochables. Ceux-là viennent de fournir la preuve que, malgré ses faiblesses, l’Église du Christ est solide. Car, il y a deux aspects au problème. Les victimes, d’abord. Même si elles sont le fait d’un très faible pourcentage de clercs, chaque agression est grave et mérite réparation. Nous avons tous été enfants. S’il m’avait été donné de subir pareilles atteintes, je n’en serais sans doute pas sorti indemne, ni spirituellement sans doute, ni mentalement peut-être. Pourtant, je ne suis pas sûr qu’étant devenu adulte, un peu d’argent eût réglé le problème. Car il y a l’autre aspect du drame. Il est grave, infiniment douloureux pour ces victimes, de se trouver rejetés hors de la foi, parce que l’on a perdu confiance en l’Église par la faute de quelques-uns. Comment la leur redonner ? Les évêques ont-ils écouté la parole de Jésus : « vends tout et suis-moi » ? Pour  les victimes de ces prêtres égarés, pour ceux-ci et pour tous les autres qui, bien que sans reproches pour eux-mêmes, ont tardé à ouvrir les yeux, la décision annoncée de vendre transcende la seule opération financière pour replacer fièrement l’Église dans les pas du Christ, et reconstruire chacun. Merci !

Aucun commentaire: