mercredi 10 novembre 2021

11 novembre

Est-il judicieux de continuer à fêter par des cérémonies officielles l’armistice de la guerre de 14 ? Bien sûr, la décence nous commande de nous incliner devant nos morts. Mais, c’est aussi vrai pour les multiples guerres de l’Histoire. Qui, parmi les jeunes générations se sent encore contemporain de celle-ci ? Car, il y en a eu, hélas, une autre depuis. Celle-là est une plaie encore à vif dans la mémoire des Français. Les "vieux" sont encore là qui pleurent leur père ou mère, leurs frères ou sœurs, massacrés par les nazis ou par les bombardements alliés. Oh, certes ! cette guerre de 40 ne fut pas glorieuse pour la France. Elle laissa, après l’humiliante défaite militaire, le pays éclaté en trois camps : les collabos et tous ceux qui avaient tiré profit de l’Occupation allemande ; les fuyards qui purent se mettre à l’abri outre-mer ; les patriotes, enfin, qui, au risque de leur vie, étaient restés à leur poste, résistant comme ils pouvaient à la barbarie. N’eût été De Gaulle qui réussit l’exploit de rassembler autour de lui ces camps de la haine, au prix, il est vrai, du sacrifice public d’une victime expiatoire que l’Histoire n’a pas encore reconnue, le pays aurait sombré dans un  partage mortel avec les communistes aux aguets, et les Anglais toujours bons princes. Alors, justement ! C’est cela qu’il faut aujourd’hui, non pas fêter, mais commémorer, c’est-à-dire, garder en mémoire, pour crier la formule rituelle « plus jamais ça » ! Hélas, trois fois hélas ! Ce qui se pesse aujourd’hui, avec la nouvelle guerre engagée en Europe, sous couvert d’une religion, se déroule de nouveau sous la bannière « encore ça » ! Qu’il serait salutaire que l’on enseignât aux enfants ou petits-enfants de ceux qui, parfois, en manquèrent tant lors de cette douloureuse guerre, ce qu’est l’honneur ! 

Aucun commentaire: