mercredi 10 novembre 2021

Bienvenue en Absurdie(*)


La foule des touristes déambulait en cette mi-septembre dans les ruelles de la vieille ville de Guérande. On se bousculait entre les échoppes de marchands de souvenirs, masques rares, ou alors sur le menton…!! J’entre dans la collégiale Saint-Aubin si belle, dont les portes grand ouvertes exhalait la fraicheur et la sérénité. Une dame, gardienne des lieux m’interpelle :

— Le masque, monsieur !

— Ah, pardon !

Je me bâche, puis j’observe. L’immense nef est vide ! Dans la pénombre je devine une personne, là-bas, priant sainte Thérèse ; une ou deux autres silhouettes ; c’est tout ! Pour combattre le virus il n’est pas exigé le masque dans la cohue des rues, mais sous ces voûtes désertes qui montent jusqu’au ciel, si ! Absurde ? Oui !  

Ressortant, je replonge dans le bain de foule en liberté puis, je m’installe à une terrasse de bar dont les tables, sur le trottoir, côtoient les flux foules. Au ras de ma chaise se bousculent en toute liberté des flots de virus ambulants. Le garçon :

— Je dois vous demander le pass sanitaire.

— Oh ! J’ai oublié mon téléphone !

Je me lève, et repars, penaud, sous le sourire narquois de nouveaux arrivants pas mécontents de prendre la place. Aucune contrainte sanitaire pour une foule qui se bouscule dans les rues, mais que l’on s’assoie à un guéridon de bistrot placé là, alors pass-sanitaire obligatoire ! Absurde ? Oui, sans conteste ! Car, de deux choses l’une. Ou bien les rassemblements sont dangereux ; alors les autorités qui prétendent régenter cette république de l’absurde sont grandement coupables de laisser-faire. Ou bien ils ne le sont pas ; alors les contraintes imposées en terrasses sont de l’acharnement maladif de bureaucrates aigris. Le coronavirus, au delà des malheurs qu’il nous a laissés,  aura dévoilé le vrai visage de la France des nouveaux adultes : celui de cerveaux vidés de leur capacité de réflexion personnelle, puis bourrés de pensée unique absurde. Une administration imbue d’un pouvoir qu’elle se donne indûment décide de tout ; un peuple bêlant se laisse faire.

(*) Anciennement la France

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